Rencontre avec le sénateur Dennis Dawson
En 1977, Dennis Dawson a été élu pour la première fois devenant ainsi l’un des plus jeunes députés fédéraux de l’histoire du Canada à l’âge de 27 ans; il a ensuite exercé trois mandats consécutifs à la Chambre des communes sous la bannière du Parti libéral du Canada.
Après avoir lancé une firme de relations gouvernementales, il a plus tard été nommé au Sénat sur l’avis de l’ancien premier ministre Paul Martin à titre de représentant de la division sénatoriale de Lauzon (Québec). Au cours de ses presque 14 années à la Chambre rouge, le sénateur Dawson a été membre de plusieurs comités, notamment le Comité des transports et des communications et du Comité des affaires étrangères et du commerce international.
Comment êtes-vous entré dans la vie publique?
Ma première carrière en politique a été celle de commissaire d’école quand j’avais 22 ans. Je suis par la suite devenu président de ma commission scolaire. J’ai toujours été actif dans la politique étudiante, ce qui m’a amené ensuite à être actif avec le Parti libéral du Québec, en particulier au début. C’est ainsi que j’ai commencé à côtoyer les hommes et les femmes du monde politique.
J’ai d’abord commencé sur la scène provinciale. C’est en fait un concours de circonstances qui m’a amené à Ottawa. La députée de ma circonscription est décédée et le Parti libéral m’a demandé de trouver un bon candidat pour la remplacer lors de l’élection partielle. J’ai trouvé le meilleur!
Il faut aussi mentionner que je viens d’une famille très modeste. Mes parents n’avaient pas d’argent. Si j’ai été capable de poursuivre des études, c’est que les gouvernements libéraux, tant à Québec qu’à Ottawa, ont réformé l’éducation au Québec et ont permis la création des cégeps. À partir du moment où il y a eu des cégeps, on pouvait effectuer des études supérieures sans avoir d’argent. Je viens d’une famille où j’avais 82 cousins et cousines; j’étais le seul qui a fait des études postsecondaires, notamment parce que j’étais le plus jeune et que les cégeps n’existaient pas avant.
Le système m’a toujours bien aidé, donc j’ai toujours estimé qu’il était normal de redonner. Les choses qui m’ont fait avancer dans la vie sont des décisions prises par des femmes et des hommes en politique. Des décisions comme celles entourant l’importance de meilleures relations entre les gouvernements fédéral et provincial m’ont permis, après l’élection du Parti Québécois le 15 novembre 1976, de me joindre au débat politique qui s’est déplacé à Ottawa.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé?
Les sénateurs font deux choses. Non seulement étudient-ils les projets de loi provenant de la Chambre des communes en essayant de les améliorer, mais ils rédigent aussi des rapports importants. J’en ai produit deux pour lesquels je suis particulièrement fier. Un comprenait une analyse détaillée sur les aéroports au Canada, qui a été bien accueilli par le milieu de l’aéroportuaire et le milieu des transporteurs. Le gouvernement, dans son dernier budget fédéral, a d’ailleurs donné suite à ce qui avait été proposé.
Le deuxième était un rapport que le Comité des transports et des communications a produit sur les véhicules automatisés. Les voitures intelligentes arrivent sur nos routes, le Canada doit s’y préparer. Si les gouvernements n’agissent pas rapidement, les voitures intelligentes vont nous envahir aussi rapidement que les iPhone et les iPad nous ont envahis.
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?
J’ai le plaisir d’être un sénateur qui représente la Ville de Québec. C’est le secret le mieux gardé en Amérique du Nord : le tourisme québécois, la cuisine québécoise, l’architecture québécoise. Tous ceux qui viennent pour la première fois à Québec veulent y revenir un jour, car cette belle capitale européenne en Amérique, c’est un secret bien gardé. Je ne parle pas seulement de sa cathédrale, de son Château Frontenac ou de son magnifique fleuve; tout y est vraiment beau!
Le Château Frontenac, que l’on voit sur toutes les revues du monde, est un symbole aussi important que la tour Eiffel à Paris. La seule différence entre les deux c’est que les gens couchent au château, mais ne font que visiter la Tour Eiffel. La Ville de Québec et son histoire sont symbolisées par le Château Frontenac. Cela inclut non seulement l’histoire politique — car les premiers ministres ont habité dans ce château — mais aussi l’histoire culturelle de la ville, car de grands artistes y ont œuvré. De plus, les restaurants du château demeurent toujours les meilleurs, et son bar offre une magnifique vue du fleuve Saint-Laurent. En été ou en hiver, c’est toujours aussi beau!
Pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire?
« La langue de chez nous » d’Yves Duteil est l’une de mes chansons favorites. Je l’ai justement entendu jouer a capella ce matin et c’était de toute beauté!
Quel est le dernier livre que vous avez lu ou film que vous avez regardé et que vous recommanderiez?
The Green Book, qui a eu l’Oscar du meilleur film est très recommandable.
J’aime lire autant en anglais qu’en français, mais les biographies politiques m’intéressent aussi beaucoup. Celles qui m’ont marqué le plus sont celles de René Lévesque et de Pierre Elliott Trudeau, car je suis de cette génération-là. Cependant, l’homme qui m’a marqué le plus, c’est Robert Bourassa. J’ai notamment travaillé avec lui lors de sa course au leadership quand il est arrivé en politique en 1969-1970. De plus, tout ce qui a été écrit sur Winston Churchill m’intéresse beaucoup.
