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En souvenir de nos héros : La sénatrice Martin rend hommage à Roland Clinton Bacon

Comme enseignant, le capitaine Roland Bacon a peut-être passé la majeure partie de sa vie en classe, mais ce remarquable Néo-Écossais a été tué au front, loin de la maison, lors de la bataille de Mandalay en Birmanie (Myanmar) pendant la Seconde Guerre mondiale.

Avant d’être nommé officier de liaison pour l’armée britannique, le capitaine Bacon s’était installé en Corée en 1931 avec sa femme, Elizabeth Pearl MacRae. Elle était la fille du révérend Duncan MacRae, l’un des trois premiers missionnaires canadiens envoyés en Corée par l’Église presbytérienne en 1898. Le révérend MacRae et son épouse ont passé plus de 40 ans en Corée pour aider à la création de l’église presbytérienne et pour ouvrir plusieurs écoles anglaises dans et autour l’actuelle Corée du Nord.

Le capitaine Bacon, père de quatre enfants, enseignait aux garçons dans les écoles anglaises; mais il a été expulsé par le gouvernement japonais au pouvoir en Corée en 1943. Au lieu de retourner au Canada, il est allé en Inde, pays voisin, pour servir à la guerre. Réputé pour sa connaissance exceptionnelle de la langue et de la culture coréennes, il a été dépêché au Special Operations Executive, un service secret britannique chargé d’opérations d’espionnage et de sabotage qui a énormément contribué aux efforts de la Seconde Guerre mondiale.

Sa mission : la guerre psychologique. On raconte que ces soldats, affectés à une unité de transmission de campagne indienne, approchaient furtivement des troupes ennemies pour faire retentir sur haut-parleurs des messages de propagande à propos des forces japonaises, dans l’objectif de les faire capituler. Le capitaine Bacon interrogeait également les prisonniers japonais et traduisait leurs cartes et documents au profit des forces alliées.

Le capitaine Roland Bacon avec sa famille sur cette photo non datée. (Crédit photo : Elizabeth Pearl Bacon)

Le capitaine Roland Bacon avec ses camarades de l’unité de l’Armée de libération de la Corée. (Crédit photo : Elizabeth Pearl Bacon)

Lors de la bataille de Mandalay, en 1945, le capitaine Bacon et son équipe ont été pris au piège sous une pluie de tirs. Afin de sauver son équipe, il a grimpé à un arbre pour localiser la source de l’assaut, armé de simples jumelles. Il a été atteint de plusieurs balles et est tombé au sol.

Deux jours plus tard, le 13 mars 1945, il est décédé dans un hôpital au nord-ouest de Mandalay. Le capitaine Bacon repose au cimetière militaire de Taukkyan, au Myanmar (Birmanie), un cimetière dédié aux soldats alliés du Commonwealth britannique. Le 24 octobre 2020, le Dr Hugh Bacon a reçu l’Ordre du mérite de la Fondation nationale, décerné à titre posthume à son père par le gouvernement coréen.

Le Dr Hugh Bacon, le fils du capitaine Roland Bacon, reçoit l’Ordre du mérite de la Fondation nationale au consulat de Corée à Vancouver le 24 septembre 2020. (Crédit photo : Elizabeth Pearl Bacon)

La sénatrice Yonah Martin de la Colombie-Britannique, première sénatrice canadienne d’origine coréenne, a rencontré pour la première fois en septembre 2017 le Dr Hugh Bacon, fils aîné du capitaine Bacon. Le Dr Hugh Bacon a apporté un album de fin d’année rempli de photos en noir et blanc d’étudiants coréens de l’une des écoles anglaises où son père avait enseigné. Remarquant les mots anglais écrits au tableau sur l’une des photos, la sénatrice Martin a dit reconnaître la même beauté dans les journaux manuscrits de son père.

« À ce moment‑là, j’ai compris que l’amour de mon père pour la langue anglaise lui avait sans doute été transmis par des missionnaires canadiens en Corée, dans une salle de classe pareille à celle des photos de ce vieil album », a raconté la sénatrice Martin.

La sénatrice Yonah Martin et le Dr Hugh Bacon consultent un album de fin d’année qui appartenait à son père, le capitaine Roland Bacon (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Martin)

La sénatrice native de Séoul est la force motrice de la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée au Canada. Cette année marque le 70anniversaire de l’intervention du Canada dans la guerre de Corée, qui a vu plus de 26 000 Canadiens servir sur terre, sur mer et dans les airs, et plus de 7 000 servir dans des missions de maintien de la paix. Pendant la guerre, 516 ont fait le sacrifice ultime. Plus de 500 d’entre eux n’en sont jamais revenus. Leurs noms figurent dans le Livre du souvenir de la guerre de Corée, qui a été temporairement transféré dans la salle du Souvenir sur la Colline du Parlement.

« Je tiens également à remercier nos héros de la guerre de Corée. Sans ces braves Canadiens qui ont répondu à l’appel du service pendant la guerre de Corée, je ne serais certainement pas en vie aujourd’hui. Je leur dois la vie », a déclaré la sénatrice Martin.

« Même en ces temps incertains, nous devons faire perdurer ces histoires et ces souvenirs afin que leurs sacrifices ne tombent jamais dans l’oubli. »

Le capitaine Bacon est commémoré à la page 616 du Livre du souvenir de la Seconde Guerre mondiale.

