Déclarations des sénateurs
La Journée canadienne de sensibilisation au VIH/sida des communautés africaines, caribéennes et noires
7 février 2017
L’honorable Sénatrice Wanda Thomas Bernard :
Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd'hui pour attirer votre attention sur la Journée canadienne de sensibilisation au VIH/sida des communautés africaines, caribéennes et noires, qui a lieu aujourd'hui, 7 février.
Le Réseau national sur le VIH/sida et les communautés noires, africaines et caribéennes, ou le CHABAC, et ses partenaires ont organisé la première journée de sensibilisation le 7 février 2015. Ce problème de santé croissant devrait tous nous préoccuper. Le thème de cette année est opportun et approprié, soit « Lancez une conversation. Connaissez vos options santé. Faites cesser la stigmatisation ».
Honorables collègues, comme vous le savez, le mois de février est le Mois de l'histoire des Noirs, un mois pendant lequel nous célébrons et soulignons les réalisations des Afro-Canadiens. Le 7 février est donc la journée désignée pour prendre le temps de lancer une conversation au sujet de la présence du VIH-sida dans la communauté afro-canadienne.
Malgré tous les efforts déployés pour empêcher la propagation du VIH-sida, la communauté afro-canadienne est touchée de façon disproportionnée par cette maladie. En 2014, les Afro-Canadiens comptaient pour 16 p. 100, soit une personne sur sept, des personnes vivant avec le VIH au Canada, alors qu'ils ne représentent que 2,5 p. 100 de la population. C'est un chiffre dérangeant qui devrait nous inquiéter.
Un grand nombre de facteurs accentuent la vulnérabilité des Canadiens d'origine africaine, notamment les effets du racisme et de la discrimination fondée sur la race, le sexe, l'identité sexuelle, l'orientation sexuelle et le statut socioéconomique. Ces facteurs influent sur l'accès à l'information, les ressources et les services. Compte tenu de ce contexte plus vaste, il est important de faire de la sensibilisation au sujet du VIH pour encourager la prévention du VIH et les tests de dépistage réguliers.
Il faut prêter beaucoup d'attention aux préjugés associés au VIH dans les communautés afro-canadiennes. Ces préjugés peuvent trouver leur source dans des prescriptions religieuses et dans la crainte de parler de santé, de sexualité saine et d'homophobie. Quelle qu'en soit la source, les préjugés forcent les gens de descendance africaine qui vivent avec le VIH à s'isoler et en découragent plus d'un à se faire tester, à se faire traiter et à recourir à des services de soutien.
Je vous invite donc tous, honorables sénateurs, à lancer un débat au sujet du VIH-sida dans nos collectivités. Vous pourriez participer à un événement local ou vous joindre à la discussion dans les médias sociaux, en utilisant le mot-clic « JourDesNoirsVIH ».
Joignez-vous à moi pour remercier le réseau CHABAC pour tout le travail qu'il fait pour sensibiliser tous les Canadiens au VIH-sida et à la situation dans les communautés africaines, antillaises et noires du pays. Merci.