
PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères
Les relations sino-canadiennes
15 novembre 2022
Sénateur Gold, l’inaction du gouvernement à l’égard de l’ingérence au Canada du gouvernement communiste de la Chine met de plus en plus en danger la démocratie canadienne.
Selon ce que rapporte Global News, les responsables du renseignement canadien ont informé le premier ministre dès janvier de cette année que la Chine ciblait le Canada avec une vaste campagne d’ingérence étrangère. Il s’agissait notamment de financer un réseau clandestin d’au moins 11 candidats fédéraux se présentant aux élections de 2019 et de mener des recherches sur des députés canadiens qui critiquaient les violations des droits de la personne commises par la Chine contre la population ouïghoure du Xinjiang.
Monsieur le leader, ma question est simple : pourquoi le gouvernement ne répond-il pas avec force à l’ingérence du régime communiste dans notre démocratie?
Je vous remercie de votre question.
Sénateurs, protéger la population contre la menace de l’ingérence étrangère, qu’elle soit perpétrée par la Chine ou par n’importe quel autre pays, est précisément le mandat que les Canadiens ont confié au gouvernement et précisément ce que ce dernier fait. On m’a assuré que les organismes de sécurité nationale du Canada redoublent d’efforts pour gérer et prévenir activement les menaces d’intervenants étrangers malveillants tels que la Chine et la Russie. On m’a également assuré que tout harcèlement, toute intimidation ou toute coercition perpétré par une puissance étrangère fera l’objet d’une enquête et que des chefs d’accusation seront portés lorsque cela est justifié. Les Canadiens peuvent avoir l’assurance que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour maintenir la sécurité publique.
Sénateur Gold, ce n’est pas parce que vous le dites que c’est nécessairement vrai.
Le gouvernement ne manifeste rien de ce que vous venez de dire. Monsieur le leader, l’urgence de cette menace semble évidente pour les responsables du renseignement du Canada, les sinologues et nos alliés, mais pourtant pas pour le gouvernement.
Nous savons que le régime chinois cible notre processus démocratique. Nous savons qu’il cible les Sino-Canadiens au moyen de postes de police qu’il exploite en territoire canadien. Pourtant, monsieur le leader, le premier ministre reste les bras croisés.
Monsieur le leader, quand le gouvernement abandonnera-t-il sa stratégie d’apaisement inefficace, qui ne fait qu’enhardir le régime voyou en Chine?
Je vous remercie de votre question. La stratégie du gouvernement concernant la Chine n’est pas une stratégie d’apaisement. La ministre des Affaires étrangères, Mme Joly, a donné une idée de l’approche du Canada à l’égard de la région indo‑pacifique ainsi que de la stratégie qui sera adoptée pour régir les relations du Canada. Le Canada défendra toujours ses intérêts nationaux et il établira des relations dans la région indo‑pacifique qui lui permettront de faire avancer ses intérêts, notamment prendre des mesures énergiques contre l’ingérence chinoise dans nos affaires internes, démocratiques ou autres, et toute autre forme d’ingérence.