Le moment est venu d’approfondir l’amitié entre le Canada et l’Argentine : Sénatrice Andreychuk
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Le Canada et l’Argentine ont beaucoup plus en commun que ce que bien des gens peuvent imaginer.
Les Européens ont débarqué sur les côtes du Canada et de l’Argentine il y a 500 ans. Les deux pays ont commencé à développer leurs institutions politiques il y a 200 ans. Tous deux possèdent de gigantesques montagnes, de longues côtes, d’abondantes ressources naturelles et de vastes territoires aux extrémités de la planète.
Cependant, l’histoire n’a pas été favorable à l’Argentine.
Le Canada a bénéficié de nombreuses années de paix, d’ordre et de saine gouvernance, mais l’Argentine a connu la guerre civile, la révolution et la dictature. Plus récemment, le pays a traversé une sombre décennie de croissance lente et de politiques protectionnistes.
Depuis l’élection de Mauricio Macri à la présidence de l’Argentine, en 2015, les nuages semblent se dissiper. Le président Macri a promis d’entreprendre d’importantes réformes pour stabiliser l’économie du pays et normaliser ses relations commerciales.
Comme de nombreux partenaires commerciaux traditionnels du Canada se referment sur eux‑mêmes, le moment est parfait pour démontrer les avantages qu’offrent les partenariats internationaux, notamment en resserrant nos liens avec ce pays cousin longtemps ignoré.
Nous avons aussi l’occasion de manifester notre appui en faveur des réformes que le gouvernement Macri est en train de mettre en place.
À cette fin, en tant que présidente du Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international, j’ai dirigé une mission d’étude en Argentine l’an dernier où nous avons rencontré nos homologues, y compris des ministres du cabinet, des organisations non gouvernementales et des dirigeants syndicaux.
Après de nombreux mois d’audiences supplémentaires à Ottawa, le comité a maintenant publié son rapport, intitulé Les relations entre le Canada et l’Argentine à l’aube d’une nouvelle ère, qui contient des recommandations à l’intention du gouvernement fédéral.
Les domaines de potentielle coopération sont nombreux et il ne fait aucun doute que le Canada et l’Argentine ont beaucoup à gagner.
Dans le domaine politique, l’Argentine examine actuellement les diverses options pour redéfinir sa formule de péréquation fédérale-provinciale, un système que le Canada connaît fort bien. Notre pays est en excellente position pour prêter main-forte à l’Argentine. Notre coopération à cet égard renforcerait par ailleurs l’Organisation des États américains (OEA) et donnerait du poids au Canada au sein de cette entité.
En ce qui concerne les questions économiques, le Canada peut aider l’Argentine à améliorer la gestion des quelque 75 programmes de développement que le gouvernement canadien finance actuellement en Argentine. Nous pouvons partager notre expertise dans les secteurs de l’énergie renouvelable et de la conservation ainsi qu’améliorer la réglementation et les pratiques de responsabilité sociale des entreprises dans le secteur minier. Cela aurait pour effet de dynamiser les entreprises canadiennes, tout en favorisant le développement responsable et durable.
Nous devons aussi favoriser la création de liens autres que les relations gouvernementales. Il nous faut des contacts culturels. Le Canada devrait se pencher sur d’anciens projets, comme le Programme des futurs leaders dans les Amériques, pour multiplier les échanges étudiants entre l’Argentine et le Canada.
Les enjeux sont particulièrement de taille pour l’Argentine, qui aspire à la stabilité économique dont l’histoire l’a trop souvent privée. Les réformes proposées par le gouvernement Macri seront difficiles à réaliser et le Canada a la chance de jouer un rôle utile par le soutien des institutions démocratiques de l’Argentine et de sa prospérité économique.
Des efforts soutenus et un peu de chance : voilà la recette d’une belle amitié.
Raynell Andreychuk représente la Saskatchewan au Sénat. Elle préside le Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international et siège au Comité sénatorial des finances nationales et au Comité sénatorial des droits de la personne.
Cet article a été publié le 6 juin 2017 dans le journal the Hill Times (en anglais seulement).
