Rencontre avec le sénateur Scott Tannas



Inspiré par le changement d’orientation professionnelle de son père, qui s’est lancé dans la politique provinciale à mi-chemin dans sa carrière, le sénateur Scott Tannas a décidé de se présenter aux élections sénatoriales canadiennes à l’âge de 50 ans.
L’entrepreneur a posé sa candidature en 2012 dans la province de l’Alberta, la seule à tenir des élections sénatoriales consultatives. Durant sa campagne, il a centré ses efforts sur les régions rurales de l’Alberta, s’arrêtant dans plus de 50 petites villes de la province. Il a été nommé à la Chambre rouge l’année suivante.
Apprenez-en davantage sur le travail du sénateur Tannas au Sénat ci-dessous.
Avant votre nomination à la Chambre rouge, vous étiez PDG du Western Financial Group. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez décidé de changer de cap et de vous lancer dans la course au Sénat?
Mon père, Don Tannas, a toujours été actif en politique. Quand j’étais petit, il se portait bénévole pour installer des affiches électorales sur les pelouses des gens, et je l’aidais. Il a été directeur d’école une grande partie de sa vie, mais au milieu de sa carrière, il a décidé de se présenter aux élections. Il a été élu député provincial de notre circonscription, siège qu’il a occupé pendant 14 ans au sein du gouvernement provincial.
Je n’étais pas aussi intéressé par la politique provinciale. Je préférais la politique fédérale, et le Sénat m’intriguait. Je pensais que je pourrais peut-être contribuer à rendre cette institution plus utile, alors j’ai toujours gardé cette ambition à l’esprit.
Le sénateur Tannas prononce un discours lors d’une conférence sur le secteur des assurances en tant que PDG du Western Financial Group. (Crédit photo : Bureau du sénateur Scott Tannas)
Après votre nomination au Sénat en 2013, vous avez poursuivi vos activités entrepreneuriales, allant même jusqu’à lancer la Western Investment Company of Canada, en disait que cela « fait de moi un meilleur sénateur » (en anglais seulement). Pourquoi donc?
Le Sénat compte de nombreux médecins qui ont conservé leur permis d’exercice, des avocats qui continuent d’exercer leur métier et des professeurs d’université qui n’ont pas pour autant cessé d’enseigner. Ce n’est rien de nouveau; c’est même une tradition qui remonte au premier Sénat. Je pense que mon expérience en tant qu’entrepreneur fait de moi un meilleur sénateur, car je suis beaucoup plus au fait de ce qui se passe dans la communauté, dans l’industrie et dans mon domaine d’expertise que si j’avais quitté ce milieu. En tant que sénateur, il est facile de se cloisonner et de se couper du monde réel.
Vous critiquez depuis longtemps les pressions exercées sur les sénateurs pour qu’ils adoptent rapidement certains projets de loi du gouvernement, notamment les projets de loi omnibus sur le budget. Que faut-il changer pour donner aux sénateurs plus de temps pour étudier les textes législatifs importants?
Depuis mon arrivée à la Chambre haute en 2013, les projets de loi omnibus dont le Sénat est saisi sont de plus en plus volumineux. Bon nombre sont des lois d’exécution du budget, qui sont censées détailler les mesures législatives liées aux dépenses gouvernementales prévues dans le budget. Cependant, nous constatons que des mesures sans rapport avec le budget, et parfois controversées, sont glissées dans ces projets de loi omnibus, le but étant qu’elles échappent à un examen minutieux.
Le Comité sénatorial des finances nationales s’est penché sur cette question avant la prorogation du Parlement en janvier 2025. Nous avons entendu de nombreux témoignages indiquant que les sénateurs ont les moyens de riposter. Nous pouvons refuser d’adopter ces projets de loi budgétaires jusqu’à ce que nous ayons fini d’en étudier tous les éléments. Ou nous pouvons nous contenter de continuer à mener des examens superficiels, pieds et poings liés, ce qui encouragera certainement les prochains gouvernements à profiter encore plus du système.
