Des sénateurs écoutent des communautés autochtones de l’Ouest du Canada sur leur perspective quant à une nouvelle relation
Des communautés autochtones de l’Ouest du Canada ont accueilli des membres du Comité sénatorial des peuples autochtones alors qu’ils poursuivent leur étude sur une nouvelle relation entre le Canada et les Premières Nations, les Inuits et les Métis.
En mission d’étude durant la semaine du 19 mars 2018, les sénateurs ont tenu des audiences publiques pour entendre le point de vue de leaders, d’aînés et de jeunes de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba.
« Nous sommes déterminés à améliorer les choses », a déclaré le sénateur Dennis Patterson. « Nos visites nous ont beaucoup inspirés. »
Jour 1
Dans la nation Siksika, située le long de la rivière Bow, au sud-est de Calgary, les sénateurs ont entendu les leaders des Nations de la Blackfoot Confederacy, qui représente environ un quart des Premières Nations de l’Alberta.
Les dirigeants communautaires ont parlé de leur résilience et de ce qu’ils ont su accomplir, tel que la création de l’un des premiers bureaux de la protection de l’enfance au Canada à être établi dans une communauté autochtone.
« Il est important que chaque Première Nation soit mieux connue », a dit le chef Joe Weasel Child au comité.
Jour 2
À Buffalo Lake, une communauté métisse au nord-est d’Edmonton, de jeunes étudiants métis ont expliqué aux sénateurs que leur établissement est le seul de la région à ne pas avoir d’école locale.
La présidente du comité, la sénatrice Lillian Eva Dyck, s’est inspirée de l’artisanat local pour une métaphore sur la nécessité de rebâtir la relation du Canada avec les peuples autochtones.
« Lorsque l’on tisse quelque chose, celle-ci devient plus forte », a-t-elle fait remarquer.
Jour 3
Le comité s’est ensuite rendu à l’Île-à-la-Crosse, en Saskatchewan, par la route en gravier qui mène à cette communauté éloignée.
Lorsque cette route est inondée ou fermée en raison de la glace, les habitants se trouvent coincés chez eux.
Il n’en demeure pas moins que cette communauté métisse d’environ 1 200 personnes peut se vanter de son impressionnante usine de traitement du poisson, qui traite jusqu’à 750 000 kilogrammes de poisson par année et compte présentement 17 employés à temps plein.
Les membres du comité ont été accueillis à l’école secondaire de l’endroit, qui offre un programme d’éducation aux adultes. Les sénateurs, remplis de gratitude, se sont vu offrir un repas chaud de ragoût et de pain bannock frit préparé par les étudiants en économie domestique. Si certains ont parlé de projets d’études universitaires, bon nombre d’entre eux ont exprimé le désir de retourner à l’Île‑à‑la‑Crosse afin de préserver un lien avec leur culture et leur langue.
Le maire Duane Favel a déclaré que les résidents de l’endroit « ne savent pas trop quel genre de relation ils devraient avoir avec le gouvernement fédéral ».
Il s’est néanmoins montré optimiste : « Nous avons bon espoir que nous saurons contourner les obstacles qui se dressent devant nous depuis des dizaines d’années. »
Le sénateur Christmas a exprimé son admiration pour les gens de l’Île-à-la-Crosse.
« Je sens la fierté que vous inspirent vos enfants, » a-t-il dit. « Et je vois que ces enfants sont fiers de ce qu’ils sont. »
Jour 4
Le lendemain, les membres du comité ont rencontré des Autochtones détenus au pénitencier de la Saskatchewan, à Prince Albert.
Les détenus autochtones sont inscrits au programme « Pathways », qui vise à fournir un système d’aide adapté à leur culture. Les participants au programme se sont joints aux sénateurs pour une cérémonie de purification à la sauge et ont ensuite raconté leur histoire.
Les Autochtones sont nettement surreprésentés dans le système correctionnel fédéral. Les sénateurs ont pris connaissance des efforts déployés pour y intégrer des éléments de la culture autochtone et la façon dont ces efforts contribuent à améliorer les perspectives de réinsertion des détenus.
Les sénateurs ont ensuite consacré le reste de la journée à s’entretenir avec des membres de la communauté métisse de Prince Albert.
Selon le vice-président du comité, le sénateur Scott Tannas, cette mission d’étude a permis au comité d’examiner de nombreuses questions alors qu’il s’apprête à rédiger son rapport et à formuler ses recommandations et plans d’action qui en découleront.
