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Une championne de l’Île-du-Prince-Édouard et son projet de loi « de chez nous » : la sénatrice Griffin prend sa retraite

La plaque d’immatriculation de l’Île-du-Prince-Édouard dit que la province est le « berceau de la Confédération », mais c’est la sénatrice Diane Griffin qui l’a officiellement consacrée ainsi.

En tant que représentante de l’Île-du-Prince-Édouard à la Chambre haute, la sénatrice Griffin a fait adopter par le Parlement un projet de loi reconnaissant officiellement Charlottetown comme la ville qui a donné naissance à une nation.

En plus de son « projet de loi de chez nous », la sénatrice Griffin est également connue comme une militante environnementale chevronnée et conseillère municipale de longue date qui a défendu l’alphabétisation et le secteur agricole du Canada.

Avant de prendre sa retraite le 18 mars 2022, la sénatrice Griffin a pris le temps de se prêter à quelques réflexions sur son passage au Sénat.

La sénatrice Diane Griffin est photographiée
La sénatrice Diane Griffin est photographiée ici en train de surveiller la zone naturelle de St. Peters Lake Run, à l’Île-du-Prince-Édouard, à l’époque où elle était gestionnaire du programme de Conservation de la nature du Canada pour la province. Récipiendaire du Prix de la conservation du Gouverneur général et de l’Ordre de l’Île-du-Prince-Édouard, la sénatrice Griffin est connue dans tout le pays comme militante environnementale ayant une longue expérience de la conservation. Elle a été sous-ministre des pêches et de l’environnement de l’Î.-P.-É., a travaillé de concert avec le Prince Edward Island Nature Trust et a siégé à de conseils d’administration et fait partie de groupes consultatifs nationaux tels que Nature Canada. (Crédit photo : John Sylvester)

Les sénateurs Colin Deacon, Diane Griffin et Stan Kutcher ont animé un séminaire à l’Université Dalhousie d’Halifax sur la façon d’accroître la valeur économique de l’agriculture le 16 juillet 2019
Les sénateurs Colin Deacon, Diane Griffin et Stan Kutcher ont animé un séminaire à l’Université Dalhousie d’Halifax sur la façon d’accroître la valeur économique de l’agriculture le 16 juillet 2019.

La sénatrice Griffin remet le projet de loi S-236, Loi reconnaissant Charlottetown comme le berceau de la Confédération, au parrain de la Chambre des communes et compatriote Wayne Easter, à la Bibliothèque du Parlement. (Crédit photo : Bureau de l'ancien député de Malpeque, Wayne Easter)
La sénatrice Griffin remet le projet de loi S-236, Loi reconnaissant Charlottetown comme le berceau de la Confédération, au parrain de la Chambre des communes et compatriote Wayne Easter, à la Bibliothèque du Parlement. (Crédit photo : Bureau de l'ancien député de Malpeque, Wayne Easter)

La sénatrice Griffin avec sa petite Mustang bleue 2017
La sénatrice Griffin avec sa petite Mustang bleue 2017 devant sa maison de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle compte passer plus de temps à parcourir la région de l’Atlantique, à rendre visite à des amis et à jouer au golf. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Diane Griffin)

Avant de rejoindre le Sénat, vous avez été conseillère municipale à Stratford (Î.-P.-É.) pendant 13 ans. Comment cette expérience vous a-t-elle préparée à votre rôle de sénatrice?

Ce qu’il y a d’intéressant avec les conseils municipaux de l’Île-du-Prince-Édouard, c’est qu’ils ne sont pas dictés par un parti. Tout le monde est sa propre personne et, par conséquent, la collaboration est importante. J’ai trouvé que les conseillers de Stratford travaillaient ensemble et essayaient de faire ce qui était de mieux pour la ville. Il n’y avait pas toujours l’unanimité sur ce que nous devions faire et comment le faire, mais tous avaient un objectif altruiste.

Puis vous avez été nommée au Sénat en 2016. Comment était-ce de recevoir ce coup de fil du premier ministre?

Le Bureau du Conseil privé a communiqué avec moi à midi pour savoir si j’étais disponible pour un appel téléphonique plus tard dans la soirée. Je me suis dit que ça allait être le grand appel. Ce soir-là, j’assistais à un comité du conseil municipal et je n’arrêtais pas de vérifier mon cellulaire pour m’assurer qu’il était bien chargé. Il a sonné à la toute fin de la réunion. J’ai décroché et j’ai entendu : « Bonjour, c’est Justin Trudeau. » Incroyable!

