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Rencontre avec la sénatrice Paula Simons

Avant d’être nommée à la Chambre haute, la sénatrice Paula Simons a mis les politiciens sur la sellette en tant que chroniqueuse et journaliste d’enquête de longue date au Edmonton Journal. Au cours de ses 30 années de carrière, la sénatrice Simons a remporté deux prix du Concours canadien de journalisme pour ses enquêtes sur le réseau albertain d’aide à l’enfance. Son travail a aussi été primé par le Comité canadien pour la liberté de la presse, de l’UNESCO, et par Journalists for Human Rights, qui ont reconnu la qualité de son travail d’enquête sur l’aide à l’enfance offerte aux Autochtones et sur les efforts déployés par l’État pour dissimuler la mort d’enfants placés en foyer d’accueil.  

La sénatrice Simons a été nommée au Sénat le 3 octobre 2018. 

La sénatrice Paula Simons fait la lecture à des élèves de 3e et de 4e année de l’École catholique Archbishop Joseph MacNeil à Edmonton, le 12 février 2020.

Qui vous a incité à vous impliquer dans la sphère publique?

Mon père est celui qui a le plus aiguisé mon intérêt pour la politique. Quand j’étais petite, en 1973, il me laissait sortir du lit pour regarder la télédiffusion du Watergate avec lui, et ces souvenirs me font encore chaud au cœur. D’aussi loin que je me souvienne, la politique a toujours été un sujet d’actualité à la maison. Alors, imaginez ma joie le jour où j’ai pu annoncer à mon père que je serais nommée sénatrice.

Qui m’a donné envie de poser ma candidature au Sénat? Je dirais mes belles-sœurs. Un jour, elles m’ont dit que ce serait merveilleux si je pouvais prendre la défense des enfants, faire valoir les droits de la communauté LGBTQ2 et discuter des enjeux sociaux. J’ai alors demandé l’avis de mon frère, dont les idées politiques sont plus conservatrices que les miennes, et il trouvait lui aussi que c’était une bonne idée. Si mon frère, avec ses idées conservatrices, et mes belles-sœurs ultra progressistes estimaient que c’était la voie à suivre, alors, je l’ai cru aussi.

Après avoir passé 30 ans à couvrir la politique en tant que journaliste, j’étais toutefois extrêmement hésitante. Je disais toujours aux gens que j’allais au zoo pour regarder les tigres — je n’entrais pas dans la cage avec les tigres! Je ne suis toujours pas tout à fait certaine comment j’ai pu me retrouver dans la fosse aux tigres.

Selon vous, quels sont les plus grands enjeux de politique publique auxquels le Canada est confronté aujourd’hui?

Le passé colonial du pays et la réconciliation m’intéressent tout particulièrement : que doit-on faire pour que les Premières Nations, les Métis et les Inuits fassent partie intégrante de la société, pour que les Canadiens autochtones puissent vivre dans la dignité et pour que les traités que nous avons signés soient reconnus et honorés. Je ne représente pas seulement Edmonton et l’Alberta, je représente aussi le Traité no 6.

Je dirais ensuite les changements climatiques, surtout pour la crise socioéconomique qui s’ensuivra si l’économie tourne le dos aux hydrocarbures. Pour tout vous dire, je crois qu’aucun des partis politiques n’a abordé franchement les coûts et les conséquences que cela aurait. On ne parle pas de quelques sous d’augmentation sur le litre d’essence. Je viens de l’Alberta, et l’économie albertaine est largement tributaire des hydrocarbures.

Selon moi, nous devons discuter ouvertement de ce qui arriverait si l’économie et le Canada cessaient de compter sur les combustibles fossiles. Les conséquences – économiques et sociales – seraient énormes.

Qu’est-ce que les Canadiens ignorent peut-être à votre sujet  

J’ai toujours été une mordue du théâtre. J’ai commencé ma carrière journalistique comme critique de théâtre, et il y a quelques années, l’une des grandes compagnies de théâtre jeunesse d’Edmonton, le Concrete Theatre, m’a même demandé d’écrire une pièce. Il s’agissait d’une comédie musicale intitulée Onions and Garlic, fondée sur un conte folklorique juif, dont la musique a été composée par l’un des gourous de la musique et du théâtre d’Edmonton, Dave Clarke. La musique originale est de lui, tandis que les paroles et le livret sont de ma fille et moi. La pièce a été jouée à guichets fermés en 2017 dans le cadre du Fringe Festival d’Edmonton.

