Aller au contenu

« Un travail éprouvant, mais combien enrichissant » : La sénatrice Cordy fait le bilan de ses 24 années au Sénat

La sénatrice Jane Cordy pose dans son bureau.

Aînée de huit enfants du Cap-Breton, la sénatrice Jane Cordy n’a vu que deux femmes de sa province nommées au Sénat; et l’une d’entre elles était la directrice de son école secondaire. En juin 2000, elle est devenue la troisième, entamant un mandat de 24 ans qui a traversé neuf législatures, les événements historiques du 11 septembre et l’avènement de la télédiffusion dans la Chambre du Sénat.

Pendant tout ce temps, la sénatrice Cordy a siégé dans de nombreux comités sénatoriaux, notamment en tant que vice-présidente du Comité sénatorial permanent des droits de la personne et du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie et du Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration. Elle a également présidé l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN et a dirigé le Groupe progressiste du Sénat.  

Dans leurs hommages d’adieu à la Chambre rouge, les sénateurs l’ont décrite comme une cheffe de file impétueuse, mais compatissante, fidèle à ses valeurs et à ses convictions.

Avant de prendre sa retraite le 18 novembre 2024, la sénatrice Cordy s’est penchée sur sa carrière et ses projets pour l’après-Sénat.

Vous quittez le Sénat près de huit mois avant la date de votre retraite obligatoire. Qu’est-ce qui vous a décidé à prendre une retraite anticipée?

Mes filles étaient en âge d’aller à l’université lorsque j’ai été nommée et maintenant, elles sont mères. Nous avons des petits-enfants de 12, 11, 10 et 7 ans et je veux passer plus de temps avec eux. Ils jouent au hockey et au basket, mais je ne peux pas aller à leurs matchs pendant la semaine, alors j’ai l’impression de manquer quelque chose. Je souhaite également passer plus de temps avec mes amis(es) et voyager avec mon mari.

Vous avez été enseignante pendant 30 ans, puis vous avez été nommée à la Chambre rouge en 2000. Comment Jean Chrétien, alors premier ministre, a-t-il su qui vous étiez? 

J’avais beaucoup travaillé sur le plan politique dans ma province d’origine, notamment en tant que présidente de la Commission libérale féminine de la Nouvelle-Écosse. Lorsque M. Chrétien s’est présenté à l’élection fédérale, mon mari et moi avons fait partie de son équipe dirigeante.

Un jour, le sénateur Percy E. Downe, qui était à l’époque le secrétaire des nominations de M. Chrétien, m’a appelé pour me dire que j’avais été présélectionnée pour une nomination au Sénat et il m’a donné rendez-vous pour un café à Halifax. Une semaine plus tard, le premier ministre m’a téléphoné à l’école primaire où j’enseignais pour m’inviter officiellement à siéger à la Chambre rouge. Je suis arrivée à Ottawa le lundi suivant et j’ai prêté serment le lendemain.

La sénatrice Jane Cordy, deuxième rangée, au centre vers la gauche, et des participants au programme Leaders 4 Life visitent la Chambre du Sénat lors d’un événement organisé par S’ENgage en mai 2024.

Qu’est-ce qui vous a d’abord attirée vers la politique? 

Je pense qu’il est important de s’impliquer. Il s’agit d’un travail difficile, mais très amusant, qui permet de mieux comprendre notre système politique. Avant de vous engager auprès d’un candidat ou d’un parti politique, vous devez vous demander si ses convictions et ses points de vue correspondent aux vôtres, tout en reconnaissant qu’ils peuvent ne pas s’accorder parfaitement. 

En tant que membre du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, vous avez participé à l’élaboration du célèbre Rapport Kirby sur la santé mentale en 2006, qui a conduit à la création de la Commission de la santé mentale du Canada. Comment les soins de santé mentale ont-ils évolué depuis lors?

Pour cette étude, nous avons voyagé dans tout le pays pour rencontrer des personnes souffrant de maladie mentale ou de toxicomanie, et nous avons entendu des membres de la famille de ces personnes. À l’époque, les gens ne parlaient pas beaucoup de santé mentale et de maladie mentale, et les histoires que nous avons entendues étaient déchirantes.