Avant la prorogation, vous avez également présenté un projet de loi visant à accorder aux Premières Nations le pouvoir de contrôler les activités de jeu et les loteries dans les réserves. Pourquoi cette question est-elle importante?
Je siège au Comité des peuples autochtones depuis mon arrivée au Sénat, et je crois que la prochaine étape de la réconciliation est la réconciliation économique. À mon avis, permettre aux Premières Nations d’exploiter des jeux de hasard sur leur territoire souverain est un geste simple en faveur de la réconciliation économique, dans le respect des cultures et des traditions autochtones. J’ai l’intention de présenter de nouveau ce projet de loi.
D’une plate-forme de 10 mètres de haut dans l’ancienne gare ferroviaire d’Ottawa, le sénateur Tannas a supervisé les travaux de réhabilitation nécessaires à la transformation des lieux en demeure temporaire du Sénat.
Parmi les nombreux comités sénatoriaux auxquels vous pouvez participer, vous vous êtes fortement impliqué au sein du Sous-comité sur la Vision et le Plan à long terme, qui supervise la réhabilitation de l’édifice du Centre, notamment en tant que président. Pourquoi vous êtes-vous autant investi dans ce dossier?
En 2019, le Sénat a quitté sa demeure permanente dans l’édifice du Centre pour s’installer temporairement dans l’édifice du Sénat du Canada, ce qui a nécessité beaucoup de coordination dans un court laps de temps. Je pense que mes collègues ont apprécié mon expérience dans la gestion d’une entreprise en pleine croissance, car j’avais la capacité de rassembler les gens et de prendre rapidement des décisions. J’ai beaucoup aimé cette expérience. Après le déménagement, nous avons commencé à travailler sur le projet beaucoup plus vaste de réhabilitation de l’édifice du Centre, qui englobait la construction du Centre d’accueil du Parlement et l’excavation du réseau de tunnels. Je savais que je pouvais apporter une certaine constance et une mémoire institutionnelle tout au long du projet. C’est pourquoi j’ai continué à m’investir dans ce dossier. Il s’agit d’un projet fascinant, représentant plusieurs milliards de dollars, et les choses commencent maintenant à accélérer.
Qu’espérez-vous que les Canadiens retirent de leur visite de l’édifice du Centre lorsqu’il rouvrira ses portes au public?
J’espère que le bâtiment historique de l’édifice du Centre restera le même, mais qu’il sera plus resplendissant. J’ai entendu dire que c’était exactement l’impression que l’on avait en entrant dans la Bibliothèque du Parlement après sa restauration : elle était rayonnante et magnifique, tout en conservant tout son caractère historique.
J’espère également que le nouveau Centre d’accueil du Parlement souterrain ne retirera rien à la majesté de l’édifice du Centre, mais qu’il offrira toutes les adaptations modernes dont nous avons besoin : de l’espace, un niveau de sécurité adéquat et l’infrastructure nécessaire pour mieux répondre aux besoins d’une Chambre des communes en pleine croissance.
Vous avez siégé à plusieurs autres comités sénatoriaux au cours de votre carrière à la Chambre haute. Quels autres travaux en comité se démarquent pour vous?
Lorsque je siégeais au Comité sénatorial des banques, du commerce et de l’économie, nous avons tenu une audience d’une journée sur une question d’équité fiscale concernant les Huttérites, un ordre religieux comptant environ 50 000 membres au Canada. Ce groupe avait été soumis à une décision arbitraire de l’Agence du revenu du Canada (ARC) qui leur imposait un traitement fiscal injuste par rapport aux autres familles agricoles. Le comité a invité l’ARC à s’expliquer, ce qu’elle n’a pas pu faire, et la décision a finalement été annulée.
Cette simple audience d’une journée a été l’un des moments les plus satisfaisants de ma carrière de sénateur. Nous avons fait ce qu’il fallait et nous avons réussi à convaincre le gouvernement de l’époque d’apporter les changements nécessaires.