En souvenir de nos héros : La sénatrice Martin rend hommage à Roland Clinton Bacon

Comme enseignant, le capitaine Roland Bacon a peut-être passé la majeure partie de sa vie en classe, mais ce remarquable Néo-Écossais a été tué au front, loin de la maison, lors de la bataille de Mandalay en Birmanie (Myanmar) pendant la Seconde Guerre mondiale.

Avant d’être nommé officier de liaison pour l’armée britannique, le capitaine Bacon s’était installé en Corée en 1931 avec sa femme, Elizabeth Pearl MacRae. Elle était la fille du révérend Duncan MacRae, l’un des trois premiers missionnaires canadiens envoyés en Corée par l’Église presbytérienne en 1898. Le révérend MacRae et son épouse ont passé plus de 40 ans en Corée pour aider à la création de l’église presbytérienne et pour ouvrir plusieurs écoles anglaises dans et autour l’actuelle Corée du Nord.

Le capitaine Bacon, père de quatre enfants, enseignait aux garçons dans les écoles anglaises; mais il a été expulsé par le gouvernement japonais au pouvoir en Corée en 1943. Au lieu de retourner au Canada, il est allé en Inde, pays voisin, pour servir à la guerre. Réputé pour sa connaissance exceptionnelle de la langue et de la culture coréennes, il a été dépêché au Special Operations Executive, un service secret britannique chargé d’opérations d’espionnage et de sabotage qui a énormément contribué aux efforts de la Seconde Guerre mondiale.

Sa mission : la guerre psychologique. On raconte que ces soldats, affectés à une unité de transmission de campagne indienne, approchaient furtivement des troupes ennemies pour faire retentir sur haut-parleurs des messages de propagande à propos des forces japonaises, dans l’objectif de les faire capituler. Le capitaine Bacon interrogeait également les prisonniers japonais et traduisait leurs cartes et documents au profit des forces alliées.

Le capitaine Roland Bacon avec sa famille sur cette photo non datée. (Crédit photo : Elizabeth Pearl Bacon)

Le capitaine Roland Bacon avec ses camarades de l’unité de l’Armée de libération de la Corée. (Crédit photo : Elizabeth Pearl Bacon)

Lors de la bataille de Mandalay, en 1945, le capitaine Bacon et son équipe ont été pris au piège sous une pluie de tirs. Afin de sauver son équipe, il a grimpé à un arbre pour localiser la source de l’assaut, armé de simples jumelles. Il a été atteint de plusieurs balles et est tombé au sol.

Deux jours plus tard, le 13 mars 1945, il est décédé dans un hôpital au nord-ouest de Mandalay. Le capitaine Bacon repose au cimetière militaire de Taukkyan, au Myanmar (Birmanie), un cimetière dédié aux soldats alliés du Commonwealth britannique. Le 24 octobre 2020, le Dr Hugh Bacon a reçu l’Ordre du mérite de la Fondation nationale, décerné à titre posthume à son père par le gouvernement coréen.

Le Dr Hugh Bacon, le fils du capitaine Roland Bacon, reçoit l’Ordre du mérite de la Fondation nationale au consulat de Corée à Vancouver le 24 septembre 2020. (Crédit photo : Elizabeth Pearl Bacon)

La sénatrice Yonah Martin de la Colombie-Britannique, première sénatrice canadienne d’origine coréenne, a rencontré pour la première fois en septembre 2017 le Dr Hugh Bacon, fils aîné du capitaine Bacon. Le Dr Hugh Bacon a apporté un album de fin d’année rempli de photos en noir et blanc d’étudiants coréens de l’une des écoles anglaises où son père avait enseigné. Remarquant les mots anglais écrits au tableau sur l’une des photos, la sénatrice Martin a dit reconnaître la même beauté dans les journaux manuscrits de son père.

« À ce moment‑là, j’ai compris que l’amour de mon père pour la langue anglaise lui avait sans doute été transmis par des missionnaires canadiens en Corée, dans une salle de classe pareille à celle des photos de ce vieil album », a raconté la sénatrice Martin.

La sénatrice Yonah Martin et le Dr Hugh Bacon consultent un album de fin d’année qui appartenait à son père, le capitaine Roland Bacon (Crédit photo : Bureau de la sénatrice Martin)

La sénatrice native de Séoul est la force motrice de la Journée des anciens combattants de la guerre de Corée au Canada. Cette année marque le 70anniversaire de l’intervention du Canada dans la guerre de Corée, qui a vu plus de 26 000 Canadiens servir sur terre, sur mer et dans les airs, et plus de 7 000 servir dans des missions de maintien de la paix. Pendant la guerre, 516 ont fait le sacrifice ultime. Plus de 500 d’entre eux n’en sont jamais revenus. Leurs noms figurent dans le Livre du souvenir de la guerre de Corée, qui a été temporairement transféré dans la salle du Souvenir sur la Colline du Parlement.

« Je tiens également à remercier nos héros de la guerre de Corée. Sans ces braves Canadiens qui ont répondu à l’appel du service pendant la guerre de Corée, je ne serais certainement pas en vie aujourd’hui. Je leur dois la vie », a déclaré la sénatrice Martin.

« Même en ces temps incertains, nous devons faire perdurer ces histoires et ces souvenirs afin que leurs sacrifices ne tombent jamais dans l’oubli. »

Le capitaine Bacon est commémoré à la page 616 du Livre du souvenir de la Seconde Guerre mondiale.

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