Aller au contenu

DÉCLARATIONS DE SÉNATEURS — La Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme

2 avril 2019


Honorables sénateurs, depuis quelques années, j’interviens toujours le 2 avril au Sénat pour souligner la Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Chaque année, le message ne change malheureusement pas : il faut en faire plus pour les familles aux prises avec l’autisme. C’est essentiel. Le manque de financement et de programmes ne nuit pas seulement à la personne atteinte d’autisme, mais aussi à toute sa famille. De plus, les coûts ne sont pas simplement d’ordre financier.

La qualité de l’expertise canadienne dans le traitement de l’autisme ne fait aucun doute. C’est avec une grande fierté que nous pouvons souligner le travail d’une foule d’organismes qui, dans notre grand pays, s’emploient constamment à améliorer une situation complexe.

Toutefois, comme nous l’avons indiqué dans le rapport intitulé Payer maintenant ou payer plus tard, produit par le Sénat en 2007, le gouvernement continue étonnamment de sous-financer les ressources nécessaires pour aider le nombre croissant de familles canadiennes aux prises avec ce problème.

Sous l’ancien premier ministre Stephen Harper, le gouvernement fédéral a fait un premier pas dans la bonne direction en investissant 11 millions de dollars sur quatre ans dans des programmes de formation destinés aux adultes autistes en vue de faciliter leur intégration au marché du travail. Nous devons toutefois en faire beaucoup plus.

L’an dernier, les sénateurs Munson, Bernard, Harder et moi avons rencontré la ministre de la Santé, Mme Petitpas Taylor, avec laquelle nous avons eu une discussion approfondie sur les mesures que doit prendre le gouvernement fédéral.

Je suis ravi de souligner que la ministre Petitpas Taylor a donné suite aux promesses qu’elle nous avait faites ce jour-là. Elle s’est rendue à l’école et au centre de ressources À pas de géant et au Réseau pour transformer les soins en autisme, à Montréal, pour voir le travail fantastique qu’ils accomplissent. Elle a aussi obtenu, dans les budgets de 2018 et 2019, du financement pour les programmes consacrés à l’autisme. Ainsi, À pas de géant, le Réseau pour transformer les soins en autisme et d’autres programmes et établissements de partout au pays peuvent demander un financement provenant du fonds stratégique pour le trouble du spectre de l’autisme par l’entremise de l’Agence de la santé publique du Canada.

Je remercie la ministre et le leader du gouvernement d’avoir contribué à ce changement positif.

Le fonds vise à soutenir des projets communautaires novateurs qui donneront aux Canadiens autistes, à leur famille et à leurs aidants des occasions concrètes d’acquérir des connaissances, des habiletés et des ressources qui pourront les aider à relever les défis auxquels ils sont confrontés.

Il reste toutefois beaucoup à faire, chers collègues. Les parlementaires de tout horizon politique doivent continuer de travailler de concert au soutien des personnes atteintes d’un trouble du spectre de l’autisme.

Nous devons maintenir nos efforts et ne pas laisser le travail du gouvernement fédéral se relâcher. Il est temps que le gouvernement élabore une stratégie nationale pour s’attaquer à cette crise, en axant notamment ses efforts sur la recherche et la prévention précoce, les services de soutien à l’intention des familles et la formation professionnelle. Je prendrai de nouveau la parole en cette enceinte à la même date l’an prochain, et chaque année par la suite, tant que cette stratégie nationale ne sera pas devenue réalité. Je vous remercie, chers collègues.

Haut de page