Perspectives — Du 21 au 23 novembre 2017
Étiquettes
La semaine dernière au Sénat : Le décès tragique du sénateur Enverga, briser le plafond de verre, la Journée nationale de l’enfant et un projet de loi sur le dépistage de l’alcool et de la drogue au volant.
Gouvernement
Il aura fallu 375 ans après la fondation de Montréal par Jeanne Mance et Paul de Chomedey de Maisonneuve avant qu’une première femme s’installe à l’hôtel de ville de la plus grande ville du Québec. Élue avec 51 % des suffrages, Madame Valérie Plante devient la seule femme à diriger une grande métropole d’Amérique du Nord. De plus, elle fait maintenant partie de la courte liste de femmes qui dirige une grande ville dans le monde, pensons à Paris, Tokyo, Stockholm, Le Cap, Madrid et Sydney.
Rappelons que nous sommes en 2017. Pourquoi cette liste de mairesses est-elle si courte? Pour trouver la réponse, posons d’autres questions difficiles : Quelles sont les barrières qui bloquent la parité de nos jours? Comment peut-on favoriser l’engagement des femmes en politique? Comment les soutenir dans leur rôle? Ces questions méritent d’être soulevées et l’exemple de Montréal peut nous aider à trouver des réponses.
En effet, tel que souligné dans le quotidien Le Devoir en parlant des élections du 5 novembre et c’est une grande nouvelle : « Il était déjà sérieusement craquelé, mais le plafond de verre de Montréal a fini par céder : pour la première fois de son histoire, la métropole compte plus de femmes que d’hommes parmi ses élus. »
Célébrons Montréal et saluons toutes les femmes qui prennent la décision de s’engager dans la politique active, à tous les niveaux, dont au municipal.
Mais luttons aussi contre les barrières qui empêchent l’engagement politique des femmes partout au monde pour que dans un proche avenir, Madame Plante soit entourée par beaucoup plus de mairesses.
L’engagement des femmes qui font leur place en politique me rend très fière d’être Montréalaise et Québécoise. Soutenons nos élues afin qu’elles puissent exercer pleinement leur rôle au sein de nos démocraties.
Opposition
C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le décès de notre collègue et ami, le sénateur Tobias C. Enverga, Jr.
Le sénateur Enverga manquera beaucoup à ceux qui ont eu le plaisir de le connaître et à ceux qui ont eu la chance de le côtoyer. Il était un homme de grande conviction et un parlementaire assidu. De par ses efforts menés au Sénat et dans l’ensemble du Canada, il avait gagné le respect et l’admiration de tous ses collègues et concitoyens.
Le sénateur Enverga est le premier Canadien d’origine philippine élu à une charge publique à la Ville de Toronto, où il a aussi été commissaire d’école pour le conseil scolaire catholique du district de Toronto. Il a également fondé la Philippine Canadian Charitable Foundation. En 2012, il a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II pour son travail communautaire. Il a aussi été le premier sénateur d’origine philippine.
Le sénateur Enverga a milité sans relâche pour les personnes atteintes de trisomie 21, y compris l’une de ses filles, donnant ainsi une tribune à ceux qui ne peuvent pas s’exprimer. Il a travaillé sans cesse pour représenter les Canadiens et les Canadiennes et pour se faire le porte-parole de sa communauté. Le sénateur Enverga incarnait vraiment ce que signifie être un Canadien, un sénateur et, surtout, un ami.
Au nom du caucus conservateur du Sénat, je tiens à exprimer mes sincères condoléances à sa femme Rosemer, à leurs trois filles, Rystle, Reeza et Rocel, ainsi qu’à toute sa famille. Nos pensées et nos prières vous accompagnent durant ces moments difficiles.
Sénateurs libéraux
Le 20 novembre est la Journée mondiale de l’enfance, appelée Journée nationale de l’enfant au Canada, et commémore l’adoption à l’unanimité de la Convention relative aux droits de l’enfance par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1989.
La Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU constitue un cadre précieux afin d’assurer que les enfants puissent vivre, se développer et s’épanouir. Pour éliminer les iniquités sociales et respecter les droits des enfants, il faut d’abord en faire le choix. Si le Canada a fait ce choix lorsqu’il a ratifié la convention en décembre 1991, il ne respecte pas ses obligations envers tous les enfants du pays.
La Journée nationale de l’enfant nous rappelle tout ce qui a été accompli au chapitre des droits des enfants, mais elle nous fait aussi penser à tout ce qui reste à faire, plus particulièrement en ce qui concerne les plus vulnérables, comme les enfants autochtones ou les enfants atteints de déficiences physiques ou intellectuelles.
Les soins de santé et les services de santé mentale, l’accès à des aliments nutritifs et à l’eau potable, de même que les services d’éducation ne sont pas les mêmes partout au pays. C’est pourquoi, avec bon nombre d’autres sénateurs, je continue de travailler en vue de la création d’un commissariat national à l’enfance et à l’adolescence au Canada. Cela permettrait d’offrir des chances égales à tous les enfants du pays. Ainsi, peu importe le milieu économique ou social dans lequel ils naissent, ils auront la possibilité de réussir et de se réaliser pleinement.
