Le Canada a besoin de programmes de garde d’enfants plus efficaces et plus abordables : sénatrices Miville-Dechêne et Moodie
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Nous unissons aujourd’hui notre voix à celle de nombreuses femmes, mères, économistes, universitaires et spécialistes de la petite enfance qui réclament haut et fort la création de programmes de garderie et d’éducation préscolaire abordables et de qualité à l’échelle nationale.
Durant la pandémie, plus de 16 000 femmes ont été balayées de la population active, alors que 91 000 hommes ont intégré le marché du travail. Nous devons veiller à ce que la voie de la relance tienne compte des besoins criants des familles ayant de jeunes enfants afin que les mères puissent travailler tout en ayant la certitude que leurs enfants apprennent et reçoivent les services dont ils ont besoin avant leur entrée à l’école.
Créé il y a 25 ans, le modèle québécois facilite la vie de bien des familles en plus d’accroître l’activité économique. Le taux de participation des Québécoises ayant de jeunes enfants a grimpé de 61 % à 80 % entre 1996 et 2016, alors qu’en Ontario, il n’est passé que de 66 % à 70 %. Le tarif d’une place en garderie subventionnée au Québec est de 8,50 $. Or, seul le tiers des places disponibles se trouvent dans les centres de la petite enfance (CPE), des installations réglementées, sans but lucratif et offrant des services de qualité. Il y a aussi encore de longues listes d’attente.
Nous reconnaissons qu’en vertu de notre régime constitutionnel, l’éducation relève des provinces et des territoires. Néanmoins, comme représentants des provinces à Ottawa, nous tenons à faire entendre notre voix dans le contexte actuel, à la suite de l’engagement de la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, de faire un important investissement de 30 milliards $ au cours des cinq prochaines années pour améliorer l’accès et faire passer le coût des garderies à 10 $ par jour en moyenne à la fin de cette période.
Nous espérons sincèrement que cet engagement sera respecté.
L’issue des négociations avec les provinces et les territoires sera déterminante pour offrir aux familles ces services essentiels le plus rapidement possible à un coût abordable.
Les enfants sont une richesse collective, un bien commun pour l’ensemble de la société et les experts s’entendent généralement sur l’importance des programmes d’apprentissage préscolaires pour produire une main-d’œuvre plus résiliente et mieux qualifiée. Les services à la petite enfance devraient être financés par les fonds publics au même titre que ceux des établissements d’enseignement primaire ou universitaire.
Certes, les garderies doivent reposer sur l’abordabilité, mais d’autres principes fondamentaux sont tout aussi importants pour réduire le risque d’analphabétisme et aider nos enfants vulnérables et à besoins spéciaux à réussir : l’universalité; la qualité, laquelle dépend d’une formation et de salaires concurrentiels; une réglementation normalisée; ainsi qu’une approche fondée sur des données probantes.
Nous devons également réfléchir à d’autres mesures d’accessibilité inclusive appropriées pour tous les Canadiens, des mesures qui tiennent compte des besoins des Premières Nations, des Inuits et des Métis ainsi que des Canadiens à faible revenu.
Cet appel à l’action n’est pas isolé. De nombreuses autres voix non partisanes se joignent à la nôtre comme celle du Projet Prospérité, un regroupement de 60 dirigeantes aux horizons divers de partout au Canada.
Un solide système de garderies et d’apprentissage préscolaire augmente la participation des femmes sur le marché du travail et améliore la santé et le bien-être des enfants. Leur slogan : quand les femmes réussissent, tous prospèrent.
Vingt-huit sénateurs indépendants ont cosigné cet article.
La sénatrice Rosemary Moodie représente l’Ontario au Sénat.
La sénatrice Julie Miville-Dechêne représente la division d’Inkerman au Québec au Sénat.
Une version de cet article a été publiée le 27 juillet 2021 dans le journal L’Acadie Nouvelle.
Nous unissons aujourd’hui notre voix à celle de nombreuses femmes, mères, économistes, universitaires et spécialistes de la petite enfance qui réclament haut et fort la création de programmes de garderie et d’éducation préscolaire abordables et de qualité à l’échelle nationale.
Durant la pandémie, plus de 16 000 femmes ont été balayées de la population active, alors que 91 000 hommes ont intégré le marché du travail. Nous devons veiller à ce que la voie de la relance tienne compte des besoins criants des familles ayant de jeunes enfants afin que les mères puissent travailler tout en ayant la certitude que leurs enfants apprennent et reçoivent les services dont ils ont besoin avant leur entrée à l’école.
Créé il y a 25 ans, le modèle québécois facilite la vie de bien des familles en plus d’accroître l’activité économique. Le taux de participation des Québécoises ayant de jeunes enfants a grimpé de 61 % à 80 % entre 1996 et 2016, alors qu’en Ontario, il n’est passé que de 66 % à 70 %. Le tarif d’une place en garderie subventionnée au Québec est de 8,50 $. Or, seul le tiers des places disponibles se trouvent dans les centres de la petite enfance (CPE), des installations réglementées, sans but lucratif et offrant des services de qualité. Il y a aussi encore de longues listes d’attente.
Nous reconnaissons qu’en vertu de notre régime constitutionnel, l’éducation relève des provinces et des territoires. Néanmoins, comme représentants des provinces à Ottawa, nous tenons à faire entendre notre voix dans le contexte actuel, à la suite de l’engagement de la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, de faire un important investissement de 30 milliards $ au cours des cinq prochaines années pour améliorer l’accès et faire passer le coût des garderies à 10 $ par jour en moyenne à la fin de cette période.
Nous espérons sincèrement que cet engagement sera respecté.
L’issue des négociations avec les provinces et les territoires sera déterminante pour offrir aux familles ces services essentiels le plus rapidement possible à un coût abordable.
Les enfants sont une richesse collective, un bien commun pour l’ensemble de la société et les experts s’entendent généralement sur l’importance des programmes d’apprentissage préscolaires pour produire une main-d’œuvre plus résiliente et mieux qualifiée. Les services à la petite enfance devraient être financés par les fonds publics au même titre que ceux des établissements d’enseignement primaire ou universitaire.
Certes, les garderies doivent reposer sur l’abordabilité, mais d’autres principes fondamentaux sont tout aussi importants pour réduire le risque d’analphabétisme et aider nos enfants vulnérables et à besoins spéciaux à réussir : l’universalité; la qualité, laquelle dépend d’une formation et de salaires concurrentiels; une réglementation normalisée; ainsi qu’une approche fondée sur des données probantes.
Nous devons également réfléchir à d’autres mesures d’accessibilité inclusive appropriées pour tous les Canadiens, des mesures qui tiennent compte des besoins des Premières Nations, des Inuits et des Métis ainsi que des Canadiens à faible revenu.
Cet appel à l’action n’est pas isolé. De nombreuses autres voix non partisanes se joignent à la nôtre comme celle du Projet Prospérité, un regroupement de 60 dirigeantes aux horizons divers de partout au Canada.
Un solide système de garderies et d’apprentissage préscolaire augmente la participation des femmes sur le marché du travail et améliore la santé et le bien-être des enfants. Leur slogan : quand les femmes réussissent, tous prospèrent.
Vingt-huit sénateurs indépendants ont cosigné cet article.
La sénatrice Rosemary Moodie représente l’Ontario au Sénat.
La sénatrice Julie Miville-Dechêne représente la division d’Inkerman au Québec au Sénat.
Une version de cet article a été publiée le 27 juillet 2021 dans le journal L’Acadie Nouvelle.