17 sénateurs sur la semaine de la responsabilisation de l'Iran
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La Semaine de la responsabilisation de l’Iran sur la Colline du Parlement nous a donné l’occasion de parler de la liberté de religion et des récents changements dans la politique canadienne à l’égard de l’Iran. J’ai coparrainé les activités de cette semaine avec des collègues de la Chambre des communes. Ces activités comprenaient des déclarations et des questions à la Chambre des communes et au Sénat, la présentation de pétitions et une soirée de discussion.
Le 10 mai, j’ai pris la parole au Sénat dans le cadre d’une interpellation sur les prisonniers iraniens dans le but d’attirer l’attention sur les atrocités qui sont commises tous les jours en Iran au chapitre des droits de la personne. Durant l’interpellation, 15 autres sénateurs ont chacun pris la parole pour parler d’un prisonnier incarcéré à tort.
Le Canada en est à un point critique en ce qui concerne sa politique iranienne; il devrait juger l’Iran en fonction de ses actes plutôt que de ses mots.
Sénatrice Linda Frum
Enquête du Sénat sur les prisonniers Iraniens
Sénatrice Linda Frum, Ontario
"Honorables sénateurs, au cours des trois années qui se sont écoulées depuis que le Sénat a lancé une enquête sur les violations des droits de la personne des prisonniers politiques en Iran, le sort des dissidents politiques, des gais et lesbiennes, des journalistes, des blogueurs et des membres de minorités religieuses n'a fait qu'empirer.
Entre 2013 et 2016, au moins 2 141 exécutions ont été ordonnées par le pouvoir judiciaire en Iran, soit le pire bilan par habitant dans le monde. En date de janvier 2016, 161 jeunes contrevenants attendaient leur exécution.
Aujourd'hui, au Sénat, je voudrais remercier les sénateurs qui se joindront à moi dans cette interpellation sur les violations grotesques des droits de la personne qui ont lieu tous les jours en Iran, en particulier dans les prisons iraniennes, où les prisonniers doivent constamment endurer l'isolement, la torture, le viol et les simulations d'exécution."
Sénateur Daniel Lang, Yukon
"Chers collègues, je prends également la parole aujourd'hui pour attirer votre attention sur le traitement illégal et inhumain d'Ali Amir Amirgholi, un défenseur des droits de la personne de 33 ans et un ancien étudiant universitaire qui est actuellement détenu dans la section 8 de la tristement célèbre prison d'Evin à Téhéran.
Chers collègues, la prison d'Evin est l'une des pires prisons au monde.
Même si Amir est un prisonnier d'opinion, il semble qu'il soit détenu dans une cellule avec de dangereux prisonniers qui souffrent de maladies mortelles, au lieu d'être détenu avec des prisonniers politiques. Chers collègues, si nous laissons les autorités iraniennes agir comme elles l'entendent, Amir demeurera détenu pour les 20 prochaines années, s'il y survit."
Sénateur Jim Cowan, Nouvelle-Écosse
"Honorables sénateurs, récemment, j'ai appris avec inquiétude que 2015 a été l'une des années les plus sombres de l'histoire de la République islamique d'Iran. Selon de nombreuses sources, dont les Nations Unies et Amnistie internationale, plus de 900 exécutions ont eu lieu en Iran en 2015. Il s'agirait du nombre le plus élevé depuis 1989. Aussi horrible que cela puisse être, le bilan du gouvernement iranien au chapitre des peines de mort n'a pas eu d'effet sur les relations du pays avec la communauté internationale. Il est extrêmement triste que la fin des nombreuses années d'isolement de l'Iran coïncide avec l'augmentation du nombre de mises à mort par les autorités iraniennes.
Je vais parler aujourd'hui de quatre prisonniers politiques qui sont condamnés à mort en Iran. Je signale qu'il y en a des dizaines d'autres qui attendent actuellement d'être exécutés."
Sénatrice Salma Autallahjan, Ontario
"Honorables sénateurs, je prends la parole pour exprimer ma solidarité aux étudiants qui ont été emprisonnés en Iran, et je vous parlerai de deux de ces cas aujourd'hui.
Sakhi Reigi, un Iranien membre de la minorité ethnique baloutche, était un blogueur et un étudiant qui faisait une majeure en développement de logiciels quand il fut arrêté par les autorités iraniennes à l'été 2009. Il avait 31 ans à l'époque, et il ne lui restait que deux sessions pour obtenir son diplôme.
Sakhi était aussi un étudiant bénévole pour la campagne présidentielle de Mir Hossein Moussavi, et son arrestation est survenue seulement quelques jours après l'annonce des résultats des élections présidentielles de 2009 en Iran. Un tribunal iranien a, par la suite, condamné Sakhi à 20 ans de prison pour avoir soi-disant porté atteinte à la sécurité nationale et diffusé de la propagande contre le régime."
