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Les contributions et l'impact des Premières Nations, des Métis et des Inuits
Interpellation--Suite du débat
22 septembre 2022
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui au sujet de l’interpellation de la sénatrice Boyer qui reconnaît les contributions positives des Métis, des Inuits et des Premières Nations au Canada et dans le monde.
J’aimerais profiter de l’occasion pour saluer nos collègues et amis autochtones dans cette enceinte qui sont une source d’inspiration incroyable et avec lesquels nous sommes honorés et touchés de travailler.
Merci d’enrichir notre travail collectif. Nous vous sommes extrêmement reconnaissants pour vos carrières remarquables et vos contributions exceptionnelles, dans des domaines allant de l’administration gouvernementale à la gestion des conflits, en passant par les soins de santé, le droit, la psychologie, le financement des entreprises, la protection de l’environnement, le développement des infrastructures, l’ingénierie, la défense des droits, la dentisterie, la réconciliation, les pêches, et j’en passe.
Par ordre alphabétique, nous saluons d’abord la sénatrice Margaret Dawn Anderson. La sénatrice Anderson est une Inuvialuite de Tuktoyaktuk qui attribue à ses cinq enfants le mérite d’inspirer son travail au Sénat. En tant que coprésidente du Groupe de travail des sénateurs autochtones, la sénatrice Anderson cumule deux décennies d’expérience dans la fonction publique auprès des collectivités de l’ensemble des Territoires du Nord-Ouest, où elle défend l’autonomie gouvernementale ainsi que les groupes marginalisés et privés de leurs droits. Elle a notamment été directrice de la Division des programmes de justice communautaire et du maintien de l’ordre, directrice adjointe de la Division des services correctionnels, et coordonnatrice du projet P.A.R.T.N.E.R. (planification de mesures raisonnables pour favoriser des relations non empreintes de violence), qui vise à lutter contre la violence familiale.
Le travail de la sénatrice Anderson au Sénat s’appuie sur son engagement à explorer et à refléter les points de vue des groupes et des collectivités des Territoires du Nord-Ouest et à mettre en évidence les questions relatives à l’Arctique, aux Inuits et aux Autochtones. Elle se distingue également par son talent pour le fusain et la poésie.
La sénatrice Michèle Audette est une Inuite qui possède des diplômes en arts visuels et en enseignement de l’art de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université Concordia. La sénatrice Audette a travaillé pendant des décennies à transformer la relation entre les peuples autochtones, le Québec et le Canada. À l’âge de 27 ans, elle a été élue présidente de Femmes autochtones du Québec et a par la suite été nommée sous-ministre adjointe au Secrétariat à la condition féminine du Québec et présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada.
J’ai eu le privilège de travailler avec elle pendant plus de deux décennies et, il y a plusieurs mois, nous avons célébré avec beaucoup d’entre vous le deuxième doctorat honorifique qu’elle a reçu, décerné par l’Université d’Ottawa. L’Université de Montréal avait déjà reconnu les efforts inlassables de défense des femmes autochtones qu’elle déploie, notamment à titre de commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. Nos efforts collectifs pour la mise en œuvre des appels à la justice de l’enquête se poursuivent, comme vient de le souligner le sénateur Francis.
La sénatrice Yvonne Boyer est membre de la nation métisse de l’Ontario, elle détient un doctorat en droit de l’Université d’Ottawa et elle a reçu un doctorat honorifique en éducation de l’Université Nipissing. Avant ses études en droit, elle a suivi une formation d’infirmière. Elle a produit beaucoup de publications sur les questions de la santé des Autochtones et des interactions entre les droits des Autochtones, les droits issus de traités et la santé des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Elle a aussi déjà fait partie de la Commission canadienne des droits de la personne.
Au Sénat, la sénatrice Boyer est coprésidente du Groupe de travail des sénateurs autochtones et elle a mené l’étude du Comité sénatorial permanent des droits de la personne consacrée à la stérilisation forcée et contrainte de femmes autochtones.