La sénatrice Paula Simons a reçu plusieurs prix pendant sa carrière de 30 ans comme journaliste. Avant de devenir sénatrice, elle travaillait au Edmonton Journal en tant que chroniqueuse.

De quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fière?

L’année dernière, je crois avoir laissé ma marque dans le cadre de l’étude du projet de loi C-69, la Loi sur l’évaluation d’impact, qui était pleine de trous quand elle nous est parvenue de la Chambre des communes. En tout cas, elle a rendu les Albertains furieux. C’est moi qui ai proposé au comité de tenir des audiences sur le projet de loi à l’extérieur d’Ottawa. Je me suis battue pour cela en Chambre, et nous avons finalement organisé des audiences à Vancouver, à Calgary, à Fort McMurray, à Saskatoon, à Winnipeg, à St. John’s, à Halifax et à Québec. C’était la chose à faire, d’abord parce que nous avons pu entendre des témoins et des experts qui n’auraient pas pu venir à Ottawa autrement, mais aussi parce que les gens ont ainsi pu voir le Sénat en action. De nombreux Canadiens ont une très mauvaise idée de ce que fait le Sénat; mais là, ils ont vu que nous prenions cet enjeu à cœur et que nous souhaitions sincèrement entendre leur point de vue.

En fin de compte, le gouvernement a accepté 99 amendements au projet de loi, ce qui est énorme. Chose certaine, cela prouve que le projet de loi laissait à désirer et qu’il est possible d’améliorer le texte des lois quand nous unissons nos efforts. Tous ensemble, les sénateurs ont réussi à corriger bon nombre des graves lacunes de cet important projet de loi. C’est ce qui me rend le plus fière jusqu’à maintenant.

Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?

Le véritable trésor caché est le réseau de parcs de la vallée de la rivière Saskatchewan Nord, parce qu’il s’agit du plus gros parc urbain d’Amérique du Nord. Il a été en grande partie épargné par le développement, et ses paysages sont à couper le souffle. On peut y faire de la randonnée, du vélo, de la natation, du canot, on peut même y emmener son chien, il y a des falaises et des cheminées de fée — c’est formidable! On peut sortir de la ville et y être en quelques minutes, puisque le parc passe directement dans le centre‑ville.

Edmonton compte aussi de magnifiques festivals, une scène artistique bien vivante et une des meilleures fourchettes de restaurants du Canada. Pourtant, ce n’est pas encore une destination vacances pour les Canadiens. Ils font erreur. Les gens viendront toujours en Alberta pour visiter Jasper et Banff, mais il y a d’autres endroits extraordinaires à visiter.

Pouvez-vous me nommer un album de musique qui est pour vous une espèce de plaisir coupable et qui vous fait toujours sourire? Pourquoi?

Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’un plaisir coupable, mais je répondrais sans doute Angel with a Lariat, de k.d. lang. Cet album me rappelle mes années d’université et l’époque où k.d. lang venait de percer la scène edmontonienne et n’était pas encore une vedette internationale. Angel with a Lariat est rempli de bons vieux succès country et western, et j’aime toujours l’écouter.

J’ajouterais aussi Save this House, de Spirit of the West, qui était très populaire dans les années 1980. Quand je suis à la maison et que l’envie de danser me prend, je mets ces deux albums.

Quel est le dernier livre ou le dernier film que vous avez recommandé à quelqu’un, et pourquoi?

Le livre que je recommande fortement aux gens ces temps-ci, c’est Ligne brisée de Katherena Vermette, une Métisse de Winnipeg. C’est un excellent roman, qui tourne autour d’une enquête policière, mais pas vraiment. Le roman parle de l’identité métisse et de la criminalité à Winnipeg, mais aussi de justice sociale, de représentation et de l’importance qu’a la famille. C’est un livre prenant, très bien écrit.

