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PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères et le commerce international

La politique du gouvernement en Afrique

20 février 2020


Honorables sénateurs, ma question s’adresse au leader du gouvernement au Sénat. Il se peut qu’il soit heureux que ma question porte sur une autre région, mais peut-être pas. J’aimerais me concentrer sur l’Afrique.

Selon l’ONU, la population de l’Afrique devrait doubler d’ici 2050 pour représenter plus du quart de la population mondiale. Les dirigeants de la société civile et les dirigeants africains tiennent à nouer un dialogue avec l’Afrique non seulement sur des questions de développement, mais aussi sur des questions de commerce, de sécurité et de diplomatie. L’Afrique compte 54 pays; le Canada a des missions dans 21 d’entre eux. Au cours des 15 dernières années, nous avons fermé des missions au Gabon, en Guinée, au Niger et au Malawi, et nous ne possédons aucun accord commercial avec des pays africains.

Que fait le Canada actuellement pour collaborer avec les pays et les peuples africains en vue de tirer profit des perspectives qui s’ouvrent, non seulement dans l’intérêt des Africains, mais aussi dans le nôtre?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ + ]

Merci de votre question, madame la sénatrice. Le gouvernement du Canada sait à quel point le dynamique continent africain est important pour l’économie et le bien-être du monde entier. Certaines des économies ayant la croissance la plus rapide au monde se trouvent en Afrique. On me dit que, conscient que le contexte de ses relations avec les pays africains est en pleine mutation, le gouvernement s’efforce de moderniser et de renforcer ses partenariats en conséquence.

Madame la sénatrice, vous avez mentionné la question du commerce. Honorables sénateurs, le Canada a appuyé les négociations ayant mené à la création, en mai 2019, de la Zone de libre-échange continentale africaine. Le Canada a aussi été le donateur fondateur du Centre africain pour la politique commerciale, qui relève de la Commission économique pour l’Afrique, l’organisme régional des Nations unies pour l’Afrique.

On me dit que le gouvernement a recours à diverses façons novatrices de financer des projets de développement durable en Afrique. Le budget de 2018 prévoyait plus de 900 millions de dollars sur cinq ans pour le Programme d’innovation en aide internationale. Ce budget contenait également une somme de 620 millions de dollars destinée au Programme des prêts souverains parce que le développement économique est aussi étroitement lié à l’investissement dans le capital humain et la capacité des pays africains de profiter des perspectives qui s’ouvrent, comme vous l’avez si bien dit.

Enfin, j’ajouterais que le Canada met particulièrement l’accent sur l’éducation en général et l’éducation des filles en Afrique, ce qui est fondamental pour faire progresser non seulement l’égalité, mais aussi le bien-être économique. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a investi 400 millions de dollars afin d’offrir une éducation de qualité aux filles dans les zones de conflit et dans les milieux fragiles, ce qui contribue au bien-être de l’économie, de la société et, en fin de compte, du monde entier.

Une menace d’un autre genre plane sur certaines parties de l’Afrique, à savoir l’invasion de sauterelles. C’est totalement inimaginable dans notre contexte, mais, selon le National Geographic, cette invasion sort tout droit du livre de l’Exode, car des nuées de sauterelles s’abattent sur la Somalie, l’Éthiopie, la Tanzanie, l’Ouganda, le Soudan du Sud — j’ai vu une carte — et peut-être même sur le Pakistan. Par conséquent, je m’inquiète des conséquences immédiates de cette invasion, particulièrement des pénuries alimentaires qui toucheront des millions de personnes et, surtout, 6,5 millions d’enfants.

Pouvez-vous nous dire si on a discuté de cette question avec le premier ministre lorsqu’il s’est rendu en Éthiopie et si le gouvernement est prêt à fournir une aide extraordinaire pour cette situation extraordinaire?

Le sénateur Gold [ + ]

Merci de votre question. Je partage votre inquiétude au sujet de la dévastation causée par l’invasion de sauterelles et de tous les autres problèmes dont vous avez parlés. Je ne peux pas vous dire si on a discuté de cette question, mais je suis ravi d’informer le Sénat — et je crois qu’il s’agit d’une primeur parce qu’il se pourrait bien que je sois le premier à faire cette annonce au nom du gouvernement — que le gouvernement versera 1 million de dollars à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture afin de contribuer à son investissement plus important de 76 millions de dollars visant à maîtriser la progression de l’invasion de sauterelles et à protéger la vie et le gagne-pain des personnes touchées.

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