Le sénateur Tannas, à gauche, avec les membres du Comité sénatorial des peuples autochtones lors d’une mission d’étude dans l’ouest de l’Arctique pour étudier la nouvelle relation entre le Canada et les peuples autochtones en 2018. On voit également sur la photo, de gauche à droite, les sénatrices Kim Pate et Marilou McPhedran, l’ancienne sénatrice Lillian Eva Dyck, l’ancien premier ministre des Territoires du Nord-Ouest Bob McLeod, l’ancien sénateur Dan Christmas, la sénatrice Mary Jane McCallum et l’ancienne sénatrice Sandra Lovelace Nicholas.

Vous êtes né à High River, en Alberta, au sud de Calgary, et vous y vivez toujours avec votre femme, Taryn. Comment décririez-vous votre ville natale et qu’est-ce qui vous a poussé à y rester?
High River est une petite ville de plus de 14 000 habitants. Elle comptait à peine 3 000 habitants quand j’étais enfant. C’est une communauté très soudée, relativement prospère et remplie d’arbres magnifiques. J’ai eu la chance de bâtir une grande entreprise à partir de ce qui était une toute petite agence d’assurance. Son siège social est d’ailleurs encore à High River. Je ressens une grande fierté d’avoir fait partie de cette communauté pendant pratiquement toute ma vie.
High River a accueilli son lot de personnalités. L’auteur W.O. Mitchell y a vécu pendant une cinquantaine d’années. Il a écrit tous ses livres et ses pièces radiophoniques à deux maisons de chez moi. L’ancien premier ministre Joe Clark, lui, a grandi de l’autre côté de la rue.
Est-il vrai que vous avez été DJ à High River?
J’ai toujours eu deux ou trois emplois à la fois. J’ai commencé à faire le DJ pour des danses scolaires et des mariages pendant mes années au secondaire et mes études universitaires. Je faisais tourner principalement du rock populaire des années 1970 et du début des années 1980. C’était une façon amusante de gagner de l’argent, car j’adorais la musique – et j’avais une excellente chaîne stéréo.
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L’entrepreneur a posé sa candidature en 2012 dans la province de l’Alberta, la seule à tenir des élections sénatoriales consultatives. Durant sa campagne, il a centré ses efforts sur les régions rurales de l’Alberta, s’arrêtant dans plus de 50 petites villes de la province. Il a été nommé à la Chambre rouge l’année suivante.
Apprenez-en davantage sur le travail du sénateur Tannas au Sénat ci-dessous.
Avant votre nomination à la Chambre rouge, vous étiez PDG du Western Financial Group. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez décidé de changer de cap et de vous lancer dans la course au Sénat?
Mon père, Don Tannas, a toujours été actif en politique. Quand j’étais petit, il se portait bénévole pour installer des affiches électorales sur les pelouses des gens, et je l’aidais. Il a été directeur d’école une grande partie de sa vie, mais au milieu de sa carrière, il a décidé de se présenter aux élections. Il a été élu député provincial de notre circonscription, siège qu’il a occupé pendant 14 ans au sein du gouvernement provincial.
Je n’étais pas aussi intéressé par la politique provinciale. Je préférais la politique fédérale, et le Sénat m’intriguait. Je pensais que je pourrais peut-être contribuer à rendre cette institution plus utile, alors j’ai toujours gardé cette ambition à l’esprit.
Le sénateur Tannas prononce un discours lors d’une conférence sur le secteur des assurances en tant que PDG du Western Financial Group. (Crédit photo : Bureau du sénateur Scott Tannas)
Après votre nomination au Sénat en 2013, vous avez poursuivi vos activités entrepreneuriales, allant même jusqu’à lancer la Western Investment Company of Canada, en disait que cela « fait de moi un meilleur sénateur » (en anglais seulement). Pourquoi donc?
