Connu comme « la voix des victimes d’actes criminels », le sénateur Boisvenu prend sa retraite
Malgré son départ du Sénat, le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu continuera inlassablement à défendre les droits des victimes d’actes criminels.
L’enlèvement et le meurtre de sa fille Julie en 2002, ainsi que la perte de sa fille Isabelle dans un accident de voiture trois ans plus tard, sont les événements qui ont guidé le sénateur à militer depuis plus de 20 ans à la lutte pour les droits des victimes et leurs familles.
Avant de prendre sa retraite du Sénat le 12 février 2024, le sénateur discute avec SenCAplus des moments marquants de sa carrière distinguée et la façon dont il garde l’esprit de Julie et Isabelle au cœur de tous ses travaux.
Vous avez été nommé au Sénat en 2010 sur avis du premier ministre de l’époque, Stephen Harper. Pouvez-vous nous faire part de vos émotions lors de la réception de cet appel du premier ministre?
J’avais rencontré M. Harper pour la première fois en 2005 à Sherbrooke alors qu’il était chef de l’opposition officielle et que j’étais président de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD). J’ai passé 20 minutes seul avec lui dans son véhicule et c’est lors de cette importante rencontre que je lui ai formulé 12 demandes en faveur des droits des victimes d’actes criminels.
Lorsque M. Harper m’a téléphoné en janvier 2010, il m’a dit : « Je vous invite à vous joindre à mon équipe au Sénat pour être la voix des victimes au sein de mon gouvernement ». J’étais un peu ambivalent à accepter son invitation parce qu’entre 2004 et 2010, j’avais surtout travaillé au niveau du Québec pour faire avancer les services aux victimes et aux familles de victimes.
Mais d’être appelé au Sénat, c’était comme si M. Harper me donnait un très gros mandat, mais c’était surtout une opportunité unique de pouvoir influencer les 12 demandes que je lui avais faites.
C’était également une surprise, mais je me disais que c’était la place que mes filles voulaient que j’occupe pour faire évoluer ma mission. Ce fut donc un immense privilège d’avoir siégé à la Chambre haute durant 14 ans et d’y avoir œuvré pour la cause des victimes d’actes criminels. Je souhaite pour elles, que leur cause reste au cœur des travaux des sénateurs qui ont comme responsabilité de représenter la voix des personnes les plus vulnérables au pays.
Au cours de vos 14 années au Sénat, vous avez parrainé plusieurs projets de loi relatifs aux droits des victimes. Quels projets de loi vous ont particulièrement marqué?
De 2010 à 2015, j’ai collaboré au dépôt de plus de 42 projets de loi dont plus du trois quarts ont été adoptés. Évidemment, la grande majorité des lois adoptées le furent sous un gouvernement conservateur.
Le plus important c’est sans aucun doute la Charte canadienne des droits des victimes sur lequel j’ai travaillé étroitement avec le bureau du premier ministre.
Puis, même dans l’opposition, j’ai fait adopter au Sénat le projet de loi S-205 sur la violence conjugale, ce qui est maintenant à l’étude à la Chambre des communes. J’en suis fier parce que ce projet de loi a été écrit par des femmes victimes, dont plusieurs de tentatives de meurtre dans un contexte de violence familiale. Ce projet de loi privé a été celui de toute l’histoire du Sénat à avoir fait l’objet d’autant de consultation. Au cours de trois années, j’ai consulté avec des ministres, des policiers, des thérapeutes, des Autochtones, des femmes, des foyers pour femmes violentées et les partis à la Chambre des communes.
Vous avez actuellement cinq projets de loi à l’étude au Sénat, dont votre proposition de « Loi de Noah », qui obligerait un délinquant sexuel à informer les autorités avant de changer d’adresse. Qui était Noah et en quoi cette loi aurait pu être bénéfique pour lui?
Noah était un bébé de 16 mois qui a été assassiné après que sa jeune mère de 24 ans fut violée et tuée par un récidiviste. Ce criminel, sans être soumis à une surveillance policière, résidait dans le même édifice que cette jeune mère, son bébé et son conjoint, lesquels y habitaient depuis seulement 10 jours.
