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Pour un Canada fort, sûr et souverain : sénatrices Osler, Patterson, Robinson et Ross

Un drapeau du Canada flottant sur un mât avec l’édifice du Centre et la Tour de la Paix en arrière-plan.

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Haut les coudes, Canada!

Les menaces répétées des États-Unis d’annexer notre pays en utilisant la coercition économique ont ravivé notre fierté nationale. L’effervescence collective suscitée par le regain de patriotisme devrait être mise à profit pour renforcer l’identité, la souveraineté et la sécurité du Canada. Cette lettre d’opinion est la première d’une série dans laquelle quatre sénatrices se penchent sur les questions de sécurité nationale au sens large, avec l’agriculture, les affaires et la santé comme piliers de la résilience de notre pays face aux nouvelles menaces mondiales et aux défis qui nous attendent.

La plus grande responsabilité de notre pays est d’exercer sa souveraineté et d’assurer la sécurité de la population. Compte tenu des réalités changeantes de la politique dans le monde, le Canada ne peut plus compter sur les autres pour assurer sa sécurité militaire face à la montée des menaces, particulièrement dans l’Arctique. Il est temps d’agir.

Pour réaffirmer notre souveraineté et assurer la sécurité dans l’Arctique, il ne suffit pas d’avoir une présence militaire, il faut aussi miser sur l’investissement économique, le développement et la réconciliation avec les peuples autochtones. Ceux d’entre nous qui vivent dans le Sud du Canada peuvent oublier parfois quelles sont nos frontières terrestres dans le Nord; par exemple, le Yukon partage une frontière avec l’Alaska. Par conséquent, la sécurité dans l’Arctique n’est pas seulement l’affaire des militaires, mais aussi de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et de la GRC.

Les Canadiens ne peuvent plus se permettre de sous-estimer la situation. Notre souveraineté et notre sécurité doivent être une préoccupation pour nous tous et demeurer des questions centrales et prioritaires.

Notre sécurité nationale dépend également d’une économie vigoureuse et productive.

Même si le Canada entretient depuis longtemps des relations mutuellement avantageuses avec bon nombre de ses alliés, la situation géopolitique actuelle laisse entrevoir des turbulences susceptibles de menacer notre sécurité économique et notre bien-être. Alors qu’un emploi sur six au pays est tributaire de nos exportations, un État étranger qui utilise le commerce comme arme menace directement les emplois et les moyens de subsistance des Canadiens.

Des entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs se retrouvent de plus en plus souvent dans le collimateur de gouvernements et d’entreprises de l’étranger qui cherchent à promouvoir leurs propres intérêts nationaux en ciblant le commerce, les partenariats d’investissement, les infrastructures essentielles ou l’accès aux technologies.

Ces politiques industrielles étrangères et ces mesures commerciales ciblées sont de nature protectionniste et, à long terme, elles auront des répercussions considérables sur les entreprises et la sécurité économique du Canada.

La résilience économique est tout aussi cruciale dans le domaine de l’agriculture. Face aux menaces que fait planer l’incertitude économique, les Canadiens s’inquiètent pour leur sécurité alimentaire.

Notre pays est un chef de file mondial dans le domaine des exportations agricoles depuis des générations. Bien que nos ressources agricoles soient très convoitées, nous perdons en compétitivité sur la scène internationale, et ce, même si nous continuons d’améliorer l’efficacité de notre production. De 2022 à 2023, le secteur agricole est passé du cinquième au huitième rang mondial au chapitre des exportations, et la part qu’il représente dans le PIB national est passée de 10 à 7 %. Aujourd’hui, l’incertitude causée par les droits de douane américains à laquelle s’ajoute le fardeau réglementaire coûteux que s’est imposé le Canada nuit à la confiance des investisseurs.

L’agriculture est relativement résiliente, ce qui lui permet d’absorber les chocs en période de tassement de l’activité économique. Le Canada pourrait être une puissance agricole, mais nous sous-estimons, sur-réglementons et sous-évaluons le secteur. Nous devrions pourtant saisir cette occasion en or et profiter des possibilités offertes par l’augmentation des investissements en capital.

Si nous devons recentrer nos priorités sur la sécurité nationale et nous préparer à un conflit économique, le moment est venu de libérer tout le potentiel de l’agriculture.

La santé est aussi un facteur déterminant de la sécurité nationale. Il y a un lien entre la capacité d’un pays à protéger sa souveraineté ainsi que le bien-être de sa population et l’efficacité de ses systèmes de santé.

La pandémie de COVID-19 a montré la nécessité de faire de la sécurité sanitaire un élément fondamental de la sécurité nationale, compte tenu de la mobilité de la population mondiale, de l’interdépendance économique internationale et de l’évolution de la situation géopolitique.