Sénatrice Raynell Andreychuk, Saskatchewan
"Honorables sénateurs, j'interviens également aujourd'hui pour attirer votre attention sur le sort de trois journalistes kurdes emprisonnés en Iran : Mohammad Sadiq Kaboudvand, Kamal Sharifi et Adnan Hassanpour.
Mohammad Sadiq Kaboudvand fut arrêté en 2007 et condamné à une peine d'emprisonnement de neuf ans et dix mois dans la tristement célèbre prison d'Evin. Fondateur de la Kurdistan Human Rights Organization et éditeur d'un hebdomadaire intitulé Payam-e Mardom — le message du peuple — il fut accusé d'« atteinte à la sécurité nationale », de « propagande », d'« opposition aux lois pénales islamiques » et de « défense des intérêts de prisonniers politiques ». Adnan Hassanpour fut lui aussi arrêté en 2007 et accusé d'infractions similaires. La peine de mort qu'il se vit imposer à l'origine fut réduite à une peine de prison de 15 ans à purger dans la prison centrale de Zahedan.
Enfin, Kamal Sharifi a été arrêté par les autorités iraniennes en 1989, accusé d'appartenance aux groupes d'opposition kurdes. Il purge une peine de prison de 30 ans dans la prison de Minab."
Sénatrice Lynn Beyak, Ontario
"Honorables sénateurs, je prends la parole pour parler de Nahid Gorji, une Iranienne ordinaire, citoyenne et mère comme beaucoup d'entre nous, que des agents du renseignement iranien ont arrêtée en octobre 2014, après avoir attaqué en pleine nuit sa maison située à Mashhad, dans le Nord de l'Iran.
Plusieurs sources ont confirmé que Nahid est punie pour une chose à laquelle nous nous adonnons tous les jours, c'est-à-dire clavarder simplement sur Facebook ou effectuer d'autres activités dans les médias sociaux.
Nahid a été détenue pendant une année complète, sans qu'aucune accusation n'ait été portée, avant d'être libérée en octobre 2015, le jour de l'anniversaire de son arrestation."
Sénateur Norman Doyle, Terre-Neuve-et-Labrador
"Honorables sénateurs, Zeynab Jalalian avait 25 ans lorsqu'elle a été arrêtée par les autorités iraniennes, en mars 2008, puis emprisonnée. Elle a maintenant 34 ans et elle croupit encore en prison.
Zeynab, une Kurde qui défend les droits des femmes, a été détenue pendant deux ans sans qu'aucune accusation ne soit portée contre elle. Pendant ce temps, sa vie a constamment été mise en danger et elle a passé de longues périodes en isolement. Elle a été interrogée brutalement et torturée, psychologiquement et physiquement, pour la pousser à faire des aveux liés aux accusations portées contre elle, comme celle d'avoir appuyé les groupes d'opposition kurdes en participant à des opérations armées.
Des sources proches de Zeynab ont affirmé qu'elle a rejeté les accusations qui ont été portées contre elle et qu'elle a refusé de collaborer avec les autorités en leur faisant des aveux. Par conséquent, en 2009, un tribunal iranien a condamné illégalement à mort Zeynab en se fondant sur une accusation vague et sans fondement, celle d'avoir « déclaré la guerre à Dieu."
Sénatrice Joan Fraser, Québec
"Chers collègues, je veux d'abord féliciter la sénatrice Frum de lancer cette interpellation. Il s'agit d'un dossier extrêmement grave, et nous sommes reconnaissants à la sénatrice de commencer à s'en occuper.
Certains ont laissé entendre que le gouvernement avait tort de reprendre le dialogue avec l'Iran à cause des exactions commises par ce régime. À mon avis, il est opportun de renouer avec ce pays, dans une large mesure justement à cause de l'oppression qui y sévit, car on ne peut espérer influencer des gens à qui on ne parle pas.
Je n'oublierai jamais le jour où, dans le cadre d'une délégation parlementaire qui s'était rendue à Cuba il y a plusieurs années, j'ai rencontré à l'ambassade, et sur invitation de l'ambassadeur, des Cubains qui avaient purgé une peine sévère pour avoir osé exercer leur liberté d'expression. Cette rencontre était très importante à leurs yeux. Nous n'aurions pas pu les encourager en personne si le Canada avait, à l'instar des États-Unis, boycotté tout ce qui provient de Cuba. Je crois que nous avons contribué à changer les choses à Cuba parce que nous avons maintenu le contact, et j'espère que, au fil du temps, nous pourrons au moins apporter une modeste contribution de ce genre en Iran."
Sénateur Stephen Greene, Nouvelle-Écosse
"Mesdames et messieurs, je prends la parole à l'appui de l'interpellation de la sénatrice Frum concernant les violations des droits de la personne en Iran. Je la remercie beaucoup de son intervention.
