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« Ne jamais oublier d’où l’on vient » : le sénateur Mercer prend sa retraite

Le sénateur Terry M. Mercer a grandi à quelques coins de rue de la base navale d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, dans un quartier défavorisé où habitaient de nombreux marins. Il dit que c’est sa ville qui l’a conduit au Sénat.

Le sénateur Mercer a commencé sa longue carrière en Nouvelle-Écosse au sein d’organismes de bienfaisance, dont la Fondation canadienne du rein (section de la Nouvelle-Écosse) et l’Association pulmonaire de la Nouvelle-Écosse. Il a ensuite travaillé au YMCA du Grand Toronto avant de devenir directeur national du Parti libéral du Canada. C’est là qu’il a fait la connaissance du premier ministre de l’époque, Jean Chrétien, qui l’a nommé sénateur de la Nouvelle-Écosse à la Chambre rouge en 2003.

Avant de prendre sa retraite, le 6 mai 2022, le sénateur Mercer nous livre ses réflexions sur ses 19 ans au Sénat.

Vous avez été membre de plusieurs comités sénatoriaux, mais vous avez donné beaucoup de temps au Comité de l’agriculture et des forêts. Comment un soi-disant « gars de la ville » arrive-t-il à avoir le tour avec les politiques agricoles?

Je me suis retrouvé membre du comité de l’agriculture parce que c’est là qu’il y avait de la place quand j’ai été nommé sénateur. On m’a dit que j’en serais membre temporairement. Je suppose qu’au Sénat, temporaire veut dire 19 ans!

Je connaissais très peu le secteur agricole, mais j’ai vite compris que deux choses jouaient en ma faveur : premièrement, c’est surtout moi qui fais l’épicerie dans ma famille et, deuxièmement, c’est surtout moi qui fais la cuisine. C’est donc moi qui achète les produits agricoles dont j’ai besoin pour concocter des plats qui plaisent à ma famille ou, du moins, qui me plaisent à moi! C’est de cette façon que j’ai commencé à m’intéresser aux politiques agricoles.

J’ai commencé à observer mes collègues, des gens comme les regrettés sénateurs Leonard Gustafson et Joyce Fairbairn et d’autres qui étaient membres du comité depuis un certain temps. Je n’ai jamais cherché à outrepasser mes limites, parce d’autres s’y connaissaient beaucoup mieux que moi. J’ai beaucoup de respect pour les gens qui travaillent dans ce secteur.

Quelles sont les principales choses que vous retirez du secteur agricole du Canada? 

Il faut savoir qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur. On doit donc s’assurer que le Programme des travailleurs étrangers temporaires est bien géré, que les travailleurs étrangers sont bien traités et que les agriculteurs en retirent aussi quelque chose. Dans les multiples exploitations agricoles que j’ai visitées au Canada, les travailleurs étrangers temporaires ne sont pas toujours acceptés au même titre, mais pour ma part, je peux vous dire que c’est sans équivoque. Je suis reconnaissant de leur apport au secteur agricole du Canada — tout le monde devrait l’être! Il faut que les Canadiens comprennent que, sans les travailleurs étrangers, nous ne pourrions pas avoir les mêmes produits. 

Votre bureau est tapissé de photos de l’ancien premier ministre Jean Chrétien! Que représente-t-il pour vous?

Il y a une blague qui circule à mon bureau que vous pouvez compter toutes mes photos de Jean Chrétien, mais vous n’arriverez jamais à trouver le compte exact. Sous mon bureau traîne un sac contenant des macarons de campagne à l’effigie de Jean Chrétien. Il y en a des dizaines et des dizaines, je ne sais pas combien. Je le laisse sous mon bureau au cas où il décidait de revenir. J’estime qu’on se souviendra longtemps, et de façon très positive, de ce qu’il a apporté au Canada. C’est un homme extraordinaire.

Le sénateur Terry M. Mercer s’entretient avec les participants du Camp agriculteurs en herbe, du Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada, en septembre 2017 à Ottawa, dans le cadre de ses fonctions à titre de membre du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts.
Le sénateur Terry M. Mercer s’entretient avec les participants du Camp agriculteurs en herbe, du Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada, en septembre 2017 à Ottawa, dans le cadre de ses fonctions à titre de membre du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts.

