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Des sénateurs commémorent le centenaire de la bataille de la crête de Vimy

Dans la plaine de Douai, au nord-est de la France, une crête escarpée de sept kilomètres se lève sur un paysage de fermes, de canaux, de lots boisés et de villages industriels. Ici, au sommet de la crête, deux piliers de pierre émergent du sol, commémorant avec solennité, le sacrifice des soldats.

Aujourd’hui, la Crête de Vimy est un musée où un monument symbolise l’espoir et la victoire, mais en avril 1917, ce coin de pays était un cimetière.

La Première Guerre mondiale et la bataille de la crête de Vimy sont des événements d’importance significative pour le Sénat du Canada. Pendant la guerre, des sénateurs se sont rendus au front, près du fleuve de la Somme, pour manifester leur soutien envers les troupes.

« Je suis très fière de mon grand-père, Edward Laughlin, qui a combattu lors de la Première Guerre mondiale. Voici son uniforme. Il était agriculteur à l’Île-du-Prince-Édouard et comme il aimait l’aventure, il est parti pour la Saskatchewan, en train, pour la récolte des champs de blé. À son retour à l’Île-du-Prince-Édouard, il a été enrôlé dans l’armée canadienne. Enfants, nous connaissions tous l’histoire. Nous étions très fiers qu’il ait servi son pays et très heureux qu’il ait pu rentrer sain et sauf. Notre famille a eu de la chance. » — La sénatrice Diane Griffin.

Après la guerre, le ministère du Rétablissement civil des soldats a été mis sur pied pour aider les vétérans à réintégrer la société canadienne. Il avait pour ministre le sénateur James Alexander Lougheed.

Le lien le plus évident qu’entretient le Sénat avec la Première Guerre mondiale est la collection de tableaux de guerre exposée sur les murs de la Chambre rouge qui rappelle aux sénateurs les sacrifices consentis par les Canadiens entre 1914 et 1918. 

Le Sous-comité sénatorial des anciens combattants est l’un des plus grands défenseurs des soldats et des anciens combattants canadiens au Parlement. Le travail du comité comprend des études sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ainsi qu’une campagne pour donner une plus grande place au point de vue des soldats au Musée canadien de la guerre. 

 

 

Des milliers de personnes se sont rassemblées en France pour commémorer le centenaire de la bataille de la crête de Vimy.

La bataille de la crête de Vimy, qui a débuté le 9 avril 1917, a acquis un statut légendaire chez les Canadiens au courant du dernier siècle.

La crête est un affleurement crayeux massif – il est donc facile de la creuser et de la fortifier. C’est ce que les soldats allemands faisaient depuis 1915. Les Canadiens se mesuraient donc à une imposante forteresse de calcaire, parcourue de tunnels, fissurée par d’innombrables tranchées, enveloppée de barbelés et criblée de nids de mitrailleuses. Les Français et les Britanniques avaient tenté à plusieurs reprises de s’en emparer, mais en vain.

C’est le lieutenant-général sir Julian Byng qui a commandé que l’Angleterre et le Canada joignent leurs forces sur le front ouest, comptant alors 170 000 soldats, dont 97 000 faisaient partie des quatre divisions militaires canadiennes. C’est toutefois au commandant de la Première division canadienne que l’on associe principalement à la victoire de Vimy, soit Arthur Currie, un courtier immobilier de Victoria sans grand succès qui a trouvé sa vocation sur le champ de bataille. Sa planification méticuleuse l’a distingué de bon nombre de ses homologues britanniques et sa capacité à apprendre de ses erreurs a su l’aider à gravir les échelons.

Ce qui s’est produit ce jour-là illustre de manière remarquable l’ingéniosité, l’ambition et la discipline proprement canadiennes. Depuis le début de la guerre en 1914, aucune bataille n’avait été planifiée avec autant de précision.

Les Canadiens se sont préparés en creusant notamment une série de 12 tunnels qui ont permis aux troupes de se déplacer en secret jusqu’au point d’où l’attaque fut lancée, à seulement 80 mètres des lignes de front allemandes. Ces tunnels, éclairés par des génératrices et alimentés en eau courante, formaient une véritable ville souterraine.

En route pour un congé de quelques jours derrière le front, des soldats canadiens célèbrent leur victoire à la crête de Vimy. (Bibliothèque et Archives Canada)

Pendant la semaine qui a précédé l’attaque, quelque 1 000 pièces d’artillerie lourde britanniques et canadiennes ont martelé les lignes allemandes, faisant pleuvoir plus d’un million d’obus sur les Allemands.

