Le sénateur Patterson, qui a contribué à la création du Nunavut, prend sa retraite après une carrière à défendre les intérêts du Nord
Le sénateur Dennis Patterson, ancien premier ministre des Territoires du Nord-Ouest, a contribué à redessiner la carte du Canada avec la création du Nunavut en 1999.
Tombé amoureux du Nord après avoir déménagé sur l’île de Baffin en tant que jeune avocat, le Vancouvérois d’origine a rejoint les dirigeants politiques inuits dans la campagne menée pendant deux décennies pour faire d’une partie des Territoires du Nord-Ouest une région inuite distincte.
Avant de prendre sa retraite le 30 décembre 2023, le sénateur Patterson s’est entretenu avec SenCAplus pour expliquer comment sa passion pour le Nord s’est transmise à son travail au Sénat.
Qu’est-ce qui vous a d’abord attiré dans le Nord et qu’est-ce qui vous y a retenu pendant 40 ans?
Lorsque j’étudiais le droit à l’Université Dalhousie, à Halifax, j’ai eu le privilège de faire partie d’un groupe qui a créé une clinique d’aide juridique gérée par des étudiants dans le quartier nord de la ville. Le Dalhousie Legal Aid Service perdure et il est le plus ancien programme de clinique juridique au Canada.
C’est alors qu’un ancien professeur a pensé que je pourrais être candidat pour diriger la clinique d’aide juridique de l’île de Baffin en tant que premier directeur. J’ai été embauché à l’improviste et j’ai quitté un bon emploi dans un cabinet d’avocats du sud pour prendre un congé d’un an afin d’aider à démarrer la clinique. Je me suis rapidement rendu compte qu’il s’agissait d’un énorme défi, que la communauté en était venue à compter sur moi et que le travail était important.
J’ai également été envoûté par la beauté de l’Arctique. Cela m’a changé de manière fondamentale. Je suis tombé amoureux de cette terre et de sa nature sauvage et préservée.
Je me suis retrouvé à participer à des expéditions de chasse avec les Inuits. J’ai été stupéfait par leur utilisation minutieuse des animaux, leur respect de la vie sauvage et la spiritualité de l’expérience.
Je suivais et aidais un chasseur plus âgé et expérimenté. J’étais heureux de monter sur le traîneau, d’acheter l’essence et de l’accompagner. Un jour, il nous a installés dans un endroit situé en aval du vent par rapport à un troupeau de caribous. À mon grand étonnement, il m’a remis une carabine.30-30 lorsqu’un grand caribou mâle est apparu à l’horizon. C’était le premier coup de fusil que je tirais de ma vie – je ne l’avais vu que dans les films westerns – et j’ai frappé ce magnifique caribou dès mon premier tir. Cela a changé ma vision de la vie et mon attitude à l’égard de la chasse.
Vous avez été député des Territoires du Nord-Ouest pendant 16 ans, puis premier ministre de 1987 à 1991. Comment votre carrière en politique vous a-t-elle préparé à votre rôle de sénateur?
Dans ce qui est aujourd’hui le Nunavut et ce qui était alors les Territoires du Nord-Ouest, nous avions un gouvernement dit de consensus. J’ai travaillé dans des comités qui n’étaient pas dominés par une majorité gouvernementale partisane. Nous avons travaillé ensemble de manière collaborative.
Je me suis senti chez moi au Sénat en raison de la nature moins partisane et du travail important que font les comités. Je pense que c’est aussi un avantage de connaitre les Robert’s Rules of Order. Je constate que l’on accorde de moins en moins d’importance à l’expérience politique lors de la nomination des nouveaux sénateurs, ce qui n’est pas sans fondement, mais il est également important d’avoir quelques personnes qui connaissent déjà les règles et le processus législatif.
Comment le Nunavut a-t-il évolué au cours des 24 années qui se sont écoulées depuis sa création?
