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Déclarations de sénateurs

Le décès de Leonard Cohen, C.C., G.O.C&

15 novembre 2016


L’honorable Sénatrice Chantal Petitclerc :

Honorables sénateurs, permettez-moi de joindre ma voix à celle du sénateur Housakos pour souligner le fait que, la semaine dernière, le Canada a perdu l'un de ses plus grands poètes et chanteurs. Pour le Montréalais Leonard Cohen, c'était « closing time », comme il le chantait lui-même.

À 82 ans, il a lancé son dernier album intitulé You Want it Darker, qui est paru il y a à peine quelques mois et qui a été salué par la critique. Cet album nous rappelle le talent indéniable de cet artiste qui a traversé les décennies en touchant au cœur toutes les générations. C'est pourquoi il laisse dans le deuil non seulement sa famille, ses proches et sa ville de Montréal, mais aussi tous les Canadiens.

Je suis moi-même une grande admiratrice de M. Cohen, et j'ai eu le privilège de le voir en spectacle à cinq reprises. Que ce soit à Montréal, à New York ou à Melbourne, en Australie, chaque fois, j'ai été bouleversée par la façon dont il touchait les gens par ses mots, sa grande générosité, sa tendresse envers ses musiciens, son sens de l'humour un peu noir, et par la clarté avec laquelle il appréhendait la vie.

Depuis son premier livre, paru en 1956, jusqu'à son dernier album, les thèmes universels qu'il explorait sont restés les mêmes : l'amour, la religion, le pouvoir et la mort. Il nous rappelait sans cesse que la vie n'est certes pas facile, mais qu'elle est incroyablement riche d'expériences et de bonheur.

Sa voix unique l'a fait connaître aux quatre coins de la planète, et c'est le monde entier qui pleure son départ. De Paris à Los Angeles, en passant par Londres, les artistes n'ont eu que de bons mots sur son talent, sa gentillesse et l'impact qu'il a eu dans leur vie./p>

Dans le quotidien The Guardian, on pouvait lire ceci le 11 novembre dernier : « Art lasts; life doesn't. » C'est un mince réconfort, mais il est vrai que Leonard Cohen restera parmi nous grâce à son art. Malgré cette consolation, permettez-moi de lui dire : « Merci, monsieur Cohen, vous allez nous manquer.&ndsp;»

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