PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
La politique financière du gouvernement
27 avril 2023
J’aimerais revenir sur les questions du chef de l’opposition concernant l’incompétence du premier ministre Trudeau.
Monsieur le leader du gouvernement, vous devez admettre qu’il faut un niveau d’incompétence particulier pour augmenter de 53 % la fonction publique fédérale et dépenser 21 milliards de dollars de plus dans cette fonction publique, pour parvenir à quoi? La plus importante grève des fonctionnaires fédéraux dans l’histoire du pays. Le premier ministre a réalisé ce merveilleux exploit tout en dépensant 22 milliards de dollars pour des consultants externes.
Honorables sénateurs, cela représente 1 400 $ par année, par ménage, pour des consultants externes.
Vous devez admettre, monsieur le leader du gouvernement, qu’il s’agit là d’une capacité hors du commun. Pouvez-vous expliquer au Sénat quel type de compétence il faut posséder et quel genre de politiques il faut mettre en œuvre pour atteindre ce niveau élevé d’incompétence?
Merci de votre question. Je ne souscris pas à votre affirmation selon laquelle il s’agit d’une mesure de l’incompétence.
Les fonctionnaires ont accompli un travail important pour le compte des Canadiens et ils continueront de le faire. Ils ont fait un travail exceptionnel pendant la pandémie, travail qui a dépassé toutes les attentes. Ils ont été à la hauteur.
Le recours à une aide supplémentaire par l’entremise de consultants était une mesure nécessaire et appropriée afin de soutenir les Canadiens pendant cette période et de veiller au maintien des services gouvernementaux.
Je ne souscris tout simplement pas à votre affirmation et par conséquent, je ne peux pas et ne veux pas y répondre.
Je sais que vous ne pouvez pas souscrire à ce que je dis, ni répondre à ma question. Toutefois, la vérité, c’est que vous dépensez sans compter les deniers publics. Après toutes ces dépenses, les nids-de-poule devraient être chose du passé, les infrastructures devraient toutes être impeccables, les Canadiens devraient tous avoir un médecin de famille, les choses devraient s’accélérer dans le système de santé, nous devrions avoir le meilleur système d’éducation qui soit et les passeports devraient nous être délivrés en quelques minutes. Je pourrais continuer longtemps ainsi, mais ce sont là des faits que vous n’êtes pas prêt à admettre.
En voici encore quelques-uns. Monsieur le leader du gouvernement, le Canadien moyen dépense actuellement plus de 2 000 $ par mois pour son loyer. Dans le Grand Toronto, le loyer dépasse même 3 000 $ par mois. Cette année, les familles dépenseront 1 065 $ de plus pour leur panier d’épicerie. La vérité, c’est que tout cela est la conséquence des dépenses effrénées, sans cibles budgétaires, du gouvernement.
La vérité, c’est aussi que vous êtes arrivés au pouvoir, en 2015, en promettant de défendre la classe moyenne et les gens qui travaillent fort pour en faire partie. Or, les statistiques révèlent que les politiques de votre gouvernement ont malmené la classe moyenne et accablé les pauvres.
Ma question est simple : présenterez-vous des excuses, le premier ministre, la ministre Freeland et vous-mêmes, pour le fardeau que vous faites peser sur le dos de la classe moyenne et des pauvres? Admettrez-vous enfin que vous devez changer de cap et modifier vos politiques budgétaires?
Le gouvernement ne va pas s’excuser d’aider les Canadiens. Vous avez mentionné les nids-de-poule, les soins de santé et une kyrielle d’autres problèmes qui tombent, en grande partie, en dehors des compétences provinciales. Il est vrai que l’opposition a pour privilège de dire ce qu’elle veut sans avoir à offrir de vraies solutions.
Voici ce qu’a fait le gouvernement du Canada dans le but d’offrir des solutions. Dans le cadre du projet de loi C-46, le gouvernement offre un remboursement pour l’épicerie à 11 millions de ménages canadiens — je parlerai de ce projet de loi plus tard aujourd’hui et j’espère que nous en débattrons.
Le gouvernement verse 2 milliards de dollars aux provinces pour les aider à relever les défis liés aux soins de santé — on a donc ici une compétence provinciale et une aide fédérale.
Le gouvernement a conclu des accords de principe avec neuf provinces au sujet des transferts en santé, ce qui constitue une immense injection de fonds dans les coffres des provinces — une fois de plus pour des domaines de compétence provinciale, mais qui aident les Canadiens.
Rappelons aussi que le gouvernement a pris des mesures — que j’ai déjà énumérées à quelques reprises — pour aider les Canadiens à composer avec le défi que pose la hausse des loyers non seulement à Toronto mais aussi ailleurs au pays. Il a aussi pris des mesures pour aider les Canadiens à composer avec les conséquences de l’inflation. Celle-ci ralentit, heureusement, mais le gouvernement sait que les Canadiens ont encore du mal à joindre les deux bouts. C’est pourquoi il est là pour eux. Voilà les faits qui ont de l’importance pour les Canadiens.