L’un des engagements les plus importants qu’une société peut prendre est envers ses enfants. L’adage dit ceci : on peut chercher à s’assagir en vieillissant tout en continuant à regarder le monde à travers les yeux d’un enfant.
Groupe des Sénateurs Indépendants
Cette semaine, nous nous intéressons au point de vue de la sénatrice indépendante Raymonde Saint-Germain (Québec).
Conduire n’est pas un droit, mais un privilège assorti d’obligations pour assurer la sécurité publique. Bien que la conduite avec facultés affaiblies représente l’infraction la plus courante devant les tribunaux de juridiction criminelle, le bilan routier annuel canadien s’est grandement amélioré depuis les années ‘80. Les mesures de contrôles et les campagnes de sensibilisation semblent avoir porté fruit, mais des améliorations demeurent possibles.
Certains aspects du projet de loi C-46 me laissent toutefois perplexe comme la constitutionnalité des tests d’haleine aléatoires. Le Canada adopterait le modèle de l’Australie, qui octroie aux policiers les pleins pouvoirs en matière de contrôle aléatoire de l’alcoolémie. Deux solutions alternatives permettraient d’assurer un meilleur équilibre entre l’enjeu de la sécurité publique et la protection des droits individuels :
- le dépistage obligatoire uniquement dans le cadre de barrages routiers organisés et annoncés; et
- le dépistage obligatoire à la suite d’un accident de la route qui a entraîné des blessures ou la mort.
Il convient également de s’attarder aux possibles conséquences de la nouvelle approche du dépistage aléatoire sur les minorités racisées. Le régime actuel permet de faire subir un test d’haleine lorsque le policier a des motifs de soupçonner la présence d'alcool dans l'organisme du conducteur. Ce critère a été établi pour assurer un équilibre entre les pouvoirs d’application de la loi et l’attente raisonnable en matière de respect de la vie privée.
L’élimination de l’obligation d’obtenir des soupçons raisonnables octroie aux policiers un pouvoir arbitraire, qui risque d’entraîner une augmentation des cas de profilage racial. Il est de notre devoir de nous assurer que les minorités racisées soient protégées contre les risques de discrimination découlant de la nouvelle approche en matière de dépistage de l’alcool au volant.
La semaine dernière au Sénat : Le décès tragique du sénateur Enverga, briser le plafond de verre, la Journée nationale de l’enfant et un projet de loi sur le dépistage de l’alcool et de la drogue au volant.
Gouvernement
Il aura fallu 375 ans après la fondation de Montréal par Jeanne Mance et Paul de Chomedey de Maisonneuve avant qu’une première femme s’installe à l’hôtel de ville de la plus grande ville du Québec. Élue avec 51 % des suffrages, Madame Valérie Plante devient la seule femme à diriger une grande métropole d’Amérique du Nord. De plus, elle fait maintenant partie de la courte liste de femmes qui dirige une grande ville dans le monde, pensons à Paris, Tokyo, Stockholm, Le Cap, Madrid et Sydney.
Rappelons que nous sommes en 2017. Pourquoi cette liste de mairesses est-elle si courte? Pour trouver la réponse, posons d’autres questions difficiles : Quelles sont les barrières qui bloquent la parité de nos jours? Comment peut-on favoriser l’engagement des femmes en politique? Comment les soutenir dans leur rôle? Ces questions méritent d’être soulevées et l’exemple de Montréal peut nous aider à trouver des réponses.
En effet, tel que souligné dans le quotidien Le Devoir en parlant des élections du 5 novembre et c’est une grande nouvelle : « Il était déjà sérieusement craquelé, mais le plafond de verre de Montréal a fini par céder : pour la première fois de son histoire, la métropole compte plus de femmes que d’hommes parmi ses élus. »
Célébrons Montréal et saluons toutes les femmes qui prennent la décision de s’engager dans la politique active, à tous les niveaux, dont au municipal.
Mais luttons aussi contre les barrières qui empêchent l’engagement politique des femmes partout au monde pour que dans un proche avenir, Madame Plante soit entourée par beaucoup plus de mairesses.
L’engagement des femmes qui font leur place en politique me rend très fière d’être Montréalaise et Québécoise. Soutenons nos élues afin qu’elles puissent exercer pleinement leur rôle au sein de nos démocraties.
Opposition
C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le décès de notre collègue et ami, le sénateur Tobias C. Enverga, Jr.
Le sénateur Enverga manquera beaucoup à ceux qui ont eu le plaisir de le connaître et à ceux qui ont eu la chance de le côtoyer. Il était un homme de grande conviction et un parlementaire assidu. De par ses efforts menés au Sénat et dans l’ensemble du Canada, il avait gagné le respect et l’admiration de tous ses collègues et concitoyens.
