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Le Sénat a besoin d’une nouvelle coalition pour une action climatique urgente : sénateurs Coyle et Kutcher

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Nous, au Sénat du Canada, avons le devoir de protéger la planète et ses habitants contre les menaces du réchauffement climatique.

Lors du récent sommet virtuel du Jour de la Terre sur les changements climatiques, organisé par le président américain Joe Biden, le Canada s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % d’ici 2030.

Il ne reste que neuf ans.

Les États-Unis se sont engagés à atteindre un objectif plus élevé — une réduction de 50 à 52 % d’ici 2030. Il s’agit d’un objectif très ambitieux pour le deuxième émetteur mondial.

Le défi du Canada est toutefois de taille, car nous sommes l’un des plus grands exportateurs de combustibles fossiles au monde. Le secteur du pétrole et du gaz représente un quart de nos émissions.

Il faut réagir de toute urgence. Le temps presse. La fonte du pergélisol, l’élévation du niveau des mers et la fréquence accrue des inondations, des feux incontrôlés et des tempêtes font la une des journaux. Les scientifiques nous disent que le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde.

La carboneutralité constitue un objectif encore plus ambitieux que la réduction de 45 % visée par le Canada pour 2030. La carboneutralité est notre objectif pour 2050. L’année dernière, avec d’autres collègues du Sénat, nous avons commencé à étudier les voies et les mesures que le Canada peut prendre pour atteindre cet objectif.

Il faudra remplacer les combustibles fossiles par des énergies renouvelables telles que l’hydroélectricité et l’énergie éolienne, solaire, marémotrice et géothermique, entre autres; éliminer le carbone de nos bâtiments et des secteurs des transports, de la fabrication et de l’agriculture; trouver des moyens efficaces et significatifs de capter et de stocker le carbone; et adopter davantage de solutions issues de la nature, par lesquelles non seulement nous cessons de détruire les forêts, les prairies et les zones humides, mais nous les améliorons également. Nous devrons transformer notre économie en profondeur, tout en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte

Nous devons commencer dès maintenant à atteindre nos objectifs climatiques initiaux pour 2030. Cela nous aidera à préparer la voie vers 2050.

Bien que la pandémie de COVID-19, puis la prorogation du Parlement l’été dernier aient mis un terme au travail d’enquête des sénateurs, nos efforts ne sont pas passés inaperçus.

Récemment, nos bureaux ont reçu un appel de l’ancienne présidente de la Chambre haute de Grande-Bretagne, la baronne Helene Hayman, et de l’autrice principale de la loi britannique sur les changements climatiques, la baronne Bryony Worthington. L’année dernière, avec le soutien de sir David 

Attenborough, ces femmes dynamiques ont lancé leur organisation Peers for the Planet, au sein de laquelle 120 membres de la Chambre des Lords se sont unis pour lutter contre les changements climatiques et promouvoir la biodiversité en faisant abstraction des allégeances politiques. Leur objectif est d’« obtenir des changements ambitieux, mais concrets dans les politiques et les lois » afin d’assurer une transition équitable vers un monde carboneutre.

Peers for the Planet, au Royaume-Uni, souhaite joindre ses forces aux nôtres au Canada. Le groupe démontre déjà ce que peut accomplir un effort bien organisé, ciblé et à grande échelle. Par exemple, le 26 mars 2021, Peers for the Planet a obtenu que des modifications soient apportées au projet de loi sur les services financiers du Royaume-Uni, afin que les considérations relatives aux changements climatiques fassent partie du futur cadre réglementaire des institutions financières.

L’élan croissant et les résultats obtenus par Peers for the Planet constituent une source d’inspiration pour nous. Le 4 mai, en réponse au discours du Trône, en mode virtuel depuis la Nouvelle-Écosse, nous avons invité nos collègues du Sénat à créer notre propre groupe de la Chambre rouge axé sur l’action urgente du Canada en réponse aux changements climatiques. Nous avons invité nos collègues sénateurs de tous les groupes et caucus.

Indépendants et libérés des entraves des cycles électoraux à court terme, tous les sénateurs ont une occasion unique de devenir des leaders dans l’action de l’ensemble de la société canadienne face à l’impératif des changements climatiques.

Les sénateurs lancent des enquêtes et publient des documents tels que celui de la sénatrice Rosa Galvez « Se propulser vers l’avant », un plan directeur pour une relance après la pandémie de la COVID-19.

Nous réalisons également des études de comité de grande qualité. Plus important encore, nous examinons et travaillons à l’amélioration des projets de loi — et, à l’occasion, nous prenons nous-mêmes l’initiative de présenter des mesures législatives.

Avec tous ces outils à notre disposition, nous sommes prêts à nous retrousser les manches et à créer notre propre coalition du Sénat du Canada, constituée de façon unique, pour une action climatique urgente.

Nous pensons que le moment est venu de nous unir d’une manière nouvelle et créative pour remplir notre devoir sénatorial de protéger la planète et de garantir un environnement sain pour nos enfants, nos petits-enfants et les générations à venir.

Qui le fera sinon nous, et quand sinon maintenant?

La sénatrice Mary Coyle et le sénateur Stan Kutcher représentent la Nouvelle-Écosse.

