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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Famille, des Enfants et du Développement social

Les adoptions forcées

27 avril 2022


Merci, madame la ministre, d’être avec nous aujourd’hui.

Ma question nous ramène à la pratique cruelle de l’adoption forcée des enfants de mères célibataires qui a été rendue possible entre 1945 et 1971, avec la connaissance et la participation du gouvernement fédéral.

Vous vous rappelez peut-être qu’en 2018, un comité sénatorial a entendu le témoignage de ces mères, de personnes adoptées et d’autres intervenants, et que le Sénat a adopté le rapport intitulé Honte à nous. Ce rapport comportait des recommandations cruciales, y compris que le gouvernement présente des excuses officielles et fournisse réparation, notamment en offrant des services de counseling professionnel aux survivants.

Madame la ministre, je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que ces mères, dont la vie a été bouleversée à tout jamais, commencent à manquer de temps.

Convenez-vous que c’est inacceptable que ces femmes cherchent encore à obtenir des services de soutien en santé mentale pour les personnes touchées ainsi qu’une formation spécifique et adéquate pour les professionnels de la santé mentale?

L’honorable Karina Gould, c.p., députée, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social [ + ]

Merci de la question, sénatrice. J’apprécie tout le travail qui a été fait pendant cette étude.

J’ai lu le rapport en 2018, et cela m’a complètement brisé le cœur. Depuis ce temps, je suis moi-même devenue mère et je ne peux pas imaginer ce que ces femmes et leurs enfants ont vécu.

Comme vous le savez bien, c’est un domaine compliqué au Canada. Les adoptions relèvent principalement des compétences provinciales et territoriales. Cependant, il faut certainement reconnaître les témoignages et l’incroyable bravoure des femmes et des enfants, qui sont maintenant des adultes, qui se sont manifestés. Je suis reconnaissante envers le Sénat, qui a beaucoup mis ce dossier en lumière, et je pense que nous devons continuer de le mettre en lumière, car c’est une tache qui assombrit l’histoire du Canada.

Bien entendu, depuis cette époque, les adoptions forcées ne sont plus permises, et heureusement. Nous devons continuer à veiller à soutenir les femmes et les enfants à l’avenir. Je vous remercie d’avoir soulevé cette question. Elle est bien difficile.

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