Le sénateur Enverga est le premier Canadien d’origine philippine élu à une charge publique à la Ville de Toronto, où il a aussi été commissaire d’école pour le conseil scolaire catholique du district de Toronto. Il a également fondé la Philippine Canadian Charitable Foundation. En 2012, il a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II pour son travail communautaire. Il a aussi été le premier sénateur d’origine philippine.
Le sénateur Enverga a milité sans relâche pour les personnes atteintes de trisomie 21, y compris l’une de ses filles, donnant ainsi une tribune à ceux qui ne peuvent pas s’exprimer. Il a travaillé sans cesse pour représenter les Canadiens et les Canadiennes et pour se faire le porte-parole de sa communauté. Le sénateur Enverga incarnait vraiment ce que signifie être un Canadien, un sénateur et, surtout, un ami.
Au nom du caucus conservateur du Sénat, je tiens à exprimer mes sincères condoléances à sa femme Rosemer, à leurs trois filles, Rystle, Reeza et Rocel, ainsi qu’à toute sa famille. Nos pensées et nos prières vous accompagnent durant ces moments difficiles.
Sénateurs libéraux
Le 20 novembre est la Journée mondiale de l’enfance, appelée Journée nationale de l’enfant au Canada, et commémore l’adoption à l’unanimité de la Convention relative aux droits de l’enfance par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1989.
La Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU constitue un cadre précieux afin d’assurer que les enfants puissent vivre, se développer et s’épanouir. Pour éliminer les iniquités sociales et respecter les droits des enfants, il faut d’abord en faire le choix. Si le Canada a fait ce choix lorsqu’il a ratifié la convention en décembre 1991, il ne respecte pas ses obligations envers tous les enfants du pays.
La Journée nationale de l’enfant nous rappelle tout ce qui a été accompli au chapitre des droits des enfants, mais elle nous fait aussi penser à tout ce qui reste à faire, plus particulièrement en ce qui concerne les plus vulnérables, comme les enfants autochtones ou les enfants atteints de déficiences physiques ou intellectuelles.
Les soins de santé et les services de santé mentale, l’accès à des aliments nutritifs et à l’eau potable, de même que les services d’éducation ne sont pas les mêmes partout au pays. C’est pourquoi, avec bon nombre d’autres sénateurs, je continue de travailler en vue de la création d’un commissariat national à l’enfance et à l’adolescence au Canada. Cela permettrait d’offrir des chances égales à tous les enfants du pays. Ainsi, peu importe le milieu économique ou social dans lequel ils naissent, ils auront la possibilité de réussir et de se réaliser pleinement.
L’un des engagements les plus importants qu’une société peut prendre est envers ses enfants. L’adage dit ceci : on peut chercher à s’assagir en vieillissant tout en continuant à regarder le monde à travers les yeux d’un enfant.
Groupe des Sénateurs Indépendants
Cette semaine, nous nous intéressons au point de vue de la sénatrice indépendante Raymonde Saint-Germain (Québec).
Conduire n’est pas un droit, mais un privilège assorti d’obligations pour assurer la sécurité publique. Bien que la conduite avec facultés affaiblies représente l’infraction la plus courante devant les tribunaux de juridiction criminelle, le bilan routier annuel canadien s’est grandement amélioré depuis les années ‘80. Les mesures de contrôles et les campagnes de sensibilisation semblent avoir porté fruit, mais des améliorations demeurent possibles.
Certains aspects du projet de loi C-46 me laissent toutefois perplexe comme la constitutionnalité des tests d’haleine aléatoires. Le Canada adopterait le modèle de l’Australie, qui octroie aux policiers les pleins pouvoirs en matière de contrôle aléatoire de l’alcoolémie. Deux solutions alternatives permettraient d’assurer un meilleur équilibre entre l’enjeu de la sécurité publique et la protection des droits individuels :
- le dépistage obligatoire uniquement dans le cadre de barrages routiers organisés et annoncés; et
- le dépistage obligatoire à la suite d’un accident de la route qui a entraîné des blessures ou la mort.
Il convient également de s’attarder aux possibles conséquences de la nouvelle approche du dépistage aléatoire sur les minorités racisées. Le régime actuel permet de faire subir un test d’haleine lorsque le policier a des motifs de soupçonner la présence d'alcool dans l'organisme du conducteur. Ce critère a été établi pour assurer un équilibre entre les pouvoirs d’application de la loi et l’attente raisonnable en matière de respect de la vie privée.
L’élimination de l’obligation d’obtenir des soupçons raisonnables octroie aux policiers un pouvoir arbitraire, qui risque d’entraîner une augmentation des cas de profilage racial. Il est de notre devoir de nous assurer que les minorités racisées soient protégées contre les risques de discrimination découlant de la nouvelle approche en matière de dépistage de l’alcool au volant.