J’ai travaillé avec de nombreux dirigeants et députés inuits impressionnants pour créer le Nunavut. Nous avons imaginé une nouvelle patrie pour les Inuits, qui préserverait et renforcerait la langue et la culture inuites. Nous voulions que les Inuits aient le degré d’autonomie le plus élevé de toutes les organisations autochtones du monde. Il est passionnant de voir les Inuits montrer la voie à suivre, en utilisant leur langue, en enrichissant leur culture et en développant l’économie du secteur privé, principalement grâce à l’exploitation minière.
Le territoire est encore confronté à des problèmes sociaux, notamment une crise du logement et un système d’éducation qui n’est pas encore bilingue et ne produit pas suffisamment de diplômés, mais le Nunavut reste une lueur d’espoir pour les peuples autochtones du monde entier.
Malgré votre riche expérience politique, y a-t-il quelque chose qui vous a surpris au Sénat?
Ce qui m’a surpris, c’est l’impact que le Sénat peut avoir sur le gouvernement fédéral. Au début de ma carrière au Sénat, j’ai été nommé vice-président du Comité sénatorial des pêches et des océans lorsque le gouvernement fédéral a tenté d’« automatiser » les phares éloignés sur les côtes est et ouest. Le ministère des Pêches et des Océans voulait supprimer les emplois des gardiens de phare et les remplacer par des lumières et des systèmes automatisés. Le président du comité, le regretté sénateur Bill Rompkey, et moi‑même avons mené une étude très détaillée et passionnante sur ce sujet.
Nous nous sommes rendus en hélicoptère jusqu’aux phares les plus éloignés des côtes est et ouest, et nous avons interrogé des gardiens de phare qui avaient effectué ce travail comme leurs pères, leurs grands-pères et même leurs arrière-grands-pères l’avaient fait avant eux. Nous nous sommes rendus dans des petites villes et nous avons parlé à des pêcheurs pour découvrir le travail extraordinaire des gardiens de phare, qui sauvent des vies, surveillent l’environnement et maintiennent les lumières dans des conditions météorologiques défavorables. Dans les quelques semaines qui ont suivi la publication de notre rapport, le gouvernement a fait marche arrière et a annoncé que les phares isolés conserveraient leurs gardiens. Cela m’a montré le pouvoir et la crédibilité des comités sénatoriaux.
J’ai été membre du Comité sénatorial des peuples autochtones, qui a contraint le gouvernement à éliminer de manière significative la discrimination fondée sur le sexe dans sa Loi sur les Indiens. Il reste encore quelques étapes à franchir pour remédier aux inégalités historiques, mais c’est le Sénat qui a imposé ce changement.
Vous êtes un défenseur de l’industrie du phoque au Canada et vous êtes connu pour porter des produits dérivés du phoque au Sénat et sur la Colline du Parlement. Pourquoi est-il important pour vous de porter (littéralement) cette cause sur votre cœur?
Je mets un point d’honneur à porter des peaux de phoque, à utiliser des porte-documents en peau de phoque et à célébrer la Journée du phoque sur la Colline parce que je comprends le mal, la douleur et les pertes financières que les Inuits ont endurés à cause de l’opposition à la chasse au phoque en Europe et dans le monde entier. C’est une grande injustice pour les chasseurs de phoques de subsistance de notre pays.
Les sénateurs doivent avoir un patrimoine net de 4 000 $ et posséder une propriété pour être nommés à la Chambre haute. Vous travailliez à l’élimination de cette exigence de longue date, notamment tout récemment au moyen du projet de loi S-228, Loi modifiant la Loi constitutionnelle de 1867 (qualifications des sénateurs en matière de propriété), 2021. Pourquoi est-ce important pour vous?
Cette exigence pour les sénateurs, telle qu’elle est définie dans notre Constitution, est élitiste et archaïque. Elle prive de nombreuses personnes de la possibilité d’être nommées au Sénat.