Le sénateur Mercer se tient avec des membres de la Marine royale canadienne et de la Garde côtière canadienne pour la Journée d’appréciation de la Marine et de la Garde côtière au Sénat en 2018.
Le sénateur Mercer se tient avec des membres de la Marine royale canadienne et de la Garde côtière canadienne pour la Journée d’appréciation de la Marine et de la Garde côtière au Sénat en 2018.

Le sénateur Mercer rencontre des participants au Forum pour les jeunes Canadiens en mars 2018.
Le sénateur Mercer rencontre des participants au Forum pour les jeunes Canadiens en mars 2018.

Les sénateurs Terry M. Mercer, Ratna Omidvar et Yonah Martin participent à une discussion de groupe avec des membres de la section d’Ottawa de l’Association des professionnels en philanthropie pour souligner les principales conclusions et les recommandations du rapport du Comité sénatorial spécial sur le secteur de la bienfaisance, Catalyseur du changement : une feuille de route pour un secteur de la bienfaisance plus robuste en décembre 2019.
Les sénateurs Terry M. MercerRatna Omidvar et Yonah Martin participent à une discussion de groupe avec des membres de la section d’Ottawa de l’Association des professionnels en philanthropie pour souligner les principales conclusions et les recommandations du rapport du Comité sénatorial spécial sur le secteur de la bienfaisance, Catalyseur du changement : une feuille de route pour un secteur de la bienfaisance plus robuste en décembre 2019.

C’est vous qui avez présenté la Loi instituant la Journée nationale de la philanthropie. Grâce à cette loi, le Canada est le premier pays à avoir fait du 15 novembre la Journée nationale de la philanthropie (en anglais seulement). Pour vous, qui êtes depuis longtemps un ardent défenseur des organismes de bienfaisance, qu’est-ce que cela représente?

J’ai finalement réussi à convaincre mes collègues que ce secteur est très important, tant sur le plan du travail réalisé que du nombre d’emplois qu’il génère. Il faut que les Canadiens sachent ce qu’ils doivent aux bénévoles et aux organismes bénévoles dans leur vie quotidienne. La Journée nationale de la philanthropie est l’occasion de rendre hommage tant aux donateurs qu’aux bénéficiaires.

Qu’est-ce qui vous a poussé vers le secteur de la bienfaisance?

Ce sont les Néo-Écossais qui m’ont aidé à prendre cette décision. De 1974 à 1978, j’ai été le chef de cabinet du ministre du Travail et du Logement de la Nouvelle-Écosse. Lorsque les libéraux se sont fait battre aux élections, j’ai dû chercher quelque chose d’autre. Un ami m’a alors appelé pour me dire que la Fondation du rein était à la recherche de son premier directeur général. Je ne connaissais rien de la Fondation du rein, mais ce que je savais, c’est que je voulais laisser ma marque. Je suis très fier de la structure organisationnelle que nous avons mise sur pied. Je savais alors que le secteur de la bienfaisance me tenait à cœur.

À Halifax se trouve la plus grande base militaire du Canada, la BFC Halifax. Votre père a d’ailleurs servi dans la Marine royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Est-ce de là que viennent l’estime que vous avez pour la Marine et votre participation à la Journée de la Marine au Sénat?

Le fait que j’aie grandi à quelques coins de rue du Chantier naval royal d’Halifax y est pour quelque chose. J’ai grandi dans un quartier où certains de mes voisins étaient des marins.

Mon père savait que, dans tous les pays, mais surtout au Canada, la vie de marin est très difficile. Je pense qu’il le savait déjà avant d’entrer dans la Marine, en 1939, mais ce qui est certain, c’est qu’il estimait encore plus ce métier après son service. Sa discipline et sa compréhension de la Marine ont eu une très grande influence.