Plus particulièrement, j'aimerais souligner le cas du prisonnier politique Mohammad Saber Malek Raisi, membre de la minorité ethnique baloutche de l'Iran, qui a été arrêté en 2009 à l'âge de 15 ans.
Même s'il est vrai que le prisonnier politique de l'un peut parfois être le terroriste de l'autre, il est évident que Mohammad n'est pas un terroriste. Selon Amnistie internationale, la seule raison pour laquelle Mohammad a été arrêté, c'était pour forcer son grand frère, Abdol Rahman, à retourner en Iran, qu'il a fui en 2009."
Sénatrice Elizabeth Marshall, Terre-Neuve-et-Labrador
"Honorables sénateurs, selon de nombreuses sources iraniennes, la situation des droits de la personne en Iran ne s'est nullement améliorée à la suite de l'élection d'un président plus modéré en 2013. Malgré le changement de dirigeant, des centaines d'Iraniens faits prisonniers politiques demeurent derrière les barreaux et plusieurs d'entre eux sont torturés ou mis en isolement cellulaire.
Je voudrais vous faire part de l'inquiétude particulière que je ressens au sujet de M. Saeed Shirzad, prisonnier d'opinion détenu à la prison de Rajai Shahr, qui compte parmi les prisons les plus dures de l'Iran. Défenseur non violent des droits civils, Saeed avait été arrêté une première fois en août 2012 en même temps que des dizaines d'autres pour s'être porté volontaire dans le cadre d'une initiative indépendante destinée à aider les victimes d'un tremblement de terre survenu dans la province iranienne d'Azerbaïdjan orientale.
Saeed avait été relâché après 19 jours de détention, mais avait poursuivi ses efforts pacifiques en faveur des droits de la personne. Selon des proches, ses activités étaient axées sur la défense des droits des travailleurs juvéniles de l'Iran et sur l'éducation des enfants des prisonniers politiques."
Sénatrice Carolyn Stewart Olsen, Nouveau-Burnswick
"Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd'hui pour appuyer les enseignants iraniens. Je voudrais vous raconter l'histoire d'Esmail Abdi, qui enseigne les mathématiques au niveau secondaire et qui est secrétaire général de l'Association professionnelle des enseignants iraniens.
M. Abdi a été arrêté le 27 juin 2015 parce qu'il aurait tenté de quitter l'Iran pour obtenir un visa canadien de visiteur. M. Abdi devait assister au septième congrès mondial de l'Internationale de l'éducation, qui devait avoir lieu ici à Ottawa. Peu après son arrestation, il a été transféré à la prison bien connue d'Evin, qui est dirigée par la Garde révolutionnaire iranienne, dont certains éléments sont désignés comme entités terroristes par le gouvernement du Canada."
Sénateur Jim Munson, Ontario
"Honorables sénateurs, il fut un temps où j'étais journaliste. Vers la fin des années 1980, j'ai été dépêché en Iran alors que je travaillais à Londres. Nous avions été bien accueillis. À l'époque, le gouvernement iranien avait même invité des journalistes occidentaux à venir dans le pays. J'avais compris que ce voyage ne se déroulerait pas trop bien lorsque nous avions été bloqués dans le chenal de Chatt-el-Arab pendant les combats entre l'Iran et l'Irak. Ce fut une semaine vraiment horrible. Je ne pensais pas pouvoir le dire — je ne l'ai d'ailleurs jamais fait en public —, mais lorsqu'on nous a ramenés à Téhéran à bord d'un avion Hercules, je me suis dit : « Mon Dieu, c'est bon d'être de retour à Téhéran. »
Toutefois, lorsque nous sommes arrivés à Téhéran, les autorités nous avaient obligés à marcher le long d'un tapis portant l'image du président des États-Unis. Les responsables voulaient nous imposer de nous essuyer les pieds sur la face du président américain. Je n'allais certainement pas le faire. J'avais donc sauté par-dessus."
Sénateur David Tkachuk, Saskatchewan
"Je qui sont des amis d'enfance prends la parole au nom des deux prisonniers politiques kurdes Zanyar et Loghman Moradi. Ces deux hommes qui sont des amis d'enfance ont été illégalement arrêtés par les autorités iraniennes à l'été de 2009 et gardés en détention pendant un an sans accusation. Ils ont finalement été accusés du meurtre du fils d'un imam et condamnés à mort en décembre 2010 à l'issue d'un simulacre de procès. Jusqu'ici, les autorités iraniennes n'ont jamais présenté d'autres preuves que des aveux forcés pour appuyer les allégations contre les deux hommes. À l'instar des autres prisonniers politiques en Iran, Zanyar et Loghman n'ont pas pu voir leur avocat ni se défendre eux-mêmes devant le tribunal. Des groupes de défense des droits de la personne et des spécialistes des Nations Unies ont affirmé à de multiples reprises que Zanyar et Loghman avaient été victimes de brutalité et de torture pendant leur interrogatoire et leur détention. Citant des déclarations de témoins, Ahmed Shaheed, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de la personne en Iran, a dit que Zanyar et Loghman avaient été contraints d'avouer le meurtre après avoir été sauvagement battus et menacés de viol."