Puis, à 5 h 30 le 9 avril, un lundi de Pâques misérablement froid, les 20 000 soldats alliés qui devaient lancer la première vague d’attaque se tenaient dans les tranchées, frissonnant sous la lumière grise de l’aube.

La bataille de la crête de Vimy allait commencer.  

Les troupes avançaient au pas, quelques mètres derrière le voile de tirs d’artillerie alliée. Il fallait agir au bon moment. Byng, le commandant aurait d’ailleurs dit à ses troupes : « Les gars, vous devez avancer avec l’exactitude d’un train ou vous serez anéantis. »

Ce sont les deux points les plus élevés de la crête qui ont résisté le plus longtemps. Les troupes allemandes ont riposté pendant 24 heures avant d’être chassés de la colline 145, lourdement fortifiée. Elles ont résisté encore plus longtemps au sommet de la partie la plus au nord de la crête, appelée le Bourgeon,  affrontant une succession d’attaques déterminées par les Canadiens avant de devoir battre en retraite le 12 avril.

Les brancardiers canadiens et leurs prisonniers allemands transportent les blessés hors du champ de bataille. (Bibliothèque et Archives Canada)

Les Allemands se sont retirés de trois kilomètres vers l’est dans la plaine de Douai. Les soldats canadiens encore vivants se tenaient alors sur la crête pour observer un paysage irréel. Les troupes ennemies fuyaient tandis qu’au loin, l’imposante machine de guerre allemande – ses camps, ses armes et ses lignes ferroviaires – bourdonnait telle une ruche d’abeille. De l’autre côté, derrière les Canadiens gisait une terre désolée, grise, parsemée de cratères d’explosion, de squelettes d’arbres et d’une mer de boue à perte de vue. Devant eux, s’étendait un paysage complètement différent de terres verdoyantes et de forêts denses.

Près de 3 600 Canadiens ont perdu la vie à Vimy et 7 000 s’y sont blessés, mais du bourbier qu’a été Vimy est né un Canada nouveau

Cent ans plus tard, les Canadiens sont fiers de ce qui a été accompli et admirent les sacrifices de leurs soldats que ces deux piliers immortalisent sur la colline.

 

Des sénateurs commémorent le centenaire de la bataille de la crête de Vimy

Dans la plaine de Douai, au nord-est de la France, une crête escarpée de sept kilomètres se lève sur un paysage de fermes, de canaux, de lots boisés et de villages industriels. Ici, au sommet de la crête, deux piliers de pierre émergent du sol, commémorant avec solennité, le sacrifice des soldats.

Aujourd’hui, la Crête de Vimy est un musée où un monument symbolise l’espoir et la victoire, mais en avril 1917, ce coin de pays était un cimetière.

La Première Guerre mondiale et la bataille de la crête de Vimy sont des événements d’importance significative pour le Sénat du Canada. Pendant la guerre, des sénateurs se sont rendus au front, près du fleuve de la Somme, pour manifester leur soutien envers les troupes.

« Je suis très fière de mon grand-père, Edward Laughlin, qui a combattu lors de la Première Guerre mondiale. Voici son uniforme. Il était agriculteur à l’Île-du-Prince-Édouard et comme il aimait l’aventure, il est parti pour la Saskatchewan, en train, pour la récolte des champs de blé. À son retour à l’Île-du-Prince-Édouard, il a été enrôlé dans l’armée canadienne. Enfants, nous connaissions tous l’histoire. Nous étions très fiers qu’il ait servi son pays et très heureux qu’il ait pu rentrer sain et sauf. Notre famille a eu de la chance. » — La sénatrice Diane Griffin.

Après la guerre, le ministère du Rétablissement civil des soldats a été mis sur pied pour aider les vétérans à réintégrer la société canadienne. Il avait pour ministre le sénateur James Alexander Lougheed.

Le lien le plus évident qu’entretient le Sénat avec la Première Guerre mondiale est la collection de tableaux de guerre exposée sur les murs de la Chambre rouge qui rappelle aux sénateurs les sacrifices consentis par les Canadiens entre 1914 et 1918. 

Le Sous-comité sénatorial des anciens combattants est l’un des plus grands défenseurs des soldats et des anciens combattants canadiens au Parlement. Le travail du comité comprend des études sur le trouble de stress post-traumatique (TSPT) ainsi qu’une campagne pour donner une plus grande place au point de vue des soldats au Musée canadien de la guerre. 

