Des sénateurs exhortent le Canada à accueillir les transfuges nord-coréens
Les Nord-Coréens font l’objet d’arrestations et de détentions arbitraires. Leur liberté de circulation est limitée, leurs droits au respect de la vie privée sont inexistants et ils ne peuvent pas s’exprimer librement. Ils vivent dans un pays isolé du reste du monde.
Cette année, quelque 1 000 Nord-Coréens feront défection. Il s’agit d’un recul considérable par rapport aux années antérieures, qui s’explique entre autres par le renforcement de la sécurité à la frontière. Pour ceux qui réussissent à s’échapper, le cauchemar ne fait que commencer.
Étant donné ces circonstances sinistres, le Comité sénatorial permanent des droits de la personne exhorte le gouvernement à modifier la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés de façon à rendre les transfuges nord-coréens admissibles au statut de réfugié au Canada.
À court terme, le Comité recommande également que le ministre de l’Immigration utilise ses pouvoirs en vertu de la loi pour permettre l’entrée au Canada des transfuges nord-coréens plus vulnérables.
Cette demande est au cœur du rapport du Comité – Les nombreux oubliés : droits de la personne et transfuges nord-coréens – qui a été publié aujourd’hui.
« Il y a des personnes qui sont laissées de côté, oubliées, qui ne font pas partie du débat public dans ce pays. Le Canada peut devenir un refuge pour les personnes qui fuient la Corée du Nord dans l’espoir de retrouver une vie paisible.
J’étais en Corée du Nord vers la fin des années 80 alors que j’étais basé à Beijing pour CTV. Nous étions suivis en plus d’être sous écoute constante. C’était un monde Orwellien. »
Le sénateur Jim Munson, président du comité
«[Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés] ne reconnaît pas les nord-coréens comme des réfugiés et cela amène un lot d’obstacles pour ceux qui veulent venir parce qu’ils ne sont pas considérés comme tels.
Ce qui m’a le plus frappé est le mot qu’ils utilisent pour décrire les réfugiés en Thaïlande. Ils disent d’eux qu’ils n’ont pas de droits, n’ont nulle part où aller et sont reconnus comme étant « flottants. » Cela m’est resté en tête puisque j’ai trouvé que c’était un sort horrible pour n’importe quel être humain. »
La sénatrice Salma Ataullahjan, vice-présidente du comité
«Tous les nord-coréens qui ont fait défection, l’ont fait pour leur survie. Jusqu’au moment où ils trouveront refuge dans un pays développé et sécuritaire, leur vie demeure en danger.
Le parcours hors de la Corée du Nord est périlleux et est connu pour ses dangers, notamment pour les femmes et jeunes filles, alors qu’ils recherchent un refuge sécuritaire. »
La sénatrice Yonah Martin, membre du comité
« Nous croyons que le Canada devrait être un chef de file au sujet des droits de la personne en Corée du nord.
Les transfuges nord-coréens sont totalement démunis. Il est notre devoir en tant que Canadiens – en tant qu’êtres humains - de veiller à ce qu'on ne les oublie pas. »
Le sénateur Thanh Hai Ngo, membre du comité
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Des sénateurs exhortent le Canada à accueillir les transfuges nord-coréens
Les Nord-Coréens font l’objet d’arrestations et de détentions arbitraires. Leur liberté de circulation est limitée, leurs droits au respect de la vie privée sont inexistants et ils ne peuvent pas s’exprimer librement. Ils vivent dans un pays isolé du reste du monde.
Cette année, quelque 1 000 Nord-Coréens feront défection. Il s’agit d’un recul considérable par rapport aux années antérieures, qui s’explique entre autres par le renforcement de la sécurité à la frontière. Pour ceux qui réussissent à s’échapper, le cauchemar ne fait que commencer.
Étant donné ces circonstances sinistres, le Comité sénatorial permanent des droits de la personne exhorte le gouvernement à modifier la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés de façon à rendre les transfuges nord-coréens admissibles au statut de réfugié au Canada.
À court terme, le Comité recommande également que le ministre de l’Immigration utilise ses pouvoirs en vertu de la loi pour permettre l’entrée au Canada des transfuges nord-coréens plus vulnérables.
Cette demande est au cœur du rapport du Comité – Les nombreux oubliés : droits de la personne et transfuges nord-coréens – qui a été publié aujourd’hui.
« Il y a des personnes qui sont laissées de côté, oubliées, qui ne font pas partie du débat public dans ce pays. Le Canada peut devenir un refuge pour les personnes qui fuient la Corée du Nord dans l’espoir de retrouver une vie paisible.
J’étais en Corée du Nord vers la fin des années 80 alors que j’étais basé à Beijing pour CTV. Nous étions suivis en plus d’être sous écoute constante. C’était un monde Orwellien. »
Le sénateur Jim Munson, président du comité
«[Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés] ne reconnaît pas les nord-coréens comme des réfugiés et cela amène un lot d’obstacles pour ceux qui veulent venir parce qu’ils ne sont pas considérés comme tels.
Ce qui m’a le plus frappé est le mot qu’ils utilisent pour décrire les réfugiés en Thaïlande. Ils disent d’eux qu’ils n’ont pas de droits, n’ont nulle part où aller et sont reconnus comme étant « flottants. » Cela m’est resté en tête puisque j’ai trouvé que c’était un sort horrible pour n’importe quel être humain. »
La sénatrice Salma Ataullahjan, vice-présidente du comité
«Tous les nord-coréens qui ont fait défection, l’ont fait pour leur survie. Jusqu’au moment où ils trouveront refuge dans un pays développé et sécuritaire, leur vie demeure en danger.
Le parcours hors de la Corée du Nord est périlleux et est connu pour ses dangers, notamment pour les femmes et jeunes filles, alors qu’ils recherchent un refuge sécuritaire. »
La sénatrice Yonah Martin, membre du comité
« Nous croyons que le Canada devrait être un chef de file au sujet des droits de la personne en Corée du nord.
Les transfuges nord-coréens sont totalement démunis. Il est notre devoir en tant que Canadiens – en tant qu’êtres humains - de veiller à ce qu'on ne les oublie pas. »
Le sénateur Thanh Hai Ngo, membre du comité