Les trois quarts des habitants du Nunavut n’ont pas le droit de siéger à la Chambre haute parce qu’ils vivent dans des logements sociaux. De nombreux membres des Premières Nations qui vivent dans des réserves n’ont pas le droit de poser leur candidature pour devenir sénateurs. Quiconque vit dans un appartement, loue une caravane et ou, même, possède une copropriété – car les Pères de la Confédération n’avaient pas envisagé la copropriété lorsqu’ils ont élaboré ces dispositions – ne peut pas siéger au Sénat. S’il est important que les sénateurs résident dans la région qu’ils représentent, la nature de leur logement et leur richesse ne devraient pas avoir d’importance.
Quel conseil donneriez-vous au prochain sénateur qui représentera le Nunavut?
Profitez de cette tribune, exprimez-vous et soyez reconnaissant d’être la seule voix du Nunavut au Sénat. Chérissez le privilège d’avoir cette voix très forte.
Vous pouvez changer les choses. Vous pouvez déplacer des montagnes – quand bien même ce serait d’un centimètre ou deux.
Que comptez-vous faire pendant votre retraite?
Je vais m’installer dans ma province d’origine, la Colombie-Britannique, pour ma retraite. J’ai un fils et quatre petits-enfants dans le Nord, ainsi que des amis de longue date, et je vais donc rester en contact avec eux.
Je suis également très enthousiaste à l’idée d’écrire un livre sur l’évolution du Nunavut et de raconter les histoires que j’ai eu le privilège de vivre au fil des ans.
C’est une leçon d’humilité que d’être un non-Inuk représentant le Nunavut au Sénat. J’ai dû me faire traîner de force dans ce bureau parce que la population du Nunavut est composée à 85 % d’Inuits et que je pense que le sénateur du territoire doit refléter cette réalité. Beaucoup de mes amis inuits ont été surpris par ma nomination, mais j’ai reçu un grand soutien de la part des dirigeants inuits du Nunavut.
Pour en savoir plus sur le sénateur Patterson, consultez cette entrevue réalisée en 2016.
L’honorable Dennis Glen Patterson a pris sa retraite du Sénat du Canada en décembre 2023. Visitez le site web Parlinfo de la bibliothèque du parlement et apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.
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Tombé amoureux du Nord après avoir déménagé sur l’île de Baffin en tant que jeune avocat, le Vancouvérois d’origine a rejoint les dirigeants politiques inuits dans la campagne menée pendant deux décennies pour faire d’une partie des Territoires du Nord-Ouest une région inuite distincte.
Avant de prendre sa retraite le 30 décembre 2023, le sénateur Patterson s’est entretenu avec SenCAplus pour expliquer comment sa passion pour le Nord s’est transmise à son travail au Sénat.
Qu’est-ce qui vous a d’abord attiré dans le Nord et qu’est-ce qui vous y a retenu pendant 40 ans?
Lorsque j’étudiais le droit à l’Université Dalhousie, à Halifax, j’ai eu le privilège de faire partie d’un groupe qui a créé une clinique d’aide juridique gérée par des étudiants dans le quartier nord de la ville. Le Dalhousie Legal Aid Service perdure et il est le plus ancien programme de clinique juridique au Canada.
C’est alors qu’un ancien professeur a pensé que je pourrais être candidat pour diriger la clinique d’aide juridique de l’île de Baffin en tant que premier directeur. J’ai été embauché à l’improviste et j’ai quitté un bon emploi dans un cabinet d’avocats du sud pour prendre un congé d’un an afin d’aider à démarrer la clinique. Je me suis rapidement rendu compte qu’il s’agissait d’un énorme défi, que la communauté en était venue à compter sur moi et que le travail était important.
J’ai également été envoûté par la beauté de l’Arctique. Cela m’a changé de manière fondamentale. Je suis tombé amoureux de cette terre et de sa nature sauvage et préservée.
Je me suis retrouvé à participer à des expéditions de chasse avec les Inuits. J’ai été stupéfait par leur utilisation minutieuse des animaux, leur respect de la vie sauvage et la spiritualité de l’expérience.