Le sénateur Patrick Brazeau, membre de la communauté algonquine de Kitigan Zibi, a été chef national du Congrès des peuples autochtones. En plus d’être membre de la Réserve navale des Forces armées canadiennes, le sénateur Brazeau a étudié le droit à l’Université d’Ottawa. Il milite en faveur de la reddition de comptes, de la responsabilité et de la transparence dans les affaires autochtones, et en faveur de la santé mentale des Autochtones. Il s’efforce constamment de promouvoir le bien-être des jeunes.
Le sénateur Dan Christmas, membre de la Première Nation de Membertou, a été le premier Mi’kmaq à être nommé au Sénat et à établir un bureau de sénateur dans une réserve. Il détient des diplômes honorifiques de l’Université Dalhousie, du Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse, de l’Université Saint Mary’s et de l’Université du Cap-Breton, ce dernier étant le plus récent. Je pense qu’il est en voie d’en recevoir un autre, mais nous attendrons d’en savoir davantage avant de l’annoncer.
Grâce à son leadership au sein de la nation mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse, notamment à titre d’ancien directeur de l’Union des Indiens de la Nouvelle-Écosse, d’ancien chef de bande, conseiller élu et conseiller principal de la communauté de Membertou, le sénateur Christmas s’est efforcé pendant des décennies à faire reconnaître et à mettre en œuvre les droits des Mi’kmaq et les droits issus de traités en Nouvelle-Écosse. Il a été l’un des moteurs de l’essor de Membertou, une communauté qui était en faillite et qui est devenue prospère et dynamique. Le sénateur Christmas poursuit son leadership inspirant au Sénat, notamment à titre de vice-président du Comité des peuples autochtones.
Le sénateur Brian Francis est originaire des Premières Nations mi’kmaq de Lennox Island et d’Abegweit. Il offre au Sénat plus de 40 ans d’expérience en gouvernance, notamment à titre de coordonnateur autochtone au ministère des Pêches et des Océans, et de chef et administrateur de bande de la nation mi’kmaq d’Abegweit.
Le sénateur Francis a dirigé et inspiré les Premières Nations de l’Île-du-Prince-Édouard pour qu’elles mettent en œuvre des initiatives sociales, économiques et culturelles clés, notamment en matière de biodiversité, d’infrastructures d’approvisionnement en eau, de logement, de justice et de travaux routiers. En effet, la rivière qui coule près de nos vieux chalets familiaux — que nous appelons cabanes, là-bas — à l’Île-du-Prince-Édouard, est l’un des nombreux cours d’eau dont on est en train de rétablir la qualité de l’eau et le stock de poissons grâce au travail extraordinaire du sénateur Francis et de sa communauté.
Le sénateur Francis poursuit son travail de leadership, motivé par l’objectif d’améliorer les conditions de vie des membres de sa communauté grâce à son rôle au Sénat, notamment à titre de président du Comité des peuples autochtones.
La sénatrice Rosa Galvez, une Péruvienne autochtone, est une experte de premier plan en molysmologie. Elle a communiqué au Sénat sa passion de toujours pour la démocratisation du savoir et de l’éducation, ainsi que pour la recherche de solutions novatrices en vue de bâtir un monde juste, équitable et durable. Elle est titulaire d’un doctorat en génie de l’environnement et, avant d’être nommée au Sénat, elle était professeure et directrice du Département de génie civil et de génie des eaux de l’Université Laval. Elle a travaillé comme conseillère auprès d’organismes internationaux, de gouvernements, d’organismes communautaires et d’entreprises privées.
Au Sénat, son travail a mis l’accent sur les liens entre les écarts de revenus, les inégalités sociales et la dégradation de l’environnement, notamment sa publication d’un livre blanc, intitulé Se propulser vers l’avant : Une relance propre et solidaire après la pandémie de la COVID-19, sa motion visant à déclarer les changements climatiques une crise urgente et son projet de loi visant à assurer la concordance entre le secteur financier et les engagements du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques.
Je vous remercie de veiller à ce que nous soyons toujours conscients du monde que nous laisserons aux générations à venir.
