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Les établissements industriels du Canada emploient plus d’un million de personnes et fabriquent les matières premières à partir desquelles sont fabriqués la plupart des produits manufacturés du pays.

Bien que le passage à une économie à faibles émissions de carbone soit essentiel pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Canada, ces industries — des moteurs économiques qui sont déjà vulnérables aux fluctuations du marché international — ne doivent pas être entravées par des engagements en matière de lutte contre les changements climatiques. 

Cette question est au cœur du troisième rapport provisoire du Comité sénatorial de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles sur la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone. Le rapport, rendu public mardi, met l’accent sur les industries du pays à forte intensité d’émissions et exposées au commerce, ainsi nommées parce qu’elles ont besoin de grandes quantités d’énergie pour fonctionner et parce qu’elles sont en concurrence avec des entreprises internationales sur les marchés intérieurs et étrangers.

Bien qu’elles émettent des gaz à effet de serre, au Canada ces industries, qui comprennent les fabricants de produits pétroliers raffinés, d’engrais, de fer et d’acier, de ciment, d’aluminium et de pâtes et papiers, laissent une empreinte carbone parmi les plus faibles au monde par rapport à leurs concurrentes. Cela est attribuable à la production d’électricité propre du Canada (hydroélectrique et nucléaire) et à l’abondance du gaz naturel. De nombreux concurrents étrangers, à l’inverse, dépendent du charbon pour l’énergie et les matières premières chimiques. Il n’existe aucune solution toute faite qui peut être appliquée dans les diverses régions du pays pour réduire les gaz à effet de serre émis par cette activité économique. Les provinces et les régions devront trouver des solutions adaptées à leur situation économique particulière.

Le comité a entendu des préoccupations au sujet de l’approche adoptée par le gouvernement pour respecter les engagements qu’il a pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. De nombreux témoins voulaient s’assurer que les politiques de tarification du carbone seraient mises en œuvre sans désavantager les industries lourdes du Canada par rapport à leurs concurrentes étrangères, qui n’auront pas à faire face à des augmentations semblables de leurs coûts d’exploitation.

Les sénateurs se sont également penchés sur la question à savoir si les décisions d’achat du gouvernement fédéral devraient tenir compte de l’intensité en carbone des matériaux qu’il achète. Il semblerait contre-productif d’attribuer des marchés à des producteurs étrangers qui sont en mesure d’offrir des matériaux moins chers en raison d’une réglementation plus faible en matière de réduction des émissions.

Le comité poursuivra son étude en cinq parties sur la transition vers une économie à faibles émissions de carbone en examinant le secteur pétrolier et gazier.

Faits saillants

  • En tant que signataire de l’Accord des Nations Unies de 2015 sur les changements climatiques, le Canada s’est engagé à ramener les émissions de gaz à effet de serre du pays à 30 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030.
  • En 2015, les industries lourdes du Canada (y compris le raffinage du pétrole) représentaient 13 % des émissions de gaz à effet de serre du Canada, derrière les transports (24 %) et le pétrole et le gaz (23 %).
  • Plus de 80 % de l’électricité du Canada est produite par des sources non émettrices de carbone.

Citations

« La tarification du carbone est une politique sensée, voire nécessaire, si le Canada veut faire sa part pour réduire les émissions. Cependant, nous devons être prudents. Si nous diminuons la compétitivité de nos industries lourdes, nous risquons de stimuler la croissance dans d’autres pays qui ont des politiques environnementales plus laxistes. Ce n’est pas bon pour notre économie ou pour l’environnement. »

– Sénatrice Rosa Galvez, présidente du comité

 

« Il est essentiel que le gouvernement trouve un juste équilibre entre l’atteinte de nos cibles de réduction des émissions et le soutien des industries qui sont l’élément vital de l’économie canadienne. Des politiques trop rigoureuses risquent de mettre des milliers de Canadiens au chômage et de nuire à notre compétitivité économique. »

– Sénateur Michael L. MacDonald, vice-président du comité

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Chantale Lamarche
Agente de communications                                                                                                     
Direction des communications
Sénat du Canada
613-291-0465 | chantale.lamarche@sen.parl.gc.ca

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