J’ai été à la rencontre de la famille de ces victimes en Alberta, et nous nous sommes aussi rencontrés à Ottawa à deux reprises avec mon collègue le député Gerald Soroka.
Si cette loi avait été en vigueur avant ces tristes événements, la mère et son bébé seraient peut-être encore en vie aujourd’hui. Ce projet de loi, une fois adopté, exercera plus de contrôle sur les prédateurs sexuels récidivistes remis en liberté.
À l’approche de votre retraite, comment envisagez-vous de continuer à défendre les droits des victimes?
Je souhaite refaire ce que le gouvernement libéral a défait en matière de justice et de sécurité publique. Le gouvernement libéral a aboli à peu près la moitié des lois que le gouvernement conservateur a adoptées à la demande des victimes entre 2011 et 2015. Donc, ma première tâche sera de demeurer près du gouvernement conservateur, s’il est élu, pour rebâtir la confiance des victimes dans le système de justice, laquelle a été profondément malmenée depuis 2015.
Autrement, ma porte est ouverte. Je suis sollicité à retourner à l’AFPAD. Je pense aussi à travailler dans les médias afin de continuer à sensibiliser la population et le monde politique aux droits des victimes et par le fait même, pour garder la voix des victimes d’actes criminels bien entendue.
Vous avez siégé à plusieurs comités du Sénat, mais aucun de manière aussi constante que le Comité des affaires juridiques et constitutionnelles et le Comité de la sécurité nationale de la défense et des anciens combattants. Quels sont les travaux de comité dont vous êtes le plus fier et pourquoi?
Je suis fier des années de 2011 à 2015 alors que toutes les demandes de l’AFPAD ont été réalisées avec le leadership de M. Harper.
J’ai été choyé de côtoyer des sénateurs exceptionnels au Comité des affaires juridiques et constitutionnelles qui comptaient beaucoup pour moi. Je pense aux sénateurs Bob Runciman, George Baker, Serge Joyal, Jean-Claude Rivest et la sénatrice Joan Fraser. Je pense que j’ai fait mon BAC en droit avec ces sénateurs si chevronnés qui m’ont beaucoup appris.
L’étude du Comité des affaires juridiques et constitutionnelles, qui a mené au rapport Justice différée, justice refusée, m’a le plus marqué. Les délais de cour sont souvent causés par le criminel ou la défense pour toutes sortes de raisons – comme le criminel change d’avocat, par exemple.
Un projet de loi qui m’a marqué au comité des affaires juridique fut le projet de loi C-7 sur l’aide médicale à mourir. À l’époque, un ami qui a demandé de l’aide médicale à mourir à cause d’une grave maladie dont il souffrait, m’a demandé de l’accompagner dans ses derniers moments avec d’autres amis communs. Son choix de mourir dignement m’a vraiment sensibilisé aux personnes souffrant de maladies dégénératives et à la souffrance de leurs familles.
Le comité de la défense a toujours attiré mon intérêt parce qu’en même temps, j’étais membre de la délégation canadienne au Parlement de l’OTAN au cours des huit dernières années. Ce travail a été mon deuxième amour au Sénat. Le fait de côtoyer des parlementaires des 30 pays membres a été une expérience si enrichissante sur le plan politique et militaire.
Chaque année, le 23 juin, date anniversaire du décès de votre fille Julie, vous lui écrivez une lettre. Quels sont vos messages pour elle alors que vous vous apprêtez à prendre votre retraite du Sénat?
En effet, je lui écris une lettre chaque année – je n’en ai pas manqué une – car c’est elle qui m’a conduit dans cette mission. Elle a donné sa vie pour que son père s’occupe de violence faite aux femmes. Cela a toujours été très émouvant pour moi, parce qu’à plusieurs occasions j’ai lu ces lettres au Sénat. Je ne veux pas que les sénateurs oublient.
