« Un avenir prometteur » : Les participants de Voix de jeunes leaders autochtones 2024 témoigne devant un comité sénatorial
Reanna Merasty (McKay) s’engage à bâtir des espaces plus inclusifs – véritablement brique par brique.
Cette stagiaire en architecture basée à Winnipeg fait partie des rares autochtones dans son domaine, mais elle contribue à changer les choses. En tant que directrice pour le Manitoba du conseil d’administration de l’Institut royal d’architecture du Canada, elle milite pour une plus grande représentation des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans le domaine de l’architecture. Elle souhaite voir davantage de bâtiments refléter les cultures, les pratiques et les connaissances des terres autochtones sur lesquelles ils se trouvent.
« Je ne cesse de penser à la confiance que j’aurais acquise dans mon identité de jeune autochtone si je m’étais vue, moi et ma communauté, célébrée dans les bâtiments où j’entrais », a-t-elle déclaré au Comité sénatorial des peuples autochtones le 30 octobre.
Mme Merasty faisait partie des huit jeunes leaders autochtones invités à témoigner devant le comité dans le cadre de Voix de jeunes leaders autochtones, un événement annuel qui sélectionne de jeunes adultes extraordinaires issus des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits de tout le pays pour se rendre à Ottawa afin de rencontrer des sénateurs, participer à des événements de réseautage et témoigner devant le comité.
Au cours de deux réunions, les participants ont pris la parole tour à tour pour faire part de leurs idées, de leurs histoires et de leurs visions de la jeunesse autochtone.
Continuez à défiler pour voir les photos de Voix de jeunes leaders autochtones 2024 et lire les histoires et les messages que chaque participant a livrés aux sénateurs.
Reanna Merasty (McKay)
« Nous voulons entendre des jeunes autochtones pionniers nous parler de la vie dans leurs communautés et découvrir le travail incroyable qu’ils accomplissent pour inspirer les autres », a déclaré le sénateur Brian Francis, président du Comité sénatorial des peuples autochtones, à la Chambre du Sénat.
Continuez à défiler pour voir les photos de Voix de jeunes leaders autochtones 2024 et lire les histoires et les messages que chaque participant a livrés aux sénateurs.
Bradley Bacon
Bradley Bacon est venu à Ottawa depuis Unamen-Shipu, une petite communauté innue située le long du golfe du Saint-Laurent, dans le nord du Québec, accessible uniquement par bateau ou par avion. Traducteur, interprète et entrepreneur innu, M. Bacon affirme que sa langue prospère dans cette petite communauté. Il déplore toutefois ce qu’il appelle « un individualisme croissant » et la diminution des valeurs qui définissaient autrefois sa communauté, notamment le respect de leurs aînés. Sa visite au Sénat, en compagnie de sa fille de trois ans, Elaya-Utshimashkuess, est venue boucler la boucle car le père de M. Bacon l’emmenait souvent à la Colline du Parlement quand il était petit.
« Quand j’étais jeune, je me disais que je devais accomplir quelque chose quand je serais adulte ; je devais défendre… non seulement les intérêts de ma communauté, mais aussi ceux de toute la nation innue au Québec », a-t-il déclaré.
« Je suis venu ici pour faire ça. »
Justin Langan
Justin Langan, un jeune militant métis de Swan River, au Manitoba, a plaidé pour des investissements dans une éducation culturellement appropriée, des ressources en santé mentale pour les jeunes autochtones et des opportunités économiques conformes aux valeurs autochtones. Il a insisté sur la nécessité d’impliquer davantage les jeunes autochtones dans les prises de décision.
« Nous ne sommes pas seulement l’avenir, nous sommes le présent », a-t-il déclaré.
Langan a félicité le Sénat d’avoir organisé cet événement comme moyen de dialoguer avec de jeunes autochtones, mais a fait remarquer que ce n’est qu’une première étape vers l’action. Le sénateur Francis a indiqué que le comité publierait un rapport au sujet de l’événement.
Crystal Starr Lewis
Avant d’atteindre l’âge de deux ans, Crystal Starr Lewis avait déjà vécu au sein de plusieurs familles d’accueil différentes. À six ans, elle décida de consacrer sa vie à être une leader et à mener une vie sans consommation de drogues ni d’alcool. Elle est aujourd’hui une représentante jeunesse de l’Assemblée des Premières Nations de la Colombie-Britannique, elle a pris la parole devant les Nations Unies au sujet de ses initiatives de lutte contre la traite des êtres humains, elle est locutrice de sa langue de première génération et elle a remporté plus de 30 prix et certificats. En décrivant ses réalisations au comité, Mme Lewis a déclaré que ses accomplissements « racontent l’histoire d’une fille qui a décidé de croire en elle-même malgré les obstacles et les défis qu’elle a rencontrés ».
