PÉRIODE DES QUESTIONS — L'emploi et le développement social
Les adoptions forcées
29 mars 2023
Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat.
Sénateur Gold, ma question porte encore une fois sur les adoptions forcées — en espérant que ce soit la dernière fois que j’aie à poser cette question.
Sénateur Gold, vous avez certainement appris, la semaine dernière, que l’Écosse s’est excusée officiellement auprès de milliers de ses citoyennes à qui les bébés ont été arrachés et mis en adoption forcée entre 1950 et 1970.
On le sait et on le disait, des excuses officielles ne peuvent pas réparer les erreurs du passé, mais tous s’entendent pour dire que ce sont les premiers pas d’un processus de guérison pour les femmes qui souffrent d’un traumatisme à vie.
La semaine dernière encore, je parlais à l’une de ces victimes qui nous disait, et je la cite :
« Demandez-leur de se dépêcher, parce que je ne rajeunis pas. »
J’ai déjà posé cette question plusieurs fois et je n’arrêterai pas de la poser. Comme ces femmes, je n’accepterai jamais la réponse disant que l’adoption, c’est une compétence provinciale, alors que le rapport du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie était très clair, en 2018, et démontrait la responsabilité du gouvernement fédéral.
Est-ce que le Canada va enfin suivre l’exemple d’autres pays du Commonwealth, comme l’Australie et l’Irlande et maintenant l’Écosse, et présenter des excuses officielles aux plus de 300 000 Canadiennes et à leurs enfants pour la manière dont ils ont été traités pendant des années?
Merci pour la question, madame la sénatrice, et merci de nous rappeler la situation. Comme vous l’avez si bien dit, on ne peut malheureusement pas changer le passé.
Je vais prendre ce message et la demande de celles qui ont vécu cette tragédie, et communiquer avec le gouvernement. Je vais faire mon possible pour obtenir une réponse.