Je me souviens encore de cette jeune femme de Terre-Neuve-et-Labrador qui s’est effondrée en larmes en déclarant au comité qu’elle préférerait avoir un cancer parce que les gens s’intéresseraient alors à sa maladie. Je me souviens du médecin qui luttait contre la dépression postpartum. Je me souviens de cette femme qui était hospitalisée pour une maladie physique alors que son mari était hospitalisé pour une maladie mentale, et que son employeur lui envoyait des fleurs, mais pas à lui. Et je me souviens de cette famille dont le fils, athlète et étudiant vedette à l’école secondaire, souffrait d’une maladie mentale et à qui personne n’avait téléphoné pour prendre de ses nouvelles. 

Qui sait si cela se produit souvent, mais je pense qu’aujourd’hui les gens ont moins peur de parler de leurs problèmes de santé mentale.

Vous avez été vice-présidente du sous-comité sénatorial des communications qui a réorganisé la Direction des communications du Sénat en 2015. Parlez-nous de votre travail au sein de ce sous-comité.

J’ai travaillé avec le sénateur Leo Housakos, qui était le président de ce sous-comité, pour rendre l’équipe des communications du Sénat plus professionnelle. Nous avons réorganisé le système et embauché davantage de personnes ayant une expérience et une formation dans le domaine des communications. Nous avons constaté une grande différence. Qu’il s’agisse de mieux faire connaître les événements qui se déroulent au Sénat ou d’intensifier les activités de rayonnement auprès des groupes scolaires par l’intermédiaire de S’ENgage, l’équipe des communications nous aide à faire passer le message sur le travail du Sénat.

Les sénateurs Leo Housakos et Jane Cordy, président et vice-présidente du sous-comité sénatorial des communications, s’adressent à la foule lors d’un événement en 2017 pour annoncer le partenariat du Sénat avec la plateforme de médias sociaux anciennement connue sous le nom de Twitter.

Vous avez siégé dans plusieurs autres comités au cours de vos 24 années passées à la Chambre rouge. Quels sont les points forts de votre travail au sein de ces comités? 

Lorsque j’étais vice-présidente du Comité sénatorial permanent des droits de la personne, nous avons invité Bob Rae, qui était l’envoyé spécial du premier ministre auprès du Myanmar, pour nous parler de la crise des Rohingyas. Il y est allé et a raconté avec émotion les campements remplis d’innombrables personnes appauvries. Bien qu’il s’agisse d’une seule réunion qui n’a donné lieu qu’à un bref rapport, celui-ci a été très puissant.

De gauche à droite, les sénatrices Nancy J. Hartling, Wanda Thomas Bernard, Kim Pate et Jane Cordy traversent un établissement à sécurité maximale pour hommes au Nouveau-Brunswick lors d’une mission d’information du Comité sénatorial permanent des droits de la personne sur les droits de la personne des prisonniers en 2018.

Nous avons aussi parcouru le pays pour visiter les prisons de chaque région dans le cadre d’une étude sur les droits de la personne des prisonniers. Je n’étais jamais entrée dans une prison auparavant, et je dois dire que lorsque la porte se referme derrière vous, vous éprouvez un sentiment étrange. Je me souviens des descriptions de la nourriture, notamment des spaghettis froids accompagnés d’une banane. Un prisonnier m’a raconté qu’il se trouvait dans la rue avec une arme à feu lorsqu’il avait 10 ans, le même âge que mon petit-fils à l’époque. Certains enfants n’ont aucune chance, à moins que quelqu’un ne leur en donne une.

L’un de vos projets de loi emblématiques était le projet de loi S-211, qui a fait du 19 juin la Journée nationale de la sensibilisation à la drépanocytose. Comment avez-vous appris l’existence de la maladie et pourquoi avez-vous voulu créer cette journée spéciale de sensibilisation? 

La députée Kirsty Duncan, alors ministre des Sciences, accueillait un groupe de personnes désireuses de parler aux parlementaires de la drépanocytose et de leur expérience de cette maladie douloureuse, mais peu connue. J’ai rencontré Lanre Tunji-Ajayi, qui était présidente de l’Association d’anémie falciforme du Canada. Nous avons fini par travailler ensemble sur le projet de loi et je l’ai présenté au Sénat, mais des élections ont été déclenchées et nous avons dû tout recommencer. Il a finalement été adopté, grâce au soutien des détracteurs du projet de loi à la Chambre des communes.