Breane Mahlitz
Breane Mahlitz, conseillère politique en matière de santé au Ralliement national des Métis, a parlé de ses efforts pour promouvoir des systèmes de santé dirigés par les Métis. Elle a affirmé que son peuple doit avoir accès à des soins de santé culturellement adaptés et a souligné le cas récent d’un Métis de la Saskatchewan qui s’est réveillé après une opération à la hanche et a découvert que sa queue de cheval avait été coupée. Mme Mahlitz, qui est originaire d’Edmonton, en Alberta, a mentionné qu’elle espère amplifier la voix des jeunes Métis grâce à son travail.
« Après tout, Louis Riel avait 25 ans lorsqu’il a lancé la Résistance de la rivière Rouge — encore plus jeune que moi aujourd’hui », a-t-elle déclaré.
Faithe McGuire
La cinéaste et photographe Faithe McGuire a discuté de la manière dont elle en a appris davantage sur sa culture métisse grâce aux récits. Ses films documentaires portent sur les membres de sa communauté, Paddle Prairie Métis Settlement, l’une des huit colonies métisses de l’Alberta. Elle a déclaré avoir éprouvé des sentiments de « honte et d’insignifiance », mais que son lien avec la terre où elle a grandi – et où elle élève actuellement ses enfants – lui a offert un sentiment d’appartenance.
Brett Recollet
Plusieurs jeunes ont abordé le sujet de l’éducation autochtone, y compris Brett Recollet, un homme bispirituel anishinaabe de la Première Nation de Whitefish River qui travaille comme agent en soutien autochtone pour un conseil scolaire. Il a fait référence aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, qui réclament l’élaboration d’un curriculum scolaire sur les pensionnats, les traités et l’histoire des peuples autochtones. Il a déclaré que l’application de ces appels à l’action n’est pas uniforme à travers le pays et qu’il espère voir un jour une approche à double perspective – ou l’intégration des méthodes d’apprentissage occidentales et autochtones – dans toutes les commissions scolaires.
Ethan Paul
De l’enseignement des pratiques traditionnelles de récolte de l’anguille à la rédaction d’un livre de recettes de fruits de mer, Ethan Paul travaille à rapprocher les jeunes Mi’kmaq de leur culture. Étudiant en éducation de la petite enfance Mi’kmaw au Nova Scotia Community College, Ethan Paul prône des programmes scolaires culturellement pertinents et la représentation des jeunes à tous les niveaux de prise de décision. « Ensemble, nous pouvons créer un avenir dans lequel les jeunes autochtones non seulement s’épanouissent, mais dirigent des voies qui honorent notre passé et façonnent un avenir prometteur. »
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« Un avenir prometteur » : Les participants de Voix de jeunes leaders autochtones 2024 témoigne devant un comité sénatorial
Reanna Merasty (McKay) s’engage à bâtir des espaces plus inclusifs – véritablement brique par brique.
Cette stagiaire en architecture basée à Winnipeg fait partie des rares autochtones dans son domaine, mais elle contribue à changer les choses. En tant que directrice pour le Manitoba du conseil d’administration de l’Institut royal d’architecture du Canada, elle milite pour une plus grande représentation des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans le domaine de l’architecture. Elle souhaite voir davantage de bâtiments refléter les cultures, les pratiques et les connaissances des terres autochtones sur lesquelles ils se trouvent.
« Je ne cesse de penser à la confiance que j’aurais acquise dans mon identité de jeune autochtone si je m’étais vue, moi et ma communauté, célébrée dans les bâtiments où j’entrais », a-t-elle déclaré au Comité sénatorial des peuples autochtones le 30 octobre.
Mme Merasty faisait partie des huit jeunes leaders autochtones invités à témoigner devant le comité dans le cadre de Voix de jeunes leaders autochtones, un événement annuel qui sélectionne de jeunes adultes extraordinaires issus des communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits de tout le pays pour se rendre à Ottawa afin de rencontrer des sénateurs, participer à des événements de réseautage et témoigner devant le comité.
Au cours de deux réunions, les participants ont pris la parole tour à tour pour faire part de leurs idées, de leurs histoires et de leurs visions de la jeunesse autochtone.
Continuez à défiler pour voir les photos de Voix de jeunes leaders autochtones 2024 et lire les histoires et les messages que chaque participant a livrés aux sénateurs.
Reanna Merasty (McKay)
« Nous voulons entendre des jeunes autochtones pionniers nous parler de la vie dans leurs communautés et découvrir le travail incroyable qu’ils accomplissent pour inspirer les autres », a déclaré le sénateur Brian Francis, président du Comité sénatorial des peuples autochtones, à la Chambre du Sénat.
Continuez à défiler pour voir les photos de Voix de jeunes leaders autochtones 2024 et lire les histoires et les messages que chaque participant a livrés aux sénateurs.