Le Sénat compte de nombreux médecins qui ont conservé leur permis d’exercice, des avocats qui continuent d’exercer leur métier et des professeurs d’université qui n’ont pas pour autant cessé d’enseigner. Ce n’est rien de nouveau; c’est même une tradition qui remonte au premier Sénat. Je pense que mon expérience en tant qu’entrepreneur fait de moi un meilleur sénateur, car je suis beaucoup plus au fait de ce qui se passe dans la communauté, dans l’industrie et dans mon domaine d’expertise que si j’avais quitté ce milieu. En tant que sénateur, il est facile de se cloisonner et de se couper du monde réel.
Vous critiquez depuis longtemps les pressions exercées sur les sénateurs pour qu’ils adoptent rapidement certains projets de loi du gouvernement, notamment les projets de loi omnibus sur le budget. Que faut-il changer pour donner aux sénateurs plus de temps pour étudier les textes législatifs importants?
Depuis mon arrivée à la Chambre haute en 2013, les projets de loi omnibus dont le Sénat est saisi sont de plus en plus volumineux. Bon nombre sont des lois d’exécution du budget, qui sont censées détailler les mesures législatives liées aux dépenses gouvernementales prévues dans le budget. Cependant, nous constatons que des mesures sans rapport avec le budget, et parfois controversées, sont glissées dans ces projets de loi omnibus, le but étant qu’elles échappent à un examen minutieux.
Le Comité sénatorial des finances nationales s’est penché sur cette question avant la prorogation du Parlement en janvier 2025. Nous avons entendu de nombreux témoignages indiquant que les sénateurs ont les moyens de riposter. Nous pouvons refuser d’adopter ces projets de loi budgétaires jusqu’à ce que nous ayons fini d’en étudier tous les éléments. Ou nous pouvons nous contenter de continuer à mener des examens superficiels, pieds et poings liés, ce qui encouragera certainement les prochains gouvernements à profiter encore plus du système.
Avant la prorogation, vous avez également présenté un projet de loi visant à accorder aux Premières Nations le pouvoir de contrôler les activités de jeu et les loteries dans les réserves. Pourquoi cette question est-elle importante?
Je siège au Comité des peuples autochtones depuis mon arrivée au Sénat, et je crois que la prochaine étape de la réconciliation est la réconciliation économique. À mon avis, permettre aux Premières Nations d’exploiter des jeux de hasard sur leur territoire souverain est un geste simple en faveur de la réconciliation économique, dans le respect des cultures et des traditions autochtones. J’ai l’intention de présenter de nouveau ce projet de loi.
D’une plate-forme de 10 mètres de haut dans l’ancienne gare ferroviaire d’Ottawa, le sénateur Tannas a supervisé les travaux de réhabilitation nécessaires à la transformation des lieux en demeure temporaire du Sénat.
Parmi les nombreux comités sénatoriaux auxquels vous pouvez participer, vous vous êtes fortement impliqué au sein du Sous-comité sur la Vision et le Plan à long terme, qui supervise la réhabilitation de l’édifice du Centre, notamment en tant que président. Pourquoi vous êtes-vous autant investi dans ce dossier?
En 2019, le Sénat a quitté sa demeure permanente dans l’édifice du Centre pour s’installer temporairement dans l’édifice du Sénat du Canada, ce qui a nécessité beaucoup de coordination dans un court laps de temps. Je pense que mes collègues ont apprécié mon expérience dans la gestion d’une entreprise en pleine croissance, car j’avais la capacité de rassembler les gens et de prendre rapidement des décisions. J’ai beaucoup aimé cette expérience. Après le déménagement, nous avons commencé à travailler sur le projet beaucoup plus vaste de réhabilitation de l’édifice du Centre, qui englobait la construction du Centre d’accueil du Parlement et l’excavation du réseau de tunnels. Je savais que je pouvais apporter une certaine constance et une mémoire institutionnelle tout au long du projet. C’est pourquoi j’ai continué à m’investir dans ce dossier. Il s’agit d’un projet fascinant, représentant plusieurs milliards de dollars, et les choses commencent maintenant à accélérer.