La sénatrice Paula Simons assiste aux festivités du Nouvel An lunaire à Edmonton en compagnie du maire, Don Iveson, et de concitoyens, le 26 janvier 2020.

De quelle équipe sportive êtes-vous partisane?

On ne peut pas venir d’Edmonton et rester insensible au drame des Oilers. Cette équipe fait maintenant partie de l’identité de la ville. L’époque de Wayne Gretzky, Mark Messier et Jari Kurri, dans les années 1980, a défini Edmonton. Quand j’étais au secondaire et à l’université, nous étions tous très fiers de notre ville et de ce qu’elle était en train de devenir. Gretzky en était l’ambassadeur. Je ne prétends pas être une grande maniaque de hockey, mais les Oilers d’Edmonton font tout de même partie de la légende de la ville. Aujourd’hui, il y a Connor McDavid, que plusieurs voient comme le retour du messie. C’est le héros qui réussira à retirer l’épée de la pierre et à retrouver le Graal. Edmonton est une ville très intéressante actuellement pour les amateurs de hockey.

Qu’est-ce qui vous rend fière d’être Canadienne?

On parle beaucoup de séparatisme en Alberta présentement. Il est donc très important, pour moi, de dire que je suis fière d’être Canadienne. Je suis fière des valeurs que défend notre pays : le multiculturalisme, la tolérance et la liberté. Ce qui a attiré ma famille au Canada, ce sont la liberté et l’ouverture, et selon moi, ce sont ces mêmes valeurs que le Canada a à offrir au monde entier à une époque marquée par la montée du nationalisme ethnique.

Sur les armoiries du Canada, on peut lire, en latin, « Ils désirent une patrie meilleure ». C’est très profond parce que c’est selon moi ce qui fait de nous des Canadiens : le fait de vivre dans un merveilleux pays et de vouloir bâtir un pays encore meilleur. Cette aspiration – la volonté constante de rendre ce pays plus juste, plus inclusif, plus libre – me rend très fière d’être Canadienne.

 

Rencontre avec la sénatrice Paula Simons

Avant d’être nommée à la Chambre haute, la sénatrice Paula Simons a mis les politiciens sur la sellette en tant que chroniqueuse et journaliste d’enquête de longue date au Edmonton Journal. Au cours de ses 30 années de carrière, la sénatrice Simons a remporté deux prix du Concours canadien de journalisme pour ses enquêtes sur le réseau albertain d’aide à l’enfance. Son travail a aussi été primé par le Comité canadien pour la liberté de la presse, de l’UNESCO, et par Journalists for Human Rights, qui ont reconnu la qualité de son travail d’enquête sur l’aide à l’enfance offerte aux Autochtones et sur les efforts déployés par l’État pour dissimuler la mort d’enfants placés en foyer d’accueil.  

La sénatrice Simons a été nommée au Sénat le 3 octobre 2018. 

La sénatrice Paula Simons fait la lecture à des élèves de 3e et de 4e année de l’École catholique Archbishop Joseph MacNeil à Edmonton, le 12 février 2020.

Qui vous a incité à vous impliquer dans la sphère publique?

Mon père est celui qui a le plus aiguisé mon intérêt pour la politique. Quand j’étais petite, en 1973, il me laissait sortir du lit pour regarder la télédiffusion du Watergate avec lui, et ces souvenirs me font encore chaud au cœur. D’aussi loin que je me souvienne, la politique a toujours été un sujet d’actualité à la maison. Alors, imaginez ma joie le jour où j’ai pu annoncer à mon père que je serais nommée sénatrice.

Qui m’a donné envie de poser ma candidature au Sénat? Je dirais mes belles-sœurs. Un jour, elles m’ont dit que ce serait merveilleux si je pouvais prendre la défense des enfants, faire valoir les droits de la communauté LGBTQ2 et discuter des enjeux sociaux. J’ai alors demandé l’avis de mon frère, dont les idées politiques sont plus conservatrices que les miennes, et il trouvait lui aussi que c’était une bonne idée. Si mon frère, avec ses idées conservatrices, et mes belles-sœurs ultra progressistes estimaient que c’était la voie à suivre, alors, je l’ai cru aussi.

