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En souvenir de nos héros : la sénatrice Anderson rend hommage à Qapik Attagutsiak

Deux ans après le début de la Deuxième Guerre mondiale, les Canadiens au pays ont été invités à récupérer pratiquement tout ce qui pouvait être recyclé ou transformé pour contribuer à l’effort de guerre.

Dans son édition du 5 février 1941, le Globe and Mail annonçait le lancement d’une campagne de récupération nationale.

Toutes sortes de matériaux étaient demandés : des ossements, des matières grasses, du métal, des chiffons, du papier d’aluminium, des bouteilles de verre, des journaux, des pneus et même de vieilles chaussures.

Deux jours après l’entrée en guerre du Canada le 10 septembre 1939, le gouvernement fédéral a adopté la Loi sur le ministère des Munitions et des Approvisionnements et l’industrie s’est mise à tourner à plein régime. Des usines qui fabriquaient des bicyclettes ou des patins de hockey ont été transformées pour fabriquer des pièces de fusil ou construire des chars d’assaut. La valeur des objets produits au Canada pendant les années 1940 pour la Deuxième Guerre mondiale se chiffre à près de 10 milliards de dollars.

L’appel du gouvernement a aussi été entendu dans le Grand Nord canadien.

Qapik Attagutsiak est la dernière survivante connue parmi les Inuits qui ont recueilli des ossements de morses, de phoques et de chiens dans l’Arctique pour contribuer à l’effort de guerre dans les années 1940. Ces ossements étaient utilisés pour produire de la colle pour les avions, de l’engrais et de la glycérine pour les explosifs.


Une affiche de propagande encourage les Canadiens de garder les restes d’os à cuire que l’on peut traiter pour en faire de la colle pour les avions pendant la Deuxième Guerre mondiale. (Crédit photo : Musée canadien de la guerre)

Qapik avait environ 20 ans lorsqu’un prêtre de sa communauté lui a parlé de la guerre qui faisait rage de l’autre côté de l’océan.

Qapik et sa famille remplissaient des sacs et des sacs d’ossements d’animaux pour qu’ils soient utilisés dans le Sud. Il y avait encore de la viande sur certains os, et parfois, ceux-ci grouillaient de vers. Cela ne semble pas avoir dérangé Qapik, d’après le récit de ses souvenirs enregistré par Parcs Canada.

« Je suppose que ça en valait la peine, en autant qu’on gagne », a déclaré Qapik.

Qapik a pu mettre à profit sa débrouillardise pendant l’effort de guerre. À l’époque, elle savait déjà coudre des vêtements et utiliser des intestins de morse pour fabriquer les fenêtres d’un igloo. À 18 ans, elle était sage-femme, et à 20 ans elle s’est jointe à d’autres Inuits pour participer à la campagne de récupération nationale.

L’aînée inuite Qapik Attagutsiak recueillait au Nunavut des ossements qui ont servi à fabriquer des munitions et à produire de l’engrais pendant la Deuxième Guerre mondiale. (Crédit photo : Parcs Canada)

Au cours d’une cérémonie tenue le 27 janvier 2020 au Musée canadien de l’histoire, le gouvernement fédéral a officiellement rendu hommage à Qapik Attagutsiak pour sa contribution lors de la Deuxième Guerre mondiale. Qapik avait alors 99 ans. (Crédit photo : Presse canadienne)

Sénatrice Margaret Dawn Anderson

« Ce n’est que tout récemment que l’histoire de Qapik Attagutsiak a été racontée au grand public. Le gouvernement fédéral a officiellement souligné la contribution indispensable de Qapik à l’effort de guerre en janvier 2020, lorsqu’elle avait 99 ans, au cours d’une cérémonie qui a eu lieu au Musée canadien de l’histoire », a expliqué la sénatrice Margaret Dawn Anderson, qui représente les Territoires du Nord‑Ouest au Sénat.

« En tant que sénatrice originaire de l’Arctique canadien, j’ai le privilège de rendre hommage particulier à Qapik Attagutsiak, une femme inuite inspirante et une aînée honorée. L’incertitude, la crainte d’une invasion, les barrières linguistiques et les différences culturelles n’ont en rien freiné sa détermination à aider les autres et le Canada. Les actions de Qapik témoignent de son caractère, de sa communauté, des Inuits et du Nord et nous rappellent qu’ensemble, nous sommes plus forts.  