Quand on m’a offert de coparrainer la Journée de la Marine, j’ai sauté sur l’occasion. Il ne faut pas oublier que ce sont des membres bénévoles du personnel du Sénat qui ont créé cette journée. Nous n’avions pas d’argent, pas de budget. Tout ce que nous savions, c’est que nous voulions créer une journée pour rendre hommage à la Marine royale canadienne. Certains de mes employés sont allés dans une brasserie et ils ont brassé la bière pour l’occasion. Ils ont aussi fait du vin. L’activité a connu un tel succès que nous n’avons jamais plus eu besoin de faire nous-mêmes notre boisson; il était beaucoup plus facile de trouver des commanditaires. La Journée de la Marine et de la Garde côtière est l’une des premières activités sociales à avoir été instituées sur la Colline. Elle nous permet d’exprimer notre reconnaissance aux membres de la Marine et de la Garde côtière.

Qu’est-ce qui vous a surpris en arrivant au Sénat?

Le Sénat avait la mauvaise réputation de n’être qu’une bande de vieux chnoques comme moi. J’ai toujours travaillé très fort — j’ai une personnalité de type A —, mais j’ai été étonné de voir que tout le monde devait travailler très fort au Sénat. J’ai aussi été surpris de la qualité des employés qui nous aident.

Auriez-vous de bons conseils à donner aux futurs sénateurs de la Nouvelle-Écosse?

Portez attention à ce qui se fait dans votre région. Prêtez l’oreille et écoutez. N’hésitez pas à participer à des projets régionaux. Faites du bénévolat. Moi, j’en fais encore, et c’est ce qui m’aide à garder les pieds sur terre.

Une chose très importante est que les sénateurs ne doivent jamais oublier d’où ils viennent. Vous pouvez voir que mon titre est « sénateur Terry M. Mercer, Secteur Nord, Halifax ». J’ai grandi dans un quartier défavorisé de la ville et, pour moi, il est important de me souvenir d’où je viens. Il est important que les sénateurs se souviennent des gens qui les ont aidés à se rendre au Sénat. Ma famille m’a beaucoup soutenu. Mon épouse, Ellen, surtout. Nous venons de célébrer notre 50e anniversaire de mariage.

Avez-vous des projets pour la retraite?

Je veux avoir un potager et faire plus de voyages avec mon épouse. Au fil des ans, mes fonctions nous ont beaucoup permis de voyager, mais il y a encore quelques endroits où nous voudrions aller.

« Ne jamais oublier d’où l’on vient » : le sénateur Mercer prend sa retraite

Le sénateur Terry M. Mercer a grandi à quelques coins de rue de la base navale d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, dans un quartier défavorisé où habitaient de nombreux marins. Il dit que c’est sa ville qui l’a conduit au Sénat.

Le sénateur Mercer a commencé sa longue carrière en Nouvelle-Écosse au sein d’organismes de bienfaisance, dont la Fondation canadienne du rein (section de la Nouvelle-Écosse) et l’Association pulmonaire de la Nouvelle-Écosse. Il a ensuite travaillé au YMCA du Grand Toronto avant de devenir directeur national du Parti libéral du Canada. C’est là qu’il a fait la connaissance du premier ministre de l’époque, Jean Chrétien, qui l’a nommé sénateur de la Nouvelle-Écosse à la Chambre rouge en 2003.

Avant de prendre sa retraite, le 6 mai 2022, le sénateur Mercer nous livre ses réflexions sur ses 19 ans au Sénat.

Vous avez été membre de plusieurs comités sénatoriaux, mais vous avez donné beaucoup de temps au Comité de l’agriculture et des forêts. Comment un soi-disant « gars de la ville » arrive-t-il à avoir le tour avec les politiques agricoles?

Je me suis retrouvé membre du comité de l’agriculture parce que c’est là qu’il y avait de la place quand j’ai été nommé sénateur. On m’a dit que j’en serais membre temporairement. Je suppose qu’au Sénat, temporaire veut dire 19 ans!

Je connaissais très peu le secteur agricole, mais j’ai vite compris que deux choses jouaient en ma faveur : premièrement, c’est surtout moi qui fais l’épicerie dans ma famille et, deuxièmement, c’est surtout moi qui fais la cuisine. C’est donc moi qui achète les produits agricoles dont j’ai besoin pour concocter des plats qui plaisent à ma famille ou, du moins, qui me plaisent à moi! C’est de cette façon que j’ai commencé à m’intéresser aux politiques agricoles.