Le Canada et l’Argentine ont beaucoup plus en commun que ce que bien des gens peuvent imaginer.
Les Européens ont débarqué sur les côtes du Canada et de l’Argentine il y a 500 ans. Les deux pays ont commencé à développer leurs institutions politiques il y a 200 ans. Tous deux possèdent de gigantesques montagnes, de longues côtes, d’abondantes ressources naturelles et de vastes territoires aux extrémités de la planète.
Cependant, l’histoire n’a pas été favorable à l’Argentine.
Le Canada a bénéficié de nombreuses années de paix, d’ordre et de saine gouvernance, mais l’Argentine a connu la guerre civile, la révolution et la dictature. Plus récemment, le pays a traversé une sombre décennie de croissance lente et de politiques protectionnistes.
Depuis l’élection de Mauricio Macri à la présidence de l’Argentine, en 2015, les nuages semblent se dissiper. Le président Macri a promis d’entreprendre d’importantes réformes pour stabiliser l’économie du pays et normaliser ses relations commerciales.
Comme de nombreux partenaires commerciaux traditionnels du Canada se referment sur eux‑mêmes, le moment est parfait pour démontrer les avantages qu’offrent les partenariats internationaux, notamment en resserrant nos liens avec ce pays cousin longtemps ignoré.
Nous avons aussi l’occasion de manifester notre appui en faveur des réformes que le gouvernement Macri est en train de mettre en place.
À cette fin, en tant que présidente du Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international, j’ai dirigé une mission d’étude en Argentine l’an dernier où nous avons rencontré nos homologues, y compris des ministres du cabinet, des organisations non gouvernementales et des dirigeants syndicaux.
Après de nombreux mois d’audiences supplémentaires à Ottawa, le comité a maintenant publié son rapport, intitulé Les relations entre le Canada et l’Argentine à l’aube d’une nouvelle ère, qui contient des recommandations à l’intention du gouvernement fédéral.
Les domaines de potentielle coopération sont nombreux et il ne fait aucun doute que le Canada et l’Argentine ont beaucoup à gagner.
Dans le domaine politique, l’Argentine examine actuellement les diverses options pour redéfinir sa formule de péréquation fédérale-provinciale, un système que le Canada connaît fort bien. Notre pays est en excellente position pour prêter main-forte à l’Argentine. Notre coopération à cet égard renforcerait par ailleurs l’Organisation des États américains (OEA) et donnerait du poids au Canada au sein de cette entité.
En ce qui concerne les questions économiques, le Canada peut aider l’Argentine à améliorer la gestion des quelque 75 programmes de développement que le gouvernement canadien finance actuellement en Argentine. Nous pouvons partager notre expertise dans les secteurs de l’énergie renouvelable et de la conservation ainsi qu’améliorer la réglementation et les pratiques de responsabilité sociale des entreprises dans le secteur minier. Cela aurait pour effet de dynamiser les entreprises canadiennes, tout en favorisant le développement responsable et durable.
Nous devons aussi favoriser la création de liens autres que les relations gouvernementales. Il nous faut des contacts culturels. Le Canada devrait se pencher sur d’anciens projets, comme le Programme des futurs leaders dans les Amériques, pour multiplier les échanges étudiants entre l’Argentine et le Canada.
Les enjeux sont particulièrement de taille pour l’Argentine, qui aspire à la stabilité économique dont l’histoire l’a trop souvent privée. Les réformes proposées par le gouvernement Macri seront difficiles à réaliser et le Canada a la chance de jouer un rôle utile par le soutien des institutions démocratiques de l’Argentine et de sa prospérité économique.
Des efforts soutenus et un peu de chance : voilà la recette d’une belle amitié.
Raynell Andreychuk représente la Saskatchewan au Sénat. Elle préside le Comité sénatorial des affaires étrangères et du commerce international et siège au Comité sénatorial des finances nationales et au Comité sénatorial des droits de la personne.
Cet article a été publié le 6 juin 2017 dans le journal the Hill Times (en anglais seulement).