Rencontre avec le sénateur Rob Black
Le sénateur Rob Black n’a pas peur de retrousser ses manches et de se mettre au travail – littéralement.
Lorsqu’il n’est pas à la Chambre rouge, le sénateur originaire de l’Ontario rural est souvent aperçu dans des foires agricoles, fourche à la main pour ramasser du foin, en train de planter des citrouilles ou de conduire des charrues.
Le président du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts est un fier défenseur de longue date de l’agriculture. Dans le cadre de son travail pour le comité et pendant les mois d’été, il a visité des fermes de tout le pays pour examiner les incidences des changements climatiques et de la tarification du carbone sur l’agriculture et le secteur alimentaire à valeur ajoutée du Canada. Il travaille maintenant sur une étude sénatoriale sur l’état des sols au Canada.
Il a rencontré SenCAplus pour parler de son travail de soutien aux groupes agricoles et de la longue histoire agricole de sa famille.
Vous avez été nommé au Sénat en 2018 en raison de votre solide expérience de travail avec des communautés agricoles et rurales. Comment l’agriculture est-elle devenue une partie si importante de votre vie?
Je suis né et j’ai grandi sur une ferme à Fergus, en Ontario. Notre famille élevait des bovins, des moutons et des porcs et elle produisait diverses cultures. Puis je suis allé à l’Université de Guelph pour étudier l’agriculture. Dans mon esprit, j’ai toujours souhaité travailler dans le secteur de l’agriculture.
De quelle manière votre expérience passée avec des organismes agricoles — comme les 4-H, Junior Farmers et l’Advanced Agricultural Leadership Program — vous a-t-elle préparé pour le Sénat?
N’eût été ma participation aux activités de 4-H, je ne serais pas au Sénat. J’ai été membre et leader des 4-H, j’ai coordonné des programmes des 4-H dans plusieurs comtés de l’Ontario et je suis devenu le premier directeur général lorsque le programme est devenu un organisme indépendant sans but lucratif. Les 4-H ont été toute ma vie. Mes expériences chez Junior Farmers, l’Advanced Agricultural Leadership Program et le fait que je suis un agriculteur de cœur influencent aussi mon travail en tant que sénateur. Je suis ravi de pouvoir porter la voix des communautés agricoles et rurales au Sénat. Je ne pouvais rêver d’une meilleure occasion.
Qui vous a transmis le désir et l’intérêt de participer à la vie publique?
Ma grand-mère, Isabel Jane Gilder Black, était très active dans plusieurs organismes de notre communauté. Elle m’a inspiré à participer à notre conseil de comté. Mais c’est notre fils Tayler qui m’a réellement encouragé à siéger au Sénat. Un soir, pendant le souper, Tayler m’a dit « Papa, je pense que tu devrais postuler pour devenir sénateur ». Ce que j’ai fait, et regardez où je suis maintenant.
Qu’est-ce que les Canadiens ignorent peut-être à votre sujet?
Je suis un mordu d’histoire. J’ai voyagé partout dans le monde pour en apprendre davantage sur l’histoire de ma famille. Mon arrière-arrière-arrière-grand-père a quitté l’Écosse en 1834 avec 24 membres de sa famille — sa femme et leurs 12 enfants, dont certains étaient mariés et avaient des enfants — pour venir au Canada. Ils se sont établis à Fergus à l’invitation d’Adam Ferguson, le fondateur de la communauté.
Mon arrière-arrière-arrière-grand-père, qui était fermier, a ouvert le premier pub et hôtel à Fergus parce qu’il n’y avait aucun hébergement dans le village. Il avait 57 ans lorsqu’il est arrivé au Canada. Vous pouvez vous imaginer ce que c’était, à cette époque, de déménager à l’autre bout du monde. Il a aussi bâti une maison à Fergus, qui est encore debout.
Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada fait face à l’heure actuelle?
Les changements climatiques sont un gros enjeu, et je les envisage sous l’angle de l’agriculture. Nous devons tenir compte des impacts des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes, mais nous devons aussi les considérer dans l’optique de la sécurité alimentaire, un autre enjeu de politique pressant. Le secteur agricole dépend des conditions météorologiques et du climat pour la culture des aliments, mais il fait également face à d’autres pressions, comme les problèmes de planification et la santé des sols.
Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devraient-ils s’intéresser aux travaux du Sénat?
Sans le bicaméralisme, nous n’aurions pas le pays que nous connaissons aujourd’hui. Le Sénat sert de contrepoids au pouvoir du Parlement et de point de contrôle final avant que les projets de loi n’aient force de loi. Les sénateurs jouissent d’une plus grande indépendance et nous sommes plus aptes à faire pression et à améliorer les lois. D’après moi, les Canadiens devraient, plus que jamais, interagir avec le Sénat.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé?
Je suis à la fois ravi, honoré et emballé d’être le président du comité de l’agriculture. C’est l’objectif que je m’étais fixé en 2018 lors de ma nomination. Je suis également fier que le comité entreprenne une étude sur les sols, ce que je demande depuis quatre ans et demi. La dernière étude sur les sols, Nos sols dégradés : Le Canada compromet son avenir, a été publiée en 1984. On me dit qu’il s’agit de l’étude sénatoriale la plus demandée en 150 ans. Il est grandement temps d’en réaliser une nouvelle. En avril 2022, le Sénat a adopté un ordre de renvoi nous demandant de réaliser une étude sur l’état et la santé des sols. J’ai très hâte que le processus commence. Je pense que nous avons beaucoup de travail à faire, en tant que Canadiens, pour nous assurer d’avoir des sols sains pour cultiver des aliments et nourrir le monde.
Je suis également fier d’avoir déposé le projet de loi S-227, Loi instituant la Journée canadienne de l’alimentation, qui s’appuie sur le travail de la regrettée Anita Stewart. Le projet de loi a été adopté au Sénat et il est maintenant à l’étude à la Chambre des communes. Je crois qu’il est important de prendre conscience de la nourriture que nous mangeons, du fermier jusqu’au consommateur, et de tout le processus entre les deux. Voilà ce que fera le projet de loi S-227.
Être président du Groupe des sénateurs canadiens, un groupe non partisan fondé en 2019, est également une source de fierté pour moi.
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?
La gorge d’Elora est une aire de conservation spectaculaire qui borde la rivière Grand, qui s’écoule vers le sud jusqu’au lac Érié. On peut toujours y faire de formidables promenades. Un autre endroit que j’ai découvert dans les dernières années est le sentier ferroviaire reliant Guelph à Goderich. Il s’agit d’un ancien chemin de fer qui a été transformé en sentier polyvalent de 132 kilomètres. C’est un merveilleux espace vert qui a rendu cette partie de l’Ontario accessible.
Quel est votre plaisir coupable, la chanson ou l’album qui vous fait toujours sourire?
Je dirais que je suis un admirateur de musique country et western. J’aime toute la musique de George Fox ou Charley Pride. J’adore danser et je peux danser sur la musique de ces deux musiciens avec ma femme.
Quel est le dernier livre ou film que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi?
Je suis un avide lecteur. En raison de mon intérêt pour l’histoire, j’aime les fictions historiques. Je recommanderais Sisters of the Great War de Suzanne Feldman, Orphans of War de Leah Fleming ou n’importe quel livre de Peter May.
Pourquoi êtes-vous fier d’être Canadien?
Nous vivons dans un pays merveilleux. Le Canada a tant à offrir, des aliments délicieux que nous produisons aux paysages variés. À de nombreux endroits au pays, on peut passer de la ville à la campagne en une simple virée en voiture.
Le Canada est un endroit où les gens font preuve de force devant l’adversité, et nous nous entraidons. Je pense que la plupart d’entre nous avons confiance en l’avenir, ce dont nous avons tous besoin ces temps-ci.
Je suis également fier, honoré et privilégié de représenter l’Ontario au Sénat. Je sais que les Canadiens attendent beaucoup de leurs représentants, je fais donc tout mon possible pour les rendre fiers du Sénat.
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Rencontre avec le sénateur Rob Black
Le sénateur Rob Black n’a pas peur de retrousser ses manches et de se mettre au travail – littéralement.
