PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire
L'étiquetage des aliments
2 juin 2022
Madame la ministre, bienvenue au Sénat du Canada.
Madame la ministre, le ministre de la Santé propose une réglementation qui exigerait que les emballages de bœuf haché vendus au détail portent sur le devant une étiquette affichant l’avertissement « Teneur élevée en gras saturés ». Le Canada deviendrait ainsi le seul pays du monde à mettre une étiquette de mise en garde concernant la santé sur les emballages de bœuf haché. D’autres pays ont mis en œuvre des règlements relatifs aux étiquettes sur le devant des emballages, et ils ont décidé d’exempter tous les aliments entiers contenant un seul ingrédient, comme le bœuf, en fonction de leur valeur nutritionnelle.
Santé Canada fait l’inverse. J’ai rencontré des éleveurs de bovins hier, et ils sont très préoccupés par cette mesure. Ils demandent que le bœuf haché soit exempté de la réglementation, tout comme le sont le beurre, le lait et le sirop d’érable.
Madame la ministre, êtes-vous d’accord avec cette demande, et pourriez-vous vous engager à en parler avec le ministre de la Santé pour qu’il veille à ce que les éleveurs de bovins obtiennent l’exemption à la réglementation qu’ils réclament?
Merci. Oui. Comme vous le savez, et comme vous l’avez dit, cela relève de la responsabilité du ministre de la Santé, mais il est bien évident que je suis ce dossier de près, étant donné les éventuelles répercussions sur nos producteurs.
Je suis heureuse que les producteurs de produits laitiers et de bœuf aient eu l’occasion de se faire entendre. Je sais que nous avons réalisé d’importants progrès en matière de compréhension de la valeur nutritive de nos produits, et cela est un fait reconnu.
La décision finale n’a pas encore été prise, mais vous pouvez compter sur moi pour toujours défendre nos producteurs auprès de mon collègue le ministre de la Santé afin que nous trouvions un bon équilibre entre la protection de la santé des Canadiens et les intérêts de nos agriculteurs.
Merci, madame la ministre. Je ne suis pas sûr de bien comprendre si la réponse est un oui ou un non. Avec tout le respect que je vous dois, comme je l’ai dit, j’ai rencontré les producteurs de bœuf du Manitoba, et ils sont très préoccupés par cette mesure. Leurs marges de bénéfices sont déjà très minces. La taxe sur le carbone a frappé de plein fouet leurs profits, et cette mesure représente un obstacle de plus qu’ils ne pourront pas surmonter.
Nous constatons que la même chose se produit dans d’autres domaines du secteur agricole, où le gouvernement néo-démocrate—libéral choisit délibérément d’instaurer des politiques qui rendent la vie des agriculteurs et des producteurs encore plus inabordables.
Madame la ministre, pourquoi le gouvernement semble-t-il faire tout ce qui est en son pouvoir pour nuire à l’industrie du bœuf?
Merci, sénateur. Le gouvernement se montre très généreux envers le secteur de l’agriculture, les agriculteurs et les éleveurs. Rien que l’an dernier, nous avons investi 4 milliards de dollars par l’entremise de divers programmes, notamment les programmes de gestion des risques de l’entreprise. Il s’agit d’un record historique.
Nous avons bel et bien à cœur l’intérêt des agriculteurs et les soutenons de diverses façons. Comme on peut le constater dans l’énoncé économique de l’automne dernier ainsi que dans notre plus récent budget, nous y consacrons en fait 1,5 milliard de dollars. Ainsi, je dirais que le gouvernement est là pour les producteurs agricoles. Nous reconnaissons leur contribution extrêmement importante à la sécurité alimentaire et à l’économie du Canada de même que leur dévouement envers l’agriculture durable.
Le gouvernement est là pour les agriculteurs et, au cours de la prochaine heure, je pourrai expliquer les différentes façons dont nous les appuyons, et les différents programmes que nous mettons en place à cette fin.