Bradley Bacon
Bradley Bacon est venu à Ottawa depuis Unamen-Shipu, une petite communauté innue située le long du golfe du Saint-Laurent, dans le nord du Québec, accessible uniquement par bateau ou par avion. Traducteur, interprète et entrepreneur innu, M. Bacon affirme que sa langue prospère dans cette petite communauté. Il déplore toutefois ce qu’il appelle « un individualisme croissant » et la diminution des valeurs qui définissaient autrefois sa communauté, notamment le respect de leurs aînés. Sa visite au Sénat, en compagnie de sa fille de trois ans, Elaya-Utshimashkuess, est venue boucler la boucle car le père de M. Bacon l’emmenait souvent à la Colline du Parlement quand il était petit.
« Quand j’étais jeune, je me disais que je devais accomplir quelque chose quand je serais adulte ; je devais défendre… non seulement les intérêts de ma communauté, mais aussi ceux de toute la nation innue au Québec », a-t-il déclaré.
« Je suis venu ici pour faire ça. »
Justin Langan
Justin Langan, un jeune militant métis de Swan River, au Manitoba, a plaidé pour des investissements dans une éducation culturellement appropriée, des ressources en santé mentale pour les jeunes autochtones et des opportunités économiques conformes aux valeurs autochtones. Il a insisté sur la nécessité d’impliquer davantage les jeunes autochtones dans les prises de décision.
« Nous ne sommes pas seulement l’avenir, nous sommes le présent », a-t-il déclaré.
Langan a félicité le Sénat d’avoir organisé cet événement comme moyen de dialoguer avec de jeunes autochtones, mais a fait remarquer que ce n’est qu’une première étape vers l’action. Le sénateur Francis a indiqué que le comité publierait un rapport au sujet de l’événement.
Crystal Starr Lewis
Avant d’atteindre l’âge de deux ans, Crystal Starr Lewis avait déjà vécu au sein de plusieurs familles d’accueil différentes. À six ans, elle décida de consacrer sa vie à être une leader et à mener une vie sans consommation de drogues ni d’alcool. Elle est aujourd’hui une représentante jeunesse de l’Assemblée des Premières Nations de la Colombie-Britannique, elle a pris la parole devant les Nations Unies au sujet de ses initiatives de lutte contre la traite des êtres humains, elle est locutrice de sa langue de première génération et elle a remporté plus de 30 prix et certificats. En décrivant ses réalisations au comité, Mme Lewis a déclaré que ses accomplissements « racontent l’histoire d’une fille qui a décidé de croire en elle-même malgré les obstacles et les défis qu’elle a rencontrés ».
Breane Mahlitz
Breane Mahlitz, conseillère politique en matière de santé au Ralliement national des Métis, a parlé de ses efforts pour promouvoir des systèmes de santé dirigés par les Métis. Elle a affirmé que son peuple doit avoir accès à des soins de santé culturellement adaptés et a souligné le cas récent d’un Métis de la Saskatchewan qui s’est réveillé après une opération à la hanche et a découvert que sa queue de cheval avait été coupée. Mme Mahlitz, qui est originaire d’Edmonton, en Alberta, a mentionné qu’elle espère amplifier la voix des jeunes Métis grâce à son travail.
« Après tout, Louis Riel avait 25 ans lorsqu’il a lancé la Résistance de la rivière Rouge — encore plus jeune que moi aujourd’hui », a-t-elle déclaré.
Faithe McGuire
La cinéaste et photographe Faithe McGuire a discuté de la manière dont elle en a appris davantage sur sa culture métisse grâce aux récits. Ses films documentaires portent sur les membres de sa communauté, Paddle Prairie Métis Settlement, l’une des huit colonies métisses de l’Alberta. Elle a déclaré avoir éprouvé des sentiments de « honte et d’insignifiance », mais que son lien avec la terre où elle a grandi – et où elle élève actuellement ses enfants – lui a offert un sentiment d’appartenance.
Brett Recollet
Plusieurs jeunes ont abordé le sujet de l’éducation autochtone, y compris Brett Recollet, un homme bispirituel anishinaabe de la Première Nation de Whitefish River qui travaille comme agent en soutien autochtone pour un conseil scolaire. Il a fait référence aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, qui réclament l’élaboration d’un curriculum scolaire sur les pensionnats, les traités et l’histoire des peuples autochtones. Il a déclaré que l’application de ces appels à l’action n’est pas uniforme à travers le pays et qu’il espère voir un jour une approche à double perspective – ou l’intégration des méthodes d’apprentissage occidentales et autochtones – dans toutes les commissions scolaires.
Ethan Paul
De l’enseignement des pratiques traditionnelles de récolte de l’anguille à la rédaction d’un livre de recettes de fruits de mer, Ethan Paul travaille à rapprocher les jeunes Mi’kmaq de leur culture. Étudiant en éducation de la petite enfance Mi’kmaw au Nova Scotia Community College, Ethan Paul prône des programmes scolaires culturellement pertinents et la représentation des jeunes à tous les niveaux de prise de décision. « Ensemble, nous pouvons créer un avenir dans lequel les jeunes autochtones non seulement s’épanouissent, mais dirigent des voies qui honorent notre passé et façonnent un avenir prometteur. »