La protection d’une génération : Le rapport du Sénat recommande de venir en aide aux enfants déplacés par le conflit en Syrie
Ottawa – Le Comité sénatorial permanent des droits de la personne a présenté aujourd’hui son rapport intitulé La protection d’une génération : Les mandats de l’UNICEF et du HCR permettent-ils de répondre aux besoins des enfants syriens? Le rapport porte sur les mandats et les pratiques du Haut-Commisarriat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et sur la manière dont ces organismes ont évolué pour répondre aux besoins des enfants déplacés par les conflits à l’ère moderne, plus particulièrement en ce qui concerne la crise actuelle en Syrie. Dans son rapport, le Comité formule neuf recommandations au gouvernement du Canada et conclut qu’aucun changement n’est nécessaire aux mandats respectifs des deux organismes.
« Comme l’a entendu le Comité au cours des audiences, la crise des réfugiés syriens est considérée comme la pire depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les pays comme le Canada doivent jouer un rôle de premier plan en ce qui a trait à l’aide aux efforts de première ligne déployés par les organismes humanitaires comme le HCR et l’UNICEF. Le Comité recommande au gouvernement du Canada de continuer d’appuyer des initiatives novatrices comme “Non à une génération perdue”, qui change véritablement la vie des enfants dans les zones de conflit et qui leur donne l’espoir d’un avenir meilleur. »
- Sénatrice Mobina Jaffer, Présidente
« Le succès ou l’échec de l’aide humanitaire en Syrie déterminera l’avenir d’une génération complète d’enfants. Dans notre rapport, nous demandons au gouvernement du Canada de continuer de solliciter l’appui de la communauté internationale à des efforts qui ont fait leurs preuves, comme les initiatives du HCR et de l’UNICEF qui visent à offrir des programmes de soutien psychosocial, d’éducation et de perfectionnement des compétences. »
- Sénatrice Salma Ataullahjan, Vice-présidente
La crise humanitaire en Syrie en chiffres
- Depuis le début du conflit, 210 000 Syriens ont été tués, et au moins 840 000 ont été blessés.
- Les enfants comptent pour près de la moitié des 7,6 millions de personnes déplacées à l’intérieur de la Syrie et des 4 millions de réfugiés.
- Dix mille enfants sont morts depuis le début du conflit.
- Il est impossible pour deux millions d’enfants en Syrie d’avoir accès à une école.
- 5,7 millions d’enfants n’ont pas accès à des services de santé adéquats en Syrie.
Le Comité recommande également au gouvernement du Canada d’établir des partenariats, notamment avec le HCR et l’UNICEF, afin d’améliorer la coopération et la coordination des intervenants du secteur humanitaire, de continuer de défendre les besoins des enfants touchés par le conflit et d’appuyer activement les efforts déployés pour négocier, à l’aide des voies diplomatiques appropriées, un accès humanitaire en Syrie.
Comme l’indique le rapport, l’éducation est, selon de nombreux témoins, un facteur extrêmement important qui donne aux enfants déplacés par la guerre, y compris les millions d’enfants syriens, un espoir en l’avenir et qui permet de s’assurer qu’ils se remettent de leur expérience et ne reproduisent pas la violence qu’ils ont connue. Par conséquent, le Comité souligne l’initiative « Non à une génération perdue », qui mise sur l’éducation pour réunir quatre piliers importants, soit l’apprentissage, les soins de santé, le soutien psychosocial et la protection de l’enfance. Le rapport recommande au MAECD de continuer d’appuyer l’initiative « Non à une génération perdue », de la promouvoir auprès d’autres bailleurs de fonds et d’encourager le HCR et l’UNICEF à communiquer leurs pratiques exemplaires et les réussites de l’initiative.
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