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Le programme national de garderies est le point positif de la pandémie : sénatrice Moodie

L’un des résultats les plus positifs de la pandémie est la création, attendue depuis longtemps, d’un programme national qui vise à offrir des places en garderie de qualité et abordables. Les défenseurs de cette initiative soutiennent que l’investissement de 30 milliards de dollars profitera aux enfants, aux femmes et à l’économie.

Maintenant que toutes les provinces ont signé une entente, la voie vers la réalisation du programme et les promesses qu’il laisse entrevoir méritent que nous les examinions et que nous y réfléchissions.

Au départ, lorsque le monde a été confronté à la COVID-19, les Canadiens ont constaté avec consternation que la participation des femmes au marché du travail a connu une baisse de 70 %, son plus bas niveau en 30 ans. Des études ont révélé que 500 000 femmes ne sont pas retournées au travail en 2021, tandis que d’autres ont signalé que trois fois plus de femmes qu’en 2020 ont présenté une demande de chômage de longue durée.

De plus, les données provenant des défenseurs des enfants révèlent les effets néfastes qu’a eus la pandémie sur les enfants, que ce soit en ce qui concerne leur éducation, leur socialisation et leur santé mentale. Tous ces changements étaient liés aux fermetures de garderies et d’écoles, ainsi qu’aux changements dans la situation financière des familles.

Grâce à d’éminents économistes, les services de garde ont occupé le devant de la scène et ont été présentés comme une initiative importante pour faire face à la situation. Craig Alexander de Deloitte Canada a conclu que non seulement la politique nationale en matière de garde d’enfants était bonne pour les enfants et les familles, mais également que chaque dollar dépensé permettrait d’injecter de 1,60 $ à 5,80 $ dans notre économie.

Au Sénat, nous avons suivi la situation de près et nous nous sommes mis au travail.

À l’automne 2020, mon bureau a organisé une discussion de groupe avec la sénatrice Julie Miville‑Dechêne, l’ancienne présidente du Conseil du statut de la femme du gouvernement du Québec, ainsi qu’avec la sénatrice Diane Bellemare, économiste du travail reconnue. Nous avons invité Armine Yalnizyan, économiste, et Jennifer Robson, professeure de gestion politique à l’Université Carleton, à venir parler de la politique en matière de garde d’enfants.

Des sénateurs ont également écrit des articles exhortant les décideurs à faire de la garde d’enfants une priorité. De nombreuses heures ont été passées au téléphone avec des membres du Cabinet afin de faire progresser le dossier. Nous avons été ravis de soutenir le budget de 2021, qui prévoyait 30 milliards de dollars sur cinq ans pour créer un système national d’éducation préscolaire et de garde d’enfants.

De fait, cette annonce a été la lueur d’espoir de la pandémie pour des millions de familles, qui peuvent désormais se payer des services de garde, ainsi que pour les enfants qui en profiteront. Chaque province et territoire a maintenant signé une entente bilatérale, l’Ontario l’ayant fait le plus récemment.

Que se passera-t-il après ces ententes? Il faut de solides programmes de formation et de rétention de la main-d’œuvre afin de garantir une main-d’œuvre de qualité. Il est indispensable d’investir dans les immobilisations. Il est également crucial de miser sur des modèles publics ou sans but lucratif, plutôt que sur un modèle privé. Il faut absolument recueillir des données afin de mesurer le rendement et d’assurer l’équité.

Il a fallu 50 ans et une pandémie pour que nous en arrivions là, mais dans quelques mois, des millions de Canadiens profiteront d’une réduction de moitié de leur facture de garderie. De nombreuses vies seront changées.

Après avoir sabré le champagne, cependant, nous devons recentrer nos efforts et mener ce projet à terme, faute de quoi les résultats pourraient s’avérer décevants pour les Canadiens. Nous sommes déterminés à travailler à bâtir un Canada où chaque enfant, d’un océan à l’autre, a accès aux services de garde et d’éducation à la petite enfance qu’il mérite.

La sénatrice Rosemary Moodie est une ancienne pédiatre et néonatologiste et une ardente défenseure des enfants. Elle représente l’Ontario au Sénat. Josh Dadjo est le conseiller aux affaires parlementaires de la sénatrice Moodie et il termine sa maîtrise en gestion politique à l’Université Carleton.

Une version de cet article a été publiée le 19 mars 2022 dans le journal The Hamilton Spectator.