Je pense que je vais lui demander, comme je le fais souvent quand je pense à elle, où veut-elle que j’aille pour donner un sens à sa mort et à mon combat. Je lui fais confiance, tout comme je fais confiance à Isabelle. À deux, elles n’auront pas de difficulté à faire le meilleur choix pour la défense des droits des victimes.
Quels sont vos projets pour la retraite?
Mon projet immédiat cette année est d’écrire l’histoire de mes 14 ans au Sénat. Ce nouvel ouvrage sera une suite à mon premier livre, Survivre à l’innommable et reprendre le pouvoir sur sa vie, écrit en 2007.
Je suis convaincu que je n’ai pas à dresser de plans ou de projets, que la vie s’en chargera et je lui fais confiance.
Une autre chose est certaine : cette mission de défendre les droits des victimes et leurs familles et dénoncer la violence faite aux femmes, c’est une mission de vie pour moi.
Vous avez travaillé dans l’édifice du Centre avant que celui-ci ne ferme ses portes pour des travaux de réhabilitation en 2019. Gardez-vous de précieux souvenirs de l’époque où vous fréquentiez cet édifice?
Oui, j’ai un morceau du tapis rouge qui couvrait le plancher du Sénat! Farce à part, j’ai de très bons souvenirs, car il était facile de passer de nos bureaux au Sénat. On voyait plus souvent notre personnel. On se faisait beaucoup plus de rencontres entre membres des comités avant la tenue des réunions. Il y avait un esprit de corps et une culture d’équipe. On se côtoyait même entre sénateurs libéraux et conservateurs. Vraiment, ce fut de belles années. La nouvelle situation physique du Sénat et la composition multiple du Sénat ont beaucoup brisé cette collégialité qui existait
Apprenez-en davantage sur le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu dans cet article sur SenCAplus
L’honorable Pierre-Hughes Boisvenu a pris sa retraite du Sénat du Canada en février 2024. Visitez le site web Parlinfo de la bibliothèque du parlement et apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
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Connu comme « la voix des victimes d’actes criminels », le sénateur Boisvenu prend sa retraite
Malgré son départ du Sénat, le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu continuera inlassablement à défendre les droits des victimes d’actes criminels.
L’enlèvement et le meurtre de sa fille Julie en 2002, ainsi que la perte de sa fille Isabelle dans un accident de voiture trois ans plus tard, sont les événements qui ont guidé le sénateur à militer depuis plus de 20 ans à la lutte pour les droits des victimes et leurs familles.
Avant de prendre sa retraite du Sénat le 12 février 2024, le sénateur discute avec SenCAplus des moments marquants de sa carrière distinguée et la façon dont il garde l’esprit de Julie et Isabelle au cœur de tous ses travaux.
Vous avez été nommé au Sénat en 2010 sur avis du premier ministre de l’époque, Stephen Harper. Pouvez-vous nous faire part de vos émotions lors de la réception de cet appel du premier ministre?
J’avais rencontré M. Harper pour la première fois en 2005 à Sherbrooke alors qu’il était chef de l’opposition officielle et que j’étais président de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD). J’ai passé 20 minutes seul avec lui dans son véhicule et c’est lors de cette importante rencontre que je lui ai formulé 12 demandes en faveur des droits des victimes d’actes criminels.
Lorsque M. Harper m’a téléphoné en janvier 2010, il m’a dit : « Je vous invite à vous joindre à mon équipe au Sénat pour être la voix des victimes au sein de mon gouvernement ». J’étais un peu ambivalent à accepter son invitation parce qu’entre 2004 et 2010, j’avais surtout travaillé au niveau du Québec pour faire avancer les services aux victimes et aux familles de victimes.
Mais d’être appelé au Sénat, c’était comme si M. Harper me donnait un très gros mandat, mais c’était surtout une opportunité unique de pouvoir influencer les 12 demandes que je lui avais faites.
