PÉRIODE DES QUESTIONS — Agriculture et forêts
Les travaux du comité
19 avril 2023
Comme nous l’avons entendu plus tôt cette semaine, c’est la Semaine nationale de la conservation des sols. J’aimerais donc adresser ma question au président du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts, qui s’est fait le champion de la communauté agricole au Canada — je vous en remercie.
Vous avez dit, ici même, que l’étude sur la santé des sols entreprise par votre comité est une étude à long terme et globale parce que la santé des sols est — comme vous l’avez laissé entendre — intrinsèquement liée à la santé des Canadiens, affectant directement notre économie, la sécurité alimentaire et notre climat.
Comme toujours, ce sont les personnes qui agissent qui dirigent. Pouvez-vous nous dire ce que le comité entend au sujet des méthodes de conservation des sols qu’utilisent déjà les agriculteurs, les transformateurs et les producteurs pour soutenir la santé climatique du Canada?
Je vais également poser ma question complémentaire. Si vous pouviez mentionner aux Canadiens, dont beaucoup ne suivent pas nos comités en ligne, une seule chose que nous devons tous savoir sur la santé des sols pour souligner la Semaine nationale de la conservation des sols, quelle serait-elle? Merci.
Je vous remercie, honorable collègue, de votre question et de l’intérêt que vous montrez envers le Comité de l’agriculture et des forêts. Je vous remercie aussi de défendre les intérêts de la Saskatchewan rurale et d’autres régions, sénatrice Wallin.
Comme vous l’avez mentionné, le Comité de l’agriculture et des forêts a entrepris une étude sur la santé des sols au Canada. Il faut dire que la dernière étude sénatoriale à ce sujet, intitulée Nos sols dégradés : le Canada compromet son avenir, aura 40 ans l’an prochain. Notre comité a donc décidé d’entreprendre une nouvelle étude. Depuis que la Chambre a approuvé l’ordre de renvoi et que nous avons repris nos réunions à l’automne, le comité a entendu 71 témoins au cours de 17 réunions. Ces témoins, qui viennent de partout au Canada, sont spécialisés dans différents domaines en agriculture. Les renseignements qu’ils nous ont fournis nous aideront à mettre notre rapport au point.
Nous avons entendu d’excellents témoignages de la part d’agriculteurs qui pratiquent la culture sans labour; de chefs de file autochtones qui déploient beaucoup d’efforts pour partager des compilations de données et élargir les activités liées à la santé des sols dans l’ensemble du pays; et de beaucoup d’autres experts qui mettent au point des innovations et des techniques bénéfiques qui visent à préserver la santé des sols au Canada. S’il y a une chose qui est devenue très claire depuis le début de nos recherches, c’est qu’il n’existe pas de solution universelle qui permettrait d’améliorer la qualité des sols partout au pays.
J’espère que cette étude sera aussi utile pour la lutte contre l’insécurité alimentaire et qu’elle contribuera au soutien de l’industrie agricole et d’autres industries qui ont besoin de sols en santé. C’est pourquoi il est important que le comité poursuive son travail dans le dossier de la santé des sols.
Je remercie les témoins qui se sont exprimés à ce jour. Nous ne pourrions mener à bien nos travaux sans leur apport.
En ce qui concerne votre deuxième question, je crois qu’il est important de dire aux Canadiens que les sols sont une ressource limitée. Comme l’a souligné l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la couche arable de notre planète pourrait complètement disparaître d’ici 50 ans au rythme actuel de la dégradation des sols. Par ailleurs, il faut un millier d’années pour produire une couche arable de trois centimètres. Par conséquent, nous ne pouvons nous permettre d’attendre. Dans 50 ans, c’est terminé.
C’est pourquoi il est si crucial que nous poursuivions nos efforts axés sur la conservation et la préservation des sols. Nous devons tous accorder une grande importance à la santé des sols. Comme je l’ai mentionné, la Semaine nationale de la conservation des sols permet d’en prendre conscience. J’encourage tous mes collègues — et tous les Canadiens — à en apprendre davantage sur ce qu’ils peuvent faire. Je vous remercie encore une fois pour votre question.