Avertissement de contenu
La présente page Web contient de l’information sur la violence liée au système des pensionnats autochtones, ce qui pourrait choquer certains lecteurs.
Des services sécuritaires et respectueux de santé mentale et un soutien affectif sont offerts sans jugement et en toute confidentialité :
- Ligne d'écoute nationale des pensionnats indiens : 1-866-925-4419
- Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être : 1-855-242-3310 ou clavardez en ligne
- Espace mieux-être Canada :
- Composez le 1-888-668-6810 ou textez le mot MIEUX au 686868, pour les jeunes
- Composez le 1-866-585-0445 ou textez le mot MIEUX au 741741, pour les adultes
Aînée Barbara Cameron
L’aînée Barbara Cameron, survivante des pensionnats et membre du Cercle des survivants du Centre national pour la vérité et la réconciliation, témoigne lors de la réunion du Comité sénatorial des peuples autochtones du 21 mars 2023.
Transcript
Une jeune femme contestataire s’est un jour retrouvée dans mon groupe, et j’étais vraiment ravie de ses questions. Elle se demandait de quoi se plaignaient les Autochtones, les Anishinabes. En tant qu’immigrante, elle était comblée de vivre ici. Je lui ai répondu : « Oui, je comprends ce que vous dites. Mais où iriez-vous, si vous étiez à ma place? Où allez-vous pour pratiquer votre culture, parler votre langue, célébrer vos cérémonies? Vous allez dans votre patrie. Et voilà. Vous pouvez y retourner à tout moment, vous retrouver chez vous et renouer avec tout ce qui vous a accompagné pendant votre enfance. Pour nous, le Canada est notre mère patrie. C’est ici que notre existence a commencé. Malheureusement, notre langue, notre culture, nos croyances — toutes ces richesses — nous ont été enlevées, et il est vraiment ardu de survivre au jour le jour. Nous n’avons nulle part où nous enfuir. Où pouvons-nous retrouver notre identité? » Elle a tout de suite compris.
Kimberly Murray
Kimberly Murray, interlocutrice spéciale indépendante pour les enfants disparus et les tombes et les sépultures anonymes en lien avec les pensionnats indiens, intervient lors de la réunion du Comité sénatorial des peuples autochtones du 21 mars 2023.
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Le prochain principe directeur dont je veux vous parler est celui du droit qu’ont les familles et les communautés autochtones de savoir ce qu’il est arrivé aux enfants morts dans les pensionnats indiens. Vous savez tous que ce droit de connaître la vérité est un droit international reconnu. Les survivants, les communautés et les Canadiens ont le droit de connaître la vérité. Ils ont notamment le droit d’accéder aux dossiers. Or, il est toujours difficile au pays d’obtenir la documentation de la part du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux, des universités, des municipalités et d’autres entités détentrices de dossiers. Les communautés ont le droit de connaître la vérité et d’avoir la souveraineté sur leurs données et leurs informations.
Stephanie Scott
Stephanie Scott, directrice du Centre national pour la vérité et la réconciliation, témoigne lors de la réunion du Comité sénatorial des peuples autochtones du 21 mars 2023.
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Les honorables sénateurs savent que le gouvernement du Canada et les diverses archives religieuses qui géraient les écoles n’ont pas divulgué tous les dossiers à la Commission de vérité et réconciliation. Des accords récents avec le gouvernement fédéral, les ordres religieux, y compris les oblats, commencent à rectifier cette situation. Le processus a été très long et nous entrons dans la huitième année depuis la fin du mandat de la Commission de vérité et réconciliation. Nous savons que des millions de dossiers additionnels seront fournis au Centre national pour la vérité et la réconciliation et, par notre intermédiaire, aux survivants, aux familles et aux communautés.