DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — L'obésité chez les enfants
4 octobre 2022
Honorables sénateurs, en août dernier, la revue médicale The Lancet a publié les résultats d’une recherche colossale sur les facteurs de risques des cancers à travers le monde. Cette vaste étude a confirmé le lien de causalité connu entre l’obésité et le cancer.
Si l’on se concentre sur les statistiques concernant les enfants canadiens, on constate que 30 % des enfants âgés de 5 à 17 ans sont obèses ou font de l’embonpoint. Le plus récent Bulletin des enfants et des jeunes de ParticipACTION est loin d’être rassurant. Les enfants canadiens ont reçu la note D+ pour l’ensemble de l’activité physique, D+ pour les comportements sédentaires, B pour le sommeil et F pour le mouvement sur 24 heures.
En tant que parents et grands-parents, nous serions alarmés si nos enfants obtenaient de telles notes à l’école. Pourquoi, donc, devrions-nous accepter ces notes en ce qui a trait à la santé et à l’activité physique? Que faisons-nous à cet égard? À vrai dire, le Canada a pris certaines mesures.
La Stratégie canadienne en matière de saine alimentation fait son chemin. Le Guide alimentaire canadien de 2019 est très bien reçu. L’information nutritive qui apparaît sur les étiquettes alimentaires permet aux Canadiens de faire des choix éclairés. Les gras trans industriels sont maintenant interdits. Cependant, est-ce suffisant? Bien sûr que non, puisque les niveaux d’obésité et de sédentarité de nos jeunes sont inquiétants.
Devant cette situation alarmante, nous devons être ambitieux. Regardons du côté des pays européens dont la population bouge plus. En Islande, par exemple, près de 30 % de la population et près de 80 % de tous les enfants de 12 ans sont membres de clubs sportifs. Plusieurs pays ont compris que la pratique de l’activité physique est réellement bénéfique lorsqu’elle est accompagnée de saines habitudes d’alimentation.
Ils ont mis en place des mesures visant à restreindre la publicité de produits alimentaires à l’intention des enfants en fonction de critères nutritionnels, habituellement liés à la teneur en sodium, en sucre et en gras saturés. De nombreux autres pays envisagent d’instaurer des mesures similaires.
Par ailleurs, je salue ici, chez nous, l’initiative de la députée Patricia Lattanzio qui a introduit dans un projet de loi des restrictions sur les publicités commerciales de certains aliments et boissons destinés aux enfants. Elle nous donne une occasion de soutenir les parents qui essaient de faire des choix alimentaires plus sains pour leurs enfants.
En attendant que nous fassions notre part, je conclus mes propos en remerciant tous les organismes, comme ParticipACTION, la Fondation canadienne des maladies du cœur et Coalition Poids, qui, comme moi, jugent qu’il est essentiel de freiner l’augmentation de l’obésité chez les enfants et de renverser cette tendance. Nous devrons viser haut, car nos enfants le méritent.
Merci.