Une version de cet article a été publiée le 12 mai 2021 dans The Hill Times (en anglais seulement).

Nous, au Sénat du Canada, avons le devoir de protéger la planète et ses habitants contre les menaces du réchauffement climatique.

Lors du récent sommet virtuel du Jour de la Terre sur les changements climatiques, organisé par le président américain Joe Biden, le Canada s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % d’ici 2030.

Il ne reste que neuf ans.

Les États-Unis se sont engagés à atteindre un objectif plus élevé — une réduction de 50 à 52 % d’ici 2030. Il s’agit d’un objectif très ambitieux pour le deuxième émetteur mondial.

Le défi du Canada est toutefois de taille, car nous sommes l’un des plus grands exportateurs de combustibles fossiles au monde. Le secteur du pétrole et du gaz représente un quart de nos émissions.

Il faut réagir de toute urgence. Le temps presse. La fonte du pergélisol, l’élévation du niveau des mers et la fréquence accrue des inondations, des feux incontrôlés et des tempêtes font la une des journaux. Les scientifiques nous disent que le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde.

La carboneutralité constitue un objectif encore plus ambitieux que la réduction de 45 % visée par le Canada pour 2030. La carboneutralité est notre objectif pour 2050. L’année dernière, avec d’autres collègues du Sénat, nous avons commencé à étudier les voies et les mesures que le Canada peut prendre pour atteindre cet objectif.

Il faudra remplacer les combustibles fossiles par des énergies renouvelables telles que l’hydroélectricité et l’énergie éolienne, solaire, marémotrice et géothermique, entre autres; éliminer le carbone de nos bâtiments et des secteurs des transports, de la fabrication et de l’agriculture; trouver des moyens efficaces et significatifs de capter et de stocker le carbone; et adopter davantage de solutions issues de la nature, par lesquelles non seulement nous cessons de détruire les forêts, les prairies et les zones humides, mais nous les améliorons également. Nous devrons transformer notre économie en profondeur, tout en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte

Nous devons commencer dès maintenant à atteindre nos objectifs climatiques initiaux pour 2030. Cela nous aidera à préparer la voie vers 2050.

Bien que la pandémie de COVID-19, puis la prorogation du Parlement l’été dernier aient mis un terme au travail d’enquête des sénateurs, nos efforts ne sont pas passés inaperçus.

Récemment, nos bureaux ont reçu un appel de l’ancienne présidente de la Chambre haute de Grande-Bretagne, la baronne Helene Hayman, et de l’autrice principale de la loi britannique sur les changements climatiques, la baronne Bryony Worthington. L’année dernière, avec le soutien de sir David 

Attenborough, ces femmes dynamiques ont lancé leur organisation Peers for the Planet, au sein de laquelle 120 membres de la Chambre des Lords se sont unis pour lutter contre les changements climatiques et promouvoir la biodiversité en faisant abstraction des allégeances politiques. Leur objectif est d’« obtenir des changements ambitieux, mais concrets dans les politiques et les lois » afin d’assurer une transition équitable vers un monde carboneutre.

Peers for the Planet, au Royaume-Uni, souhaite joindre ses forces aux nôtres au Canada. Le groupe démontre déjà ce que peut accomplir un effort bien organisé, ciblé et à grande échelle. Par exemple, le 26 mars 2021, Peers for the Planet a obtenu que des modifications soient apportées au projet de loi sur les services financiers du Royaume-Uni, afin que les considérations relatives aux changements climatiques fassent partie du futur cadre réglementaire des institutions financières.

L’élan croissant et les résultats obtenus par Peers for the Planet constituent une source d’inspiration pour nous. Le 4 mai, en réponse au discours du Trône, en mode virtuel depuis la Nouvelle-Écosse, nous avons invité nos collègues du Sénat à créer notre propre groupe de la Chambre rouge axé sur l’action urgente du Canada en réponse aux changements climatiques. Nous avons invité nos collègues sénateurs de tous les groupes et caucus.

Indépendants et libérés des entraves des cycles électoraux à court terme, tous les sénateurs ont une occasion unique de devenir des leaders dans l’action de l’ensemble de la société canadienne face à l’impératif des changements climatiques.

Les sénateurs lancent des enquêtes et publient des documents tels que celui de la sénatrice Rosa Galvez « Se propulser vers l’avant », un plan directeur pour une relance après la pandémie de la COVID-19.

Nous réalisons également des études de comité de grande qualité. Plus important encore, nous examinons et travaillons à l’amélioration des projets de loi — et, à l’occasion, nous prenons nous-mêmes l’initiative de présenter des mesures législatives.

Avec tous ces outils à notre disposition, nous sommes prêts à nous retrousser les manches et à créer notre propre coalition du Sénat du Canada, constituée de façon unique, pour une action climatique urgente.

Nous pensons que le moment est venu de nous unir d’une manière nouvelle et créative pour remplir notre devoir sénatorial de protéger la planète et de garantir un environnement sain pour nos enfants, nos petits-enfants et les générations à venir.

Qui le fera sinon nous, et quand sinon maintenant?

La sénatrice Mary Coyle et le sénateur Stan Kutcher représentent la Nouvelle-Écosse.

Une version de cet article a été publiée le 12 mai 2021 dans The Hill Times (en anglais seulement).

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