Sénatrice Yonah Martin, Colombie-Britannique
"Honorables sénateurs, je prends la parole afin d'exprimer mon sentiment d'horreur à l'égard du traitement réservé à Omid Kokabee, un étudiant de cycle supérieur en physique de l'Université du Texas, qui est détenu depuis cinq ans dans la tristement célèbre prison d'Evin, à Téhéran, pour avoir refusé de participer à des travaux de recherche discutables menés par les autorités iraniennes. Comme si cela n'était pas assez injuste et scandaleux, son avocat a annoncé qu'on avait récemment diagnostiqué à son client un cancer du rein. On ne sait pas précisément quand la tumeur a commencé à se former, mais, selon des informations datant de 2014, Omid s'est vu refuser des soins médicaux après s'être plaint de douleurs aux reins auprès des autorités. En tant que Canadiens, nous ne pouvons pas tolérer le traitement cruel que le régime iranien inflige à des personnes comme Omid Kokabee."
Sénateur Percy Mockler, Nouveau-Brunswick
"Honorables sénateurs, je suis énormément touché par la motion qui a été présentée par notre collègue, la sénatrice Frum.
Je tiens à profiter de l'occasion pour souligner, au nom des Néo- Brunswickois que je représente, le leadership de la sénatrice Frum dans le cadre de cette interpellation. Pendant la dernière semaine, plusieurs Néo-Brunswickois d'origine iranienne m'ont dit qu'il s'agissait d'un pas dans la bonne direction.
Même s'il ne s'agit pas d'une journée officiellement reconnue en Iran, le peuple iranien célèbre le 1er mai. J'aimerais vous faire part de cela. À l'occasion de la Fête internationale des travailleurs, les Iraniens se sont rassemblés pour réclamer pacifiquement que cesse la répression des travailleurs et la corruption du gouvernement."
Sénateur Dennis Patterson, Nunavut
"Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd'hui pour attirer votre attention sur la situation pénible du défenseur des droits de la personne Arash Sadeghi et de sa femme, Golrokh Iraee. Le 21 février dernier, un tribunal d'appel de Téhéran a confirmé les peines d'emprisonnement qui leur avaient été imposées. Arash a été condamné à un total de 19 ans d'emprisonnement après que des accusations saugrenues eurent été portées contre lui. On lui a reproché notamment de s'être réuni et d'avoir comploté avec d'autres personnes contre la sécurité nationale, d'avoir diffusé de la propagande contre le régime, d'avoir répandu des mensonges sur Internet et d'avoir insulté le fondateur de la République islamique, l'ayatollah Khamenei. Golrokh, elle, a été condamnée à six ans d'emprisonnement pour avoir été déclarée coupable après que des accusations plutôt vagues eurent été portées contre elle, par exemple de propagande contre le régime et de blasphème. Des sources proches du couple disent que le tribunal a justifié ses décisions en invoquant des activités non violentes comme celles de tenir une page Facebook, participer à des manifestations pacifiques et entretenir des relations avec des militants et des groupes qui se trouvent hors d'Iran et qui défendent les droits de la personne."
Sénateur Wilfred Moore, Nouvelle-Écosse
"Honorables sénateurs, je prends la parole pour vous informer de la situation désespérée de deux musiciens, Mehdi Rajabian et Yousef Emadi, et d'un cinéaste, Hossein Rajabian. Ces trois artistes iraniens risquent d'être jetés en prison à tout moment uniquement à cause de leur art. Les groupes de défense des droits de la personne nous préviennent que leur arrestation est imminente; les autorités iraniennes ont transmis leurs dossiers au Bureau de l'application des peines, à la prison d'Evin, à Téhéran. On peut voir tout cela sur le site web iranhr.net.
Les deux musiciens sont des amis qui ont exploité un site web de diffusion en continu de musique populaire, BargMusic. Malheureusement, les autorités iraniennes ont confisqué le site et l'ont fermé, éliminant tout le travail que ces deux jeunes artistes avaient consacré au site. De plus, Mehdi venait de terminer son premier album, et il allait le diffuser en ligne. Mais il n'en a jamais eu la chance, puisque le corps des Gardiens de la révolution islamique a confisqué toute sa musique. D'après des rapports sur les droits de l'homme, l'album racontait l'histoire de l'Iran au moyen de pièces instrumentales que Mehdi jouait sur son sitar. Hossein est le frère de Mehdi. Il venait de terminer la production d'un film intitulé The Upside Down Triangle portant sur le droit de la femme au divorce en Iran."