Depuis lors, la sensibilisation à cette maladie s’est accrue. Des personnes atteintes de drépanocytose ont rencontré des députés et des sénateurs sur la colline, et les chutes du Niagara ainsi que la Tour CN ont été illuminées en l’honneur de la Journée nationale de la sensibilisation à la drépanocytose. Aujourd’hui, en Nouvelle-Écosse et dans de nombreuses autres provinces, la drépanocytose fait partie du dépistage chez les nouveau-nés.

Parmi ses réalisations à la Chambre rouge, la sénatrice Cordy a contribué à désigner le 19 juin comme Journée nationale de la sensibilisation à la drépanocytose. Elle est ici en train de marquer le premier événement annuel sur la Colline du Parlement en 2018.

Quel conseil donneriez-vous aux futurs sénateurs et sénatrices?  

Vous devez toujours garder à l’esprit que vous représentez la province dont vous êtes originaire. Vous devez aussi rester actif au sein de votre communauté, que ce soit en participant à des événements, en discutant avec vos voisins ou en intervenant dans les écoles. Recherchez des lieux où vivent des groupes minoritaires ou qui pourraient être mal desservis par le Parlement. Si vous êtes invité ou invitée dans une petite communauté, allez-y. J’ai constaté que les habitants des petites villes de Nouvelle-Écosse étaient reconnaissants des efforts que je faisais pour me déplacer et les rencontrer. 

Quels sont vos projets de retraite?

Au cours des prochains mois, je veux passer du temps avec ma famille. Je veux aller à la patinoire et au terrain de basketball pour regarder mes petits-enfants jouer, car je n’ai pas souvent eu l’occasion de le faire. Je veux passer plus de temps avec mes amis(es) parce qu’ils ont été si gentils au fil des ans, changeant toujours de plans pour s’adapter à mon emploi du temps chargé au Sénat. Et je veux m’impliquer dans ma communauté, non pas en tant que présidente ou responsable de quoi que ce soit, mais simplement en tant que bénévole qui donne son temps hebdomadairement.

Pour en savoir plus sur la sénatrice Jane Cordy, lisez cet article sur SenCAplus.

« Un travail éprouvant, mais combien enrichissant » : La sénatrice Cordy fait le bilan de ses 24 années au Sénat

La sénatrice Jane Cordy pose dans son bureau.

Aînée de huit enfants du Cap-Breton, la sénatrice Jane Cordy n’a vu que deux femmes de sa province nommées au Sénat; et l’une d’entre elles était la directrice de son école secondaire. En juin 2000, elle est devenue la troisième, entamant un mandat de 24 ans qui a traversé neuf législatures, les événements historiques du 11 septembre et l’avènement de la télédiffusion dans la Chambre du Sénat.

Pendant tout ce temps, la sénatrice Cordy a siégé dans de nombreux comités sénatoriaux, notamment en tant que vice-présidente du Comité sénatorial permanent des droits de la personne et du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie et du Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration. Elle a également présidé l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN et a dirigé le Groupe progressiste du Sénat.  

Dans leurs hommages d’adieu à la Chambre rouge, les sénateurs l’ont décrite comme une cheffe de file impétueuse, mais compatissante, fidèle à ses valeurs et à ses convictions.

Avant de prendre sa retraite le 18 novembre 2024, la sénatrice Cordy s’est penchée sur sa carrière et ses projets pour l’après-Sénat.

Vous quittez le Sénat près de huit mois avant la date de votre retraite obligatoire. Qu’est-ce qui vous a décidé à prendre une retraite anticipée?

Mes filles étaient en âge d’aller à l’université lorsque j’ai été nommée et maintenant, elles sont mères. Nous avons des petits-enfants de 12, 11, 10 et 7 ans et je veux passer plus de temps avec eux. Ils jouent au hockey et au basket, mais je ne peux pas aller à leurs matchs pendant la semaine, alors j’ai l’impression de manquer quelque chose. Je souhaite également passer plus de temps avec mes amis(es) et voyager avec mon mari.

Vous avez été enseignante pendant 30 ans, puis vous avez été nommée à la Chambre rouge en 2000. Comment Jean Chrétien, alors premier ministre, a-t-il su qui vous étiez? 

