Faire face aux nouveaux défis : les secteurs de l’agriculture et des forêts innovent
« Les changements climatiques sont réels et visibles », indique le sénateur Terry Mercer, vice-président du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts lors d’une mission d’étude à Halifax et Montréal qui a eu lieu du 2 au 6 octobre. Le comité étudie les effets des changements climatiques sur les secteurs agricole, agroalimentaire et forestier.
Lors d’audiences publiques menées par le comité, des témoins ont indiqué qu’il est maintenant possible de voir et quantifier l’impact des changements climatiques sur ces secteurs. Que ce soit à travers des écarts de température anormaux ou d’une augmentation d’événements météorologiques extrêmes comme des sécheresses des pluies torrentielles, des ouragans et des feux de forêt, les leaders de ces secteurs insistent sur le fait qu’il est temps d’agir.
Un esprit d’innovation est nécessaire pour faire face aux effets des changements climatiques sur l’agriculture et la foresterie, ont-ils dit.
De plus, la diversité des intervenants présents aux audiences publiques du comité représentait bien un aspect important de la solution aux changements climatiques : le besoin pour le Canada d’adopter une approche pancanadienne et interindustrielle pour en protéger la biodiversité.
En 2015, le Canada a annoncé son objectif de réduire les gaz à effet de serre (GES) afin que d’ici 2030, ces derniers soient 30 % sous les niveaux de 2005. Cependant, les intervenants sont divisés quant aux options pour l’atteindre — le système de plafonnement et d’échange, celui de la taxe sur le carbone ou bien une augmentation des investissements du gouvernement fédéral pour la recherche et la formation — même s’ils cherchent tous une approche où les différents secteurs seraient consultés à parts égales.
Entre temps, la Nouvelle-Écosse est devenu un leader au Canada atlantique en surpassant ses objectifs fixés à une réduction des GES de 10 % sous le niveau de 1990 d’ici 2020. En 2014, la province avait déjà atteint une réduction de ses émissions de 17 % sous le niveau de 1990. La province maritime démontre donc qu’elle peut inspirer le changement ailleurs au Canada.
Pour y arriver, un certain nombre de secteurs — spécialement agricole, agroalimentaire et forestier — devront faire la transition vers un développement durable. L’importance d’éduquer les leaders de demain à ce niveau sera cruciale. Lors de leur visite du Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse et de l’Université Dalhousie, les sénateurs ont pu constater l’importance accordée à l’innovation dans les programmes d’étude des établissements d’enseignement.
À l’Université Dalhousie, les étudiants se concentrent sur le concept d’une « d’approche systémique ». Par exemple, en concentrant les efforts de plusieurs secteurs vers un même objectif, les étudiants ont découvert que le compostage de déchets agricoles et forestiers permet de créer un biodiesel brut, qui constitue une alternative biodégradable et renouvelable au pétrole brut, destiné à la machinerie lourde.
À Montréal, les membres du comité se sont plutôt concentrés sur les utilisations commerciales qui ont déjà connu du succès dans les approches du développement durable. Des projets tels que les constructions de bois massif des projets Arbora, ou les serres urbaines des Fermes Lufa, prouvent que les efforts sont bel et bien déployés pour allier innovation, qualité et écologie sur le marché.
À la lumière de ces recherches sur le terrain, il va sans dire que le Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts sera en mesure de poursuivre son étude sur les effets des changements climatiques avec une nouvelle perspective plus éclairée sur les préoccupations des Canadiens.
Le dépôt du rapport final est prévu en juin 2018.
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Faire face aux nouveaux défis : les secteurs de l’agriculture et des forêts innovent
« Les changements climatiques sont réels et visibles », indique le sénateur Terry Mercer, vice-président du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts lors d’une mission d’étude à Halifax et Montréal qui a eu lieu du 2 au 6 octobre. Le comité étudie les effets des changements climatiques sur les secteurs agricole, agroalimentaire et forestier.
Lors d’audiences publiques menées par le comité, des témoins ont indiqué qu’il est maintenant possible de voir et quantifier l’impact des changements climatiques sur ces secteurs. Que ce soit à travers des écarts de température anormaux ou d’une augmentation d’événements météorologiques extrêmes comme des sécheresses des pluies torrentielles, des ouragans et des feux de forêt, les leaders de ces secteurs insistent sur le fait qu’il est temps d’agir.
Un esprit d’innovation est nécessaire pour faire face aux effets des changements climatiques sur l’agriculture et la foresterie, ont-ils dit.
De plus, la diversité des intervenants présents aux audiences publiques du comité représentait bien un aspect important de la solution aux changements climatiques : le besoin pour le Canada d’adopter une approche pancanadienne et interindustrielle pour en protéger la biodiversité.
En 2015, le Canada a annoncé son objectif de réduire les gaz à effet de serre (GES) afin que d’ici 2030, ces derniers soient 30 % sous les niveaux de 2005. Cependant, les intervenants sont divisés quant aux options pour l’atteindre — le système de plafonnement et d’échange, celui de la taxe sur le carbone ou bien une augmentation des investissements du gouvernement fédéral pour la recherche et la formation — même s’ils cherchent tous une approche où les différents secteurs seraient consultés à parts égales.
Entre temps, la Nouvelle-Écosse est devenu un leader au Canada atlantique en surpassant ses objectifs fixés à une réduction des GES de 10 % sous le niveau de 1990 d’ici 2020. En 2014, la province avait déjà atteint une réduction de ses émissions de 17 % sous le niveau de 1990. La province maritime démontre donc qu’elle peut inspirer le changement ailleurs au Canada.
Pour y arriver, un certain nombre de secteurs — spécialement agricole, agroalimentaire et forestier — devront faire la transition vers un développement durable. L’importance d’éduquer les leaders de demain à ce niveau sera cruciale. Lors de leur visite du Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse et de l’Université Dalhousie, les sénateurs ont pu constater l’importance accordée à l’innovation dans les programmes d’étude des établissements d’enseignement.
À l’Université Dalhousie, les étudiants se concentrent sur le concept d’une « d’approche systémique ». Par exemple, en concentrant les efforts de plusieurs secteurs vers un même objectif, les étudiants ont découvert que le compostage de déchets agricoles et forestiers permet de créer un biodiesel brut, qui constitue une alternative biodégradable et renouvelable au pétrole brut, destiné à la machinerie lourde.
À Montréal, les membres du comité se sont plutôt concentrés sur les utilisations commerciales qui ont déjà connu du succès dans les approches du développement durable. Des projets tels que les constructions de bois massif des projets Arbora, ou les serres urbaines des Fermes Lufa, prouvent que les efforts sont bel et bien déployés pour allier innovation, qualité et écologie sur le marché.
À la lumière de ces recherches sur le terrain, il va sans dire que le Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts sera en mesure de poursuivre son étude sur les effets des changements climatiques avec une nouvelle perspective plus éclairée sur les préoccupations des Canadiens.
Le dépôt du rapport final est prévu en juin 2018.