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Le 10 mai, j’ai pris la parole au Sénat dans le cadre d’une interpellation sur les prisonniers iraniens dans le but d’attirer l’attention sur les atrocités qui sont commises tous les jours en Iran au chapitre des droits de la personne. Durant l’interpellation, 15 autres sénateurs ont chacun pris la parole pour parler d’un prisonnier incarcéré à tort.
Le Canada en est à un point critique en ce qui concerne sa politique iranienne; il devrait juger l’Iran en fonction de ses actes plutôt que de ses mots.
Sénatrice Linda Frum
Enquête du Sénat sur les prisonniers Iraniens
Sénatrice Linda Frum, Ontario
"Honorables sénateurs, au cours des trois années qui se sont écoulées depuis que le Sénat a lancé une enquête sur les violations des droits de la personne des prisonniers politiques en Iran, le sort des dissidents politiques, des gais et lesbiennes, des journalistes, des blogueurs et des membres de minorités religieuses n'a fait qu'empirer.
Entre 2013 et 2016, au moins 2 141 exécutions ont été ordonnées par le pouvoir judiciaire en Iran, soit le pire bilan par habitant dans le monde. En date de janvier 2016, 161 jeunes contrevenants attendaient leur exécution.
Aujourd'hui, au Sénat, je voudrais remercier les sénateurs qui se joindront à moi dans cette interpellation sur les violations grotesques des droits de la personne qui ont lieu tous les jours en Iran, en particulier dans les prisons iraniennes, où les prisonniers doivent constamment endurer l'isolement, la torture, le viol et les simulations d'exécution."
Sénateur Daniel Lang, Yukon
"Chers collègues, je prends également la parole aujourd'hui pour attirer votre attention sur le traitement illégal et inhumain d'Ali Amir Amirgholi, un défenseur des droits de la personne de 33 ans et un ancien étudiant universitaire qui est actuellement détenu dans la section 8 de la tristement célèbre prison d'Evin à Téhéran.
Chers collègues, la prison d'Evin est l'une des pires prisons au monde.
Même si Amir est un prisonnier d'opinion, il semble qu'il soit détenu dans une cellule avec de dangereux prisonniers qui souffrent de maladies mortelles, au lieu d'être détenu avec des prisonniers politiques. Chers collègues, si nous laissons les autorités iraniennes agir comme elles l'entendent, Amir demeurera détenu pour les 20 prochaines années, s'il y survit."
Sénateur Jim Cowan, Nouvelle-Écosse
"Honorables sénateurs, récemment, j'ai appris avec inquiétude que 2015 a été l'une des années les plus sombres de l'histoire de la République islamique d'Iran. Selon de nombreuses sources, dont les Nations Unies et Amnistie internationale, plus de 900 exécutions ont eu lieu en Iran en 2015. Il s'agirait du nombre le plus élevé depuis 1989. Aussi horrible que cela puisse être, le bilan du gouvernement iranien au chapitre des peines de mort n'a pas eu d'effet sur les relations du pays avec la communauté internationale. Il est extrêmement triste que la fin des nombreuses années d'isolement de l'Iran coïncide avec l'augmentation du nombre de mises à mort par les autorités iraniennes.
Je vais parler aujourd'hui de quatre prisonniers politiques qui sont condamnés à mort en Iran. Je signale qu'il y en a des dizaines d'autres qui attendent actuellement d'être exécutés."
Sénatrice Salma Autallahjan, Ontario
"Honorables sénateurs, je prends la parole pour exprimer ma solidarité aux étudiants qui ont été emprisonnés en Iran, et je vous parlerai de deux de ces cas aujourd'hui.
Sakhi Reigi, un Iranien membre de la minorité ethnique baloutche, était un blogueur et un étudiant qui faisait une majeure en développement de logiciels quand il fut arrêté par les autorités iraniennes à l'été 2009. Il avait 31 ans à l'époque, et il ne lui restait que deux sessions pour obtenir son diplôme.
Sakhi était aussi un étudiant bénévole pour la campagne présidentielle de Mir Hossein Moussavi, et son arrestation est survenue seulement quelques jours après l'annonce des résultats des élections présidentielles de 2009 en Iran. Un tribunal iranien a, par la suite, condamné Sakhi à 20 ans de prison pour avoir soi-disant porté atteinte à la sécurité nationale et diffusé de la propagande contre le régime."
Sénatrice Raynell Andreychuk, Saskatchewan
"Honorables sénateurs, j'interviens également aujourd'hui pour attirer votre attention sur le sort de trois journalistes kurdes emprisonnés en Iran : Mohammad Sadiq Kaboudvand, Kamal Sharifi et Adnan Hassanpour.
