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PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère des Finances

L'oléoduc Trans Mountain

14 mai 2019


L’honorable Larry W. Smith (leader de l’opposition)

Bienvenue, monsieur le ministre.

Il y a près d’un an maintenant, le gouvernement annonçait l’acquisition du pipeline Trans Mountain auprès de Kinder Morgan avec l’argent des contribuables canadiens, à hauteur de 4,5 milliards de dollars. Malgré ce qu’on nous avait assuré, pas un pouce du pipeline n’a été construit depuis cette acquisition.

Pendant ce temps, le gouvernement a pris un quart de milliards de dollars sur l’argent qu’il perçoit des contribuables canadiens pour le verser à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, qui, elle, a au moins deux projets de pipeline au programme à l’heure actuelle. Nous avons de la difficulté à construire des pipelines au Canada, mais nous envoyons des centaines de millions de dollars pour aider d’autres pays à se doter de pipelines. Qui plus est, le Sénat étudie le projet de loi C-69, une mesure législative qui pourrait faire en sorte qu’aucun autre pipeline ne puisse être construit au Canada.

Monsieur le ministre, le gouvernement va-t-il approuver l’expansion du pipeline Trans Mountain d’ici le 18 juin et les Canadiens vont-ils voir les travaux avancer pendant la saison de construction de cet été?

L’honorable Bill Morneau, C.P., député, ministre des Finances [ + ]

Merci beaucoup. Je suis heureux d’être ici, dans cette nouvelle enceinte magnifique du Sénat. C’est la première fois que je la vois et je la trouve spectaculaire. Quand je pense à la Chambre des communes, cela me rend envieux, et pas seulement parce que vous avez un sens du décorum plus aigu.

Vous avez posé un certain nombre de questions et avez donné à entendre certaines choses. Je vais donc répondre à vos trois points.

Premièrement, votre question portait essentiellement sur le pipeline Trans Mountain et son expansion. Nous avons acheté ce pipeline et son projet d’expansion, car nous considérons qu’il est crucial pour nous de pouvoir acheminer nos ressources sur les marchés internationaux. Nous pensons que c’est vital pour le secteur des ressources. L’acheminement de nos ressources propres vers d’autres régions du monde nous aide à relever le défi environnemental mondial. Les difficultés ont surgi lorsque le gouvernement de la Colombie-Britannique et celui de l’Alberta n’ont pas pu s’entendre pour autoriser le pipeline. Voilà pourquoi, aujourd’hui, nous en sommes — nous, les Canadiens — les heureux propriétaires.

Manifestement, notre intention est de procéder conformément à une approche qui tient compte des préoccupations, qu’on parle des personnes qui s’intéressent aux répercussions environnementales ou des peuples autochtones qui se trouvent le long du trajet de l’oléoduc. Nous nous penchons actuellement sur les préoccupations de ces gens dans le cadre de consultations. Comme nous l’avons dit, nous estimons ces consultations nécessaires pour bien faire les choses. Nous avons aussi dit que le gouvernement prendra une décision le 18 juin, après les consultations.

Je ne peux vous en dire davantage si ce n’est que c’est la date à laquelle nous avons affirmé que nous prendrions une décision après avoir tenu les véritables consultations que nous jugeons importantes et que la Cour d’appel fédérale a dit que nous devions faire. J’ai hâte au 18 juin et j’ai hâte de voir les conclusions qui découleront de ces consultations.

Pour ce qui est des deux autres questions que vous avez soulevées, nous croyons qu’il est important d’examiner les façons d’acheminer nos ressources vers les marchés étrangers tout en participant aux initiatives internationales. Notre décision de participer au financement de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures s’inscrit dans le cadre de cet effort. Nous pensons que, en nous associant à des banques multilatérales de développement partout dans le monde, nous pouvons aider d’autres pays à se développer. Cette décision peut contribuer à l’économie du pays, car des entreprises canadiennes ont ainsi la possibilité de profiter d’investissements considérables. Cette décision contribue aussi à l’économie mondiale, ce qui a une incidence positive sur l’économie canadienne et, évidemment, sur le développement partout dans le monde, ce qui est bon en soi si nous trouvons un moyen d’avoir plus de succès dans le monde.

Enfin, pour ce qui est du projet de loi C-69, que vous avez mentionné, nous avons hâte de connaître les conclusions que le Sénat enverra à la Chambre des communes. Nous savons que vous avez mené un processus important en examinant le projet de loi et en prenant connaissance du point de vue des témoins à ce sujet. Nous nous attendons à ce que vous nous proposiez des idées sur la façon d’améliorer le projet de loi. Je pense que ce processus montrera l’efficacité des efforts menés en collaboration par les deux Chambres du Parlement en vue de faire de bonnes et grandes choses pour notre pays.

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