Par un doux matin de printemps à Ottawa, 15 jeunes Canadiens en vestons noirs et nœuds papillons se tiennent en rang à l’intérieur de l’édifice du Centre du Parlement, devant l’entrée de la Chambre du Sénat. Leur tenue de cérémonie, similaire à l’uniforme des serveurs de grands restaurants ou à celui des musiciens d’orchestre, reflète la solennité de l’institution qu’ils servent.

« Vous avez le temps de poser rapidement pour une photo ? » leur lance le sénateur Doug Black en passant. « Je ne peux vous remercier suffisamment pour tout le travail que vous faites pour nous ! »

Près d’eux, un joueur de cornemuse du Parlement commence à faire résonner des sons de l’Écosse à travers les voûtes de pierre du Parlement.

À l’appel de la cornemuse, le Président du Sénat George J. Furey ouvre alors la marche qui fait entrer cette nouvelle cohorte de pages du Sénat dans la Chambre haute pour la cérémonie d’assermentation.

Les pages appuient les travaux du Sénat et de ses comités de diverses façons, que ce soit en distribuant des documents importants, en transmettant des messages, en effectuant des courses pour les sénateurs ou en activant la sonnerie qui annonce le début et la fin de chaque séance du Sénat. Les pages du Sénat sont des étudiants de premier cycle universitaire de toutes les régions du pays qui travaillent à la Chambre rouge pendant leurs études dans la région de la capitale nationale, et ce, grâce à une entente entre les universités canadiennes et le Parlement.

« La présence de pages à l’assemblée législative est une tradition parlementaire. Elle remonte à près de 150 ans, avant l’ère des microphones, des appareils BlackBerry et des machines à photocopier, » a souligné le Président Furey.

« Les pages du Sénat servent avec efficacité, discrétion et avec un grand dévouement cette institution. »

Un groupe de sénateurs s’est rassemblé dans la Chambre rouge pour y accueillir les pages qui entament une année de longues heures et de travail ardu. Bien qu’aujourd’hui les pages aient pris place sur les bancs de l’opposition, un esprit d’équipe régnait dans l’air.

C’est alors qu’est arrivé le moment solennel où 15 mains droites se sont levées et les pages ont récité avec le greffier du Sénat, Charles Robert, le serment du page.

« Toutes mes félicitations pour votre assermentation, » a déclaré le Président Furey.

« J’espère que cette expérience vous inspirera un sentiment de fierté renouvelé et une conscience accrue de ce que vous pouvez accomplir pour votre pays. »

Le Président Furey a également mentionné que beaucoup de pages du Sénat font plus tard carrière sur la Colline du Parlement, voire même au bureau du Président du Sénat ! M. Robert a d’ailleurs renchéri en faisant remarquer que l’un de ses prédécesseurs avait également été page au Sénat.

Quoi qu’il en soit, les sénateurs sont toujours heureux d’accueillir une nouvelle cohorte de pages qui apporte, selon l’expression employée par l’huissier du bâton noir, J. Greg Peters, « cet enthousiasme contagieux de la jeunesse. »

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