Les sociétés en bonne santé sont des sociétés stables jouissant d’une main-d’œuvre économiquement productive. Les atteintes à la sécurité des soins de santé, comme la mésinformation et la désinformation ou les cyberattaques contre les établissements de soins, constituent des attaques contre la sécurité nationale. Par conséquent, la notion de sécurité sanitaire doit aller au-delà de la perspective traditionnelle de santé publique pour englober le renforcement de la résilience des infrastructures essentielles en santé, l’investissement dans la cybersécurité des systèmes de soins de santé, le rapatriement au Canada de l’écosystème des sciences de la vie et de la biofabrication, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement et l’amélioration de l’état de préparation de nos systèmes de santé.

Équipe Canada doit adopter une approche globale pour nous permettre de relever les défis changeants qui menacent notre souveraineté. En élargissant le débat sur la sécurité nationale au-delà du volet militaire pour inclure notamment les questions concernant l’agriculture, les affaires et la santé, nous pouvons renforcer notre identité nationale, accroître notre résilience et protéger le Canada dans l’avenir contre les pressions économiques et les menaces extérieures.

Notre série d’articles examine ces questions essentielles en profondeur.

Lisez la lettre d’opinion de la sénatrice Osler sur SenCAplus.

Lisez la lettre d’opinion de la sénatrice Patterson sur SenCAplus.

Lisez la lettre d’opinion de la sénatrice Robinson sur SenCAplus.

Lisez la lettre d’opinion de la sénatrice Ross sur SenCAplus.


La sénatrice F. Gigi Osler représente le Manitoba. Elle est une chirurgienne de renommée internationale et une ardente défenseure de la santé et des soins de santé.

La sénatrice Rebecca Patterson est une contre-amirale à la retraite et ancienne membre des Forces armées canadiennes comptant 34 années de service. Elle représente l’Ontario au Sénat.

La sénatrice Mary Robinson représente l’Île-du-Prince-Édouard. Agricultrice de sixième génération, la sénatrice est une voix forte pour l’industrie à l’échelle provinciale, nationale et mondiale.

La sénatrice Krista Ross représente le Nouveau-Brunswick. Elle a travaillé à la Chambre de commerce de Fredericton pendant 20 ans, d’abord comme directrice générale, de 1989 à 1997, puis comme PDG, de 2011 à 2023.

Une version de cet article a été publiée dans le journal The Hill Times le 27 mars 2025 (en anglais seulement).

Haut les coudes, Canada!

Les menaces répétées des États-Unis d’annexer notre pays en utilisant la coercition économique ont ravivé notre fierté nationale. L’effervescence collective suscitée par le regain de patriotisme devrait être mise à profit pour renforcer l’identité, la souveraineté et la sécurité du Canada. Cette lettre d’opinion est la première d’une série dans laquelle quatre sénatrices se penchent sur les questions de sécurité nationale au sens large, avec l’agriculture, les affaires et la santé comme piliers de la résilience de notre pays face aux nouvelles menaces mondiales et aux défis qui nous attendent.

La plus grande responsabilité de notre pays est d’exercer sa souveraineté et d’assurer la sécurité de la population. Compte tenu des réalités changeantes de la politique dans le monde, le Canada ne peut plus compter sur les autres pour assurer sa sécurité militaire face à la montée des menaces, particulièrement dans l’Arctique. Il est temps d’agir.

Pour réaffirmer notre souveraineté et assurer la sécurité dans l’Arctique, il ne suffit pas d’avoir une présence militaire, il faut aussi miser sur l’investissement économique, le développement et la réconciliation avec les peuples autochtones. Ceux d’entre nous qui vivent dans le Sud du Canada peuvent oublier parfois quelles sont nos frontières terrestres dans le Nord; par exemple, le Yukon partage une frontière avec l’Alaska. Par conséquent, la sécurité dans l’Arctique n’est pas seulement l’affaire des militaires, mais aussi de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et de la GRC.

Les Canadiens ne peuvent plus se permettre de sous-estimer la situation. Notre souveraineté et notre sécurité doivent être une préoccupation pour nous tous et demeurer des questions centrales et prioritaires.

Notre sécurité nationale dépend également d’une économie vigoureuse et productive.

Même si le Canada entretient depuis longtemps des relations mutuellement avantageuses avec bon nombre de ses alliés, la situation géopolitique actuelle laisse entrevoir des turbulences susceptibles de menacer notre sécurité économique et notre bien-être. Alors qu’un emploi sur six au pays est tributaire de nos exportations, un État étranger qui utilise le commerce comme arme menace directement les emplois et les moyens de subsistance des Canadiens.

