Ottawa - Dernièrement, le huard a plongé à son niveau le plus bas depuis 2003. Les conséquences de cette chute sur l’économie canadienne et les consommateurs ne sont pas claires. Cette dépréciation de notre monnaie est-elle bonne ou mauvaise pour le pays? Le Comité sénatorial permanent des banques et du commerce va tenter d’analyser cette question dans une étude détaillée qu’il entreprendra aujourd’hui au sujet de la baisse de la valeur d’échange du dollar canadien.

« Les Canadiens doivent savoir clairement ce qui arrive à leur dollar et pourquoi car ce qui se passe n’est pas quelque chose d’abstrait. La situation a des conséquences bien réelles sur leur vie quotidienne. Dans le cadre de cette étude, le Comité sénatorial permanent des banques et du commerce entend leur permettre d’y voir un peu plus clair, » a déclaré le sénateur David Tkachuk, président du Comité.

« Il nous faut plus qu’un dollar faible pour stimuler les exportations; le Canada doit se doter d’une nouvelle stratégie commerciale globale. » a ajouté la sénatrice Céline Hervieux-Payette, vice présidente du Comité.

Même si le Comité considère que la chute du dollar canadien est en grande partie attribuable à la faiblesse des cours du pétrole et à la vitalité de l’économie américaine, il recueillera les témoignages d’économistes des secteurs bancaire et financier ainsi que du gouvernement afin d’obtenir une idée plus précise de la situation. Il examinera aussi les répercussions des accords commerciaux et l’effet des approches divergentes adoptées par le Canada et les États Unis en matière de politique monétaire. Il tentera également de savoir si le dollar canadien peut s’apprécier, et ce, même si les cours du pétrole restent à de bas niveaux.

Le Comité cherchera également à savoir si des changements dans les politiques fédérales pourraient atténuer les conséquences négatives de la faible valeur relative du dollar canadien. À la lumière de ses observations, il fera quelques recommandations sur les mesures à envisager.

Le Comité tiendra ses premières audiences sur la question aujourd’hui. Il recueillera les témoignages de représentants du ministère des Finances du Canada, de la Banque du Canada et d’Exportation et Développement Canada.

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