Je suivais et aidais un chasseur plus âgé et expérimenté. J’étais heureux de monter sur le traîneau, d’acheter l’essence et de l’accompagner. Un jour, il nous a installés dans un endroit situé en aval du vent par rapport à un troupeau de caribous. À mon grand étonnement, il m’a remis une carabine.30-30 lorsqu’un grand caribou mâle est apparu à l’horizon. C’était le premier coup de fusil que je tirais de ma vie – je ne l’avais vu que dans les films westerns – et j’ai frappé ce magnifique caribou dès mon premier tir. Cela a changé ma vision de la vie et mon attitude à l’égard de la chasse.
Vous avez été député des Territoires du Nord-Ouest pendant 16 ans, puis premier ministre de 1987 à 1991. Comment votre carrière en politique vous a-t-elle préparé à votre rôle de sénateur?
Dans ce qui est aujourd’hui le Nunavut et ce qui était alors les Territoires du Nord-Ouest, nous avions un gouvernement dit de consensus. J’ai travaillé dans des comités qui n’étaient pas dominés par une majorité gouvernementale partisane. Nous avons travaillé ensemble de manière collaborative.
Je me suis senti chez moi au Sénat en raison de la nature moins partisane et du travail important que font les comités. Je pense que c’est aussi un avantage de connaitre les Robert’s Rules of Order. Je constate que l’on accorde de moins en moins d’importance à l’expérience politique lors de la nomination des nouveaux sénateurs, ce qui n’est pas sans fondement, mais il est également important d’avoir quelques personnes qui connaissent déjà les règles et le processus législatif.
Comment le Nunavut a-t-il évolué au cours des 24 années qui se sont écoulées depuis sa création?
J’ai travaillé avec de nombreux dirigeants et députés inuits impressionnants pour créer le Nunavut. Nous avons imaginé une nouvelle patrie pour les Inuits, qui préserverait et renforcerait la langue et la culture inuites. Nous voulions que les Inuits aient le degré d’autonomie le plus élevé de toutes les organisations autochtones du monde. Il est passionnant de voir les Inuits montrer la voie à suivre, en utilisant leur langue, en enrichissant leur culture et en développant l’économie du secteur privé, principalement grâce à l’exploitation minière.
Le territoire est encore confronté à des problèmes sociaux, notamment une crise du logement et un système d’éducation qui n’est pas encore bilingue et ne produit pas suffisamment de diplômés, mais le Nunavut reste une lueur d’espoir pour les peuples autochtones du monde entier.
Malgré votre riche expérience politique, y a-t-il quelque chose qui vous a surpris au Sénat?
Ce qui m’a surpris, c’est l’impact que le Sénat peut avoir sur le gouvernement fédéral. Au début de ma carrière au Sénat, j’ai été nommé vice-président du Comité sénatorial des pêches et des océans lorsque le gouvernement fédéral a tenté d’« automatiser » les phares éloignés sur les côtes est et ouest. Le ministère des Pêches et des Océans voulait supprimer les emplois des gardiens de phare et les remplacer par des lumières et des systèmes automatisés. Le président du comité, le regretté sénateur Bill Rompkey, et moi‑même avons mené une étude très détaillée et passionnante sur ce sujet.
Nous nous sommes rendus en hélicoptère jusqu’aux phares les plus éloignés des côtes est et ouest, et nous avons interrogé des gardiens de phare qui avaient effectué ce travail comme leurs pères, leurs grands-pères et même leurs arrière-grands-pères l’avaient fait avant eux. Nous nous sommes rendus dans des petites villes et nous avons parlé à des pêcheurs pour découvrir le travail extraordinaire des gardiens de phare, qui sauvent des vies, surveillent l’environnement et maintiennent les lumières dans des conditions météorologiques défavorables. Dans les quelques semaines qui ont suivi la publication de notre rapport, le gouvernement a fait marche arrière et a annoncé que les phares isolés conserveraient leurs gardiens. Cela m’a montré le pouvoir et la crédibilité des comités sénatoriaux.