« Le but du projet est de définir à quoi ressemblerait une nouvelle relation réussie », a déclaré le sénateur Tannas. « Pour réussir, il faut savoir clairement ce que l’on cherche à accomplir. Cela est crucial – non seulement pour les peuples autochtones, mais aussi pour tous les Canadiens. »
Articles connexes
Étiquettes
Nouvelles des comités
Des sénateurs écoutent des communautés autochtones de l’Ouest du Canada sur leur perspective quant à une nouvelle relation
Des communautés autochtones de l’Ouest du Canada ont accueilli des membres du Comité sénatorial des peuples autochtones alors qu’ils poursuivent leur étude sur une nouvelle relation entre le Canada et les Premières Nations, les Inuits et les Métis.
En mission d’étude durant la semaine du 19 mars 2018, les sénateurs ont tenu des audiences publiques pour entendre le point de vue de leaders, d’aînés et de jeunes de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba.
« Nous sommes déterminés à améliorer les choses », a déclaré le sénateur Dennis Patterson. « Nos visites nous ont beaucoup inspirés. »
Jour 1
Dans la nation Siksika, située le long de la rivière Bow, au sud-est de Calgary, les sénateurs ont entendu les leaders des Nations de la Blackfoot Confederacy, qui représente environ un quart des Premières Nations de l’Alberta.
Les dirigeants communautaires ont parlé de leur résilience et de ce qu’ils ont su accomplir, tel que la création de l’un des premiers bureaux de la protection de l’enfance au Canada à être établi dans une communauté autochtone.
« Il est important que chaque Première Nation soit mieux connue », a dit le chef Joe Weasel Child au comité.
Jour 2
À Buffalo Lake, une communauté métisse au nord-est d’Edmonton, de jeunes étudiants métis ont expliqué aux sénateurs que leur établissement est le seul de la région à ne pas avoir d’école locale.
La présidente du comité, la sénatrice Lillian Eva Dyck, s’est inspirée de l’artisanat local pour une métaphore sur la nécessité de rebâtir la relation du Canada avec les peuples autochtones.
« Lorsque l’on tisse quelque chose, celle-ci devient plus forte », a-t-elle fait remarquer.
Jour 3
Le comité s’est ensuite rendu à l’Île-à-la-Crosse, en Saskatchewan, par la route en gravier qui mène à cette communauté éloignée.
Lorsque cette route est inondée ou fermée en raison de la glace, les habitants se trouvent coincés chez eux.
Il n’en demeure pas moins que cette communauté métisse d’environ 1 200 personnes peut se vanter de son impressionnante usine de traitement du poisson, qui traite jusqu’à 750 000 kilogrammes de poisson par année et compte présentement 17 employés à temps plein.
Les membres du comité ont été accueillis à l’école secondaire de l’endroit, qui offre un programme d’éducation aux adultes. Les sénateurs, remplis de gratitude, se sont vu offrir un repas chaud de ragoût et de pain bannock frit préparé par les étudiants en économie domestique. Si certains ont parlé de projets d’études universitaires, bon nombre d’entre eux ont exprimé le désir de retourner à l’Île‑à‑la‑Crosse afin de préserver un lien avec leur culture et leur langue.
Le maire Duane Favel a déclaré que les résidents de l’endroit « ne savent pas trop quel genre de relation ils devraient avoir avec le gouvernement fédéral ».
Il s’est néanmoins montré optimiste : « Nous avons bon espoir que nous saurons contourner les obstacles qui se dressent devant nous depuis des dizaines d’années. »
Le sénateur Christmas a exprimé son admiration pour les gens de l’Île-à-la-Crosse.
« Je sens la fierté que vous inspirent vos enfants, » a-t-il dit. « Et je vois que ces enfants sont fiers de ce qu’ils sont. »
Jour 4
Le lendemain, les membres du comité ont rencontré des Autochtones détenus au pénitencier de la Saskatchewan, à Prince Albert.
Les détenus autochtones sont inscrits au programme « Pathways », qui vise à fournir un système d’aide adapté à leur culture. Les participants au programme se sont joints aux sénateurs pour une cérémonie de purification à la sauge et ont ensuite raconté leur histoire.
Les Autochtones sont nettement surreprésentés dans le système correctionnel fédéral. Les sénateurs ont pris connaissance des efforts déployés pour y intégrer des éléments de la culture autochtone et la façon dont ces efforts contribuent à améliorer les perspectives de réinsertion des détenus.
Les sénateurs ont ensuite consacré le reste de la journée à s’entretenir avec des membres de la communauté métisse de Prince Albert.
Selon le vice-président du comité, le sénateur Scott Tannas, cette mission d’étude a permis au comité d’examiner de nombreuses questions alors qu’il s’apprête à rédiger son rapport et à formuler ses recommandations et plans d’action qui en découleront.
« Le but du projet est de définir à quoi ressemblerait une nouvelle relation réussie », a déclaré le sénateur Tannas. « Pour réussir, il faut savoir clairement ce que l’on cherche à accomplir. Cela est crucial – non seulement pour les peuples autochtones, mais aussi pour tous les Canadiens. »