PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires autochtones et du Nord
Le soutien aux femmes et aux enfants victimes de violence
15 mai 2020
Honorables sénateurs, la sénatrice Boyer et moi-même avons une question pour le représentant du gouvernement.
La violence faite aux femmes autochtones dans notre pays a été documentée en détail dans le cadre de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, lancée à la demande du gouvernement fédéral et dont le rapport a été rendu public il y a près d’un an.
Le cycle de la violence qui se perpétue de génération en génération à la suite du traumatisme des pensionnats et des mesures législatives coloniales axées sur la coercition n’est un secret pour personne aujourd’hui. Nous savons que la pandémie de COVID-19 a augmenté les risques pour des populations qui étaient déjà vulnérables. Le gouvernement a promis de mettre en œuvre un plan d’action pour donner suite à l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées d’ici le mois de juin.
Sénateur Gold, compte tenu des pressions occasionnées par la pandémie de COVID-19, quelles mesures additionnelles le gouvernement mettra-t-il en œuvre?
De plus, le gouvernement agira-t-il plus rapidement étant donné la gravité de la situation dans laquelle de nombreuses femmes et de nombreux enfants autochtones se trouvent?
Finalement, quand verrons-nous le plan d’action qui a été promis? Merci.
Je vous remercie toutes les deux de cette question. Elle porte sur un enjeu important que le gouvernement prend au sérieux.
Le gouvernement m’a assuré qu’il demeure déterminé à faire tout en son pouvoir pour mettre un terme à la tragédie nationale des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées. Si j’ai bien compris, le gouvernement collabore avec des organisations autochtones et les administrations provinciales et territoriales pour élaborer le plan d’action national dont vous avez fait mention, lequel établira une feuille de route pour faire cesser la violence systématique contre les femmes et les filles autochtones, les membres de la communauté LGBTQ2 et les personnes bispirituelles et pour s’attaquer aux causes systémiques qui en sont à l’origine.
Cette tâche demeure prioritaire pour le gouvernement. Cependant, comme vous le savez et comme vous l’avez signalé, au cours des dernières semaines, le gouvernement s’est plutôt employé à ralentir et stopper la propagation de la COVID-19 au Canada et en particulier dans les communautés autochtones. Il a veillé à ce que ces communautés reçoivent l’appui dont elles ont besoin parce qu’un grand nombre d’entre elles — étant donné leur éloignement des grands centres — sont particulièrement vulnérables à la transmission communautaire si elles sont exposées au coronavirus.
Dans le cadre de cet engagement, le gouvernement investit 50 millions de dollars pour appuyer les refuges et les centres qui accueillent des femmes et des enfants qui fuient la violence. Cet investissement comprend un financement ciblé pour des établissements au service des communautés autochtones.
Par ailleurs, je ne sais pas exactement quand le plan d’action sera prêt. Je vais me renseigner. Je ne veux pas m’avancer. Tout ce que je peux dire c’est que, pour l’instant, le gouvernement se concentre naturellement sur les répercussions de la pandémie sur ces communautés.