Le sénateur Marty Klyne est un Métis cri diplômé de l’Université de Regina. Son expérience en finances d’entreprise comprend une expertise particulière dans la promotion du développement économique des Autochtones. Le sénateur Klyne a occupé des postes de direction dans divers domaines, notamment les médias, la gouvernance d’entreprise et les industries du sport et du divertissement. Son travail communautaire comprend sa participation au Conseil national de développement économique des Autochtones, au Interim Reconciliation Regina Council, au Labour Market Council de la Chambre de commerce de la Saskatchewan et au conseil d’administration d’Economic Development Regina.
Nous avons travaillé sur les questions de ségrégation dans les prisons et nous siégeons maintenant ensemble au Comité sénatorial permanent des finances nationales.
La sénatrice Patti LaBoucane-Benson est une Métisse du territoire du Traité no 6 et détient un doctorat en écologie humaine de l’Université de l’Alberta, où ses recherches ont porté sur la résilience des familles et des collectivités autochtones.
La sénatrice LaBoucane-Benson a travaillé pendant plus de deux décennies avec les Native Counselling Services of Alberta et a été directrice de conférence et animatrice principale des Dialogues Nelson Mandela au Canada en 2017. Elle combine dans son travail et ses services aux groupes marginalisés les neurosciences et les connaissances autochtones sur le développement de l’enfant. En plus d’être représentante du gouvernement ici au Sénat, elle continue de veiller à ce que les questions de réconciliation et de leadership autochtone soient au cœur de son travail et du nôtre.
La sénatrice Sandra Lovelace Nicholas est une voix pour le peuple malécite et joue un rôle déterminant dans l’avancement et le maintien des droits des femmes autochtones au Canada. Elle a attiré l’attention internationale sur la discrimination fondée sur le sexe dans la Loi sur les Indiens lorsqu’elle a contesté avec succès la position du Canada devant le Comité des droits de l’homme des Nations unies et a fait pression pour que la loi rétablisse le statut des femmes ayant des conjoints non autochtones. Depuis des décennies, elle poursuit ce combat pour l’égalité des femmes autochtones et de leurs descendantes. Plus récemment, elle a participé à l’examen et à l’analyse par le Sénat de la mise en œuvre du projet de loi S-3, au sujet duquel le sénateur Francis vient de présenter un rapport.
La sénatrice Lovelace Nicholas est récipiendaire de l’Ordre du Canada et du Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne », est titulaire d’un diplôme honorifique de l’Université St. Francis Xavier et est l’une des « Célèbres six », des femmes autochtones qui sont des leaders au pays.
La sénatrice Mary Jane McCallum est une défenseure de la justice sociale. La sénatrice crie Mary Jane McCallum possède un doctorat en médecine dentaire de l’Université du Manitoba et a reçu de nombreux prix et distinctions dont, récemment, un doctorat honorifique de l’Université du Manitoba. Tout au long de sa carrière, la sénatrice McCallum a prodigué des soins dentaires et de santé communautaire essentiels à des communautés des Premières Nations partout au Manitoba, et plus particulièrement dans le Nord de cette province. La sénatrice McCallum a travaillé à l’Université du Manitoba à titre de professeure adjointe, puis de cheffe du programme de santé dentaire pour les peuples autochtones. Elle est aussi la première chancelière autochtone de l’Université de Brandon. Au Sénat, elle a partagé son expérience personnelle à titre de survivante des pensionnats autochtones, organisé des séances d’information sur les questions en matière de lois et de politiques autochtones, et s’est faite la championne d’initiatives comme le projet de loi sur la Journée nationale de la jupe à rubans, la promotion de l’analyse comparative entre les sexes plus, la lutte contre le racisme dans les soins de santé, la conscientisation au sujet des pensionnats autochtones et j’en passe, tout cela dans le but d’éduquer et d’inspirer ses collègues et le public à entreprendre de réels efforts d’émancipation dans un esprit de réconciliation.
Honorables sénateurs, veuillez vous joindre à moi pour acclamer ces 11 extraordinaires et exceptionnels amis et collègues.
Nous remercions chacun d’entre vous pour tout ce que vous faites et ce que vous êtes, à l’intérieur comme à l’extérieur des murs du Sénat, dans le but d’assurer un avenir plus juste, équitable et égalitaire pour les peuples autochtones et nous tous qui vivons sur l’île de la Tortue.
Chi-megweetch, et une infinie gratitude.