Vous avez créé le projet de loi S-236, la Loi reconnaissant Charlottetown comme le berceau de la Confédération. Qu’est-ce que cela signifiait pour vous de voir Charlottetown reconnue officiellement de cette manière?

Nous avons toujours su que Charlottetown était le berceau de la Confédération; c’est même écrit sur notre plaque d’immatriculation, mais désormais tout le monde le sait. J’ai travaillé avec Wayne Easter, le député de Malpeque à l’époque, et Philip Brown, qui est devenu plus tard le maire de Charlottetown, afin de promouvoir massivement cette mesure législative. Cet effort de collaboration était amusant et passionnant. C’était un projet bien de chez nous. Mais il avait des défis, même pour une chose aussi simple que la reconnaissance de Charlottetown comme lieu de naissance de la Confédération. J’ai certainement appris beaucoup de choses sur tout le processus d’adoption des projets de loi par le Parlement .

Vous avez défendu l’alphabétisation. Pourquoi cette cause est-elle si importante pour vous?

Elle l’était également pour d’autres sénatrices récentes de l’Île, comme Libbe Hubley et Catherine Callbeck. Nous étions préoccupées par le fait que le taux d’analphabétisme fonctionnel est si élevé. Le taux d’analphabétisation fonctionnelle atteint 40 %, et ce n’est pas seulement ici, à l’Île-du-Prince-Édouard, mais dans tout le Canada.

Dans le cadre de votre travail de défense de l’alphabétisation, vous avez contribué à offrir le programme Imagination Library de Dolly Parton à l’Île-du-Prince-Édouard. Elle vous a remercié par voie d’une vidéo personnelle!

J’ai vu la vidéo pour la première fois à la fin de l’émission d’information The National. Je ne savais pas que cela allait arriver! J’étais très heureuse. J’ai beaucoup d’admiration pour elle en tant qu’artiste et personne, mais j’admire vraiment ce qu’elle a fait pour l’alphabétisation.

(En anglais seulement)

En tant qu’agente de protection de la nature aguerrie, vous avez déclaré que les municipalités peuvent jouer un rôle clé dans la réduction de l’empreinte carbone du Canada. De quelle façon?

Les municipalités ont beaucoup de contrôle sur les terres, la gestion des arbres et celle des déchets, et la fiscalité. Par exemple, elles peuvent utiliser des crédits d’impôt, des subventions et d’autres incitatifs économiques pour encourager les gens à construire des maisons qui utilisent davantage d’énergie solaire et éolienne. Les municipalités peuvent aussi intégrer davantage de véhicules hybrides ou électriques dans leur parc automobile et utiliser plus de bois dans les projets de construction .

Et j’en passe! Il ne s’agit pas seulement d’une ou deux choses. Une administration municipale peut exercer une grande influence si elle choisit de le faire, et beaucoup d’entre elles deviennent très progressistes. Ce niveau de gouvernement m’a toujours enthousiasmé.

Quel est votre conseil pour les futurs sénateurs de l’Île-du-Prince-Édouard?

J’ai quatre conseils à leur donner. La première chose : ils sont nommés pour parler en faveur de l’Île-du-Prince-Édouard d’abord, mais aussi de la région des Maritimes dans son ensemble. Souvent, ce qui est intéressant pour l’Île-du-Prince-Édouard l’est aussi pour la région. Deuxièmement : ils doivent embaucher du personnel compétent et expérimenté. Troisièmement : Travaillez en collaboration. N’adoptez pas une attitude combative. Quatrièmement : choisissez un ou deux intérêts à défendre. Vous ne pouvez pas vous battre contre tous les moulins à vent, alors choisissez une ou deux causes et voyez ce que vous pouvez faire pour les faire avancer.

Quelle sera la première chose que vous ferez à votre retraite?

Je vais passer plus de temps au volant de ma petite Mustang bleue de 2017. Elle n’a que 24 000 km au compteur en partie grâce à la COVID et aussi parce que j’ai passé beaucoup de temps à Ottawa; mais cela va bientôt changer. Je vais m’attarder à visiter les autres provinces de l’Atlantique, à me rendre sur divers terrains de golf et à rencontrer des amis et d’anciens collègues du Sénat. La sénatrice Jane Cordy et moi nous nous disons depuis cinq ans qu’un jour, nous allons faire une partie de golf ensemble. Nous ne l’avons jamais fait. Mais ça arrivera!