J’avais beaucoup travaillé sur le plan politique dans ma province d’origine, notamment en tant que présidente de la Commission libérale féminine de la Nouvelle-Écosse. Lorsque M. Chrétien s’est présenté à l’élection fédérale, mon mari et moi avons fait partie de son équipe dirigeante.

Un jour, le sénateur Percy E. Downe, qui était à l’époque le secrétaire des nominations de M. Chrétien, m’a appelé pour me dire que j’avais été présélectionnée pour une nomination au Sénat et il m’a donné rendez-vous pour un café à Halifax. Une semaine plus tard, le premier ministre m’a téléphoné à l’école primaire où j’enseignais pour m’inviter officiellement à siéger à la Chambre rouge. Je suis arrivée à Ottawa le lundi suivant et j’ai prêté serment le lendemain.

La sénatrice Jane Cordy, deuxième rangée, au centre vers la gauche, et des participants au programme Leaders 4 Life visitent la Chambre du Sénat lors d’un événement organisé par S’ENgage en mai 2024.

Qu’est-ce qui vous a d’abord attirée vers la politique? 

Je pense qu’il est important de s’impliquer. Il s’agit d’un travail difficile, mais très amusant, qui permet de mieux comprendre notre système politique. Avant de vous engager auprès d’un candidat ou d’un parti politique, vous devez vous demander si ses convictions et ses points de vue correspondent aux vôtres, tout en reconnaissant qu’ils peuvent ne pas s’accorder parfaitement. 

En tant que membre du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, vous avez participé à l’élaboration du célèbre Rapport Kirby sur la santé mentale en 2006, qui a conduit à la création de la Commission de la santé mentale du Canada. Comment les soins de santé mentale ont-ils évolué depuis lors?

Pour cette étude, nous avons voyagé dans tout le pays pour rencontrer des personnes souffrant de maladie mentale ou de toxicomanie, et nous avons entendu des membres de la famille de ces personnes. À l’époque, les gens ne parlaient pas beaucoup de santé mentale et de maladie mentale, et les histoires que nous avons entendues étaient déchirantes.

Je me souviens encore de cette jeune femme de Terre-Neuve-et-Labrador qui s’est effondrée en larmes en déclarant au comité qu’elle préférerait avoir un cancer parce que les gens s’intéresseraient alors à sa maladie. Je me souviens du médecin qui luttait contre la dépression postpartum. Je me souviens de cette femme qui était hospitalisée pour une maladie physique alors que son mari était hospitalisé pour une maladie mentale, et que son employeur lui envoyait des fleurs, mais pas à lui. Et je me souviens de cette famille dont le fils, athlète et étudiant vedette à l’école secondaire, souffrait d’une maladie mentale et à qui personne n’avait téléphoné pour prendre de ses nouvelles. 

Qui sait si cela se produit souvent, mais je pense qu’aujourd’hui les gens ont moins peur de parler de leurs problèmes de santé mentale.

Vous avez été vice-présidente du sous-comité sénatorial des communications qui a réorganisé la Direction des communications du Sénat en 2015. Parlez-nous de votre travail au sein de ce sous-comité.

J’ai travaillé avec le sénateur Leo Housakos, qui était le président de ce sous-comité, pour rendre l’équipe des communications du Sénat plus professionnelle. Nous avons réorganisé le système et embauché davantage de personnes ayant une expérience et une formation dans le domaine des communications. Nous avons constaté une grande différence. Qu’il s’agisse de mieux faire connaître les événements qui se déroulent au Sénat ou d’intensifier les activités de rayonnement auprès des groupes scolaires par l’intermédiaire de S’ENgage, l’équipe des communications nous aide à faire passer le message sur le travail du Sénat.

Les sénateurs Leo Housakos et Jane Cordy, président et vice-présidente du sous-comité sénatorial des communications, s’adressent à la foule lors d’un événement en 2017 pour annoncer le partenariat du Sénat avec la plateforme de médias sociaux anciennement connue sous le nom de Twitter.

Vous avez siégé dans plusieurs autres comités au cours de vos 24 années passées à la Chambre rouge. Quels sont les points forts de votre travail au sein de ces comités? 

Lorsque j’étais vice-présidente du Comité sénatorial permanent des droits de la personne, nous avons invité Bob Rae, qui était l’envoyé spécial du premier ministre auprès du Myanmar, pour nous parler de la crise des Rohingyas. Il y est allé et a raconté avec émotion les campements remplis d’innombrables personnes appauvries. Bien qu’il s’agisse d’une seule réunion qui n’a donné lieu qu’à un bref rapport, celui-ci a été très puissant.

