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PÉRIODE DES QUESTIONS — La santé

L'aide médicale à mourir

31 octobre 2024


L’honorable Donald Neil Plett (leader de l’opposition)

Monsieur le leader, le National Post a récemment publié une entrevue avec une Néo-Écossaise qui est atteinte du cancer du sein et qui a des antécédents de troubles auto-immuns.

Alors qu’elle était sur le point de subir une mastectomie et qu’elle exposait ses antécédents médicaux à un médecin qu’elle ne connaissait pas, on lui a demandé si elle avait entendu parler de l’aide médicale à mourir. Quinze mois plus tard, un autre médecin lui a posé la même question juste avant de la faire entrer dans le bloc opératoire pour sa deuxième mastectomie.

Monsieur le leader, je tiens à préciser que cette femme ne dit pas qu’on lui a proposé le suicide assisté, mais qu’elle pense qu’il était tout à fait inapproprié de soulever la question. Je suis d’accord avec elle.

Sénateur Gold, le gouvernement que vous représentez est-il d’accord avec cette femme?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) [ - ]

Le projet de loi présenté par le gouvernement — que le Sénat a adopté et, en fait, amendé — prévoyait des mesures de sauvegarde rigoureuses pour faire en sorte que les Canadiens qui envisagent l’aide médicale à mourir soient néanmoins protégés de la manière la plus complète possible.

La mise en place du cadre juridique, qui relève du gouvernement fédéral, est une chose à laquelle nous avons tous contribué. À mon avis, nous avons fait du mieux que nous pouvions. La supervision et la gestion incombent aux provinces, qui ont la compétence exclusive en matière de soins de santé. Les provinces sont responsables de la manière dont les médecins, le personnel infirmier et les professionnels de la santé mettent en œuvre les politiques provinciales en matière de soins de santé. Encore une fois, à cet égard, je pense que la question devrait être adressée à ceux qui sont responsables des professionnels du domaine médical concernés.

Renvoyer la balle, c’est tout ce que vous faites. C’est votre slogan. Ma réponse à cette dame sera claire. Non, vous n’êtes pas d’accord avec elle. Voilà ce que je lui dirai.

Elle a dit :

Il y a des gens qui ont [...] des maladies comme la mienne et qui n’ont pas une grande famille heureuse et aimante, ou un soutien financier ou émotionnel, et si on leur dit ces mots quand ils se sentent seuls et isolés [...] Si je m’étais trouvée dans cette situation, je n’aurais sans doute pas eu la force ni le courage de faire semblant que cette question n’existait pas ou de dire simplement : « Non, je ne veux pas en parler ».

Le sénateur Gold [ - ]

Sénateur Plett, je ne sais pas dans quelles circonstances la question a été posée ou non. Comme je l’ai dit, personne ne devrait être encouragé contre son gré à recourir à cette possibilité, qui est un choix de dernier recours pour ceux qui s’en prévalent.

À cet égard, je répondrai simplement que les professionnels de la santé doivent faire preuve de sensibilité et d’attention à l’égard de leurs patients.

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