 

 

Des milliers de personnes se sont rassemblées en France pour commémorer le centenaire de la bataille de la crête de Vimy.

La bataille de la crête de Vimy, qui a débuté le 9 avril 1917, a acquis un statut légendaire chez les Canadiens au courant du dernier siècle.

La crête est un affleurement crayeux massif – il est donc facile de la creuser et de la fortifier. C’est ce que les soldats allemands faisaient depuis 1915. Les Canadiens se mesuraient donc à une imposante forteresse de calcaire, parcourue de tunnels, fissurée par d’innombrables tranchées, enveloppée de barbelés et criblée de nids de mitrailleuses. Les Français et les Britanniques avaient tenté à plusieurs reprises de s’en emparer, mais en vain.

C’est le lieutenant-général sir Julian Byng qui a commandé que l’Angleterre et le Canada joignent leurs forces sur le front ouest, comptant alors 170 000 soldats, dont 97 000 faisaient partie des quatre divisions militaires canadiennes. C’est toutefois au commandant de la Première division canadienne que l’on associe principalement à la victoire de Vimy, soit Arthur Currie, un courtier immobilier de Victoria sans grand succès qui a trouvé sa vocation sur le champ de bataille. Sa planification méticuleuse l’a distingué de bon nombre de ses homologues britanniques et sa capacité à apprendre de ses erreurs a su l’aider à gravir les échelons.

Ce qui s’est produit ce jour-là illustre de manière remarquable l’ingéniosité, l’ambition et la discipline proprement canadiennes. Depuis le début de la guerre en 1914, aucune bataille n’avait été planifiée avec autant de précision.

Les Canadiens se sont préparés en creusant notamment une série de 12 tunnels qui ont permis aux troupes de se déplacer en secret jusqu’au point d’où l’attaque fut lancée, à seulement 80 mètres des lignes de front allemandes. Ces tunnels, éclairés par des génératrices et alimentés en eau courante, formaient une véritable ville souterraine.

En route pour un congé de quelques jours derrière le front, des soldats canadiens célèbrent leur victoire à la crête de Vimy. (Bibliothèque et Archives Canada)

Pendant la semaine qui a précédé l’attaque, quelque 1 000 pièces d’artillerie lourde britanniques et canadiennes ont martelé les lignes allemandes, faisant pleuvoir plus d’un million d’obus sur les Allemands.

Puis, à 5 h 30 le 9 avril, un lundi de Pâques misérablement froid, les 20 000 soldats alliés qui devaient lancer la première vague d’attaque se tenaient dans les tranchées, frissonnant sous la lumière grise de l’aube.

La bataille de la crête de Vimy allait commencer.  

Les troupes avançaient au pas, quelques mètres derrière le voile de tirs d’artillerie alliée. Il fallait agir au bon moment. Byng, le commandant aurait d’ailleurs dit à ses troupes : « Les gars, vous devez avancer avec l’exactitude d’un train ou vous serez anéantis. »

Ce sont les deux points les plus élevés de la crête qui ont résisté le plus longtemps. Les troupes allemandes ont riposté pendant 24 heures avant d’être chassés de la colline 145, lourdement fortifiée. Elles ont résisté encore plus longtemps au sommet de la partie la plus au nord de la crête, appelée le Bourgeon,  affrontant une succession d’attaques déterminées par les Canadiens avant de devoir battre en retraite le 12 avril.

Les brancardiers canadiens et leurs prisonniers allemands transportent les blessés hors du champ de bataille. (Bibliothèque et Archives Canada)

Les Allemands se sont retirés de trois kilomètres vers l’est dans la plaine de Douai. Les soldats canadiens encore vivants se tenaient alors sur la crête pour observer un paysage irréel. Les troupes ennemies fuyaient tandis qu’au loin, l’imposante machine de guerre allemande – ses camps, ses armes et ses lignes ferroviaires – bourdonnait telle une ruche d’abeille. De l’autre côté, derrière les Canadiens gisait une terre désolée, grise, parsemée de cratères d’explosion, de squelettes d’arbres et d’une mer de boue à perte de vue. Devant eux, s’étendait un paysage complètement différent de terres verdoyantes et de forêts denses.

Près de 3 600 Canadiens ont perdu la vie à Vimy et 7 000 s’y sont blessés, mais du bourbier qu’a été Vimy est né un Canada nouveau

Cent ans plus tard, les Canadiens sont fiers de ce qui a été accompli et admirent les sacrifices de leurs soldats que ces deux piliers immortalisent sur la colline.

 

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