Lorsqu’il n’est pas à la Chambre rouge, le sénateur originaire de l’Ontario rural est souvent aperçu dans des foires agricoles, fourche à la main pour ramasser du foin, en train de planter des citrouilles ou de conduire des charrues.
Le président du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts est un fier défenseur de longue date de l’agriculture. Dans le cadre de son travail pour le comité et pendant les mois d’été, il a visité des fermes de tout le pays pour examiner les incidences des changements climatiques et de la tarification du carbone sur l’agriculture et le secteur alimentaire à valeur ajoutée du Canada. Il travaille maintenant sur une étude sénatoriale sur l’état des sols au Canada.
Il a rencontré SenCAplus pour parler de son travail de soutien aux groupes agricoles et de la longue histoire agricole de sa famille.
Vous avez été nommé au Sénat en 2018 en raison de votre solide expérience de travail avec des communautés agricoles et rurales. Comment l’agriculture est-elle devenue une partie si importante de votre vie?
Je suis né et j’ai grandi sur une ferme à Fergus, en Ontario. Notre famille élevait des bovins, des moutons et des porcs et elle produisait diverses cultures. Puis je suis allé à l’Université de Guelph pour étudier l’agriculture. Dans mon esprit, j’ai toujours souhaité travailler dans le secteur de l’agriculture.
De quelle manière votre expérience passée avec des organismes agricoles — comme les 4-H, Junior Farmers et l’Advanced Agricultural Leadership Program — vous a-t-elle préparé pour le Sénat?
N’eût été ma participation aux activités de 4-H, je ne serais pas au Sénat. J’ai été membre et leader des 4-H, j’ai coordonné des programmes des 4-H dans plusieurs comtés de l’Ontario et je suis devenu le premier directeur général lorsque le programme est devenu un organisme indépendant sans but lucratif. Les 4-H ont été toute ma vie. Mes expériences chez Junior Farmers, l’Advanced Agricultural Leadership Program et le fait que je suis un agriculteur de cœur influencent aussi mon travail en tant que sénateur. Je suis ravi de pouvoir porter la voix des communautés agricoles et rurales au Sénat. Je ne pouvais rêver d’une meilleure occasion.
Qui vous a transmis le désir et l’intérêt de participer à la vie publique?
Ma grand-mère, Isabel Jane Gilder Black, était très active dans plusieurs organismes de notre communauté. Elle m’a inspiré à participer à notre conseil de comté. Mais c’est notre fils Tayler qui m’a réellement encouragé à siéger au Sénat. Un soir, pendant le souper, Tayler m’a dit « Papa, je pense que tu devrais postuler pour devenir sénateur ». Ce que j’ai fait, et regardez où je suis maintenant.
Qu’est-ce que les Canadiens ignorent peut-être à votre sujet?
Je suis un mordu d’histoire. J’ai voyagé partout dans le monde pour en apprendre davantage sur l’histoire de ma famille. Mon arrière-arrière-arrière-grand-père a quitté l’Écosse en 1834 avec 24 membres de sa famille — sa femme et leurs 12 enfants, dont certains étaient mariés et avaient des enfants — pour venir au Canada. Ils se sont établis à Fergus à l’invitation d’Adam Ferguson, le fondateur de la communauté.
Mon arrière-arrière-arrière-grand-père, qui était fermier, a ouvert le premier pub et hôtel à Fergus parce qu’il n’y avait aucun hébergement dans le village. Il avait 57 ans lorsqu’il est arrivé au Canada. Vous pouvez vous imaginer ce que c’était, à cette époque, de déménager à l’autre bout du monde. Il a aussi bâti une maison à Fergus, qui est encore debout.
Selon vous, quels sont les plus importants enjeux de politique publique auxquels le Canada fait face à l’heure actuelle?
Les changements climatiques sont un gros enjeu, et je les envisage sous l’angle de l’agriculture. Nous devons tenir compte des impacts des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes, mais nous devons aussi les considérer dans l’optique de la sécurité alimentaire, un autre enjeu de politique pressant. Le secteur agricole dépend des conditions météorologiques et du climat pour la culture des aliments, mais il fait également face à d’autres pressions, comme les problèmes de planification et la santé des sols.