Qu’espérez-vous que les Canadiens retirent de leur visite de l’édifice du Centre lorsqu’il rouvrira ses portes au public?
J’espère que le bâtiment historique de l’édifice du Centre restera le même, mais qu’il sera plus resplendissant. J’ai entendu dire que c’était exactement l’impression que l’on avait en entrant dans la Bibliothèque du Parlement après sa restauration : elle était rayonnante et magnifique, tout en conservant tout son caractère historique.
J’espère également que le nouveau Centre d’accueil du Parlement souterrain ne retirera rien à la majesté de l’édifice du Centre, mais qu’il offrira toutes les adaptations modernes dont nous avons besoin : de l’espace, un niveau de sécurité adéquat et l’infrastructure nécessaire pour mieux répondre aux besoins d’une Chambre des communes en pleine croissance.
Vous avez siégé à plusieurs autres comités sénatoriaux au cours de votre carrière à la Chambre haute. Quels autres travaux en comité se démarquent pour vous?
Lorsque je siégeais au Comité sénatorial des banques, du commerce et de l’économie, nous avons tenu une audience d’une journée sur une question d’équité fiscale concernant les Huttérites, un ordre religieux comptant environ 50 000 membres au Canada. Ce groupe avait été soumis à une décision arbitraire de l’Agence du revenu du Canada (ARC) qui leur imposait un traitement fiscal injuste par rapport aux autres familles agricoles. Le comité a invité l’ARC à s’expliquer, ce qu’elle n’a pas pu faire, et la décision a finalement été annulée.
Cette simple audience d’une journée a été l’un des moments les plus satisfaisants de ma carrière de sénateur. Nous avons fait ce qu’il fallait et nous avons réussi à convaincre le gouvernement de l’époque d’apporter les changements nécessaires.
Le sénateur Tannas, à gauche, avec les membres du Comité sénatorial des peuples autochtones lors d’une mission d’étude dans l’ouest de l’Arctique pour étudier la nouvelle relation entre le Canada et les peuples autochtones en 2018. On voit également sur la photo, de gauche à droite, les sénatrices Kim Pate et Marilou McPhedran, l’ancienne sénatrice Lillian Eva Dyck, l’ancien premier ministre des Territoires du Nord-Ouest Bob McLeod, l’ancien sénateur Dan Christmas, la sénatrice Mary Jane McCallum et l’ancienne sénatrice Sandra Lovelace Nicholas.

Vous êtes né à High River, en Alberta, au sud de Calgary, et vous y vivez toujours avec votre femme, Taryn. Comment décririez-vous votre ville natale et qu’est-ce qui vous a poussé à y rester?
High River est une petite ville de plus de 14 000 habitants. Elle comptait à peine 3 000 habitants quand j’étais enfant. C’est une communauté très soudée, relativement prospère et remplie d’arbres magnifiques. J’ai eu la chance de bâtir une grande entreprise à partir de ce qui était une toute petite agence d’assurance. Son siège social est d’ailleurs encore à High River. Je ressens une grande fierté d’avoir fait partie de cette communauté pendant pratiquement toute ma vie.
High River a accueilli son lot de personnalités. L’auteur W.O. Mitchell y a vécu pendant une cinquantaine d’années. Il a écrit tous ses livres et ses pièces radiophoniques à deux maisons de chez moi. L’ancien premier ministre Joe Clark, lui, a grandi de l’autre côté de la rue.
Est-il vrai que vous avez été DJ à High River?
J’ai toujours eu deux ou trois emplois à la fois. J’ai commencé à faire le DJ pour des danses scolaires et des mariages pendant mes années au secondaire et mes études universitaires. Je faisais tourner principalement du rock populaire des années 1970 et du début des années 1980. C’était une façon amusante de gagner de l’argent, car j’adorais la musique – et j’avais une excellente chaîne stéréo.