Mohammad Sadiq Kaboudvand fut arrêté en 2007 et condamné à une peine d'emprisonnement de neuf ans et dix mois dans la tristement célèbre prison d'Evin. Fondateur de la Kurdistan Human Rights Organization et éditeur d'un hebdomadaire intitulé Payam-e Mardom — le message du peuple — il fut accusé d'« atteinte à la sécurité nationale », de « propagande », d'« opposition aux lois pénales islamiques » et de « défense des intérêts de prisonniers politiques ». Adnan Hassanpour fut lui aussi arrêté en 2007 et accusé d'infractions similaires. La peine de mort qu'il se vit imposer à l'origine fut réduite à une peine de prison de 15 ans à purger dans la prison centrale de Zahedan.
Enfin, Kamal Sharifi a été arrêté par les autorités iraniennes en 1989, accusé d'appartenance aux groupes d'opposition kurdes. Il purge une peine de prison de 30 ans dans la prison de Minab."
Sénatrice Lynn Beyak, Ontario
"Honorables sénateurs, je prends la parole pour parler de Nahid Gorji, une Iranienne ordinaire, citoyenne et mère comme beaucoup d'entre nous, que des agents du renseignement iranien ont arrêtée en octobre 2014, après avoir attaqué en pleine nuit sa maison située à Mashhad, dans le Nord de l'Iran.
Plusieurs sources ont confirmé que Nahid est punie pour une chose à laquelle nous nous adonnons tous les jours, c'est-à-dire clavarder simplement sur Facebook ou effectuer d'autres activités dans les médias sociaux.
Nahid a été détenue pendant une année complète, sans qu'aucune accusation n'ait été portée, avant d'être libérée en octobre 2015, le jour de l'anniversaire de son arrestation."
Sénateur Norman Doyle, Terre-Neuve-et-Labrador
"Honorables sénateurs, Zeynab Jalalian avait 25 ans lorsqu'elle a été arrêtée par les autorités iraniennes, en mars 2008, puis emprisonnée. Elle a maintenant 34 ans et elle croupit encore en prison.
Zeynab, une Kurde qui défend les droits des femmes, a été détenue pendant deux ans sans qu'aucune accusation ne soit portée contre elle. Pendant ce temps, sa vie a constamment été mise en danger et elle a passé de longues périodes en isolement. Elle a été interrogée brutalement et torturée, psychologiquement et physiquement, pour la pousser à faire des aveux liés aux accusations portées contre elle, comme celle d'avoir appuyé les groupes d'opposition kurdes en participant à des opérations armées.
Des sources proches de Zeynab ont affirmé qu'elle a rejeté les accusations qui ont été portées contre elle et qu'elle a refusé de collaborer avec les autorités en leur faisant des aveux. Par conséquent, en 2009, un tribunal iranien a condamné illégalement à mort Zeynab en se fondant sur une accusation vague et sans fondement, celle d'avoir « déclaré la guerre à Dieu."
Sénatrice Joan Fraser, Québec
"Chers collègues, je veux d'abord féliciter la sénatrice Frum de lancer cette interpellation. Il s'agit d'un dossier extrêmement grave, et nous sommes reconnaissants à la sénatrice de commencer à s'en occuper.
Certains ont laissé entendre que le gouvernement avait tort de reprendre le dialogue avec l'Iran à cause des exactions commises par ce régime. À mon avis, il est opportun de renouer avec ce pays, dans une large mesure justement à cause de l'oppression qui y sévit, car on ne peut espérer influencer des gens à qui on ne parle pas.
Je n'oublierai jamais le jour où, dans le cadre d'une délégation parlementaire qui s'était rendue à Cuba il y a plusieurs années, j'ai rencontré à l'ambassade, et sur invitation de l'ambassadeur, des Cubains qui avaient purgé une peine sévère pour avoir osé exercer leur liberté d'expression. Cette rencontre était très importante à leurs yeux. Nous n'aurions pas pu les encourager en personne si le Canada avait, à l'instar des États-Unis, boycotté tout ce qui provient de Cuba. Je crois que nous avons contribué à changer les choses à Cuba parce que nous avons maintenu le contact, et j'espère que, au fil du temps, nous pourrons au moins apporter une modeste contribution de ce genre en Iran."
Sénateur Stephen Greene, Nouvelle-Écosse
"Mesdames et messieurs, je prends la parole à l'appui de l'interpellation de la sénatrice Frum concernant les violations des droits de la personne en Iran. Je la remercie beaucoup de son intervention.
Plus particulièrement, j'aimerais souligner le cas du prisonnier politique Mohammad Saber Malek Raisi, membre de la minorité ethnique baloutche de l'Iran, qui a été arrêté en 2009 à l'âge de 15 ans.