J’ai commencé à observer mes collègues, des gens comme les regrettés sénateurs Leonard Gustafson et Joyce Fairbairn et d’autres qui étaient membres du comité depuis un certain temps. Je n’ai jamais cherché à outrepasser mes limites, parce d’autres s’y connaissaient beaucoup mieux que moi. J’ai beaucoup de respect pour les gens qui travaillent dans ce secteur.

Quelles sont les principales choses que vous retirez du secteur agricole du Canada? 

Il faut savoir qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre dans ce secteur. On doit donc s’assurer que le Programme des travailleurs étrangers temporaires est bien géré, que les travailleurs étrangers sont bien traités et que les agriculteurs en retirent aussi quelque chose. Dans les multiples exploitations agricoles que j’ai visitées au Canada, les travailleurs étrangers temporaires ne sont pas toujours acceptés au même titre, mais pour ma part, je peux vous dire que c’est sans équivoque. Je suis reconnaissant de leur apport au secteur agricole du Canada — tout le monde devrait l’être! Il faut que les Canadiens comprennent que, sans les travailleurs étrangers, nous ne pourrions pas avoir les mêmes produits. 

Votre bureau est tapissé de photos de l’ancien premier ministre Jean Chrétien! Que représente-t-il pour vous?

Il y a une blague qui circule à mon bureau que vous pouvez compter toutes mes photos de Jean Chrétien, mais vous n’arriverez jamais à trouver le compte exact. Sous mon bureau traîne un sac contenant des macarons de campagne à l’effigie de Jean Chrétien. Il y en a des dizaines et des dizaines, je ne sais pas combien. Je le laisse sous mon bureau au cas où il décidait de revenir. J’estime qu’on se souviendra longtemps, et de façon très positive, de ce qu’il a apporté au Canada. C’est un homme extraordinaire.

Le sénateur Terry M. Mercer s’entretient avec les participants du Camp agriculteurs en herbe, du Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada, en septembre 2017 à Ottawa, dans le cadre de ses fonctions à titre de membre du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts.
Le sénateur Terry M. Mercer s’entretient avec les participants du Camp agriculteurs en herbe, du Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada, en septembre 2017 à Ottawa, dans le cadre de ses fonctions à titre de membre du Comité sénatorial de l’agriculture et des forêts.

Le sénateur Mercer se tient avec des membres de la Marine royale canadienne et de la Garde côtière canadienne pour la Journée d’appréciation de la Marine et de la Garde côtière au Sénat en 2018.
Le sénateur Mercer se tient avec des membres de la Marine royale canadienne et de la Garde côtière canadienne pour la Journée d’appréciation de la Marine et de la Garde côtière au Sénat en 2018.

Le sénateur Mercer rencontre des participants au Forum pour les jeunes Canadiens en mars 2018.
Le sénateur Mercer rencontre des participants au Forum pour les jeunes Canadiens en mars 2018.

Les sénateurs Terry M. Mercer, Ratna Omidvar et Yonah Martin participent à une discussion de groupe avec des membres de la section d’Ottawa de l’Association des professionnels en philanthropie pour souligner les principales conclusions et les recommandations du rapport du Comité sénatorial spécial sur le secteur de la bienfaisance, Catalyseur du changement : une feuille de route pour un secteur de la bienfaisance plus robuste en décembre 2019.
Les sénateurs Terry M. MercerRatna Omidvar et Yonah Martin participent à une discussion de groupe avec des membres de la section d’Ottawa de l’Association des professionnels en philanthropie pour souligner les principales conclusions et les recommandations du rapport du Comité sénatorial spécial sur le secteur de la bienfaisance, Catalyseur du changement : une feuille de route pour un secteur de la bienfaisance plus robuste en décembre 2019.

C’est vous qui avez présenté la Loi instituant la Journée nationale de la philanthropie. Grâce à cette loi, le Canada est le premier pays à avoir fait du 15 novembre la Journée nationale de la philanthropie (en anglais seulement). Pour vous, qui êtes depuis longtemps un ardent défenseur des organismes de bienfaisance, qu’est-ce que cela représente?

J’ai finalement réussi à convaincre mes collègues que ce secteur est très important, tant sur le plan du travail réalisé que du nombre d’emplois qu’il génère. Il faut que les Canadiens sachent ce qu’ils doivent aux bénévoles et aux organismes bénévoles dans leur vie quotidienne. La Journée nationale de la philanthropie est l’occasion de rendre hommage tant aux donateurs qu’aux bénéficiaires.