Apprenez-en plus sur la sénatrice Griffin

Une championne de l’Île-du-Prince-Édouard et son projet de loi « de chez nous » : la sénatrice Griffin prend sa retraite

La plaque d’immatriculation de l’Île-du-Prince-Édouard dit que la province est le « berceau de la Confédération », mais c’est la sénatrice Diane Griffin qui l’a officiellement consacrée ainsi.

En tant que représentante de l’Île-du-Prince-Édouard à la Chambre haute, la sénatrice Griffin a fait adopter par le Parlement un projet de loi reconnaissant officiellement Charlottetown comme la ville qui a donné naissance à une nation.

En plus de son « projet de loi de chez nous », la sénatrice Griffin est également connue comme une militante environnementale chevronnée et conseillère municipale de longue date qui a défendu l’alphabétisation et le secteur agricole du Canada.

Avant de prendre sa retraite le 18 mars 2022, la sénatrice Griffin a pris le temps de se prêter à quelques réflexions sur son passage au Sénat.

La sénatrice Diane Griffin est photographiée
La sénatrice Diane Griffin est photographiée ici en train de surveiller la zone naturelle de St. Peters Lake Run, à l’Île-du-Prince-Édouard, à l’époque où elle était gestionnaire du programme de Conservation de la nature du Canada pour la province. Récipiendaire du Prix de la conservation du Gouverneur général et de l’Ordre de l’Île-du-Prince-Édouard, la sénatrice Griffin est connue dans tout le pays comme militante environnementale ayant une longue expérience de la conservation. Elle a été sous-ministre des pêches et de l’environnement de l’Î.-P.-É., a travaillé de concert avec le Prince Edward Island Nature Trust et a siégé à de conseils d’administration et fait partie de groupes consultatifs nationaux tels que Nature Canada. (Crédit photo : John Sylvester)

Les sénateurs Colin Deacon, Diane Griffin et Stan Kutcher ont animé un séminaire à l’Université Dalhousie d’Halifax sur la façon d’accroître la valeur économique de l’agriculture le 16 juillet 2019
Les sénateurs Colin Deacon, Diane Griffin et Stan Kutcher ont animé un séminaire à l’Université Dalhousie d’Halifax sur la façon d’accroître la valeur économique de l’agriculture le 16 juillet 2019.

La sénatrice Griffin remet le projet de loi S-236, Loi reconnaissant Charlottetown comme le berceau de la Confédération, au parrain de la Chambre des communes et compatriote Wayne Easter, à la Bibliothèque du Parlement. (Crédit photo : Bureau de l'ancien député de Malpeque, Wayne Easter)
La sénatrice Griffin remet le projet de loi S-236, Loi reconnaissant Charlottetown comme le berceau de la Confédération, au parrain de la Chambre des communes et compatriote Wayne Easter, à la Bibliothèque du Parlement. (Crédit photo : Bureau de l'ancien député de Malpeque, Wayne Easter)

La sénatrice Griffin avec sa petite Mustang bleue 2017
La sénatrice Griffin avec sa petite Mustang bleue 2017 devant sa maison de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle compte passer plus de temps à parcourir la région de l’Atlantique, à rendre visite à des amis et à jouer au golf. (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Diane Griffin)

Avant de rejoindre le Sénat, vous avez été conseillère municipale à Stratford (Î.-P.-É.) pendant 13 ans. Comment cette expérience vous a-t-elle préparée à votre rôle de sénatrice?

Ce qu’il y a d’intéressant avec les conseils municipaux de l’Île-du-Prince-Édouard, c’est qu’ils ne sont pas dictés par un parti. Tout le monde est sa propre personne et, par conséquent, la collaboration est importante. J’ai trouvé que les conseillers de Stratford travaillaient ensemble et essayaient de faire ce qui était de mieux pour la ville. Il n’y avait pas toujours l’unanimité sur ce que nous devions faire et comment le faire, mais tous avaient un objectif altruiste.

Puis vous avez été nommée au Sénat en 2016. Comment était-ce de recevoir ce coup de fil du premier ministre?

Le Bureau du Conseil privé a communiqué avec moi à midi pour savoir si j’étais disponible pour un appel téléphonique plus tard dans la soirée. Je me suis dit que ça allait être le grand appel. Ce soir-là, j’assistais à un comité du conseil municipal et je n’arrêtais pas de vérifier mon cellulaire pour m’assurer qu’il était bien chargé. Il a sonné à la toute fin de la réunion. J’ai décroché et j’ai entendu : « Bonjour, c’est Justin Trudeau. » Incroyable!