Des entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs se retrouvent de plus en plus souvent dans le collimateur de gouvernements et d’entreprises de l’étranger qui cherchent à promouvoir leurs propres intérêts nationaux en ciblant le commerce, les partenariats d’investissement, les infrastructures essentielles ou l’accès aux technologies.

Ces politiques industrielles étrangères et ces mesures commerciales ciblées sont de nature protectionniste et, à long terme, elles auront des répercussions considérables sur les entreprises et la sécurité économique du Canada.

La résilience économique est tout aussi cruciale dans le domaine de l’agriculture. Face aux menaces que fait planer l’incertitude économique, les Canadiens s’inquiètent pour leur sécurité alimentaire.

Notre pays est un chef de file mondial dans le domaine des exportations agricoles depuis des générations. Bien que nos ressources agricoles soient très convoitées, nous perdons en compétitivité sur la scène internationale, et ce, même si nous continuons d’améliorer l’efficacité de notre production. De 2022 à 2023, le secteur agricole est passé du cinquième au huitième rang mondial au chapitre des exportations, et la part qu’il représente dans le PIB national est passée de 10 à 7 %. Aujourd’hui, l’incertitude causée par les droits de douane américains à laquelle s’ajoute le fardeau réglementaire coûteux que s’est imposé le Canada nuit à la confiance des investisseurs.

L’agriculture est relativement résiliente, ce qui lui permet d’absorber les chocs en période de tassement de l’activité économique. Le Canada pourrait être une puissance agricole, mais nous sous-estimons, sur-réglementons et sous-évaluons le secteur. Nous devrions pourtant saisir cette occasion en or et profiter des possibilités offertes par l’augmentation des investissements en capital.

Si nous devons recentrer nos priorités sur la sécurité nationale et nous préparer à un conflit économique, le moment est venu de libérer tout le potentiel de l’agriculture.

La santé est aussi un facteur déterminant de la sécurité nationale. Il y a un lien entre la capacité d’un pays à protéger sa souveraineté ainsi que le bien-être de sa population et l’efficacité de ses systèmes de santé.

La pandémie de COVID-19 a montré la nécessité de faire de la sécurité sanitaire un élément fondamental de la sécurité nationale, compte tenu de la mobilité de la population mondiale, de l’interdépendance économique internationale et de l’évolution de la situation géopolitique.

Les sociétés en bonne santé sont des sociétés stables jouissant d’une main-d’œuvre économiquement productive. Les atteintes à la sécurité des soins de santé, comme la mésinformation et la désinformation ou les cyberattaques contre les établissements de soins, constituent des attaques contre la sécurité nationale. Par conséquent, la notion de sécurité sanitaire doit aller au-delà de la perspective traditionnelle de santé publique pour englober le renforcement de la résilience des infrastructures essentielles en santé, l’investissement dans la cybersécurité des systèmes de soins de santé, le rapatriement au Canada de l’écosystème des sciences de la vie et de la biofabrication, la sécurisation des chaînes d’approvisionnement et l’amélioration de l’état de préparation de nos systèmes de santé.

Équipe Canada doit adopter une approche globale pour nous permettre de relever les défis changeants qui menacent notre souveraineté. En élargissant le débat sur la sécurité nationale au-delà du volet militaire pour inclure notamment les questions concernant l’agriculture, les affaires et la santé, nous pouvons renforcer notre identité nationale, accroître notre résilience et protéger le Canada dans l’avenir contre les pressions économiques et les menaces extérieures.

Notre série d’articles examine ces questions essentielles en profondeur.

Lisez la lettre d’opinion de la sénatrice Osler sur SenCAplus.

Lisez la lettre d’opinion de la sénatrice Patterson sur SenCAplus.

Lisez la lettre d’opinion de la sénatrice Robinson sur SenCAplus.

Lisez la lettre d’opinion de la sénatrice Ross sur SenCAplus.


La sénatrice F. Gigi Osler représente le Manitoba. Elle est une chirurgienne de renommée internationale et une ardente défenseure de la santé et des soins de santé.

La sénatrice Rebecca Patterson est une contre-amirale à la retraite et ancienne membre des Forces armées canadiennes comptant 34 années de service. Elle représente l’Ontario au Sénat.

La sénatrice Mary Robinson représente l’Île-du-Prince-Édouard. Agricultrice de sixième génération, la sénatrice est une voix forte pour l’industrie à l’échelle provinciale, nationale et mondiale.

La sénatrice Krista Ross représente le Nouveau-Brunswick. Elle a travaillé à la Chambre de commerce de Fredericton pendant 20 ans, d’abord comme directrice générale, de 1989 à 1997, puis comme PDG, de 2011 à 2023.

Une version de cet article a été publiée dans le journal The Hill Times le 27 mars 2025 (en anglais seulement).

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