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Des ex-prisonnières disent au comité que le racisme derrière les barreaux nuit à la réadaptation des détenus de race noire

Le racisme compromet les chances de réadaptation des détenus de race noire, ont déclaré deux anciennes détenues fédérales lors d’une réunion spéciale du Comité sénatorial des droits de la personne, le mercredi 14 février 2018.

« Il y a beaucoup de racisme. Il y avait beaucoup de violence, et l’hypocrisie régnait dans le système carcéral lui-même », a déclaré Natalie Charles, âgée de 39 ans.

Au cours de la même réunion, elle et Denise Edwards ont décrit le racisme que vivent quotidiennement les détenus de race noire, et un système qui rend difficile le dépôt de plainte contre des détenus ou des gardiens violents, ainsi que l’effet démoralisant de l’isolement cellulaire. 

Mme Charles a indiqué que les agents correctionnels placent « intentionnellement » les détenus qu’ils considèrent comme des « perturbateurs » dans une section où ils risquent davantage de faire l’objet d’actes de violence de la part d’autres détenus.

Selon Mme Edwards, le racisme est ancré dans le système correctionnel « à son niveau le plus élevé » parce que les prisons favorisent une culture qui donne aux détenus noirs ou autochtones le sentiment que « leur place est au bas de la hiérarchie politique, sociale et économique du Canada ».

Les Noirs constituent 8,6 % de la population des établissements correctionnels fédéraux du Canada, mais seulement 3 % de l’ensemble de la population du pays.

« Nous sommes extrêmement surreprésentés dans le système correctionnel. Et cela s’explique. On ne se lève pas un matin en se disant que l’on va commettre un crime », a déclaré Mme Edwards, une étudiante de 52 ans de l’Université de Toronto qui a profité du programme Walls to Bridges, offert en prison, pour suivre des cours universitaires.

Afin de souligner le Mois de l’histoire des Noirs, le comité a consacré sa réunion du 14 février à des témoignages sur les conditions que vivent les détenus de race noire. Ces témoignages font partie de l’étude plus vaste que mène le comité depuis 2016 sur les droits des détenus.

 

L'ancienne prisonnière fédérale Natalie Charles, à gauche, partage une accolade avec la présidente du comité, la sénatrice Wanda Thomas Bernard, au centre, et la conseillère de Mme Charles, Sophia Brown Ramsay, à droite, à la suite de son témoignage devant le comité.

De gauche à droite, la sénatrice Jane Cordy, vice-présidente du Comité sénatorial des droits de la personne, la sénatrice Yonah Martin et la vice-présidente, la sénatrice Salma Ataullahjan, remercient Natalie Charles, ancienne prisonnière fédérale, pour son témoignage lors d'une réunion du comité. Au cours de l'une de ses réunions en février, le comité s'est concentré sur les conditions auxquelles sont confrontés les prisonniers noirs.

« Depuis que nous avons entrepris cette étude, nous nous rendons compte que les choses doivent changer. Il doit y avoir plus d’aide et de soutien », a déclaré la vice‑présidente, la sénatrice Salma Ataullahjan.

Mme Edwards a félicité les femmes du comité pour avoir surmonté les « difficultés supplémentaires » que les femmes doivent affronter afin de réussir en politique, en précisant cependant que la présidente, la sénatrice Wanda Thomas Bernard — une Néo-Écossaise d’origine africaine — avait dû faire preuve « d’une intelligence, d’une ténacité et d’une persévérance » encore plus grandes pour arriver là où elle est aujourd’hui.

« Je comprends tout à fait ce que vous dites; j’ai été à votre place, j’ai passé toute ma vie à me débattre contre les difficultés dont vous avez parlé », a répondu la sénatrice Bernard.

Le témoignage de Mmes Charles et Edwards aidera le comité à formuler des recommandations au gouvernement en vue d’une réforme des prisons, a indiqué la vice‑présidente, la sénatrice Jane Cordy.

« C’est en entendant des personnes raconter leur histoire que l’on comprend que nous devons faire des recommandations qui feront changer les choses », a-t-elle expliqué.

Une deuxième réunion spéciale, qui aura lieu le 28 février, mettra l’accent sur la Proclamation de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine des Nations Unies et sur ses implications pour le Canada.