Merci, qujannamiik, nakurmik, koana, quyanainni, Qapik d’avoir non seulement incarné le courage, la grâce, la force, le leadership et l’humilité, mais aussi d’avoir partagé ces qualités avec nous tous! » 

En souvenir de nos héros : la sénatrice Anderson rend hommage à Qapik Attagutsiak

Deux ans après le début de la Deuxième Guerre mondiale, les Canadiens au pays ont été invités à récupérer pratiquement tout ce qui pouvait être recyclé ou transformé pour contribuer à l’effort de guerre.

Dans son édition du 5 février 1941, le Globe and Mail annonçait le lancement d’une campagne de récupération nationale.

Toutes sortes de matériaux étaient demandés : des ossements, des matières grasses, du métal, des chiffons, du papier d’aluminium, des bouteilles de verre, des journaux, des pneus et même de vieilles chaussures.

Deux jours après l’entrée en guerre du Canada le 10 septembre 1939, le gouvernement fédéral a adopté la Loi sur le ministère des Munitions et des Approvisionnements et l’industrie s’est mise à tourner à plein régime. Des usines qui fabriquaient des bicyclettes ou des patins de hockey ont été transformées pour fabriquer des pièces de fusil ou construire des chars d’assaut. La valeur des objets produits au Canada pendant les années 1940 pour la Deuxième Guerre mondiale se chiffre à près de 10 milliards de dollars.

L’appel du gouvernement a aussi été entendu dans le Grand Nord canadien.

Qapik Attagutsiak est la dernière survivante connue parmi les Inuits qui ont recueilli des ossements de morses, de phoques et de chiens dans l’Arctique pour contribuer à l’effort de guerre dans les années 1940. Ces ossements étaient utilisés pour produire de la colle pour les avions, de l’engrais et de la glycérine pour les explosifs.


Une affiche de propagande encourage les Canadiens de garder les restes d’os à cuire que l’on peut traiter pour en faire de la colle pour les avions pendant la Deuxième Guerre mondiale. (Crédit photo : Musée canadien de la guerre)

Qapik avait environ 20 ans lorsqu’un prêtre de sa communauté lui a parlé de la guerre qui faisait rage de l’autre côté de l’océan.

Qapik et sa famille remplissaient des sacs et des sacs d’ossements d’animaux pour qu’ils soient utilisés dans le Sud. Il y avait encore de la viande sur certains os, et parfois, ceux-ci grouillaient de vers. Cela ne semble pas avoir dérangé Qapik, d’après le récit de ses souvenirs enregistré par Parcs Canada.

« Je suppose que ça en valait la peine, en autant qu’on gagne », a déclaré Qapik.

Qapik a pu mettre à profit sa débrouillardise pendant l’effort de guerre. À l’époque, elle savait déjà coudre des vêtements et utiliser des intestins de morse pour fabriquer les fenêtres d’un igloo. À 18 ans, elle était sage-femme, et à 20 ans elle s’est jointe à d’autres Inuits pour participer à la campagne de récupération nationale.

L’aînée inuite Qapik Attagutsiak recueillait au Nunavut des ossements qui ont servi à fabriquer des munitions et à produire de l’engrais pendant la Deuxième Guerre mondiale. (Crédit photo : Parcs Canada)

Au cours d’une cérémonie tenue le 27 janvier 2020 au Musée canadien de l’histoire, le gouvernement fédéral a officiellement rendu hommage à Qapik Attagutsiak pour sa contribution lors de la Deuxième Guerre mondiale. Qapik avait alors 99 ans. (Crédit photo : Presse canadienne)

Sénatrice Margaret Dawn Anderson

« Ce n’est que tout récemment que l’histoire de Qapik Attagutsiak a été racontée au grand public. Le gouvernement fédéral a officiellement souligné la contribution indispensable de Qapik à l’effort de guerre en janvier 2020, lorsqu’elle avait 99 ans, au cours d’une cérémonie qui a eu lieu au Musée canadien de l’histoire », a expliqué la sénatrice Margaret Dawn Anderson, qui représente les Territoires du Nord‑Ouest au Sénat.

« En tant que sénatrice originaire de l’Arctique canadien, j’ai le privilège de rendre hommage particulier à Qapik Attagutsiak, une femme inuite inspirante et une aînée honorée. L’incertitude, la crainte d’une invasion, les barrières linguistiques et les différences culturelles n’ont en rien freiné sa détermination à aider les autres et le Canada. Les actions de Qapik témoignent de son caractère, de sa communauté, des Inuits et du Nord et nous rappellent qu’ensemble, nous sommes plus forts.  

Merci, qujannamiik, nakurmik, koana, quyanainni, Qapik d’avoir non seulement incarné le courage, la grâce, la force, le leadership et l’humilité, mais aussi d’avoir partagé ces qualités avec nous tous! » 

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