De gauche à droite, les sénatrices Nancy J. Hartling, Wanda Thomas Bernard, Kim Pate et Jane Cordy traversent un établissement à sécurité maximale pour hommes au Nouveau-Brunswick lors d’une mission d’information du Comité sénatorial permanent des droits de la personne sur les droits de la personne des prisonniers en 2018.

Nous avons aussi parcouru le pays pour visiter les prisons de chaque région dans le cadre d’une étude sur les droits de la personne des prisonniers. Je n’étais jamais entrée dans une prison auparavant, et je dois dire que lorsque la porte se referme derrière vous, vous éprouvez un sentiment étrange. Je me souviens des descriptions de la nourriture, notamment des spaghettis froids accompagnés d’une banane. Un prisonnier m’a raconté qu’il se trouvait dans la rue avec une arme à feu lorsqu’il avait 10 ans, le même âge que mon petit-fils à l’époque. Certains enfants n’ont aucune chance, à moins que quelqu’un ne leur en donne une.

L’un de vos projets de loi emblématiques était le projet de loi S-211, qui a fait du 19 juin la Journée nationale de la sensibilisation à la drépanocytose. Comment avez-vous appris l’existence de la maladie et pourquoi avez-vous voulu créer cette journée spéciale de sensibilisation? 

La députée Kirsty Duncan, alors ministre des Sciences, accueillait un groupe de personnes désireuses de parler aux parlementaires de la drépanocytose et de leur expérience de cette maladie douloureuse, mais peu connue. J’ai rencontré Lanre Tunji-Ajayi, qui était présidente de l’Association d’anémie falciforme du Canada. Nous avons fini par travailler ensemble sur le projet de loi et je l’ai présenté au Sénat, mais des élections ont été déclenchées et nous avons dû tout recommencer. Il a finalement été adopté, grâce au soutien des détracteurs du projet de loi à la Chambre des communes.

Depuis lors, la sensibilisation à cette maladie s’est accrue. Des personnes atteintes de drépanocytose ont rencontré des députés et des sénateurs sur la colline, et les chutes du Niagara ainsi que la Tour CN ont été illuminées en l’honneur de la Journée nationale de la sensibilisation à la drépanocytose. Aujourd’hui, en Nouvelle-Écosse et dans de nombreuses autres provinces, la drépanocytose fait partie du dépistage chez les nouveau-nés.

Parmi ses réalisations à la Chambre rouge, la sénatrice Cordy a contribué à désigner le 19 juin comme Journée nationale de la sensibilisation à la drépanocytose. Elle est ici en train de marquer le premier événement annuel sur la Colline du Parlement en 2018.

Quel conseil donneriez-vous aux futurs sénateurs et sénatrices?  

Vous devez toujours garder à l’esprit que vous représentez la province dont vous êtes originaire. Vous devez aussi rester actif au sein de votre communauté, que ce soit en participant à des événements, en discutant avec vos voisins ou en intervenant dans les écoles. Recherchez des lieux où vivent des groupes minoritaires ou qui pourraient être mal desservis par le Parlement. Si vous êtes invité ou invitée dans une petite communauté, allez-y. J’ai constaté que les habitants des petites villes de Nouvelle-Écosse étaient reconnaissants des efforts que je faisais pour me déplacer et les rencontrer. 

Quels sont vos projets de retraite?

Au cours des prochains mois, je veux passer du temps avec ma famille. Je veux aller à la patinoire et au terrain de basketball pour regarder mes petits-enfants jouer, car je n’ai pas souvent eu l’occasion de le faire. Je veux passer plus de temps avec mes amis(es) parce qu’ils ont été si gentils au fil des ans, changeant toujours de plans pour s’adapter à mon emploi du temps chargé au Sénat. Et je veux m’impliquer dans ma communauté, non pas en tant que présidente ou responsable de quoi que ce soit, mais simplement en tant que bénévole qui donne son temps hebdomadairement.

Pour en savoir plus sur la sénatrice Jane Cordy, lisez cet article sur SenCAplus.

Articles connexes

Étiquettes

Nouvelles des comités

Encore plus sur SenCA+

Haut de page