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Perspectives — Du 4 au 7 juin 2018

La semaine dernière au Sénat : Vision autochtone au Sénat et la Loi sur le cannabis.

Gouvernement

Dans le cadre de nos fonctions de sénateurs, il nous arrive fréquemment de rencontrer des jeunes de partout au pays, souvent de jeunes leaders dans leurs communautés. Ce sont des moments que j’apprécie particulièrement. Ces rencontres nous permettent de comprendre les enjeux auxquels la jeunesse fait face, leurs préoccupations et la place qu’ils occupent dans notre société.

La semaine dernière, j’ai eu l’immense plaisir de m’entretenir avec de jeunes Inuits, Métis, et des premières nations dans le cadre de l’événement Vision autochtone au Sénat. Le format de la rencontre permettait aux sénateurs de poser des questions à ces leaders qui étaient âgés entre 18 et 33 ans. J’aurais pu discuter longuement avec eux, mais j’ai eu envie d’en connaitre davantage sur leurs aspirations, les défis auxquels ils font face sur le marché du travail et leur vision quant à leur inclusion en matière de développement économique au Canada. Je leur ai donc posé les questions suivantes : « Face à votre avenir, quels sont les rêves que vous entretenez quant à votre place sur le marché du travail? Vous sentez-vous outillés pour prendre part au marché de l’emploi? ».

Les réponses sont remplies d’espoir et ces jeunes ont une vision positive de l’avenir.  Tous les participants aspirent à avoir un rôle clé dans leur communauté afin d’aider la prochaine génération à faire face aux défis : que ce soit via plus de ressources en éducation, d’aide à la santé mentale, via le sport et les jeux. Ils croient que les plus jeunes auront un avenir plus reluisant s’ils reçoivent l’éducation nécessaire et s’ils savent qu’ils peuvent faire une réelle différence dans leurs communautés. 

Le message qu’ils veulent porter au Sénat : traiter les dossiers qui les concernent de façon humaniste. Je m’y engage, et vous?


Opposition

La semaine dernière, le projet de loi C-45 du gouvernement visant à légaliser la marijuana au Canada a été adopté au Sénat.

Malgré l’adoption du projet de loi, de nombreuses préoccupations importantes demeurent.

Face à un gouvernement qui voulait l’adoption rapide de la légalisation de la marijuana pour respecter sa date butoir du 1er juillet, le caucus des sénateurs conservateurs a exigé un examen approfondi du projet de loi C-45. Nous avons insisté et mené les négociations pour que cinq comités différents étudient le projet de loi et structurer le débat et le processus de vote en troisième lecture.

Le gouvernement Trudeau a rédigé le projet de loi sur la marijuana au fur et à mesure. Le parrain du projet de loi, le sénateur Tony Dean a proposé 29 amendements pour corriger les erreurs du gouvernement. Et c’est sans compter la vingtaine d’amendements proposés à la Chambre des communes.

Depuis deux ans, le gouvernement néglige de tenir des consultations appropriées avec les peuples autochtones sur ce changement sociétal aussi marquant. Mercredi de la semaine dernière, le gouvernement a fait une tentative désespérée de sauver la face en faisant des promesses et en prenant des engagements à la dernière minute.

Nous disons depuis le début que nous allons tout faire pour protéger la santé et la sécurité publiques des Canadiens.

Le gouvernement n’a pas fait ses devoirs concernant le projet de loi C-45, mais heureusement, le Sénat a fait preuve de diligence raisonnable.

Le caucus des sénateurs conservateurs a proposé 14 amendements en troisième lecture, dont quatre ont été adoptés. Nous exigeons qu’à l’avenir, le gouvernement libéral accepte nos amendements à un projet de loi qui demeure avec plusieurs lacunes.


Sénateurs libéraux indépendants

La semaine dernière, nous avons eu le grand plaisir d’accueillir des invités très spéciaux au Sénat. Le Comité des peuples autochtones a lancé la troisième édition de Vision autochtone au Sénat, un programme qui réunit à Ottawa de jeunes autochtones qui jouent un rôle de leader dans leurs communautés partout au Canada pour nous permettre de les écouter et d’en apprendre plus sur leurs expériences. Cette année, nous leur avons demandé de participer à notre étude sur la nature de la nouvelle relation entre le Canada, les Premières Nations, les Inuits et les Métis.

Nous avons accueilli Spirit River Striped Wolf de l’Alberta, qui fait la promotion de l’entrepreneuriat autochtone; Rae-Anne Harper de la Saskatchewan, qui est coordonnatrice de programmes jeunesse et de camps pour les jeunes Autochtones à risque qui vivent en milieu urbain; Amanda Fredlund du Manitoba, qui a créé des ateliers et des célébrations des cultures autochtones; Kieran McMonagle de l’Ontario, une mentore en matière de réussite scolaire à la Commission scolaire du district de Keewatin Patricia; Bryanna Brown de Terre-Neuve-et-Labrador, qui travaille avec des groupes autochtones, dont le partenariat de recherche Traditions et transitions; Theoren Swappie du Québec, qui est devenu un modèle pour les jeunes de sa communauté; Ruth Kaviok du Nunavik, qui élabore un plan d’affaires pour une entreprise de serres hydroponiques dans sa communauté; Colette Trudeau de la Colombie-Britannique, qui veille à garantir la durabilité de la nation Métis; et Kayla Bernard de la Nouvelle-Écosse, qui fait la promotion d’une bonne santé mentale.

Ces neuf jeunes leaders autochtones, qui apportent des changements positifs pour les jeunes Autochtones, ont généreusement accepté de se joindre à nous pour nous faire profiter de leur sagesse et de leurs expériences.


Groupe des sénateurs indépendants

Le Sénat a adopté le jeudi 7 juin >le projet de loi C-45, Loi sur le cannabis. Dans la version qui a été renvoyée à Chambre des communes, 41 des amendements ont préalablement été adoptés par le comité sénatorial des affaires sociales. Ce comité a entendu 136 témoins durant son étude de ce projet de loi. Quatre autres comités sénatoriaux lui ont également consacré plusieurs heures et reçu une centaine témoins.

Ces audiences ont permis aux Canadiens de se faire entendre sur la légalisation envisagée du cannabis. Plusieurs des amendements ou observations du Groupe des sénateurs indépendants (GSI), mais également ceux de nos collègues des autres groupes, qui ont été adoptés par le SOCI émanent de suggestions et de constats que nous avons entendus de part et d’autre.

Grâce à la contribution de membres du GSI, notre comité a donné aux provinces la capacité de restreindre la culture du cannabis à domicile ainsi que le Québec et le Manitoba en ont manifesté le souhait. Un de nos amendements donne le droit aux parents de partager à la maison du cannabis avec les enfants de plus de 16 ans. Nous avons fait en sorte que les résidents permanents et les réfugiés soient mieux protégés contre les conséquences involontaires des sanctions criminelles en vertu du projet de loi C-45. Nous avons créé l'obligation pour la ministre de la Santé de procéder à un examen distinct de l'impact de la loi sur la santé publique.

C’est maintenant le moment de saluer l’esprit collaboratif qui a animé les sénateurs du comité des affaires sociales tout au long de ce processus.

Je suis très optimiste que nos collègues députés en arriveront très certainement à la même conclusion, soit que ce projet de loi nécessite toutes les modifications apportées par le Sénat.

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