Pourquoi un plus grand nombre de Canadiens devraient-ils s’intéresser aux travaux du Sénat?
Sans le bicaméralisme, nous n’aurions pas le pays que nous connaissons aujourd’hui. Le Sénat sert de contrepoids au pouvoir du Parlement et de point de contrôle final avant que les projets de loi n’aient force de loi. Les sénateurs jouissent d’une plus grande indépendance et nous sommes plus aptes à faire pression et à améliorer les lois. D’après moi, les Canadiens devraient, plus que jamais, interagir avec le Sénat.
À quels efforts législatifs ou travaux de comité êtes-vous le plus fier d’avoir participé?
Je suis à la fois ravi, honoré et emballé d’être le président du comité de l’agriculture. C’est l’objectif que je m’étais fixé en 2018 lors de ma nomination. Je suis également fier que le comité entreprenne une étude sur les sols, ce que je demande depuis quatre ans et demi. La dernière étude sur les sols, Nos sols dégradés : Le Canada compromet son avenir, a été publiée en 1984. On me dit qu’il s’agit de l’étude sénatoriale la plus demandée en 150 ans. Il est grandement temps d’en réaliser une nouvelle. En avril 2022, le Sénat a adopté un ordre de renvoi nous demandant de réaliser une étude sur l’état et la santé des sols. J’ai très hâte que le processus commence. Je pense que nous avons beaucoup de travail à faire, en tant que Canadiens, pour nous assurer d’avoir des sols sains pour cultiver des aliments et nourrir le monde.
Je suis également fier d’avoir déposé le projet de loi S-227, Loi instituant la Journée canadienne de l’alimentation, qui s’appuie sur le travail de la regrettée Anita Stewart. Le projet de loi a été adopté au Sénat et il est maintenant à l’étude à la Chambre des communes. Je crois qu’il est important de prendre conscience de la nourriture que nous mangeons, du fermier jusqu’au consommateur, et de tout le processus entre les deux. Voilà ce que fera le projet de loi S-227.
Être président du Groupe des sénateurs canadiens, un groupe non partisan fondé en 2019, est également une source de fierté pour moi.
Pouvez-vous me nommer un trésor caché de votre région que les Canadiens gagneraient à découvrir?
La gorge d’Elora est une aire de conservation spectaculaire qui borde la rivière Grand, qui s’écoule vers le sud jusqu’au lac Érié. On peut toujours y faire de formidables promenades. Un autre endroit que j’ai découvert dans les dernières années est le sentier ferroviaire reliant Guelph à Goderich. Il s’agit d’un ancien chemin de fer qui a été transformé en sentier polyvalent de 132 kilomètres. C’est un merveilleux espace vert qui a rendu cette partie de l’Ontario accessible.
Quel est votre plaisir coupable, la chanson ou l’album qui vous fait toujours sourire?
Je dirais que je suis un admirateur de musique country et western. J’aime toute la musique de George Fox ou Charley Pride. J’adore danser et je peux danser sur la musique de ces deux musiciens avec ma femme.
Quel est le dernier livre ou film que vous avez recommandé à quelqu’un et pourquoi?
Je suis un avide lecteur. En raison de mon intérêt pour l’histoire, j’aime les fictions historiques. Je recommanderais Sisters of the Great War de Suzanne Feldman, Orphans of War de Leah Fleming ou n’importe quel livre de Peter May.
Pourquoi êtes-vous fier d’être Canadien?
Nous vivons dans un pays merveilleux. Le Canada a tant à offrir, des aliments délicieux que nous produisons aux paysages variés. À de nombreux endroits au pays, on peut passer de la ville à la campagne en une simple virée en voiture.
Le Canada est un endroit où les gens font preuve de force devant l’adversité, et nous nous entraidons. Je pense que la plupart d’entre nous avons confiance en l’avenir, ce dont nous avons tous besoin ces temps-ci.
Je suis également fier, honoré et privilégié de représenter l’Ontario au Sénat. Je sais que les Canadiens attendent beaucoup de leurs représentants, je fais donc tout mon possible pour les rendre fiers du Sénat.