Même s'il est vrai que le prisonnier politique de l'un peut parfois être le terroriste de l'autre, il est évident que Mohammad n'est pas un terroriste. Selon Amnistie internationale, la seule raison pour laquelle Mohammad a été arrêté, c'était pour forcer son grand frère, Abdol Rahman, à retourner en Iran, qu'il a fui en 2009."
Sénatrice Elizabeth Marshall, Terre-Neuve-et-Labrador
"Honorables sénateurs, selon de nombreuses sources iraniennes, la situation des droits de la personne en Iran ne s'est nullement améliorée à la suite de l'élection d'un président plus modéré en 2013. Malgré le changement de dirigeant, des centaines d'Iraniens faits prisonniers politiques demeurent derrière les barreaux et plusieurs d'entre eux sont torturés ou mis en isolement cellulaire.
Je voudrais vous faire part de l'inquiétude particulière que je ressens au sujet de M. Saeed Shirzad, prisonnier d'opinion détenu à la prison de Rajai Shahr, qui compte parmi les prisons les plus dures de l'Iran. Défenseur non violent des droits civils, Saeed avait été arrêté une première fois en août 2012 en même temps que des dizaines d'autres pour s'être porté volontaire dans le cadre d'une initiative indépendante destinée à aider les victimes d'un tremblement de terre survenu dans la province iranienne d'Azerbaïdjan orientale.
Saeed avait été relâché après 19 jours de détention, mais avait poursuivi ses efforts pacifiques en faveur des droits de la personne. Selon des proches, ses activités étaient axées sur la défense des droits des travailleurs juvéniles de l'Iran et sur l'éducation des enfants des prisonniers politiques."
Sénatrice Carolyn Stewart Olsen, Nouveau-Burnswick
"Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd'hui pour appuyer les enseignants iraniens. Je voudrais vous raconter l'histoire d'Esmail Abdi, qui enseigne les mathématiques au niveau secondaire et qui est secrétaire général de l'Association professionnelle des enseignants iraniens.
M. Abdi a été arrêté le 27 juin 2015 parce qu'il aurait tenté de quitter l'Iran pour obtenir un visa canadien de visiteur. M. Abdi devait assister au septième congrès mondial de l'Internationale de l'éducation, qui devait avoir lieu ici à Ottawa. Peu après son arrestation, il a été transféré à la prison bien connue d'Evin, qui est dirigée par la Garde révolutionnaire iranienne, dont certains éléments sont désignés comme entités terroristes par le gouvernement du Canada."
Sénateur Jim Munson, Ontario
"Honorables sénateurs, il fut un temps où j'étais journaliste. Vers la fin des années 1980, j'ai été dépêché en Iran alors que je travaillais à Londres. Nous avions été bien accueillis. À l'époque, le gouvernement iranien avait même invité des journalistes occidentaux à venir dans le pays. J'avais compris que ce voyage ne se déroulerait pas trop bien lorsque nous avions été bloqués dans le chenal de Chatt-el-Arab pendant les combats entre l'Iran et l'Irak. Ce fut une semaine vraiment horrible. Je ne pensais pas pouvoir le dire — je ne l'ai d'ailleurs jamais fait en public —, mais lorsqu'on nous a ramenés à Téhéran à bord d'un avion Hercules, je me suis dit : « Mon Dieu, c'est bon d'être de retour à Téhéran. »
Toutefois, lorsque nous sommes arrivés à Téhéran, les autorités nous avaient obligés à marcher le long d'un tapis portant l'image du président des États-Unis. Les responsables voulaient nous imposer de nous essuyer les pieds sur la face du président américain. Je n'allais certainement pas le faire. J'avais donc sauté par-dessus."
Sénateur David Tkachuk, Saskatchewan
"Je qui sont des amis d'enfance prends la parole au nom des deux prisonniers politiques kurdes Zanyar et Loghman Moradi. Ces deux hommes qui sont des amis d'enfance ont été illégalement arrêtés par les autorités iraniennes à l'été de 2009 et gardés en détention pendant un an sans accusation. Ils ont finalement été accusés du meurtre du fils d'un imam et condamnés à mort en décembre 2010 à l'issue d'un simulacre de procès. Jusqu'ici, les autorités iraniennes n'ont jamais présenté d'autres preuves que des aveux forcés pour appuyer les allégations contre les deux hommes. À l'instar des autres prisonniers politiques en Iran, Zanyar et Loghman n'ont pas pu voir leur avocat ni se défendre eux-mêmes devant le tribunal. Des groupes de défense des droits de la personne et des spécialistes des Nations Unies ont affirmé à de multiples reprises que Zanyar et Loghman avaient été victimes de brutalité et de torture pendant leur interrogatoire et leur détention. Citant des déclarations de témoins, Ahmed Shaheed, le rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de la personne en Iran, a dit que Zanyar et Loghman avaient été contraints d'avouer le meurtre après avoir été sauvagement battus et menacés de viol."