Qu’est-ce qui vous a poussé vers le secteur de la bienfaisance?

Ce sont les Néo-Écossais qui m’ont aidé à prendre cette décision. De 1974 à 1978, j’ai été le chef de cabinet du ministre du Travail et du Logement de la Nouvelle-Écosse. Lorsque les libéraux se sont fait battre aux élections, j’ai dû chercher quelque chose d’autre. Un ami m’a alors appelé pour me dire que la Fondation du rein était à la recherche de son premier directeur général. Je ne connaissais rien de la Fondation du rein, mais ce que je savais, c’est que je voulais laisser ma marque. Je suis très fier de la structure organisationnelle que nous avons mise sur pied. Je savais alors que le secteur de la bienfaisance me tenait à cœur.

À Halifax se trouve la plus grande base militaire du Canada, la BFC Halifax. Votre père a d’ailleurs servi dans la Marine royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale. Est-ce de là que viennent l’estime que vous avez pour la Marine et votre participation à la Journée de la Marine au Sénat?

Le fait que j’aie grandi à quelques coins de rue du Chantier naval royal d’Halifax y est pour quelque chose. J’ai grandi dans un quartier où certains de mes voisins étaient des marins.

Mon père savait que, dans tous les pays, mais surtout au Canada, la vie de marin est très difficile. Je pense qu’il le savait déjà avant d’entrer dans la Marine, en 1939, mais ce qui est certain, c’est qu’il estimait encore plus ce métier après son service. Sa discipline et sa compréhension de la Marine ont eu une très grande influence.

Quand on m’a offert de coparrainer la Journée de la Marine, j’ai sauté sur l’occasion. Il ne faut pas oublier que ce sont des membres bénévoles du personnel du Sénat qui ont créé cette journée. Nous n’avions pas d’argent, pas de budget. Tout ce que nous savions, c’est que nous voulions créer une journée pour rendre hommage à la Marine royale canadienne. Certains de mes employés sont allés dans une brasserie et ils ont brassé la bière pour l’occasion. Ils ont aussi fait du vin. L’activité a connu un tel succès que nous n’avons jamais plus eu besoin de faire nous-mêmes notre boisson; il était beaucoup plus facile de trouver des commanditaires. La Journée de la Marine et de la Garde côtière est l’une des premières activités sociales à avoir été instituées sur la Colline. Elle nous permet d’exprimer notre reconnaissance aux membres de la Marine et de la Garde côtière.

Qu’est-ce qui vous a surpris en arrivant au Sénat?

Le Sénat avait la mauvaise réputation de n’être qu’une bande de vieux chnoques comme moi. J’ai toujours travaillé très fort — j’ai une personnalité de type A —, mais j’ai été étonné de voir que tout le monde devait travailler très fort au Sénat. J’ai aussi été surpris de la qualité des employés qui nous aident.

Auriez-vous de bons conseils à donner aux futurs sénateurs de la Nouvelle-Écosse?

Portez attention à ce qui se fait dans votre région. Prêtez l’oreille et écoutez. N’hésitez pas à participer à des projets régionaux. Faites du bénévolat. Moi, j’en fais encore, et c’est ce qui m’aide à garder les pieds sur terre.

Une chose très importante est que les sénateurs ne doivent jamais oublier d’où ils viennent. Vous pouvez voir que mon titre est « sénateur Terry M. Mercer, Secteur Nord, Halifax ». J’ai grandi dans un quartier défavorisé de la ville et, pour moi, il est important de me souvenir d’où je viens. Il est important que les sénateurs se souviennent des gens qui les ont aidés à se rendre au Sénat. Ma famille m’a beaucoup soutenu. Mon épouse, Ellen, surtout. Nous venons de célébrer notre 50e anniversaire de mariage.

Avez-vous des projets pour la retraite?

Je veux avoir un potager et faire plus de voyages avec mon épouse. Au fil des ans, mes fonctions nous ont beaucoup permis de voyager, mais il y a encore quelques endroits où nous voudrions aller.

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