PÉRIODE DES QUESTIONS — Les affaires étrangères
L'ingérence étrangère
2 mai 2023
J’aimerais que le leader du gouvernement se concentre sur le scandale de l’heure. Nous discuterons du rapporteur Johnston un autre jour.
Revenons au député Michael Chong. Sa famille et lui ont été ciblés par le régime de Pékin parce qu’il a proposé une motion à la Chambre des communes visant à reconnaître le génocide des Ouïghours. Une motion comparable avait été proposée au Sénat, mais malheureusement, les sénateurs nommés par Trudeau s’y sont opposés et elle a été rejetée. C’était un bien triste jour pour cette institution.
Si le premier ministre Trudeau n’a rien fait pour protéger Michael Chong parce qu’il est conservateur ou pour des raisons partisanes, c’est honteux. S’il n’a rien fait par pure incompétence — car il n’a jamais prouvé sa capacité de protéger les Canadiens de l’ingérence étrangère —, c’est tout aussi honteux.
Maintenant que les médias dénoncent l’inaction du premier ministre avec des preuves concrètes à l’appui, que fait ce dernier, chers collègues? Il réclame la tenue d’une autre enquête. Or, maintenant que tout le monde a démissionné de la fondation Trudeau, il commence à manquer de personnes à qui confier les enquêtes sur ses nombreux et divers manquements à son devoir. Qui nommera-t-il dans ce cas-ci? Sa mère? Son frère? En fait, chers collègues, peut-être se nommera-t-il lui-même. Je peux simplement l’imaginer. Qu’est-ce que je savais? Quand l’ai-je appris? Qui m’a informé? Pourquoi n’ai-je ensuite rien fait?
Et bien, je n’ai pas entendu de question, mais...
Y a-t-il intérêt à mener une enquête?
Tout d’abord, comme vous l’avez dit, les renseignements publiés font partie d’un document confidentiel du Service canadien du renseignement de sécurité. Il revient certes au service du renseignement, et à lui seul, de décider quels renseignements confidentiels il conviendrait de divulguer. Voilà pourquoi le premier ministre a demandé à David Vigneault, le directeur du service, d’examiner cette question.
Encore une fois, ces questions sont compliquées. Elles sont très sérieuses, et le gouvernement les traite de manière responsable.
Ces questions sont très sérieuses en effet, mais elles sont surtout sans fin. On dirait que ce qui ressort, de fois en fois, c’est que le premier ministre lui-même refuse de jouer franc jeu et de protéger les Canadiens contre l’ingérence étrangère.
Hier, nous avons appris que, contrairement à ce qu’avait soutenu le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, les postes de police illégaux contrôlés par Pékin n’ont pas tous fermé leurs portes. Au contraire, puisque les agents de Pékin ont aujourd’hui l’audace de déclarer publiquement qu’ils poursuivent leurs activités au Canada en général et à Montréal en particulier.
Ma question est très simple, sénateur Gold : quand ces postes de police illégaux seront-ils fermés? Quand le diplomate qui a pris Michael Chong et sa famille pour cible sera-t-il expulsé du pays? Quand le gouvernement va-t-il consentir à une enquête publique sur l’ingérence étrangère? Quand se dotera-t-il d’un registre qui permettra une fois pour toutes de connaître et de consigner le nom des agents qui s’immiscent dans les affaires du Canada? Quand le gouvernement s’attaquera-t-il sérieusement à l’ingérence étrangère et protégera-t-il les Canadiens qui se font intimider? Quand allons‑nous passer des belles paroles aux gestes concrets?
Le gouvernement a agi et il continue d’agir. Comme on l’a vu aux nouvelles, la GRC poursuit ses enquêtes sur les allégations qui ont été rapportées dans la presse. Il y aura des décisions qui seront prises et elles seront rendues publiques. Il est tout simplement inexact d’affirmer que le gouvernement ne fait rien pour protéger le Canada de l’ingérence étrangère.
J’ai répondu je ne sais combien de fois à cette question, et toujours avec des faits, et non des paroles creuses.