Après avoir passé 30 ans à couvrir la politique en tant que journaliste, j’étais toutefois extrêmement hésitante. Je disais toujours aux gens que j’allais au zoo pour regarder les tigres — je n’entrais pas dans la cage avec les tigres! Je ne suis toujours pas tout à fait certaine comment j’ai pu me retrouver dans la fosse aux tigres.

Selon vous, quels sont les plus grands enjeux de politique publique auxquels le Canada est confronté aujourd’hui?

Le passé colonial du pays et la réconciliation m’intéressent tout particulièrement : que doit-on faire pour que les Premières Nations, les Métis et les Inuits fassent partie intégrante de la société, pour que les Canadiens autochtones puissent vivre dans la dignité et pour que les traités que nous avons signés soient reconnus et honorés. Je ne représente pas seulement Edmonton et l’Alberta, je représente aussi le Traité no 6.

Je dirais ensuite les changements climatiques, surtout pour la crise socioéconomique qui s’ensuivra si l’économie tourne le dos aux hydrocarbures. Pour tout vous dire, je crois qu’aucun des partis politiques n’a abordé franchement les coûts et les conséquences que cela aurait. On ne parle pas de quelques sous d’augmentation sur le litre d’essence. Je viens de l’Alberta, et l’économie albertaine est largement tributaire des hydrocarbures.

Selon moi, nous devons discuter ouvertement de ce qui arriverait si l’économie et le Canada cessaient de compter sur les combustibles fossiles. Les conséquences – économiques et sociales – seraient énormes.

Qu’est-ce que les Canadiens ignorent peut-être à votre sujet  

J’ai toujours été une mordue du théâtre. J’ai commencé ma carrière journalistique comme critique de théâtre, et il y a quelques années, l’une des grandes compagnies de théâtre jeunesse d’Edmonton, le Concrete Theatre, m’a même demandé d’écrire une pièce. Il s’agissait d’une comédie musicale intitulée Onions and Garlic, fondée sur un conte folklorique juif, dont la musique a été composée par l’un des gourous de la musique et du théâtre d’Edmonton, Dave Clarke. La musique originale est de lui, tandis que les paroles et le livret sont de ma fille et moi. La pièce a été jouée à guichets fermés en 2017 dans le cadre du Fringe Festival d’Edmonton.

La sénatrice Paula Simons a reçu plusieurs prix pendant sa carrière de 30 ans comme journaliste. Avant de devenir sénatrice, elle travaillait au Edmonton Journal en tant que chroniqueuse.

De quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fière?

L’année dernière, je crois avoir laissé ma marque dans le cadre de l’étude du projet de loi C-69, la Loi sur l’évaluation d’impact, qui était pleine de trous quand elle nous est parvenue de la Chambre des communes. En tout cas, elle a rendu les Albertains furieux. C’est moi qui ai proposé au comité de tenir des audiences sur le projet de loi à l’extérieur d’Ottawa. Je me suis battue pour cela en Chambre, et nous avons finalement organisé des audiences à Vancouver, à Calgary, à Fort McMurray, à Saskatoon, à Winnipeg, à St. John’s, à Halifax et à Québec. C’était la chose à faire, d’abord parce que nous avons pu entendre des témoins et des experts qui n’auraient pas pu venir à Ottawa autrement, mais aussi parce que les gens ont ainsi pu voir le Sénat en action. De nombreux Canadiens ont une très mauvaise idée de ce que fait le Sénat; mais là, ils ont vu que nous prenions cet enjeu à cœur et que nous souhaitions sincèrement entendre leur point de vue.

En fin de compte, le gouvernement a accepté 99 amendements au projet de loi, ce qui est énorme. Chose certaine, cela prouve que le projet de loi laissait à désirer et qu’il est possible d’améliorer le texte des lois quand nous unissons nos efforts. Tous ensemble, les sénateurs ont réussi à corriger bon nombre des graves lacunes de cet important projet de loi. C’est ce qui me rend le plus fière jusqu’à maintenant.

Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?

Le véritable trésor caché est le réseau de parcs de la vallée de la rivière Saskatchewan Nord, parce qu’il s’agit du plus gros parc urbain d’Amérique du Nord. Il a été en grande partie épargné par le développement, et ses paysages sont à couper le souffle. On peut y faire de la randonnée, du vélo, de la natation, du canot, on peut même y emmener son chien, il y a des falaises et des cheminées de fée — c’est formidable! On peut sortir de la ville et y être en quelques minutes, puisque le parc passe directement dans le centre‑ville.

Edmonton compte aussi de magnifiques festivals, une scène artistique bien vivante et une des meilleures fourchettes de restaurants du Canada. Pourtant, ce n’est pas encore une destination vacances pour les Canadiens. Ils font erreur. Les gens viendront toujours en Alberta pour visiter Jasper et Banff, mais il y a d’autres endroits extraordinaires à visiter.

Pouvez-vous me nommer un album de musique qui est pour vous une espèce de plaisir coupable et qui vous fait toujours sourire? Pourquoi?

Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’un plaisir coupable, mais je répondrais sans doute Angel with a Lariat, de k.d. lang. Cet album me rappelle mes années d’université et l’époque où k.d. lang venait de percer la scène edmontonienne et n’était pas encore une vedette internationale. Angel with a Lariat est rempli de bons vieux succès country et western, et j’aime toujours l’écouter.

J’ajouterais aussi Save this House, de Spirit of the West, qui était très populaire dans les années 1980. Quand je suis à la maison et que l’envie de danser me prend, je mets ces deux albums.

Quel est le dernier livre ou le dernier film que vous avez recommandé à quelqu’un, et pourquoi?

Le livre que je recommande fortement aux gens ces temps-ci, c’est Ligne brisée de Katherena Vermette, une Métisse de Winnipeg. C’est un excellent roman, qui tourne autour d’une enquête policière, mais pas vraiment. Le roman parle de l’identité métisse et de la criminalité à Winnipeg, mais aussi de justice sociale, de représentation et de l’importance qu’a la famille. C’est un livre prenant, très bien écrit.

La sénatrice Paula Simons assiste aux festivités du Nouvel An lunaire à Edmonton en compagnie du maire, Don Iveson, et de concitoyens, le 26 janvier 2020.

De quelle équipe sportive êtes-vous partisane?

On ne peut pas venir d’Edmonton et rester insensible au drame des Oilers. Cette équipe fait maintenant partie de l’identité de la ville. L’époque de Wayne Gretzky, Mark Messier et Jari Kurri, dans les années 1980, a défini Edmonton. Quand j’étais au secondaire et à l’université, nous étions tous très fiers de notre ville et de ce qu’elle était en train de devenir. Gretzky en était l’ambassadeur. Je ne prétends pas être une grande maniaque de hockey, mais les Oilers d’Edmonton font tout de même partie de la légende de la ville. Aujourd’hui, il y a Connor McDavid, que plusieurs voient comme le retour du messie. C’est le héros qui réussira à retirer l’épée de la pierre et à retrouver le Graal. Edmonton est une ville très intéressante actuellement pour les amateurs de hockey.

Qu’est-ce qui vous rend fière d’être Canadienne?

On parle beaucoup de séparatisme en Alberta présentement. Il est donc très important, pour moi, de dire que je suis fière d’être Canadienne. Je suis fière des valeurs que défend notre pays : le multiculturalisme, la tolérance et la liberté. Ce qui a attiré ma famille au Canada, ce sont la liberté et l’ouverture, et selon moi, ce sont ces mêmes valeurs que le Canada a à offrir au monde entier à une époque marquée par la montée du nationalisme ethnique.

Sur les armoiries du Canada, on peut lire, en latin, « Ils désirent une patrie meilleure ». C’est très profond parce que c’est selon moi ce qui fait de nous des Canadiens : le fait de vivre dans un merveilleux pays et de vouloir bâtir un pays encore meilleur. Cette aspiration – la volonté constante de rendre ce pays plus juste, plus inclusif, plus libre – me rend très fière d’être Canadienne.

 

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