J’ai été membre du Comité sénatorial des peuples autochtones, qui a contraint le gouvernement à éliminer de manière significative la discrimination fondée sur le sexe dans sa Loi sur les Indiens. Il reste encore quelques étapes à franchir pour remédier aux inégalités historiques, mais c’est le Sénat qui a imposé ce changement.
Vous êtes un défenseur de l’industrie du phoque au Canada et vous êtes connu pour porter des produits dérivés du phoque au Sénat et sur la Colline du Parlement. Pourquoi est-il important pour vous de porter (littéralement) cette cause sur votre cœur?
Je mets un point d’honneur à porter des peaux de phoque, à utiliser des porte-documents en peau de phoque et à célébrer la Journée du phoque sur la Colline parce que je comprends le mal, la douleur et les pertes financières que les Inuits ont endurés à cause de l’opposition à la chasse au phoque en Europe et dans le monde entier. C’est une grande injustice pour les chasseurs de phoques de subsistance de notre pays.
Les sénateurs doivent avoir un patrimoine net de 4 000 $ et posséder une propriété pour être nommés à la Chambre haute. Vous travailliez à l’élimination de cette exigence de longue date, notamment tout récemment au moyen du projet de loi S-228, Loi modifiant la Loi constitutionnelle de 1867 (qualifications des sénateurs en matière de propriété), 2021. Pourquoi est-ce important pour vous?
Cette exigence pour les sénateurs, telle qu’elle est définie dans notre Constitution, est élitiste et archaïque. Elle prive de nombreuses personnes de la possibilité d’être nommées au Sénat.
Les trois quarts des habitants du Nunavut n’ont pas le droit de siéger à la Chambre haute parce qu’ils vivent dans des logements sociaux. De nombreux membres des Premières Nations qui vivent dans des réserves n’ont pas le droit de poser leur candidature pour devenir sénateurs. Quiconque vit dans un appartement, loue une caravane et ou, même, possède une copropriété – car les Pères de la Confédération n’avaient pas envisagé la copropriété lorsqu’ils ont élaboré ces dispositions – ne peut pas siéger au Sénat. S’il est important que les sénateurs résident dans la région qu’ils représentent, la nature de leur logement et leur richesse ne devraient pas avoir d’importance.
Quel conseil donneriez-vous au prochain sénateur qui représentera le Nunavut?
Profitez de cette tribune, exprimez-vous et soyez reconnaissant d’être la seule voix du Nunavut au Sénat. Chérissez le privilège d’avoir cette voix très forte.
Vous pouvez changer les choses. Vous pouvez déplacer des montagnes – quand bien même ce serait d’un centimètre ou deux.
Que comptez-vous faire pendant votre retraite?
Je vais m’installer dans ma province d’origine, la Colombie-Britannique, pour ma retraite. J’ai un fils et quatre petits-enfants dans le Nord, ainsi que des amis de longue date, et je vais donc rester en contact avec eux.
Je suis également très enthousiaste à l’idée d’écrire un livre sur l’évolution du Nunavut et de raconter les histoires que j’ai eu le privilège de vivre au fil des ans.
C’est une leçon d’humilité que d’être un non-Inuk représentant le Nunavut au Sénat. J’ai dû me faire traîner de force dans ce bureau parce que la population du Nunavut est composée à 85 % d’Inuits et que je pense que le sénateur du territoire doit refléter cette réalité. Beaucoup de mes amis inuits ont été surpris par ma nomination, mais j’ai reçu un grand soutien de la part des dirigeants inuits du Nunavut.
Pour en savoir plus sur le sénateur Patterson, consultez cette entrevue réalisée en 2016.
L’honorable Dennis Glen Patterson a pris sa retraite du Sénat du Canada en décembre 2023. Visitez le site web Parlinfo de la bibliothèque du parlement et apprenez-en davantage sur son travail au Parlement.