L’un des résultats les plus positifs de la pandémie est la création, attendue depuis longtemps, d’un programme national qui vise à offrir des places en garderie de qualité et abordables. Les défenseurs de cette initiative soutiennent que l’investissement de 30 milliards de dollars profitera aux enfants, aux femmes et à l’économie.

Maintenant que toutes les provinces ont signé une entente, la voie vers la réalisation du programme et les promesses qu’il laisse entrevoir méritent que nous les examinions et que nous y réfléchissions.

Au départ, lorsque le monde a été confronté à la COVID-19, les Canadiens ont constaté avec consternation que la participation des femmes au marché du travail a connu une baisse de 70 %, son plus bas niveau en 30 ans. Des études ont révélé que 500 000 femmes ne sont pas retournées au travail en 2021, tandis que d’autres ont signalé que trois fois plus de femmes qu’en 2020 ont présenté une demande de chômage de longue durée.

De plus, les données provenant des défenseurs des enfants révèlent les effets néfastes qu’a eus la pandémie sur les enfants, que ce soit en ce qui concerne leur éducation, leur socialisation et leur santé mentale. Tous ces changements étaient liés aux fermetures de garderies et d’écoles, ainsi qu’aux changements dans la situation financière des familles.

Grâce à d’éminents économistes, les services de garde ont occupé le devant de la scène et ont été présentés comme une initiative importante pour faire face à la situation. Craig Alexander de Deloitte Canada a conclu que non seulement la politique nationale en matière de garde d’enfants était bonne pour les enfants et les familles, mais également que chaque dollar dépensé permettrait d’injecter de 1,60 $ à 5,80 $ dans notre économie.

Au Sénat, nous avons suivi la situation de près et nous nous sommes mis au travail.

À l’automne 2020, mon bureau a organisé une discussion de groupe avec la sénatrice Julie Miville‑Dechêne, l’ancienne présidente du Conseil du statut de la femme du gouvernement du Québec, ainsi qu’avec la sénatrice Diane Bellemare, économiste du travail reconnue. Nous avons invité Armine Yalnizyan, économiste, et Jennifer Robson, professeure de gestion politique à l’Université Carleton, à venir parler de la politique en matière de garde d’enfants.

Des sénateurs ont également écrit des articles exhortant les décideurs à faire de la garde d’enfants une priorité. De nombreuses heures ont été passées au téléphone avec des membres du Cabinet afin de faire progresser le dossier. Nous avons été ravis de soutenir le budget de 2021, qui prévoyait 30 milliards de dollars sur cinq ans pour créer un système national d’éducation préscolaire et de garde d’enfants.

De fait, cette annonce a été la lueur d’espoir de la pandémie pour des millions de familles, qui peuvent désormais se payer des services de garde, ainsi que pour les enfants qui en profiteront. Chaque province et territoire a maintenant signé une entente bilatérale, l’Ontario l’ayant fait le plus récemment.

Que se passera-t-il après ces ententes? Il faut de solides programmes de formation et de rétention de la main-d’œuvre afin de garantir une main-d’œuvre de qualité. Il est indispensable d’investir dans les immobilisations. Il est également crucial de miser sur des modèles publics ou sans but lucratif, plutôt que sur un modèle privé. Il faut absolument recueillir des données afin de mesurer le rendement et d’assurer l’équité.

Il a fallu 50 ans et une pandémie pour que nous en arrivions là, mais dans quelques mois, des millions de Canadiens profiteront d’une réduction de moitié de leur facture de garderie. De nombreuses vies seront changées.

Après avoir sabré le champagne, cependant, nous devons recentrer nos efforts et mener ce projet à terme, faute de quoi les résultats pourraient s’avérer décevants pour les Canadiens. Nous sommes déterminés à travailler à bâtir un Canada où chaque enfant, d’un océan à l’autre, a accès aux services de garde et d’éducation à la petite enfance qu’il mérite.

La sénatrice Rosemary Moodie est une ancienne pédiatre et néonatologiste et une ardente défenseure des enfants. Elle représente l’Ontario au Sénat. Josh Dadjo est le conseiller aux affaires parlementaires de la sénatrice Moodie et il termine sa maîtrise en gestion politique à l’Université Carleton.

Une version de cet article a été publiée le 19 mars 2022 dans le journal The Hamilton Spectator.

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