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Ottawa – La création d’un corridor de transport de 7 000 kilomètres qui traverserait le Nord du Canada pourrait renforcer l’économie canadienne d’aujourd’hui avec la même force que le chemin de fer des années 1800, construit pour relier le pays d’un océan à l’autre. C’est ce qu’affirme le Comité sénatorial des banques et du commerce dans son rapport publié mercredi.

Le rapport, intitulé Corridor national : Améliorer et faciliter le commerce et les échanges intérieurs, demande la construction d’un corridor est-ouest qui traverserait les régions nordiques du Canada et engendrerait des opportunités économiques considérables. L’idée : créer un droit de passage suffisamment important pour permettre l’établissement de réseaux de transport routier, ferroviaire et pipelinier ainsi que des réseaux de télécommunications et de distribution d’électricité. Le nouveau corridor s’arrimerait avec l’infrastructure actuellement présente dans le Sud du Canada, comme la Transcanadienne et la Voie maritime du Saint‑Laurent et des Grands Lacs.

Le comité sénatorial réclame du gouvernement fédéral qu’il agisse comme chef de file afin de créer ce corridor national et qu’il commence par octroyer une subvention de 5 millions de dollars à l’École des politiques publiques de l’Université de Calgary et au Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations de Montréal pour leur programme de recherche sur la création d’un tel corridor.

Le corridor permettrait au Canada d’accéder à de nouveaux marchés étrangers, en permettant aux entreprises d’expédier leurs marchandises vers des ports dans le Nord. Le corridor permettrait également de stimuler la croissance économique, de créer des emplois et d’offrir des avantages aux peuples autochtones et aux populations nordiques.

Puisque le corridor national proposé traverserait les terres traditionnelles de nombreuses communautés autochtones, le comité a indiqué que le gouvernement doit, d’entrée de jeu, s’assurer qu’elles y participent activement. Leur participation est essentielle à la réussite du projet. Le comité a rencontré la Coalition de grands projets des Premières Nations et le Conseil de gestion financière des Premières Nations dont le travail a largement éclairé cette étude.

Ce projet ambitieux et novateur créerait également d’innombrables emplois et opportunités économiques pour les communautés autochtones par le biais des travaux de construction, de l’approvisionnement des constructeurs et l’acquisition d’une participation en capital dans des projets d’infrastructure.

Le corridor national pourrait avoir d’autres avantages, notamment une réduction de la circulation sur les routes et chemins de fer du sud. Le corridor permettrait également au Canada d’affirmer sa souveraineté dans l’Arctique.

Faits en bref

  • Le manque d’infrastructures de transport est-ouest restreint l’accès du Canada aux zones côtières pour l’exportation de biens vers des marchés étrangers
  • Le Canada n’est pas doté de suffisamment de ports et de routes dans le Nord pour l’expédition de marchandises à l’étranger.
  • L’établissement d’un corridor de 7 000 kilomètres dans le Nord, reliant le pays d’un océan à l’autre, pourrait ouvrir des ports dans les régions nordiques du Canada.
  • L’Asie et l’Europe deviennent des marchés de plus en plus importants pour les exportations canadiennes; un accès amélioré aux côtes rendrait ces marchés plus accessibles.

Citations

« Pour la première fois, depuis la politique nationale de Sir John A. Macdonald dans les années 1870, le Canada a la possibilité d’entreprendre un projet d’infrastructure tout aussi monumental, avec autant de potentiel transformateur pour l’économie du pays. Le Canada, pour les 150 prochaines années, doit voir dans le corridor national le type d’infrastructure dont il aura besoin pour accéder à de nouveaux marchés étrangers. »

- Sénateur David Tkachuk, président du comité

« Le corridor national proposé est un projet visionnaire qui peut débloquer un potentiel économique incommensurable. Le projet faciliterait aussi le commerce intérieur tout en permettant un plus grand accès aux marchés étrangers de l’Asie et de l’Europe, ce dont notre pays a grandement besoin. »

- Sénateur Joseph A. Day, vice-président du comité

Liens connexes

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Lire le rapport Lire les faits saillants du rapport

 

Renseignements :

Sonia Noreau
Communications du Sénat
Sénat du Canada
613-614-1180 | sonia.noreau@sen.parl.gc.ca

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