PÉRIODE DES QUESTIONS — Les finances
La taxe sur le carbone
22 juin 2023
Sénateur Gold, à la veille de nos vacances d’été, les Canadiens continuent de subir les impacts de la politique économique inflationniste de Trudeau. Les Canadiens les plus durement touchés seront frappés une deuxième fois par le gouvernement Trudeau lorsque la deuxième taxe sur le carbone commencera à s’appliquer, le 1er juillet — le jour de la fête du Canada; il y a de quoi fêter. Nous le savons tous, honorables sénateurs, les Canadiens de la classe moyenne et les démunis consacrent un pourcentage plus élevé de leurs revenus à l’essence, à l’alimentation et aux choses nécessaires pour subvenir aux besoins de leur famille. Nous avons également vu les rapports du directeur parlementaire du budget indiquant que cette mesure — l’instauration de la deuxième taxe sur le carbone — coûtera des milliers de dollars de plus aux familles canadiennes de tout le pays au cours de la prochaine décennie.
Le gouvernement continue d’affirmer, à coup de slogans, qu’il n’a pas de contrôle sur l’inflation et qu’il n’y a rien qu’il ne puisse faire pour régler ce problème — vous l’avez dit vous-même en réponse à une question de la sénatrice Martin. Ma question est simple : pour donner un peu de répit aux Canadiens de la classe moyenne et aux démunis, pouvez-vous suspendre l’application de cette deuxième taxe sur le carbone cruelle?
Merci. Je ne vais pas analyser la façon dont vous avez présenté ma réponse — même si j’estime que vous en avez fait une mauvaise interprétation —, mais je répète, comme je l’ai dit à maintes reprises, que la tarification de la pollution constitue un outil important dont dispose le gouvernement pour ralentir les changements climatiques et atténuer les ravages, qui sont de plus en plus fréquents, pas uniquement dans tous les coins du Canada, mais aussi dans le monde.
Votre question m’amène également à réfléchir à la récente cérémonie du lever du Drapeau des survivants, dont j’ai fait mention. Vous vous demandez quel est le lien. Je vous signale que pour toutes les personnes présentes, notamment les dirigeants autochtones et les survivants, la réponse est clairement non, sénateur Housakos.
Je prends la liberté de rappeler à tous que les politiques du gouvernement ne sont pas les seuls moyens d’atténuer la crise. Cette responsabilité nous incombe aussi. Nous empruntons ce territoire à nos petits-enfants, comme on l’a indiqué. Nous avons une responsabilité, et le gouvernement fait sa part. Force est de reconnaître que les taxes et l’augmentation des prix compliquent sérieusement la vie des Canadiens. Néanmoins, le gouvernement est venu à l’aide des Canadiens en prenant des mesures judicieuses et prudentes sur le plan financier. L’art de gouverner consiste à savoir faire des choix importants et à traiter plus d’un enjeu à la fois, et c’est précisément ce à quoi l’actuel gouvernement s’emploie.
Laissez-moi résumer la situation : après votre première taxe sur le carbone, qui a accablé les Canadiens de la classe moyenne, les réduisant à la pauvreté, sans avoir aucun effet sur vos objectifs environnementaux — vous n’en avez atteint aucun, c’est zéro —, vous me dites qu’appliquer une deuxième taxe sur le carbone, pour poursuivre votre politique insensée en vue de sauver l’environnement — en tuant des Canadiens pauvres et de la classe moyenne — constitue, en quelque sorte, un remède miracle. Félicitations, vous avez échoué dans vos objectifs environnementaux, vous avez réussi à provoquer une inflation record, vous avez réussi à augmenter le nombre de Canadiens démunis et vous avez réussi à diminuer la taille de la classe moyenne. La question est simple : le gouvernement essaiera-t-il au moins de mettre en œuvre certaines des politiques sensées que propose l’opposition et de suspendre l’application de cette deuxième taxe sur le carbone afin de soulager les Canadiens défavorisés et de la classe moyenne qui souffrent alors que nous partons en vacances?
Je résiste toujours à me laisser entraîner dans ce genre de discours simpliste et partisan. Pour faire court, tout ceci n’est pas une réponse sérieuse à la crise environnementale et économique mondiale. Le pays serait mieux servi — du moins, dans cette Chambre, si ce n’est dans l’autre — si vous proposiez des politiques sérieuses au lieu de simplement répéter des formules toutes faites au bénéfice de votre fil Twitter.