Des ex-prisonnières disent au comité que le racisme derrière les barreaux nuit à la réadaptation des détenus de race noire

Le racisme compromet les chances de réadaptation des détenus de race noire, ont déclaré deux anciennes détenues fédérales lors d’une réunion spéciale du Comité sénatorial des droits de la personne, le mercredi 14 février 2018.

« Il y a beaucoup de racisme. Il y avait beaucoup de violence, et l’hypocrisie régnait dans le système carcéral lui-même », a déclaré Natalie Charles, âgée de 39 ans.

Au cours de la même réunion, elle et Denise Edwards ont décrit le racisme que vivent quotidiennement les détenus de race noire, et un système qui rend difficile le dépôt de plainte contre des détenus ou des gardiens violents, ainsi que l’effet démoralisant de l’isolement cellulaire. 

Mme Charles a indiqué que les agents correctionnels placent « intentionnellement » les détenus qu’ils considèrent comme des « perturbateurs » dans une section où ils risquent davantage de faire l’objet d’actes de violence de la part d’autres détenus.

Selon Mme Edwards, le racisme est ancré dans le système correctionnel « à son niveau le plus élevé » parce que les prisons favorisent une culture qui donne aux détenus noirs ou autochtones le sentiment que « leur place est au bas de la hiérarchie politique, sociale et économique du Canada ».

Les Noirs constituent 8,6 % de la population des établissements correctionnels fédéraux du Canada, mais seulement 3 % de l’ensemble de la population du pays.

« Nous sommes extrêmement surreprésentés dans le système correctionnel. Et cela s’explique. On ne se lève pas un matin en se disant que l’on va commettre un crime », a déclaré Mme Edwards, une étudiante de 52 ans de l’Université de Toronto qui a profité du programme Walls to Bridges, offert en prison, pour suivre des cours universitaires.

Afin de souligner le Mois de l’histoire des Noirs, le comité a consacré sa réunion du 14 février à des témoignages sur les conditions que vivent les détenus de race noire. Ces témoignages font partie de l’étude plus vaste que mène le comité depuis 2016 sur les droits des détenus.

 

L'ancienne prisonnière fédérale Natalie Charles, à gauche, partage une accolade avec la présidente du comité, la sénatrice Wanda Thomas Bernard, au centre, et la conseillère de Mme Charles, Sophia Brown Ramsay, à droite, à la suite de son témoignage devant le comité.

De gauche à droite, la sénatrice Jane Cordy, vice-présidente du Comité sénatorial des droits de la personne, la sénatrice Yonah Martin et la vice-présidente, la sénatrice Salma Ataullahjan, remercient Natalie Charles, ancienne prisonnière fédérale, pour son témoignage lors d'une réunion du comité. Au cours de l'une de ses réunions en février, le comité s'est concentré sur les conditions auxquelles sont confrontés les prisonniers noirs.

« Depuis que nous avons entrepris cette étude, nous nous rendons compte que les choses doivent changer. Il doit y avoir plus d’aide et de soutien », a déclaré la vice‑présidente, la sénatrice Salma Ataullahjan.

Mme Edwards a félicité les femmes du comité pour avoir surmonté les « difficultés supplémentaires » que les femmes doivent affronter afin de réussir en politique, en précisant cependant que la présidente, la sénatrice Wanda Thomas Bernard — une Néo-Écossaise d’origine africaine — avait dû faire preuve « d’une intelligence, d’une ténacité et d’une persévérance » encore plus grandes pour arriver là où elle est aujourd’hui.

« Je comprends tout à fait ce que vous dites; j’ai été à votre place, j’ai passé toute ma vie à me débattre contre les difficultés dont vous avez parlé », a répondu la sénatrice Bernard.

Le témoignage de Mmes Charles et Edwards aidera le comité à formuler des recommandations au gouvernement en vue d’une réforme des prisons, a indiqué la vice‑présidente, la sénatrice Jane Cordy.

« C’est en entendant des personnes raconter leur histoire que l’on comprend que nous devons faire des recommandations qui feront changer les choses », a-t-elle expliqué.

Une deuxième réunion spéciale, qui aura lieu le 28 février, mettra l’accent sur la Proclamation de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine des Nations Unies et sur ses implications pour le Canada.

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