Sénatrice Yonah Martin, Colombie-Britannique
"Honorables sénateurs, je prends la parole afin d'exprimer mon sentiment d'horreur à l'égard du traitement réservé à Omid Kokabee, un étudiant de cycle supérieur en physique de l'Université du Texas, qui est détenu depuis cinq ans dans la tristement célèbre prison d'Evin, à Téhéran, pour avoir refusé de participer à des travaux de recherche discutables menés par les autorités iraniennes. Comme si cela n'était pas assez injuste et scandaleux, son avocat a annoncé qu'on avait récemment diagnostiqué à son client un cancer du rein. On ne sait pas précisément quand la tumeur a commencé à se former, mais, selon des informations datant de 2014, Omid s'est vu refuser des soins médicaux après s'être plaint de douleurs aux reins auprès des autorités. En tant que Canadiens, nous ne pouvons pas tolérer le traitement cruel que le régime iranien inflige à des personnes comme Omid Kokabee."
Sénateur Percy Mockler, Nouveau-Brunswick
"Honorables sénateurs, je suis énormément touché par la motion qui a été présentée par notre collègue, la sénatrice Frum.
Je tiens à profiter de l'occasion pour souligner, au nom des Néo- Brunswickois que je représente, le leadership de la sénatrice Frum dans le cadre de cette interpellation. Pendant la dernière semaine, plusieurs Néo-Brunswickois d'origine iranienne m'ont dit qu'il s'agissait d'un pas dans la bonne direction.
Même s'il ne s'agit pas d'une journée officiellement reconnue en Iran, le peuple iranien célèbre le 1er mai. J'aimerais vous faire part de cela. À l'occasion de la Fête internationale des travailleurs, les Iraniens se sont rassemblés pour réclamer pacifiquement que cesse la répression des travailleurs et la corruption du gouvernement."
Sénateur Dennis Patterson, Nunavut
"Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd'hui pour attirer votre attention sur la situation pénible du défenseur des droits de la personne Arash Sadeghi et de sa femme, Golrokh Iraee. Le 21 février dernier, un tribunal d'appel de Téhéran a confirmé les peines d'emprisonnement qui leur avaient été imposées. Arash a été condamné à un total de 19 ans d'emprisonnement après que des accusations saugrenues eurent été portées contre lui. On lui a reproché notamment de s'être réuni et d'avoir comploté avec d'autres personnes contre la sécurité nationale, d'avoir diffusé de la propagande contre le régime, d'avoir répandu des mensonges sur Internet et d'avoir insulté le fondateur de la République islamique, l'ayatollah Khamenei. Golrokh, elle, a été condamnée à six ans d'emprisonnement pour avoir été déclarée coupable après que des accusations plutôt vagues eurent été portées contre elle, par exemple de propagande contre le régime et de blasphème. Des sources proches du couple disent que le tribunal a justifié ses décisions en invoquant des activités non violentes comme celles de tenir une page Facebook, participer à des manifestations pacifiques et entretenir des relations avec des militants et des groupes qui se trouvent hors d'Iran et qui défendent les droits de la personne."
Sénateur Wilfred Moore, Nouvelle-Écosse
"Honorables sénateurs, je prends la parole pour vous informer de la situation désespérée de deux musiciens, Mehdi Rajabian et Yousef Emadi, et d'un cinéaste, Hossein Rajabian. Ces trois artistes iraniens risquent d'être jetés en prison à tout moment uniquement à cause de leur art. Les groupes de défense des droits de la personne nous préviennent que leur arrestation est imminente; les autorités iraniennes ont transmis leurs dossiers au Bureau de l'application des peines, à la prison d'Evin, à Téhéran. On peut voir tout cela sur le site web iranhr.net.
Les deux musiciens sont des amis qui ont exploité un site web de diffusion en continu de musique populaire, BargMusic. Malheureusement, les autorités iraniennes ont confisqué le site et l'ont fermé, éliminant tout le travail que ces deux jeunes artistes avaient consacré au site. De plus, Mehdi venait de terminer son premier album, et il allait le diffuser en ligne. Mais il n'en a jamais eu la chance, puisque le corps des Gardiens de la révolution islamique a confisqué toute sa musique. D'après des rapports sur les droits de l'homme, l'album racontait l'histoire de l'Iran au moyen de pièces instrumentales que Mehdi jouait sur son sitar. Hossein est le frère de Mehdi. Il venait de terminer la production d'un film intitulé The Upside Down Triangle portant sur le droit de la femme au divorce en Iran."
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