C’était également une surprise, mais je me disais que c’était la place que mes filles voulaient que j’occupe pour faire évoluer ma mission. Ce fut donc un immense privilège d’avoir siégé à la Chambre haute durant 14 ans et d’y avoir œuvré pour la cause des victimes d’actes criminels. Je souhaite pour elles, que leur cause reste au cœur des travaux des sénateurs qui ont comme responsabilité de représenter la voix des personnes les plus vulnérables au pays.
Au cours de vos 14 années au Sénat, vous avez parrainé plusieurs projets de loi relatifs aux droits des victimes. Quels projets de loi vous ont particulièrement marqué?
De 2010 à 2015, j’ai collaboré au dépôt de plus de 42 projets de loi dont plus du trois quarts ont été adoptés. Évidemment, la grande majorité des lois adoptées le furent sous un gouvernement conservateur.
Le plus important c’est sans aucun doute la Charte canadienne des droits des victimes sur lequel j’ai travaillé étroitement avec le bureau du premier ministre.
Puis, même dans l’opposition, j’ai fait adopter au Sénat le projet de loi S-205 sur la violence conjugale, ce qui est maintenant à l’étude à la Chambre des communes. J’en suis fier parce que ce projet de loi a été écrit par des femmes victimes, dont plusieurs de tentatives de meurtre dans un contexte de violence familiale. Ce projet de loi privé a été celui de toute l’histoire du Sénat à avoir fait l’objet d’autant de consultation. Au cours de trois années, j’ai consulté avec des ministres, des policiers, des thérapeutes, des Autochtones, des femmes, des foyers pour femmes violentées et les partis à la Chambre des communes.
Vous avez actuellement cinq projets de loi à l’étude au Sénat, dont votre proposition de « Loi de Noah », qui obligerait un délinquant sexuel à informer les autorités avant de changer d’adresse. Qui était Noah et en quoi cette loi aurait pu être bénéfique pour lui?
Noah était un bébé de 16 mois qui a été assassiné après que sa jeune mère de 24 ans fut violée et tuée par un récidiviste. Ce criminel, sans être soumis à une surveillance policière, résidait dans le même édifice que cette jeune mère, son bébé et son conjoint, lesquels y habitaient depuis seulement 10 jours.
J’ai été à la rencontre de la famille de ces victimes en Alberta, et nous nous sommes aussi rencontrés à Ottawa à deux reprises avec mon collègue le député Gerald Soroka.
Si cette loi avait été en vigueur avant ces tristes événements, la mère et son bébé seraient peut-être encore en vie aujourd’hui. Ce projet de loi, une fois adopté, exercera plus de contrôle sur les prédateurs sexuels récidivistes remis en liberté.
À l’approche de votre retraite, comment envisagez-vous de continuer à défendre les droits des victimes?
Je souhaite refaire ce que le gouvernement libéral a défait en matière de justice et de sécurité publique. Le gouvernement libéral a aboli à peu près la moitié des lois que le gouvernement conservateur a adoptées à la demande des victimes entre 2011 et 2015. Donc, ma première tâche sera de demeurer près du gouvernement conservateur, s’il est élu, pour rebâtir la confiance des victimes dans le système de justice, laquelle a été profondément malmenée depuis 2015.
Autrement, ma porte est ouverte. Je suis sollicité à retourner à l’AFPAD. Je pense aussi à travailler dans les médias afin de continuer à sensibiliser la population et le monde politique aux droits des victimes et par le fait même, pour garder la voix des victimes d’actes criminels bien entendue.
Vous avez siégé à plusieurs comités du Sénat, mais aucun de manière aussi constante que le Comité des affaires juridiques et constitutionnelles et le Comité de la sécurité nationale de la défense et des anciens combattants. Quels sont les travaux de comité dont vous êtes le plus fier et pourquoi?
Je suis fier des années de 2011 à 2015 alors que toutes les demandes de l’AFPAD ont été réalisées avec le leadership de M. Harper.
