PÉRIODE DES QUESTIONS — Le ministère de la Justice
Le contrôle des armes à feu
5 octobre 2022
Monsieur le ministre, vous êtes Montréalais comme moi. Je suis certain que vous entendez les inquiétudes des Montréalais par rapport à la violence grandissante dans notre région. Les fusillades se multiplient. La Presse a calculé qu’il y avait une fusillade tous les trois jours. Les policiers et les gouvernements municipaux et provinciaux font de leur mieux, mais le gouvernement Trudeau n’a que des paroles creuses à offrir.
Monsieur le ministre, pourquoi voulez-vous réduire les peines pour les membres des gangs? Est-ce parce que vous croyez qu’ils ont le droit de gagner leur pain avec leurs activités criminelles? Quand allez-vous intervenir pour mieux contrôler l’entrée d’armes illégales qui proviennent des États-Unis, notamment à Akwesasne?
Merci, sénateur. Encore une fois, c’est une question importante, mais elle met en évidence des erreurs dans le discours public tenu par certains membres du Parti conservateur. Le projet de loi C-5 n’a rien à voir avec les gangs. Nous ne touchons pas les crimes liés au trafic de drogues et aux gangs. Effectivement, nous faisons le contraire avec le projet de loi C-21 : on augmente les peines maximales de 10 à 14 ans en l’espèce. Nous sommes également en train d’interdire non seulement les armes d’assaut, mais le projet de loi C-21 propose également un gel des armes de poing, qui sont évidemment les armes préférées des gangs.
Je suis aussi Montréalais, sénateur, et cela me touche profondément. Par contre, je peux vous dire qu’aucun gouvernement dans l’histoire du Canada n’a investi autant de ressources pour sécuriser les frontières et contrer les gangs. Nous travaillons main dans la main avec le Québec et avec les autres provinces, justement pour lutter contre les gangs et la contrebande des armes. Nous allons continuer à le faire, mais le projet de loi C-5 ne touche pas ce travail indépendant.