Avis aux lecteurs : L’honorable Dennis Dawson a pris sa retraite du Sénat du Canada en février 2023. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
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Rencontre avec le sénateur Dennis Dawson
En 1977, Dennis Dawson a été élu pour la première fois devenant ainsi l’un des plus jeunes députés fédéraux de l’histoire du Canada à l’âge de 27 ans; il a ensuite exercé trois mandats consécutifs à la Chambre des communes sous la bannière du Parti libéral du Canada.
Après avoir lancé une firme de relations gouvernementales, il a plus tard été nommé au Sénat sur l’avis de l’ancien premier ministre Paul Martin à titre de représentant de la division sénatoriale de Lauzon (Québec). Au cours de ses presque 14 années à la Chambre rouge, le sénateur Dawson a été membre de plusieurs comités, notamment le Comité des transports et des communications et du Comité des affaires étrangères et du commerce international.
Comment êtes-vous entré dans la vie publique?
Ma première carrière en politique a été celle de commissaire d’école quand j’avais 22 ans. Je suis par la suite devenu président de ma commission scolaire. J’ai toujours été actif dans la politique étudiante, ce qui m’a amené ensuite à être actif avec le Parti libéral du Québec, en particulier au début. C’est ainsi que j’ai commencé à côtoyer les hommes et les femmes du monde politique.
J’ai d’abord commencé sur la scène provinciale. C’est en fait un concours de circonstances qui m’a amené à Ottawa. La députée de ma circonscription est décédée et le Parti libéral m’a demandé de trouver un bon candidat pour la remplacer lors de l’élection partielle. J’ai trouvé le meilleur!
Il faut aussi mentionner que je viens d’une famille très modeste. Mes parents n’avaient pas d’argent. Si j’ai été capable de poursuivre des études, c’est que les gouvernements libéraux, tant à Québec qu’à Ottawa, ont réformé l’éducation au Québec et ont permis la création des cégeps. À partir du moment où il y a eu des cégeps, on pouvait effectuer des études supérieures sans avoir d’argent. Je viens d’une famille où j’avais 82 cousins et cousines; j’étais le seul qui a fait des études postsecondaires, notamment parce que j’étais le plus jeune et que les cégeps n’existaient pas avant.
Le système m’a toujours bien aidé, donc j’ai toujours estimé qu’il était normal de redonner. Les choses qui m’ont fait avancer dans la vie sont des décisions prises par des femmes et des hommes en politique. Des décisions comme celles entourant l’importance de meilleures relations entre les gouvernements fédéral et provincial m’ont permis, après l’élection du Parti Québécois le 15 novembre 1976, de me joindre au débat politique qui s’est déplacé à Ottawa.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé?
Les sénateurs font deux choses. Non seulement étudient-ils les projets de loi provenant de la Chambre des communes en essayant de les améliorer, mais ils rédigent aussi des rapports importants. J’en ai produit deux pour lesquels je suis particulièrement fier. Un comprenait une analyse détaillée sur les aéroports au Canada, qui a été bien accueilli par le milieu de l’aéroportuaire et le milieu des transporteurs. Le gouvernement, dans son dernier budget fédéral, a d’ailleurs donné suite à ce qui avait été proposé.
Le deuxième était un rapport que le Comité des transports et des communications a produit sur les véhicules automatisés. Les voitures intelligentes arrivent sur nos routes, le Canada doit s’y préparer. Si les gouvernements n’agissent pas rapidement, les voitures intelligentes vont nous envahir aussi rapidement que les iPhone et les iPad nous ont envahis.
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?
J’ai le plaisir d’être un sénateur qui représente la Ville de Québec. C’est le secret le mieux gardé en Amérique du Nord : le tourisme québécois, la cuisine québécoise, l’architecture québécoise. Tous ceux qui viennent pour la première fois à Québec veulent y revenir un jour, car cette belle capitale européenne en Amérique, c’est un secret bien gardé. Je ne parle pas seulement de sa cathédrale, de son Château Frontenac ou de son magnifique fleuve; tout y est vraiment beau!
Le Château Frontenac, que l’on voit sur toutes les revues du monde, est un symbole aussi important que la tour Eiffel à Paris. La seule différence entre les deux c’est que les gens couchent au château, mais ne font que visiter la Tour Eiffel. La Ville de Québec et son histoire sont symbolisées par le Château Frontenac. Cela inclut non seulement l’histoire politique — car les premiers ministres ont habité dans ce château — mais aussi l’histoire culturelle de la ville, car de grands artistes y ont œuvré. De plus, les restaurants du château demeurent toujours les meilleurs, et son bar offre une magnifique vue du fleuve Saint-Laurent. En été ou en hiver, c’est toujours aussi beau!
Pouvez-vous me nommer une chanson ou un album qui vous fait toujours sourire?
« La langue de chez nous » d’Yves Duteil est l’une de mes chansons favorites. Je l’ai justement entendu jouer a capella ce matin et c’était de toute beauté!
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The Green Book, qui a eu l’Oscar du meilleur film est très recommandable.
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Avis aux lecteurs : L’honorable Dennis Dawson a pris sa retraite du Sénat du Canada en février 2023. Apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.