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Les Canadiens ont besoin d’une stratégie nationale sur la démence pour éviter une crise imminente: Sénateur Eggleton et Sénateur Ogilvie

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Lettre ouverte à l’honorable Jane Philpott, ministre de la Santé

Madame la Ministre,

Après avoir passé des mois à entendre les Canadiens nous confier comment la démence affecte leur vie et à écouter des experts en médecine et des intervenants clés réclamer une stratégie nationale sur la démence, nous tenons à réaffirmer qu’une approche pancanadienne concertée est requise pour s’attaquer à cette crise imminente.

Le Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie a tenu, le 30 janvier dernier, un important forum de discussion sur la colline du Parlement.

Nous avons invité six participants, y compris la chef des opérations de la Société Alzheimer Canada, le vice-président de la Société canadienne de gériatrie, une professeure d’université spécialisée dans les soins de la démence et un neurologue réputé. Nous avons également entendu le témoignage de Michael Duncan, un ancien officier de la marine originaire d’Ottawa, qui est atteint d’une forme de démence, et de son épouse Katherine, désormais son aidante naturelle.

La hausse des cas de démence au Canada est très préoccupante. Aujourd’hui, 750,000 personnes sont atteintes d’une forme de démence et ce nombre devrait doubler au cours des 15 prochaines années pour atteindre 1,4 million en 2031.

Nous avons écouté les témoignages de personnes atteintes de démence et de leurs aidants naturels. Lorsque les gens reçoivent un diagnostic de démence, ils souhaitent disparaître et se retirer de la société en raison des préjugés rattachés à cette maladie. Cela est à la fois injuste, inutile et tragique. Le Canada doit mieux les informer et mieux les aider à demeurer autonomes le plus longtemps possible. Le Canada doit, entre autres, leur donner de meilleures options de logements assistés et, enfin, de meilleurs soins de longue durée et palliatifs.

La démence impose également d’énormes pressions sur les aidants naturels, habituellement un conjoint, qui, par nécessité, doivent jouer un rôle qu’ils n’auraient jamais imaginé avoir, mais qu’ils n’imagineraient jamais abandonner. Le Canada doit mieux les appuyer en leur offrant, entres autres, de la formation, de l’aide à domicile et des services de répit.

Ces services leur donneront une courte pause afin qu’ils puissent assumer leurs nouvelles responsabilités ainsi que de l’aide financière ou des allégements fiscaux pour couvrir les coûts imprévus.

Partout au Canada, des efforts remarquables sont déployés pour éliminer les stigmates associés à d’autres maladies ou problèmes sociaux, tels que la santé mentale, l’intimidation et la violence à l’égard des femmes.

Des efforts semblables sont nécessaires pour sensibiliser les Canadiens au sujet de la démence. L’Agence de la santé publique du Canada pourrait mener une vaste campagne de sensibilisation à cet égard.

Comme vous le savez, le Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie a récemment étudié l’impact de la démence sur notre société. Le comité a déposé son rapport, La démence au Canada : Une stratégie nationale pour un Canada sensible aux besoins des personnes atteintes de démence, au Sénat en novembre.

Notre rapport a été très bien accueilli, particulièrement en ce qui concerne la recommandation principale qui préconise l’établissement d’un Partenariat canadien contre la démence qui élaborerait une stratégie nationale sur la démence. Il s’agit là d’une des 29 recommandations du rapport.

Le forum de discussion a servi d’appui au rapport du comité pour donner aux intervenants les plus concernés par la lutte contre la démence une plateforme pour partager leurs observations, leurs expériences et leurs connaissances. Ce sont eux les experts. Nous devons les écouter pour endiguer cette crise.

Il convient de signaler, Madame la Ministre, que notre comité vient également de terminer une campagne sur les médias sociaux au sujet de l’impact de la démence. Cette campagne a connu un vif succès. Pendant un mois, plusieurs personnes ont partagé sur les réseaux sociaux un message qui confirme leur appui à une stratégie nationale sur la démence.

Alors que les Canadiens comprennent de mieux en mieux en quoi consiste la démence et quelles sont ses incidences sur leur vie, ils sont ainsi plus conscients qu’il est nécessaire d’affronter ce défi différemment.

Nous demandons, Madame la Ministre, que votre gouvernement et vous-même donniez rapidement suite à notre recommandation de créer un Partenariat canadien contre la démence et de mettre en œuvre une stratégie nationale sur la démence

Sénateur Kelvin Kenneth Ogilvie
Sénateur Art Eggleton


Le sénateur Kelvin Kenneth Ogilvie de la Nouvelle-Écosse est le président du Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie. Le sénateur Art Eggleton de l’Ontario est le vice-président du comité.

Avis aux lecteurs : L’honorable Art Eggleton, C.P., est retraité du Sénat du Canada depuis septembre 2018. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

 

Cet article a été publié le 16 février 2017 dans le Ottawa Citizen (en anglais seulement).