Vous avez créé le projet de loi S-236, la Loi reconnaissant Charlottetown comme le berceau de la Confédération. Qu’est-ce que cela signifiait pour vous de voir Charlottetown reconnue officiellement de cette manière?

Nous avons toujours su que Charlottetown était le berceau de la Confédération; c’est même écrit sur notre plaque d’immatriculation, mais désormais tout le monde le sait. J’ai travaillé avec Wayne Easter, le député de Malpeque à l’époque, et Philip Brown, qui est devenu plus tard le maire de Charlottetown, afin de promouvoir massivement cette mesure législative. Cet effort de collaboration était amusant et passionnant. C’était un projet bien de chez nous. Mais il avait des défis, même pour une chose aussi simple que la reconnaissance de Charlottetown comme lieu de naissance de la Confédération. J’ai certainement appris beaucoup de choses sur tout le processus d’adoption des projets de loi par le Parlement .

Vous avez défendu l’alphabétisation. Pourquoi cette cause est-elle si importante pour vous?

Elle l’était également pour d’autres sénatrices récentes de l’Île, comme Libbe Hubley et Catherine Callbeck. Nous étions préoccupées par le fait que le taux d’analphabétisme fonctionnel est si élevé. Le taux d’analphabétisation fonctionnelle atteint 40 %, et ce n’est pas seulement ici, à l’Île-du-Prince-Édouard, mais dans tout le Canada.

Dans le cadre de votre travail de défense de l’alphabétisation, vous avez contribué à offrir le programme Imagination Library de Dolly Parton à l’Île-du-Prince-Édouard. Elle vous a remercié par voie d’une vidéo personnelle!

J’ai vu la vidéo pour la première fois à la fin de l’émission d’information The National. Je ne savais pas que cela allait arriver! J’étais très heureuse. J’ai beaucoup d’admiration pour elle en tant qu’artiste et personne, mais j’admire vraiment ce qu’elle a fait pour l’alphabétisation.

(En anglais seulement)

En tant qu’agente de protection de la nature aguerrie, vous avez déclaré que les municipalités peuvent jouer un rôle clé dans la réduction de l’empreinte carbone du Canada. De quelle façon?

Les municipalités ont beaucoup de contrôle sur les terres, la gestion des arbres et celle des déchets, et la fiscalité. Par exemple, elles peuvent utiliser des crédits d’impôt, des subventions et d’autres incitatifs économiques pour encourager les gens à construire des maisons qui utilisent davantage d’énergie solaire et éolienne. Les municipalités peuvent aussi intégrer davantage de véhicules hybrides ou électriques dans leur parc automobile et utiliser plus de bois dans les projets de construction .

Et j’en passe! Il ne s’agit pas seulement d’une ou deux choses. Une administration municipale peut exercer une grande influence si elle choisit de le faire, et beaucoup d’entre elles deviennent très progressistes. Ce niveau de gouvernement m’a toujours enthousiasmé.

Quel est votre conseil pour les futurs sénateurs de l’Île-du-Prince-Édouard?

J’ai quatre conseils à leur donner. La première chose : ils sont nommés pour parler en faveur de l’Île-du-Prince-Édouard d’abord, mais aussi de la région des Maritimes dans son ensemble. Souvent, ce qui est intéressant pour l’Île-du-Prince-Édouard l’est aussi pour la région. Deuxièmement : ils doivent embaucher du personnel compétent et expérimenté. Troisièmement : Travaillez en collaboration. N’adoptez pas une attitude combative. Quatrièmement : choisissez un ou deux intérêts à défendre. Vous ne pouvez pas vous battre contre tous les moulins à vent, alors choisissez une ou deux causes et voyez ce que vous pouvez faire pour les faire avancer.

Quelle sera la première chose que vous ferez à votre retraite?

Je vais passer plus de temps au volant de ma petite Mustang bleue de 2017. Elle n’a que 24 000 km au compteur en partie grâce à la COVID et aussi parce que j’ai passé beaucoup de temps à Ottawa; mais cela va bientôt changer. Je vais m’attarder à visiter les autres provinces de l’Atlantique, à me rendre sur divers terrains de golf et à rencontrer des amis et d’anciens collègues du Sénat. La sénatrice Jane Cordy et moi nous nous disons depuis cinq ans qu’un jour, nous allons faire une partie de golf ensemble. Nous ne l’avons jamais fait. Mais ça arrivera!

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