J’ai été choyé de côtoyer des sénateurs exceptionnels au Comité des affaires juridiques et constitutionnelles qui comptaient beaucoup pour moi. Je pense aux sénateurs Bob Runciman, George Baker, Serge Joyal, Jean-Claude Rivest et la sénatrice Joan Fraser. Je pense que j’ai fait mon BAC en droit avec ces sénateurs si chevronnés qui m’ont beaucoup appris.
L’étude du Comité des affaires juridiques et constitutionnelles, qui a mené au rapport Justice différée, justice refusée, m’a le plus marqué. Les délais de cour sont souvent causés par le criminel ou la défense pour toutes sortes de raisons – comme le criminel change d’avocat, par exemple.
Un projet de loi qui m’a marqué au comité des affaires juridique fut le projet de loi C-7 sur l’aide médicale à mourir. À l’époque, un ami qui a demandé de l’aide médicale à mourir à cause d’une grave maladie dont il souffrait, m’a demandé de l’accompagner dans ses derniers moments avec d’autres amis communs. Son choix de mourir dignement m’a vraiment sensibilisé aux personnes souffrant de maladies dégénératives et à la souffrance de leurs familles.
Le comité de la défense a toujours attiré mon intérêt parce qu’en même temps, j’étais membre de la délégation canadienne au Parlement de l’OTAN au cours des huit dernières années. Ce travail a été mon deuxième amour au Sénat. Le fait de côtoyer des parlementaires des 30 pays membres a été une expérience si enrichissante sur le plan politique et militaire.
Chaque année, le 23 juin, date anniversaire du décès de votre fille Julie, vous lui écrivez une lettre. Quels sont vos messages pour elle alors que vous vous apprêtez à prendre votre retraite du Sénat?
En effet, je lui écris une lettre chaque année – je n’en ai pas manqué une – car c’est elle qui m’a conduit dans cette mission. Elle a donné sa vie pour que son père s’occupe de violence faite aux femmes. Cela a toujours été très émouvant pour moi, parce qu’à plusieurs occasions j’ai lu ces lettres au Sénat. Je ne veux pas que les sénateurs oublient.
Je pense que je vais lui demander, comme je le fais souvent quand je pense à elle, où veut-elle que j’aille pour donner un sens à sa mort et à mon combat. Je lui fais confiance, tout comme je fais confiance à Isabelle. À deux, elles n’auront pas de difficulté à faire le meilleur choix pour la défense des droits des victimes.
Quels sont vos projets pour la retraite?
Mon projet immédiat cette année est d’écrire l’histoire de mes 14 ans au Sénat. Ce nouvel ouvrage sera une suite à mon premier livre, Survivre à l’innommable et reprendre le pouvoir sur sa vie, écrit en 2007.
Je suis convaincu que je n’ai pas à dresser de plans ou de projets, que la vie s’en chargera et je lui fais confiance.
Une autre chose est certaine : cette mission de défendre les droits des victimes et leurs familles et dénoncer la violence faite aux femmes, c’est une mission de vie pour moi.
Vous avez travaillé dans l’édifice du Centre avant que celui-ci ne ferme ses portes pour des travaux de réhabilitation en 2019. Gardez-vous de précieux souvenirs de l’époque où vous fréquentiez cet édifice?
Oui, j’ai un morceau du tapis rouge qui couvrait le plancher du Sénat! Farce à part, j’ai de très bons souvenirs, car il était facile de passer de nos bureaux au Sénat. On voyait plus souvent notre personnel. On se faisait beaucoup plus de rencontres entre membres des comités avant la tenue des réunions. Il y avait un esprit de corps et une culture d’équipe. On se côtoyait même entre sénateurs libéraux et conservateurs. Vraiment, ce fut de belles années. La nouvelle situation physique du Sénat et la composition multiple du Sénat ont beaucoup brisé cette collégialité qui existait
Apprenez-en davantage sur le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu dans cet article sur SenCAplus
L’honorable Pierre-Hughes Boisvenu a pris sa retraite du Sénat du Canada en février 2024. Visitez le site web Parlinfo de la bibliothèque du parlement et apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.