Lettre ouverte à l’honorable Jane Philpott, ministre de la Santé

Madame la Ministre,

Après avoir passé des mois à entendre les Canadiens nous confier comment la démence affecte leur vie et à écouter des experts en médecine et des intervenants clés réclamer une stratégie nationale sur la démence, nous tenons à réaffirmer qu’une approche pancanadienne concertée est requise pour s’attaquer à cette crise imminente.

Le Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie a tenu, le 30 janvier dernier, un important forum de discussion sur la colline du Parlement.

Nous avons invité six participants, y compris la chef des opérations de la Société Alzheimer Canada, le vice-président de la Société canadienne de gériatrie, une professeure d’université spécialisée dans les soins de la démence et un neurologue réputé. Nous avons également entendu le témoignage de Michael Duncan, un ancien officier de la marine originaire d’Ottawa, qui est atteint d’une forme de démence, et de son épouse Katherine, désormais son aidante naturelle.

La hausse des cas de démence au Canada est très préoccupante. Aujourd’hui, 750,000 personnes sont atteintes d’une forme de démence et ce nombre devrait doubler au cours des 15 prochaines années pour atteindre 1,4 million en 2031.

Nous avons écouté les témoignages de personnes atteintes de démence et de leurs aidants naturels. Lorsque les gens reçoivent un diagnostic de démence, ils souhaitent disparaître et se retirer de la société en raison des préjugés rattachés à cette maladie. Cela est à la fois injuste, inutile et tragique. Le Canada doit mieux les informer et mieux les aider à demeurer autonomes le plus longtemps possible. Le Canada doit, entre autres, leur donner de meilleures options de logements assistés et, enfin, de meilleurs soins de longue durée et palliatifs.

La démence impose également d’énormes pressions sur les aidants naturels, habituellement un conjoint, qui, par nécessité, doivent jouer un rôle qu’ils n’auraient jamais imaginé avoir, mais qu’ils n’imagineraient jamais abandonner. Le Canada doit mieux les appuyer en leur offrant, entres autres, de la formation, de l’aide à domicile et des services de répit.

Ces services leur donneront une courte pause afin qu’ils puissent assumer leurs nouvelles responsabilités ainsi que de l’aide financière ou des allégements fiscaux pour couvrir les coûts imprévus.

Partout au Canada, des efforts remarquables sont déployés pour éliminer les stigmates associés à d’autres maladies ou problèmes sociaux, tels que la santé mentale, l’intimidation et la violence à l’égard des femmes.

Des efforts semblables sont nécessaires pour sensibiliser les Canadiens au sujet de la démence. L’Agence de la santé publique du Canada pourrait mener une vaste campagne de sensibilisation à cet égard.

Comme vous le savez, le Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie a récemment étudié l’impact de la démence sur notre société. Le comité a déposé son rapport, La démence au Canada : Une stratégie nationale pour un Canada sensible aux besoins des personnes atteintes de démence, au Sénat en novembre.

Notre rapport a été très bien accueilli, particulièrement en ce qui concerne la recommandation principale qui préconise l’établissement d’un Partenariat canadien contre la démence qui élaborerait une stratégie nationale sur la démence. Il s’agit là d’une des 29 recommandations du rapport.

Le forum de discussion a servi d’appui au rapport du comité pour donner aux intervenants les plus concernés par la lutte contre la démence une plateforme pour partager leurs observations, leurs expériences et leurs connaissances. Ce sont eux les experts. Nous devons les écouter pour endiguer cette crise.

Il convient de signaler, Madame la Ministre, que notre comité vient également de terminer une campagne sur les médias sociaux au sujet de l’impact de la démence. Cette campagne a connu un vif succès. Pendant un mois, plusieurs personnes ont partagé sur les réseaux sociaux un message qui confirme leur appui à une stratégie nationale sur la démence.

Alors que les Canadiens comprennent de mieux en mieux en quoi consiste la démence et quelles sont ses incidences sur leur vie, ils sont ainsi plus conscients qu’il est nécessaire d’affronter ce défi différemment.

Nous demandons, Madame la Ministre, que votre gouvernement et vous-même donniez rapidement suite à notre recommandation de créer un Partenariat canadien contre la démence et de mettre en œuvre une stratégie nationale sur la démence

Sénateur Kelvin Kenneth Ogilvie
Sénateur Art Eggleton


Le sénateur Kelvin Kenneth Ogilvie de la Nouvelle-Écosse est le président du Comité sénatorial des affaires sociales, des sciences et de la technologie. Le sénateur Art Eggleton de l’Ontario est le vice-président du comité.

Avis aux lecteurs : L’honorable Art Eggleton, C.P., est retraité du Sénat du Canada depuis septembre 2018. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.

 

Cet article a été publié le 16 février 2017 dans le Ottawa Citizen (en anglais seulement).

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